Clinique Sud

Hier était une sacrée soirée, cette boite de nuit était vraiment quelque chose de différent. Mais, avec un peu de chance aujourd'hui va être plus paisible, étant donné que je serais dans une clinique. M'enfin, rien n'est jamais paisible au quartier Sud, mais je peux toujours espérer le contraire.

La clinique Sud, un nom simple pour un endroit simple. Si j'ai dû venir ici, c'était parce qu'une personne qui risque de potentiellement de me causer du soucis y est hospitalisée. Et que je dois m'assurer que cela n'arrive pas.

Norella Yewtree, tel était son nom, une jeune fille de 19 ans issus d'une famille aisée dont les parent s'étaient divorcés il y a bien longtemps. Sa mére, étant son institutrice légal après le divorce, mouru à l'âge de 38 ans, après quoi la garde de la petit fille fut délégée à sa tante. Une femme riche du quartier Nord. Vu de ce point de vue, cette fille-là n'avait aucune raison de trainer dans les rues du Sud en pleine nuit. Mais, la suite explique le pourquoi du comment de cette situation.

A ses 18 ans, Norella quitta sa famille d'accueil pour vivre seule dans l'Est et ouvrit sa propre boutique de couture dans laquelle elle travailla. Envoyer en l'air tout ce qu'elle possédait pour obtenir sa propre autonomie, typique de la part d'une adolescente en pleine période rebelle. Mais, cela m'était égale qu'elle aie du caractére ou non. J'allais tout de même aller m'assurer qu'elle taise ce dont elle avait été témoin.

Fortuitement, la tâche risquai d'être plutôt facile, d'après son dossier médical elle est atteinte d'une amnésie post traumatique accompagné de son traumatisme crânien et de sa hémiplégie du coté droit. Avec un peu de chance, elle ne se souviendra ni de moi ni du fait que j'ai tué un homme. Mais, je devais tout de même aller m'en assurer.

La porte d'entré de la clinique était devant moi, je la franchi puis me dirigai vers l'accueil.

- Bonjours, je suis là pour voir un de vos patient. Norella Yewtree, 19 ans, elle est venu ici il y a cinq jours pour soigner une blessure qu'elle avait reçu dans la tête.

- Bonjours, qu'elle est votre nom, s'il vous plait ? Êtes-vous un membre de la famille du patient ?

- John Coulson et non je ne suis pas de sa famille, juste un ami.

Je lui menti, car j'était là pour effacer mes traces et non pas pour en créer des nouvelles, alors je ne devais faire en sorte de ne pas me faire remarquer ni de trainer longtemps ici. Je ne devais pas laisser d'indice révelant mon passage dans cette clinique.

- Monsieur John Coulson, dit-elle tout en prenant note dans le livre qui était devant-elle. Mademoiselle Norella Yewtree se trouve dans la chambre 04.

- Merci.

Lui répondis-je avant de diriger vers le couloir. Je fini par atterir devant la chambre 04, la porte était fermée, je toqua légerement sur la porte avant de prononcer sur un ton ni trop bas ni trop haut.

- Salut ! Norella, c'est John !

Son amnésie allait également me permettre de me faire passer pour une personne que je ne suis pas. Ca allait m'être utile pour ne pas éveiller ses soupçons. Après, il suffisait juste d'espérer que son état ne s'était pas amélioré durant les cinq derniers jours.

Clinique Sud

Une jeune femme afro-américaine, très certainement  infirmiere, vint m'ouvrir la porte pour me prévenir qu'elle était en plein travail avec sa patiente. J'aurrais préferé retrouver Norella seule, ça m'aurait laissé plus de champs de liberté pour l'interroger et m'assurer de son silence. Mais, il n'était pas encore trop tard, l'infirmiere n'allait pas rester éternellement avec elle. Je n'avais qu'à attendre qu'elle en finisse ici avant d'entrer.

- D'accord, excusez-moi de vous avoir dérangée. Je vais attendre que vous en ayez fini avec elle avant d'aller la voir.

Une fois ma réponse donnée, je me retourna vers la direction inverse à la porte puis me dirigea vers le mur d'en face afin de m'y adosser. Je n'avais plus qu'à attendre qu'elle finisse son travail sans me faire remarquer.

Une fois ma discussion avec elle terminé, la jeune afro-américaine s'en était retourné questionner sa patiente sur son état. Je pouvais entendre leurs voix depuis l'éxterieur étant donné qu'elle avait laissée la porte ouverte. Je pu également entendre la voix de la patiente.

C'était une voix frêle et décousu, on pouvait deviner qu'elle était mal en point rien qu'en l'écoutant. Il semblerais que son corp n'aie pas encore entiérement récuperé. Tant mieux. Si elle pouvait à peine articuler quelques mots à la suite alors ça allait m'être facile de l'acculer mentalement et de l'amener à croire en une fausse réalité. Cependant, il me restait encore à découvrir quelles parties de sa mémoire avait été touchés par son amnésie. Et c'est seulement après avoir identifié cette information que j'allais pouvoir commencer à lui laver le cerveau.

Clinique Sud

L'infirmiere vint enfin me chercher. Il était temps ! Je me pressa de relever mon dos du mur puis me dirigea d'un pas léger vers l'entrer de la chambre. Bizare, la jeune afro-américaine semblait décidé à ne pas quitter piece. Elle m'avait simplement prévenu de ne pas hausser la voix puis était resté de l'autre côté de la porte. Elle devait pourtant en avoir terminée avec son travail ici !? Pourquoi est-ce qu'elle reste encore là ? Bordel. Des complications alors que je n'ai même pas encore franchi le seuil de la porte.

Bon. Rester serein et afficher un petit sourire sur mes lévres serait la moindre des choses. Je le fit donc par politesse (et pour ne pas éveiller ses soupçons) et ignora le fait qu'elle se méfiait de moi. Puis, je lui adressa la parole sur un ton calme.

*Bouffonne, va !*

- Ne vous inquiêtez pas, je ne compte pas déranger la petite Norella très longtemps. Je veux juste voir si elle va bien, après quoi je la laisserais se reposer tranquilement.

Je franchi la porte et dépassa l'infirmière. La petite patiente de 19 ans entra à ce moment-là dans mon champs de vision. Sa peau jaunatre était la preuve qu'elle n'était toujours pas en bonne état. Mais, est-ce que sa mémoire l'était elle aussi ?

- Salut, petite. Tu va bien ?

Clinique du Sud

On dirait que quelques fragements de souvenirs de notre rencontre subsistaient toujours dans sa mémoire. Mon visage lui semblait famillier, mais rien de plus. Elle ne devait pas se souvenir de m'avoir vu dans le bar ni après en être ressortit. Tant mieux, j'avais envie de dire. Mais, restait toujours à savoir si elle pouvait un jours s'en remémorer.

Je pourrais m'en assurer maintenant en lui insufflant quelques idées de ce qui s'était passé il y a quatre jours ou je pourrais aussi lui faire part d'une fausse version des faits afin de l'induire en erreur. Dans tout les cas, je devais tout d'abord répondre à sa question de tel sorte à ce que ni elle ni l'infirmière ne me trouvent suspect.

- Désolé petite, je ne connais pas de tante Fran.

Franny. C'était le nom de son tutrice légal, la connaitre ne faisait pas partit du rôle que je devais jouer.

- Tu ne te rappelles pas de moi ? J'ai entendu dire que tu t'étais pris un gros coup sur la tête, mais je ne savais pas que c'était aussi grave que cela. D'un autre côté c'est peut-être normal que tu ne te souvienne pas de moi. La seule fois ou on s'est vu, était il y a cinq jours, juste quelques heures avant ton accident. Tu m'avais rendu un grand service, c'est pour cela que je me souviens toujours de toi. Mais, on dirait que mon visage ne t'avais pas marqué plus que ça. Ca me déçoit un peu...

Clinique du Sud

Comme prévu, la jeune patiente avait des tas de questions à me poser. Après tout qui accepterais de croire en un tissu de mensonge aussi facilement. En me demandant de clarifier mes paroles, la jeune fille devait éspérer récupérer un tant soit peu de mémoire qui lui permettrait de mettre un terme à ses doutes. Mais, ce n'était pas à mon avantage de me laisser faire acculer par ses questions.

Parer, puis contre attaquer. La rhétorique était d'un certain point de vue semblable à l'escrime, si je voulais que la discussion prenne le rythme que je souhaitait, j'allais devoir être la personne qui posait les question. Incessement, sans lui laisser de répit.

Pour commencer, je devais faire en sorte d'éviter sa question sans éveiller ses soupcons ni à elle ni à l'infirmiere.

Je lui répondit donc tout en esquissant un léger sourire amical.

- C'est un peu embarassant de raconter de la boulette que j'ai fait lors de notre première rencontre... Et puis ce n'est pas vraiment le meilleur endroit pour en parler. Je suis là pour prendre de tes nouvelles, petite. Est-ce que tu va bien ? Ce n'est pas trop douloureux, j'éspère ? Je marqua un court un instant de silence faisant mine de me rappeler quelque chose avant de conclure ma phrase. Maintenant que j'y pense, je ne sais pas vraiment ce qui t'es arrivé. J'ai juste entendu dire que tu avais subit un accident à cause duquel tu t'es retrouvé l'hopital...

Clinique du Sud

Je balaya la piéce du regard à la recherche d'un meuble qui pouvais m'aider à détendre mes jambes en m'asseyant dessus et après une rapide examination je me rendis comptre que le seul qui aurrait pû faire l'affaire était déjà utilisé par l'infirmière qui m'observait du coin de l'oeil. Je me résigna à l'idée de reposer mes muscles et décida de rester debout pour le restant de la discussion.

Je posa un regard investigateur sur la petite fillette qui était allongée sur son lit puis afficha un sourire géné à son égard avant de répondre à sa demande.

- Mais bien sûr ! Comment pourrais-je refuser une faveur à ma sauveuse ?! Soit ! Je vais t'aider à te raffraichir la mémoire ! Et je serais le plus détaillé que possible !

J'étira longuement mes deux bras à tour de rôle avant de reprendre la parôle sur un ton plus posé.

- On s'était rencontrés au quartier des Smarts, de soir, et si je me rappel bien tu étais accompagnée d'une fillette aux cheveux verts qui était plus jeune que toi. Je me gratta rapidement l'arrière de mon crane avec ma main droite puis la rabaissa aussitôt. Ce que vous y faisiez, ça, je n'en ai aucune idée ! Mais revenons en à notre rencontre ! J'étais supposé retrouver mon patron ce soir-là, c'était un im-por-tant rendez-vous d'affaire qui allait être décisif pour mon futur professionnel ! Ma vie quoi ! Malheureusement, sur ma route, ma chemise s'était accrochée à un bout de métal qui pondait hors du capot d'une d'une voiture, ce qui l'avait mis dans un sale état.... Ce n'était pas vraiment critique, mais c'était suffisament moche pour que mon rendez-vous en pâtisse. Et pour couronner le tout, mon patron est plutôt à cran sur ce genre de détail. Alors autant te dire que j'étais dans de beaux draps ! ...Et par je ne sais quel miracle tu est apparu à ce moment-là ! Tu étais venu me proposer pour ton aide afin de rettaper ma chemise ! Tu m'avais dit être une couturière ou une vendeuse de peluche... Je ne m'en rappel plus... Enfin bref ! Tu m'avais sauvé la mise ! Et grace à toi, j'ai pu garder mon boulot ! Je marqua un court silence avant de reprendre plus d'une voix plus lente. Après, je peux comprendre que tu ne te rappelles pas de chaque personne que tu as rencontrée dans la rue... Surtout après t'être pris ce genre de coup sur la tête...

J'inspira un bon coup après avoir fini mon long monologue afin de reprendre mon soufle puis repris rapidement la parole sans laisser assez de temps à la petite fille pour me répondre.

- Je ne m'attendais vraiment pas à rester ici aussi longtemps. Je suis désolé, petite. Mais je dois y aller maintenant ! J'éspère que ce que je t'ai raconté pourra t'aider à récupèrer la mémoire ! Ah ! Et merci encore de m'avoir sauvé la mise !

Clinique du Sud

Je reçu une réponse plus ou moins favorable de la part de Norella, je lui souriat amicalement en retour me disant que c'était déjà bien qu'elle n'ait pas pointé du doigt notre rencontre aux Ronces.

Le regard toujours posé sur le visage de la jeune patiente, je plongea ma main droite dans la poche de ma chemise puis sortie un petit bout de papier que j'avais préparé à l'avance.

- Bon, je dois y aller maintenant. Mais, je vais te laisser mon numéro de téléphone ici, au cas tu ait besoin de mon aide pour te rafraichir la mémoire ou quoi que ce soit d'autre ! Tu ma sauvé la vie après tout, je te dois bien ça !

Je lui montra le bout de papier que je tenais entre mes doigts avant de le déposer sur la petite table qui était à côté d'elle. Utiliser le numéro que je lui avait donné n'allait pas vraiment faire sonner mon téléphone portable personnel, l'appel allait plutôt faire réagir mon second appareil qui lui, avait un usage plus "professionnel". En gros, c'était un téléphone intraçable dont je me servais afin de rester en contact avec mes informateurs les plus exposés.

Je le lui avait laissé afin de lui offrir la possibilité d'entrer en contact avec moi au cas ou elle récupèrerait un bout de sa mémoire et qu'elle ait besoin de moi pour l'aider à 'remplir les blancs'. Rien ne me garantissait qu'elle allait avoir suffisament confiance en moi pour m'appeller avant de prévenir la police, mais c'était toujours mieux que rien. Cependant, cela ne voulait pas dire que j'allais la laisser sans surveillance pour autant. Aiden allait devoir garder un oeil sur elle, que je puisse au moins avoir la paix durant son séjour dans cette clinique.

Je franchissais la porte d'entrée de la chambre tout en faisant un signe d'au revoir de la main à l'infirmère et la petite patiente.

*Bye bye !*