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Tobias effectuait son jogging matinal avant sa prise de fonction à 9h. Il avait un projet à gérer depuis la maison en ce moment, et il pouvait se permettre de choisir ses horaires, du moment que le travail était rendu à temps. Sa boîte était assez souple dans le domaine et cela convenait parfaitement avec son deuxième job de Nephil. Ecouteurs dans les oreilles, il était dans la rue Wilson, et venait de contourner le parc quand un aboiement arrêta sa course. Il ôta un des écouteurs de son oreille et découvrit un chien qui sauta à moitié sur lui pour lui faire la fête.

Salut, toi. T'es perdu ?

Il donna quelques papouilles sur la tête du chien, cherchant son propriétaire. Personne. Pourtant le clebs avait un collier. Ah, il devait s'être égaré. Tobias tenta de coincer le berger allemand pour regarder s'il avait un tatouage, et failli tomber dans une flaque d'eau dans la manoeuvre. Hmm, non il ne voyait rien.

C'bien ma veine.

Il était tout excité ce clebs, et il faillit se faire écraser, si Tobias ne l'avait pas retenu par le collier à temps. Il n'avait pas pris son téléphone, se contentant de musique et il était bien emmerdé pour savoir par où se trouvait le véto le plus proche.

Alors tu t'fais une p'tite escapade mon vieux, hein ?

Le chien avait la langue pendante, il avait l'air heureux. Il commença un peu à marcher das une direction, à la recherche d'une bonne âme misécordieuse.

Mademoiselle !

Ça tombait bien !

Aujourd’hui j’ai pris un jour de congé. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas pris un jour. Je me suis quand même lever tôt pour nourrir les animaux. Je ne peux pas rater l’occasion de m’occuper un peu des chatons qui son présent. Et comme il est tôt, je sors pour me balader, toujours habillé avec mon sweet à capuche et la capuche sur la tête, ainsi qu’un jean bleu vif. Une fois dehors, a peine cinq minutes après avoir commencé a marché, j’en ai déjà marre de marché pour rien alors je décide que je vais en profiter pour aller faire des courses, en plus le matin il y aura moins de monde.

Maintenant que je sais ce que je vais faire je marche d’un pas décider lorsqu’un homme m’interpelle. Je lève un peu la tête mais laisse mon visage cacher par la capuche.

« Heu, je peux vous aider monsieur ? » dit-je timidement.

Il dût s'arcebouter sur ses deux jambes pour empêcher le berger allemand de sauter sur la demoiselle. Il aimait les gens celui-là, on ne pouvait pas dire le contraire.

Je viens de trouver ce chien. Il n'est pas à vous ?

Il en doutait fortement, sinon elle aurait déjà réagi. Bon, plan B.

Vous ne connaîtriez pas un vétérinaire dans le coin où je pourrais l'emmener ?

Sinon tu pourrais aussi le récupérer et m'en débarrasser. Hmm... minute Tobias, elle a un jolis minois non ? Quoiqu'un peu jeune. Sers toi de ton prétexte, il ne peut rien en découdre de mal.

* Oh il est plutôt grand ce chien *

Même si je travaille dans une animalerie, je n’aime pas les grands chiens. Je suis habitué au chiot, ils sont petit est facilement manipulable… si on exclue le dog de la dernière fois.
Je recule pour rester hors de porter du chien.

« Hum non il n’est pas à moi »

Je baisse un peu la tête.

« Il y a un vétérinaire pas très loin je peux vous donner l’adresse si vous voulez »

Au vu de sa réaction, non il n'est pas à elle. Elle a même l'air d'avoir peur de sa taille.
Pourtant le chien n'a pas l'air agressif pour un sou, et est même en train de me lécher la main. Hmm. Sans doute un reste d'un repas, ou alors il aime l'odeur de mon savon.

Je veux bien.

Ah. Couillon. Et ça t'avancerai à quoi sans gps, hein ?

Je n'ai pas mon téléphone pour trouver la rue.

Il tient fermement le collier du chien qui voulait faire la fête à la demoiselle.

Vous ne voudriez pas m'accompagner?

Je chercher un papier et un stylo dans mon sac pour lui écrire l’adresse quand il m’avoua qu’il n’avait pas son téléphone pour trouver la rue. Un téléphone pour trouver une rue ? Ah il doit avoir un GPS… Et alors le mien n’en a même pas et… Je me perds…

* L’accompagner ? *

Hum je le connais pas je ne sais pas si je devrai… Mais je ne vais pas abandonner ce chien à son sort… Ce serais vraiment cruel de le laisser et si la fourrière le trouver ?

« Hum, d’accord suivez-moi » dit-je en levant un peu la tête et en commençant à marcher dans la direction du vétérinaire.

* De toute façon je n’ai rien à faire *

Elle n'avait pas trop l'air rassuré. T'en fais pas ma p'tite dame, je n'ai encore jamais violé quelqu'un dans son sommeil. Elles étaient toutes consentantes. Au moins, elle acceptait, et c'était tout ce qui lui importait.

Il contint l'enthousiasme du chien et l'enjoint à suivre leur direction.

Viens là mon beau, allez !

Il tentait de le convaincre par des paroles rassurantes, tout en tirant sur son collier pour éviter qu'il ne lui échappe. Quelle force, cette bestiole.

Vous avez un animal ?

Si elle lui indiquait la direction d'un véto, c'est qu'elle devait avoir une raison d'y aller, non?

Je laisse un espace assez important entre le chien et donc l’homme et moi-même. Heureusement que l’on n’a pas souvent des chiens adulte dans l’animalerie. Sinon ça deviendrais un peu compliqué, pour les nourrir et les sortir quand il faut que je lave les parcs.  
Je tourne la tête lorsque mon interlocuteur me parle.

« Non je n’en ai pas » dit-je en souriant.

J’en n’ai pas mais je peux en voir plein quand je le veux. Je rie lorsque je me rappelle qu’on m’avait parlé de baby sitter pour animaux. Ce serait vraiment une idée géniale. Je pourrais chouchouter des chatons toute la journée. C’est vrai que je peux aussi le faire à l’animalerie mais je dois aussi m’occuper des clients et ça ce n’est pas la meilleure partie de mon travail. Je me sens plus à l’aise entourer d’animaux que d’humain.

« Vous avez l’air de les aimer pour en aider un » dit-je tout bas.

Pas d'animal ? Alors elle faisait des études de vétérinaire ? Ou bien c'était le genre à promener les chiens des refuges. Non. Elle avait bien trop la trouille du berger allemand pour en avoir la carrure. Cette fille était mystérieuse, et cela lui plaisait de découvrir le pourquoi du comment.

Alors comment avez-vous eu le contact d'un vétérinaire ?

Peut-être son copain, ou son beau-frère. C'était tout aussi plausible. Il caressa la tête du berger tout en le dirigeant vers l'endroit où ils voulaient aller.

Oui, j'aime les bestioles. Ils sont plus vrais que les humains.

Suffisait de voir mon ex-femme et son connard de nouveau mari.

Je mets mes mains dans les poches de mon sweet et sourie lorsque mon interlocuteur me pose sa question.

« Je travaille dans une animalerie alors c’est plutôt obligatoire d’en connaître un »

Ça doit être une bonne personne s’il aime les animaux. Enfin… peut-être…

« Hum… vous avez raison »

Lorsque je lui réponds je replace ma capuche bien au-dessus de ma tête. C’est vrai que les animaux ne cachent pas ce qu’il ressente et il reste fidèle.

« Un animal ne vous trahira jamais » dis-je d’un ton neutre.

Cette fille était courageuse, mine de rien. Elle acceptait de nettoyer les déjections en tout genre des bestioles qui ne lui appartenait même pas.

Ah oui ? Et quelle est la tendance cet automne ? Perroquet ou poisson rouge ?

Il marchait dans la direction que donnait la jeune femme, tout en forçant le chien à avancer dans ce même sens.

Vous avez un animal ?

Se rendant compte soudainement d'une méprise, il s'essuya la main sur son pantalon et lui tendit.

Au fait, je m'appelle Tobias.

Il est plutôt curieux comme garçon il n’arrête pas de me poser des questions… Puis des questions un peu bizarres… J’espère qu’il ne dit pas ça sérieusement.

« Hum… La tendance… Je ne sais pas vraiment mais… hum… on m’a demandé un capucin il y a pas longtemps »

C’est vrai que ce client m’a bien fait rire. Il était vraiment bizarre, comme si il ne sortait jamais de chez lui.

« Non j’en ai pas mais je peux en voir tous les jours alors ça me suffit et vous ? » dit-je en tournant la tête vers lui et en le regardant vraiment pour la première fois.

* hum plutôt beau garçon *

Mais c’est rien comparé aux jolis chatons qui se trouvent dans l’animalerie. Ces jolies chatons trop minions avec leurs petites patouilles et leurs petit museau trop minions.
Comme toujours lorsque je pense au chat mes yeux s’illuminent.

Je sursaute un peu lorsque mon interlocuteur me tend la main puisqu’il me sort de mes pensées.
Je serre maladroitement sa main et lui répond avec un petit sourire.

« Vaéliane. »

Bon, voilà qu'elle se décide à s'ouvrir un peu. Tu n'as rien perdu de ton charme, Tobias. Il était en train de despéré de pouvoir entamer une conversation avec la demoiselle, mais voilà qu'elle se mettait à faire de l'humour au sujet d'un capucin. Cela lui évoquait une fleur. Alors que c'était un singe.

Il serra la main de Vaéliane et lui sourit brièvement, avant de rattraper des deux mains le collier du berger allemand qui venait de trouver un objet de jeu : une feuille volante.

Non, ce serait trop dangereux pour mon travail.

Il imaginait déjà la scène : de la bave sur une maquette, une construction détruite, des poils... Beurk.

Je suis architecte. Je vends des pierres, plutôt que des animaux. En soi, on fait presque la même chose.

Il frisait le ridicule. C'était tout le paradoxe de l'attrait féminin. Quelque chose qui finissait toujours par lui faire perdre ses moyens d'une manière ou d'une autre.

Quand Tobias enlève sa main je remets la mienne dans ma poche.

* Trop dangereux ? Mais qu’est ce qu’il fait comme travail ? *

Je n’ai pas le temps de vraiment y réfléchir puisqu’il me donne la réponse tout de suite.

* Architecte ? *

Hum… Il doit vraiment être intelligent, je me sent un peu petite a coter de lui... Et pas que physiquement…
Je rie lorsqu’il me dit qu’on fait un peu la même chose.

« Sauf que moi ce que je… vends… est vivant. » dit-je en souriant. « Heu... pourquoi… ce serais dangereux ? » Dis-je un peu gêné de rentrer dans un sujet peut-être privée.

Il n'eut pas le temps de répondre que le chien manqua lui faire prendre un poteau. Il se rattrapa de justesse et reprit bien en main l'animal, qui était soudainement absorbé par une bouche d'égout.

L'art est aussi une forme de vie, non ?

Il jouait sur les mots, c'était stupide, mais il se plaisait dans ce jeu.
Fatigué de le forcer, il prit cette pause volontiers. Cela lui reposerait un peu les bras. Il en profita pour changer de main sur le collier.

Imaginez un animal au milieu de maquettes fragiles. Ce serait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Ce n'était pas un véritable danger qui pourrait lui coûter la vie, et elle l'avait sans doute compris dans ce sens.

Dangereux pour mon travail, si vous préférez.

Ca peut-être une forme de vie mais à qui on ne peut pas faire de câlin. Enfin ce serais toute de même assez bizarre. Je rie tout bas en pensant à ça.

« Pour certaine personne peut-être »

Je m’arrête un peu après Tobias car je n’avais pas vu qu’il s’était arrêté.

* Si il s’arrête à chaque fois on n’est pas arrivé *

« C’est vrai que ça pourrait être un problème » puis je rajoute tout bas « mais ils nous tiennent compagnie »

En même temps il ne vie peut-être pas seule. Tout le monde n’est pas comme moi… Je préfère leurs compagnies à celui d’un humain qui a tout moment peut partir car il a trouvé mieux… pas d’attache superficielle…
Mon visage reprend un ton neutre, ni enjouer, ni triste.

« Vous travaillez en indépendant ? » dit-je pour arrêter mes pensées.

Le berger allemand daigna repartir sous la poigne forcée et musclée que lui imposait Tobias. Fichu clebs. Je t'insulterai presque, tiens.

Hmm... Je suis plutôt une sorte de consultant.

Sa propre boîte lui demanderait trop à gérer, et avec sa double vie de Nephil, il avait préféré limiter les dégats. Il se passerait bien d'un boulot tout court, s'il n'y avait pas Amy.

Je vais où le vent me mène.

C'était tellement vrai, qu'il eut un petit sourire discret. Mais elle ne pourrait pas comprendre sa remarque. A moins qu'elle aussi joue avec le vent.

Vaéliane, ça fait longtemps que vous vivez à Palema?

« Ah d’accord »

Au moins ce n’est pas répétitif comme métier, puis ça permet de faire des pauses quand on le veut.
Dire que c’est mon jour de congé aujourd’hui… et ils ne sont pas nombreux… et je le passe à amener un chien chez un vétérinaire....

« Je vie dans Palema depuis peut-être 2 ou 3 ans, mais avant ça j’habiter aux alentour » dis-Je avec un sourire « et vous ? »

Avant que mon interlocuteur réponde je vois apparaitre devant moi le cabinet du vétérinaire.

« Voilà c’est ici, désolé je dois vraiment partir »

Je fais donc demi tours et repart vite vers mon objectif premier de la journée.

[rp terminé]