Spoiler:

Il y a plus d'un an de cela...

Une journée comme les autres. Banale, terne. Lenna raccrocha le téléphone de son bureau, jetant un œil par la fenêtre comme elle le faisait si souvent. Elle salua de la tête sa collègue, avant de l’avertir qu’elle partait chercher son repas de midi. Un sandwich. Jambon tomate, ou thon crudités. L’un ou l’autre. C’était la seule diversité qu’elle s’autorisait dans sa vie. A cette époque-là, le monde des contractants ne l’avait pas encore trouvé. Aucun chat. Pas de vœu. Pas de Julien. Pas de clan. Seule.

Elle errait dans un monde sans vie, parce qu’elle était trop lâche pour avoir réussi à mettre fin à ses jours. Son travail la sustentait. Elle passait son temps à l’intérieur à répondre au téléphone, semaine, week-end et jours fériés à faire des tâches administratives, s’occuper du matériel qu’aurait besoin la direction. Ses yeux cernés et son teint blafard ne laissait pas de doute sur son activité principale. Elle lissa sa jupe de tailleur, et redressa d’une épingle son chignon serré dans la glace de l’ascenseur.

Elle ne salua pas le gardien du bureau, trop peu attachée aux autres pour avoir tissé des liens. Des liens qu’on finissait toujours par regretter. Le soleil la surprit, et l’éblouit un instant.

Ce fut sans doute à cause de cela qu’elle ne put éviter la personne qui la bouscula manquant la jeter à terre. Devant tant de rudesse, Lenna s’exclama, l’œil revêche et agacé.

Vous pouvez pas faire attention !

Déjà qu’elle ne prenait aucun plaisir à respirer, si en plus on venait lui voler l’air de sa bulle individuelle et personnelle, cela allait vraiment devenir invivable.

Il y a de cela plus d’un an, alors que Diechi était encore un froid jeune étudiant d’université, et sa Nina, bien vivante…

Merde! Voilà bien de quoi me gâcher ma journée.
Je cours aux travers de rues que je ne connais pas. Je ne sais pas depuis combien de temps je cours, et où je me trouve exactement, mais je sais une chose : mes poursuivant ne sont pas trop loin derrière. Comme je le sais? Et bien de un, je n’ai aucune force physique pour me pousser, seulement mon envie de ne pas me faire prendre et l’adrénaline qui m’accompagne. Deuxièmement… Et bien que peux voir trois personnes me courant après au bout de la petite ruelle.
Je n’ai pas le choix, je vais devoir bifurquer sur la prochaine rue et espérer me cacher quelque part.

Pourquoi je suis pourchassé, vous vous demandez? Et bien depuis un certain temps, dans le but de mettre en pratique de nombreuses techniques mathématiques et stratagèmes psychologiques, j’organise des parties de jeux avec des inconnus ramasser à la va-vite à l’université. Et je viens de sortir de façon assez brutale d’une partie de poker plutôt mélodramatique, après m’être fait beaucoup d’argent. Car certes, le but d’organiser ces parties était bien sûr d’un niveau de mon propre essor intellectuel, mais cela avait aussi le triste effet secondaire que de me rendre riche à craquer en assez peu de temps. Ce qui n’a pas plus à un certain Billy, qui après avoir « All-In » sur un bluff assez imbécile merci, est allé communiquer le secret de nos rencontres à la sécurité. Si bien que cette dernière est entrée dans les lieux, arrêtant de façon brusque la partie en cours.
Nous nous sommes tous enfuit des gardes, avec tous nos gains dans nos bras. Et évidemment, parce que je venais de gagner la mise, ce que je veux dire par là, c’est que je me suis mis à courir avec l’argent de tous les autres joueurs. Ce n’est pas vraiment du vol, j’aurais fini avec cet argent en main de toute façon. Mais évidemment, les trois énergumènes me poursuivant ne pensent pas pareil, et voudraient bien prendre en leur possession ma mallette contenant tout leur fric.

Au tournant de la rue, courant avec le peu d’haleine qu’il me reste, je percute quelque chose.
Une femme en fait.

-Vous ne pouvez pas faire attention!

Je me suis complètement écrasé au sol, le trottoir me râpant la joue jusqu’au sang. Mais pire encore, ma précieuse mallette s’est éjectée de mes mains, se trouvant maintenant de l’autre côté de l’inconnue aux longs cheveux bruns foncés. Elle me regarde avec un air si mort, si dénué de joie que j’hésite entre éprouver de la sympathie envers elle, ou bien me foutre de ses maladies mentales. Je n’ai pas tendance à respecter les gens de moindre intelligence, ou qui sont faible émotivement ou mentalement.

-Désolé, non, je ne peux pas. Voulez bien me passer ma mallette derrière vous? Il me reste exactement 21 secondes pour me cacher quelque part et je n’ai pas vraiment de temps à perdre… 18 secondes maintenant.

Je jette un regard derrière moi tout en me relevant sur mes mains endolories. Aucun signe de mes poursuivant pour l’instant.

L’homme s’est complètement aplati au sol. Comme une crêpe. Mais que fait-il ensuite ? Il ne prend pas même le temps de d’excuser, préférant dire qu’il ne pouvait faire autrement que lui rentrer dedans.

Si vous pouviez, il suffisait de faire un pas de côté en ouvrant vos yeux.

Franchement. Elle se baissa et plia les genoux légèrement pour ramasser la mallette située de l’autre côté. Qu’il y avait-il là-dedans ? Sa curiosité était titillée par cet étrange personnage.

Je vous aiderai à vous cacher dès que j’aurai eu des excuses.

Elle pivota les talons vers l’intérieur des bureaux, lui faisant signe de la suivre. Il n’avait pas l’air d’avoir vraiment le choix après tout. Alors, il pouvait bien s’excuser d’abord. En 18 secondes, on a le temps de prononcer des paroles si simples. Elle prévoyait de lui ouvrir le local à balai, personne ne se soucierait de l’y chercher, peu importe ce qu’il avait fait.

Ce n’est pas la police qui vous poursuit ?

Parce que dans ce cas, elle le laisserait tomber et le dénoncerai sans l’ombre d’une pitié. Les sentiments humains ne l’habitaient presque plus depuis la mort de Julien, et seule quelques réminiscences la rendaient encore humaine.

-Si vous pouviez, il suffisait de faire un pas de côté en ouvrant vos yeux.

Évidemment que non, idiote. Ne comprends-t-elle aucun concept de vélocité? Après avec pivoter sur mon pied au tournant à cette vitesse, il est évident que les « potentiels d’actions » de mes synapses ne me permettraient pas de changer ma direction et que la collision était inévitable. Et c’est moi qui devrais m’excuser, alors que c’est moi qui saigne? Les règles mathématique de notre monde physique nous a fait nous rentrer dedans, appelle ça le destin où la troisième loi du Code de Steins, mais je ne suis pas plus responsable de cette rencontre que toi, ma grande, juste parce que mon énergie cinétique était plus grande que la tienne.
Je la vois mettre la main sur ma mallette. Oh, cette espèce de…

-Je vous aiderai à vous cacher dès que j’aurai eu des excuses.

Quoi, elle compte garder ma mallette en otage jusqu’à ce que je m’excuse? En plus, je paris que si je fais la moindre chose qui al déplait, elle en informera mes poursuivants. Merde. Après quoi elle me tourne le dos. Je calme la rage en moi alors que je secoue mes mains écorchées, je réfléchis à toute la situation. 16 secondes.

-Ce n’est pas la police qui vous poursuit?
-Non, juste une bande de voleurs enragés.

Plus que 12 secondes. Je fixe la femme avec ma mallette. Devrais-je m’excuser? Je pourrais aussi la bluffer, comme quoi que mes poursuivant lui sauterons dessus s’ils la voient avec la mallette. Non, elle n’y croira pas, nous nous trouvons sur une rue assez bruyante après tout. Personne n’oserait commettre une telle action agressive. Huit secondes…
Je ne suis pas du genre à attendre les derniers instants du compte à rebours :

-Ok, pardon. Je concède que ma force d’action résultante aurait pu vous être dangereuse dans un univers parallèle et vous blesser au lieu de ma propre personne. J’en prends le blâme. Là, je dois vraiment me trouver une cachette. Et s’ils m’attrapent, vous n’aurez pas plus la chance d’ouvrir cette mallette que moi, alors adieu la curiosité!


[HRP: Tu peux manipuler un peu les mouvements de Diechi ^^]

Cet homme respirait la suffisance. Elle avait bien envie de le laisser là, à se débrouiller avec ses soi-disant poursuivants, mais il avait accédé à sa requête et lui avait présenté des excuses, même si elles étaient loin de sembler sincère. Oh, mais elle avait une idée de vengeance toute méritée.

Venez.

Elle courbait, mais simplement parce que la curiosité était plus forte que l’ennui. Et si cela pouvait lui faire vivre une pause-déjeuner pour une fois un peu plus passionnante qu’à l’accoutumée, elle n’allait pas refuser. La routine reprendrait bien assez tôt ses droits.

Elle l’entraina à l’intérieur, déverrouillant le placard à balai de la femme de ménage avec son pass, qui avait tout juste de quoi contenir un homme debout à l’intérieur en plus du bric à brac qui s’y trouvait à l’intérieur. Elle lui claqua la porte au nez, juste après lui avoir jeté la mallette dans les bras. Des bruits de cavalcade attirèrent son regard vers l’extérieur juste à cet instant, alors qu’elle mordait dans son sandwich tout juste acheté. La tentation de l’y laisser pour la journée la taraudait un peu…

[Désolé pour le retard]

[HRP : Je suis en période d’examen, bientôt les réponses viendront tous les jours, mais pour l’instant, désolé du retard ^^’]

-Venez.

Bon, allez, le temps est à l’issu du jour. Sans perdre une seconde, je décide donc de la suivre. Je garde mes yeux sur ma mallette dans ses mains plus que sur notre destination… Jusqu’à ce que, peu après avoir entré dans le bâtiment derrière elle, elle me projette dans une espèce d’armoire à balai. Oh merde.  Après m’avoir jeté ma mallette à la figure, elle me ferme la porte au nez de la même manière. Oh, une certaine personne ne m’aime pas beaucoup ont dirait. Je corrige mon idée première du fait qu’elle semblait vide de vie et d’émotions, je ressens beaucoup de désirs violents venant de sa personne en ce moment. Mais bon je suis bien content d’avoir retrouvé mes biens.
J’inspecte les lieux… Mais honnêtement, je n’y vois pas grand-chose, je suis dans le noir absolue, sinon pour la lumière qui s’infiltre au travers de la faille sous la porte. Le lieu semble presque insonorisé, et je me sens soudainement bien seul.

Ce qui serait rassurant si j’étais bel et bien seul, et non pas à la merci de la pitié de la psychotique qui doit voir passer mes poursuivants en ce moment même. Et je suis absolument sans la moindre idée de ce qui se passe de l’autre côté de la porte. Ce manque d’informations vitales est le genre de chose qui a tendance à me rendre légèrement nerveux. Je résiste à l’envie de tester si la porte est verrouillée ou non, de peur de faire du bruit qui pourrait donner ma location à mes poursuivants.
Je décide tout du moins de profiter du moment pour ouvrir ma mallette et de mettre le plus d’argent dans mes poches. Dans le pire des cas, je leur jette la mallette à la figure, et je m’enfuis avec mon trésor sur moi… Mais difficile de cacher autant de billets dans un endroit subtil alors que ma petite prison me laisse si peu d’espace de mouvement. Je grommelle un juron ton bas alors que je trébuche sur une quelconque tissu au sol, me cognant la tête sur un objet métallique inconnu. Je me penche alors pour reprendre les billets qui sont tombés au sol, lorsqu’un tas de draps me retombent dessus.

Lorsque la porte s’ouvre finalement de nouveau, je suis invisible, caché et emprisonné dans un tas de draps et d’objets, formant une montagne sur ma personne. Et je reste la en silence, tel un dragon dans sa montagne, protégeant son trésor, qu’il n’a pas réussi à mettre totalement dans ses poches.

Elle finit par venir rouvrir la porte où se dissimulait le malotru. L’ennui avait recommencé à lui peser, et c’était surtout qu’elle venait de finir son sandwich. Il était l’heure de retourner travailler. Elle était très à cheval sur ses horaires habituelles, seul rythme de sa vie, tel un battement de cœur monotone et régulier. Pas de sensation forte. Le strict minimum pour respirer et avancer dans un monde terne.

Où êtes vous ?

Effectivement, il n’y avait plus de trace de l’homme, à part un immense tas de draps. Se pourrait-il qu’il soit là-dessous ? Elle donna un coup de talon au haut de la pile pour faire basculer les tissus et lui permettre de se dégager. Quel empoté.

Ma cachette ne suffisait pas ?

Elle s’agaçait qu’il lui fasse perdre son temps inutile plus que nécessaire, mais quelque chose la retenait. La curiosité sans doute.

Combien de temps je suis reste là, dans cette étrange position arquée, pris dans un tas de draps? Je ne saurai dire. Bien plus longtemps que prévu, ça c’est incontestable, mais le tout m’a semblé passer assez rapidement, et après avoir autant couru pour m’échapper de mes poursuivants, pouvoir simplement s’écrouler dans un tas de tissu a de quoi de très reposant, malgré la douleur au bas du dos que ma position me fournissait.
Bref, ce que j’essaye de dire, c’est qu’il est possible que je m’y sois endormi un moment.
Juste un court instant.

Jusqu’à ce qu’une voix me tire du monde des rêves, suivit d’un coup de pied que je qualifierai d’assez inattendu, soulevant les draps de mon crâne, et noyant mon visage d’une lumière aveuglante. Les yeux plissés et les sourcils froncés, je me relève en essayant de focaliser le cristallin de mes yeux sur la silhouette responsable de mon éveil.

-Ma cachette ne suffisait pas?

À, alors c’est encore la même jeune femme que plus tôt. Évidemment. À contrejour de la lumière, j’ai de la difficulté à lire son expression faciale. Je crois qu’elle sourit, mais c’est dur à d’en être certain. Après tout, elle n’a pas souri une seule fois depuis notre rencontre, bien que je doive avouer la médiocrité de cette dernière.
Justement, à ce sujet, ayant reçu quelques instants pour reposer mon cœur affolé par les évènements, je me sens de bien meilleure humeur. Je souris donc à pleine dents à la jeune femme :

-Bien au contraire, c’était mieux que le Bellevue Syrene. Dix sur dix, je vous bousculerai encore!

C’est à ce moment évidemment que je remarque qu’elle est loin, oh si loin, d’avoir un sourire au visage, dégageant cette aura d’embêtement sans fond. Et aussi, du même moment que ma triste réalisation, ma valise ouverte glisse sur le sol de la montagne de tissu, emportant avec elle sur le plancher froid, les derniers billets verts que je n’ai pas eu le temps de me mettre dans les poches, ainsi qu’un paquet de cartes à jouer, entouré d’un élastique beige. Le tout continue sa lente avancé, avant de mourir aux pieds de la dame.

Mes yeux se penchent sur l’argent en silence, et pour une de ces rares fois, je sens que j’ai perdu tout contrôle de la situation.

Ah oui ? Il aime ça, bousculer des gens ou quoi ? A moins qu'il ne préfère bousculer les dames. Un sourire ironique flottait sur ses lèvres, juste au moment où la valise s'ouvrait devant son nez.
Ce n'était vraiment pas le jour de cet homme. Poursuivi, caché sous un tas de drap dans un placard à balai, et maintenant coupable de jeux d'argent illicite. Aha. Elle avait de quoi en faire quelque chose.

Et sans doute fusse l'ennui qui lui pesait, sans doute que si plus de situations de ce genre se présentait elle ne serait pas si passive et sans vie, sans doute qu'elle aurait été différente si quelqu'un rien qu'une personne était passé au delà de son apparente froideur qui la protégeait, dans tous les cas elle saisit l'occasion qui venait de se présenter à elle. La seule qu'elle recroiserait avant que sa vie ne bascule dans sa salle de bains.

Je donne mon silence pour ce qui vient de sortir de cette valise, si vous m'apprenez à jouer à ce jeu.

La phrase qui vient de sortir de ses fines lèvres ne fait aucun sens. Ou, en fait, peut être interprété de trop de façons différentes. Lui apprendre à jouer à ce jeu? Quoi, le paquet de cartes? Mais de quel jeu cette femme veut parler? Comment pourrait-elle savoir juste en voyant mon paquet de cartes que je reviens de jouer au Poker? Et encore, de quelle version du jeu, Texas Hold’Em? À moins qu’elle voulait dire qu’elle voulait apprendre à jouer à ce jeu, quel qu’il soit, qui m’a permis de gagner autant d’argent, car elle est elle-même avare de gains?
À moins que… Non, ce ne serait pas croyable.
N’a-t-elle jamais vu de jeu de cartes auparavant?

-Vous voulez dire… Vous voulez que je vous apprenne à « jouer » au poker, ou vous voulez que je vous apprenne à « gagner » au poker? Je… Attendez un instant, vous voulez dire : maintenant? Tout de suite?

Je regarde autour de moi. Ne sommes-nous pas dans un établissement de travail, je… Je ne sais pas où je me trouve! Oh là, j’ai bel et bien perdu le contrôle de la situation. Je ne sais plus quelle heure il est, ou je suis, combien de temps j’ai dormis : je n’ai tout simplement pas les informations pour comprendre ce qu’il se passe. Et cette dame me demande des choses étranges en me menaçant de divulguer mes actions illégales…
Ma seule inquiétude, c’est que ces demandes continuent à augmenter en quantité et en difficulté, car après tout, une fois que je lui aurais donné ce qu’elle veut, qu’est-ce qui l’empêcherait de me menacer de nouveau?
Mais bon, pour l’instant, je n’ai aucun issu. Mon argent est sur le sol, et elle se tient devant mon chemin de fuite, me bloquant passage de sa présence. Alors autant jouer le jeu, ce n’est pas comme si j’avais le choix.

-Euh… Avons-nous une table, ou vous comptiez jouer dans le placard?

Pas qu’il soit inconfortable, les couvertures ont vraiment un effet somnolant formidable. Mais dans un espace aussi petit, c’est l’ambiance et la proximité qui a de quoi rendre inconfortable.

Le type a l'air sacrément perplexe. Cela l'amuse.

A jouer et à gagner. Sinon ça n'a pas d'intérêt.

Jouer sans gagner, c'était pas très amusant à vrai dire. Elle fit un pas en arrière, jugeant du regard l'homme qui s'extripait des draps.

Non pas maintenant et pas ici. Ma pause est bientôt finie.

Et le travail passe toujours avant tout. Elle se baissa pour ramasser les billets qui s'étaient échappés de la valise.

Retrouvons nous devant ce soir, et je vous rendrai tout ça. Vous n'aurez qu'à choisir la table et le lieu qui vous plairont.

-À jouer et à gagner. Sinon ça n'a pas d'intérêt.

Je souris à sa remarque. En effet, je pensais pareil. Elle se recule quelque peu et m’observe de la tête au pied, telle une pièce de viande.

-Non pas maintenant et pas ici. Ma pause est bientôt finie.

Oh! Alors je peux partir? Mon sourire devient encore plus grand. Idiote, tu penses que je vais respecter une telle promesse? Je n’ai qu’à foutre le camp et ne jamais revenir. Je n’ai qu’à ramasser mon fric et…
Ah merde, elle a été plus rapide que moi. Elle ramasse l’argent de ma valise, et je la regarde faire, un petit rictus de dégout au visage. Voilà qui était bien embêtant…

-Retrouvons nous devant ce soir, et je vous rendrai tout ça. Vous n'aurez qu'à choisir la table et le lieu qui vous plairont.

Je reste un instant à la regarder. Sait-elle seulement qu’elle à 3000$ en main? Je me demande si ce montant est considéré beaucoup ou peu pour elle… Probablement beaucoup, surtout vu son lieu de travail qui ne doit pas offrir beaucoup d’argent. Mais la situation vient de s’améliorer de façon drastique. Certes, je n’ai dans mes poches que les 1000$ que j’ai eu le temps d’empocher. Mais me laisser la liberté de partir et de revenir plus tard…
Grossière erreur. D’ici ce soir, j’aurais reçu bien assez de temps pour préparer un plan ordonné et structuré pour reprendre mon argent, l’humilier, et peut-être même gâcher sa vie quelque peu. Pas que je sois emplie de haine mais… Si elle veut agir comme si elle pouvait jouer avec moi et tenir mes biens en otages, alors elle doit apprendre que chaque action à ses conséquences. C’est une simple leçon de vie, et l’intellectuel que je suis en sera le professeur.

Laissa ma mallette vide sur le sol, avec le jeu de carte, je m’étire et me dirige vers la sortie.

-Je serais ici à 20h.

Je m’arrête un instant avant de partir, regardant la femme par-dessus mon épaule : j’aime bien ces petites poses dramatiques. Ça fait battre le cœur un peu plus rapidement et c’est bon pour la santé tout en étant assez classe.

-Vous êtes mieux d’y être, et avec l’argent.


[HRP : On ouvre un autre sujet? On fait un *Quelques heures plus tard* ? ]

Lenna acquiesça tout en empochant l'argent dans sa poche. Elle se moquait bien d'argent en vérité. Elle possédait pas mal d'économies sur son compte en banque, ne vivant que pour travailler et ne dépensant que pour se subsenter et vivre dans un appartement qu'elle louait dans le quartier Est.

A ce soir.

[Quelques heures plus tard]

Elle avait simplement quitter son tailleur pour un jogging, et délaissé son chignon pour laisser ses cheveux lâches. Elle tourna l'angle de la rue, et chercha du regard l'homme de ce midi. Elle était curieuse de voir s'il allait tenir sa promesse. C'était bien sa première sortie le soir depuis des mois.

[Nouvelle méthodologie, plus petits messages, réponses plus rapides! ...On espère xD]

Je me présente au bâtiment. Je porte une seconde valise, identique à la première. À l’intérieur, 3000$ en billets, comme la première. Mais il y a une exception : ce sont de faux billets. Pas d’assez bonnes répliques pour être prit en banque ou dans certains magasins, ne respectant aucun des codes de sécurité, mais bien assez semblable au toucher et à l’allure pour passer pour de vrai billets à l’œil humain nu.
Deux mallettes, deux sommes monétaires semblables.
Je porte un encore ma blouse de laboratoire. J’ai tenté de porter un costume cravate, mais j’avais simplement l’air ridicule : ça fait partit des complications de vouloir agir et de présenter comme un adulte alors que nous sommes pris dans un corps de 18 ans… Quoi que certains peuvent voir se promener dans une blouse de laboratoire comme irréfléchi, étant donné que nous ne sommes pas les porter en dehors d’un lieu de travail stérile. Mais qu’importe, retournons à nos moutons.

J’ai un plan, bien évidemment. J’ai fait mes recherches sur le bâtiment, sur le salaire moyen des employés, les numéros de téléphones recensés… Toute une panoplie d’informations qui pourront se révéler utile, alors que je m’apprête à commencer la partie.

Et évidemment, ma pièce maitresse, qui me permettra de ramener chez moi l’entièreté de mon argent, et plus encore peut-être, elle se trouve déjà dans le bâtiment de marketing, dans la salle de caméras. C’est Nina, ma meilleure amie : ma seule amie. Comment elle à réussit à s’y infiltrer? Il faudra que je lui demande, elle m’a seulement dit qu’elle pourrait y arriver, mais je suis certain qu’elle a reçu de l’aide d’Ottavo et de son énorme réseau de contact.
À ce sujet, j’aperçois finalement la dame, ma cible de ce soir, en approchant le bâtiment. Je porte mon cellulaire à mon oreille :





Je souris, ferme et cache mon téléphone discrètement, puis je vais à la rencontre de la femme, l’air confiant :

Bonsoir.

Et la politesse, hein ! Il a un drôle d'air avec sa mallette et sa blouse sur le dos. On croirait un savant fou. Lenna enfonça ses mains dans les poches de son sweet et le dévisagea d'un air incrédule. C'est quoi cet huluberlu?

Heu... Vous voulez jouer dans mon bureau ?

Elle n'avait pas imaginé qu'il souhaiterait le faire ici. Même si elle avait déjà remarqué son enjouement pour le placard de l'entrée...

Ce ne serait pas mieux ailleurs ?

Elle possédait les clefs de l'entrée et de son bureau. Mais elle préférait qu'il lui explique ses intentions. Après tout, c'était lui le maitre du jeu.

Elle me regarde encore de haut en bas, me jugeant comme une pièce de viande, et avec cet air qui me donne l’impression que je suis dans la catégorie des périmés.

Et soudainement, le premier obstacle. Qu’est-ce que c’est que cette question? Elle pensait jouer où? Dans un parc? Un restaurant de fast-food? La plupart des bâtiments publiques, et à caractère marchand interdisent le jeu sur leurs tables, pour des raisons nombreuses : occupation d’une table pendant un long temps, qui pourrait servir à d’autres client, et aussi, le jeu a tendance à tenir les clients au loin, surtout pour un jeu comme le poker, dont la symbolique est hautement lié à l’illégalité.



Je peux difficilement être plus clair. Si elle ne peut pas comprendre ça, je ne sais pas comment elle s’imagine pouvoir apprendre à gagner au poker. Elle doit avoir un cerveau pourrie celle-là.
Tant mieux, ma douce vengeance n’en serait que plus facile.

Bon, ça se valait. Elle était bien obligée de s'incliner devant ses arguments. Il parlait trop. Ce type lui donnait mal au crâne. Mais pourquoi n'était-elle pas en train de dormir tranquillement chez elle, déjà ?

Il y a d'autres endroits clos qu'ici. M'enfin, si vous y tenez.

Tentative maladroite pour ne pas aller tout à fait dans son sens, alors qu'elle ouvrait l'espace et l'invitait à entrer. Elle ouvrit la voie jusqu'à son bureau, et entreprit de pousser les dossiers qui le recouvrait pour se faire de la place.

Elle sortit de sa poche le fric et le posa sur la table.

Voilà.

Tentative maladroite pour essayer de réapprendre à vivre. Avant de replonger dans son silence. Sans doute.

On en arrive finalement à son bureau. Je cache mon petit sourire de victoire. C’est bien seulement la première étape, le plaisir est encore à venir. Lorsqu’elle jette l’argent sur la table, j’ai un petit mouvement de recul. Quoi, elle me le redonne juste comme ça? J’aurais pensé qu’elle l’aurait gardé en otage. J’aurais pensé aussi qu’elle l’aurait laissé dans la mallette! N’a-t-elle pas l’intention de me redonner ma mallette, seulement son contenu?
Bon aller, tout ne se passe pas comme prévu, mais l’improvisation est bien mon talent premier. Je suis incapable de localiser la mallette originale, nommons là « A ». Ne l'a t'elle pas msie dans son bureau? L'as-t-elle seulement ramassée!? Très bien, hors d’accès à ce que je vois. C’est sans problème, je dépose la mallette « B » sur le côté du bureau, sans y toucher. Après tout, je n’ai pas l’intention d’en dévoiler le contenu.

Je prends place sur la chaise devant le bureau, et je ne touche toujours pas à l’argent sur la table. Après tout, nous en auront besoin pour servir de jetons. Finalement je jette un regard à la femme, toujours debout. Elle semble vraiment sans vie, sans émotions, silencieuse. Je lui souris, comme si j’étais heureux de revoir mon argent déjà :



Un petit mensonge facile. J’ai l’habitude de me faire passer pour mon grand frère. De toute façon, il est un expert pour régler les crises. Que ce soit pour me défendre de gangster ou de la police, lorsque je me présente comme étant Ottavo, ça a tendance à engendrer moins de problèmes.
Finalement, je sors un petit objet de ma poche. C’est un paquet de carte, frais acheté. Il n’est pas truquer. Pas celui-là du moins.



Je lui tends le paquet de carte fraîchement sortie de la boite.

La jeune femme s'assit en face de l'homme, Ottavo comme il venait de se présenter.
Elle écouta attentivement ses explications, trouvant décidemment l'homme bien étrange. A vrai dire, elle n'était pas mieux. Recevoir quelqu'un dans son bureau à cette heure pour jouer aux cartes allait faire carrément jaser quand quelqu'un finirait par l'apprendre.

Elle prit les cartes et se mit à les mélanger, à vitesse moyenne d'une personne ayant déjà joué aux cartes mais loin d'être une experte.

Compter à la rigueur, mais pour ce qui est de mémoriser des nombres... Je n'en sais rien. Je ne bosse pas avec les chiffres. Et l'école est un souvenir vague.

Elle reposa le paquet devant lui, attendant la suite de la leçon.

Je prends le paquet qu’elle vient de déposer sur la table d’un mouvement rapide. Je le retourne dans ma paume et regarde els cartes. Humm, ce n’est pas trop mal, il n’y a que deux ou trois cartes de même valeur les unes à côtés des autres, mais ce bon placement est probablement juste à cause d’un coup de chance.
Bon, définitivement, les tours de cartes ne seront pas sa façon de gagner. Du coup, on peut oublier ça :



Du coup, on devra aller pour des mathématiques… Ugh, pourquoi ai-je décidé de lui apprendre le Poker? Le Blackjack est tellement plus facile à compter et à augmenter ses statistiques, un imbécile pourrait le comprendre. Espérons qu’elle ait un peu de cervelle, que je n’ai pas besoin de trop me répéter ce soir.

Je passe les prochaines 10 minutes à lui expliquer les règles normales du Poker, question de lui rafraîchir la mémoire si elle savait déjà comment jouer, avant d’enchainer avec les nouvelles informations.
C’est donc après un tour complet du sujet que je soupire et repose les cartes sur la table. Je lève le regard vers la dame, Lenna. Mes yeux percent les siens. Ils n’ont pas changé, toujours sans vie, presque un cadavre, vide d’expres​sion(mais pas d’intelligence je l’espère). Mais soudainement, alors que je scrute le fond de son regard verdâtre, une idée me vient :



Je disais cela avec toute honnêteté, j’étais dans son bureau depuis un petit moment, et je n’avais fait aucune progression à essayer de discerner sa personne. Ses caractéristiques, sa personnalité. Elle semblait banale à un point… Et pourtant, froide et réaliste, mais capable de curiosité. C’était un vrai casse-tête. Je lui souris, le regardant du coin du regard, bien écrasé sur ma chaise :

Il parlait, il parlait, il parlait... Lenna faillit bien décrocher une fois ou deux de son discours, ses yeux parcourant les dossiers qui l'attendaient, avant de se refixer à nouveau sur l'inconnu. Elle ne connaissait même pas son nom en réalité. Il trouvait que ses yeux étaient un atout. Non pas parce qu'ils étaient jolis, mais parce qu'ils étaient sans vie.

Elle trouvait cela bien ironique, et se contenta d'hocher les épaules. Quelle réaction attendait-il d'elle à ce sujet ? Si cela pouvait l'aider à gagner, et bien ce serait parfait. Elle détestait perdre. Et pourtant sa vie n'était faite que de pertes.

Tant mieux.

Elle désigna le paquet de cartes du menton.

On joue maintenant ?

Comment elle n'était pas bavarde ? Il suffisait bien pour eux deux. Elle ce qu'elle voualit c'était jouer.

[HRP : Bon, essayons de travailler vers la conclusion de ce RP, ça ne doit pas trainer pendant 1 an quand même ]

Je vois qu’elle s’impatiente. Je reste un instant à la regarder. Je peux sentir les pensées dans mon cerveau se déconcentrer légèrement, se déplaçant sur des sujets autres que mon plan et ma vengeance. Quelque chose dans son regard, dans l’ambiance de cette pièce… Je ne me sens plus très bien. Les tons de blanc et de gris, partout, sur 360 degrés, l’inexistence de couleurs vives, l’ordonnance désordonnée des piles de documents non-classés, la lumière d’éclairage d’un bleu monotone, maussade et dépressif. Et ce regard qu’elle a constamment au visage. Entre l’envie de dormir et l’abandon toute simple de vouloir exister, sans la tristesse et le drame accompagnant cette décision normalement.
Le jeu de carte en main, je me permets de perdre quelques instants de plus dans ma tête. L’horloge qui tic à chaque seconde, la petite lumière au plafond qui clignote légèrement et qui fait entendre ce petit son à haute fréquence qui s’installe dans le creux de ton oreille de façon à se faire oublier, mais gardant son impact désagréable malgré tout. Voici donc le bureau du macaque de la société moyen, qui ne sait pas prendre soin de sa personne où agir pour changer sa situation. Je pousse un soupir.
Allez, jouons.

Les deux prochaines heures passent avec une certaine vitesse. Nous jouons et je lui explique au fur et à mesure comment fonctionne les probabilités mathématiques. Si elle comprend ce que je lui raconte ou non, je ne prends pas le temps de m’en inquiété. J’ai trop à expliquer pour m’arrêter de toute façon. Un cours de statistique et de psychologie, mélangé avec une explication scientifique de la Théorie du Jeu, en y rajoutant des explications de la psychologie du joueur expérimenté ou moyen de poker. Comment la plupart des gens agissent ave certaines cartes, tout dépendant de leur niveau de jeu, du débutant jusqu’au compteur de cartes, étudier leurs réactions pour déterminer leur main. Comment mener à une fausse piste pour ne pas laisser croire que nous sommes toujours honnêtes avec nos jeux. Des explications sans fin, j’en manque de salive : J’ai soif.

Je m’excuse un moment et me relève de ma chaise. Je laisse la fausse l’argent que nous avons utilisé comme paris de jeu, le jeu de carte, et je sors du bureau, ayant aperçu plus tôt une machine distributrice d’eau dans le corridor. Le corridor n’est pas mieux que le bureau, sombre à cette heure et d’un blanc texturé bien pauvrement, a des kilomètres du blanc de marbre des cathédrales italiennes. Mon cellulaire vibre dans ma poche. Je réponds :




Je sens que Nina se calme. Elle me fait confiance, elle se dit probablement que j’ai une très bonne raison de ne pas avoir suivi les procédures que je lui avais donnés. Malheureusement, ce n’est pas le cas :








Une erreur de calcul toute simple en fait. Le problème est le suivant : même si je réussi à flouer cette dame, je n’en retirais aucune satisfaction. Pourquoi? Parce qu’elle n’en souffrira pas. Je peux le voir clairement maintenant. Je pourrais mettre feu à son bureau, et elle ne ferait qu’en pousser un soupir, ses yeux encore morts. Aucune peur, aucune excitation. Elle est un mur infranchissable, lui faire du mal ne servirait à rien. Elle n’en tirerait aucune leçon…
Je m’excuse une dernière fois, puis je ferme mon cellulaire.

Bon allez, finissons cette soirée. Je bois d’un petit cône de carton une gorgée d’eau à température pièce, puis je me retourne vers le bureau.
Nous avons tous perdu assez de temps déjà.

Elle retint plus qu'elle ne voulait le laisser paraître. Lenna n'était pas quelqu'un de bête. Simplement elle ne s'intéressait pas à grand chose ou plutôt à plus grand chose depuis Julien. Tout lui semblait si fade et indigne de son interêt. Rien n'avait de valeur à ses yeux.
Pas même sa propre vie, alors jouer ici ne lui apportait pas vraiment plus que rester enfermée dans son appartement.
Il se leva laissant la liasse de billets sous son nez. Elle n'avait pas besoin d'argent. Son compte se remplissait sans qu'elle n'y touche plus que de nécessaire. Elle pensait trouver quelque chose d'intéressant qui pourrait éveiller ce quié tait enfouie en elel ce soir, mais rien n'en sortit, rien.

Quand l'homme revint, elle se leva et bailla.

Bien, je pense qu'on en a fini pour la soirée. QU'en dites vous?

Je suis un peu blasé. Je ramasse mes choses, mes mouvements étant lourds. Comme si j’étais vaincu. Ou épuisé? Une chose est certaine, je laisse tomber ma garde, relaxant peut-être même un peu trop. Mais il faut dire que la conversation avec Nina m’a drainé. Je n’aime pas la décevoir. Je devrais me faire pardonner, d’une façon ou d’une autre. Quoi faire? Je ne sais pas encore, mais je trouverais bien une façon.



Honnêtement, après avoir autant parlé dans ma soirée, j’aurais pensé avoir beaucoup à dire au moment de la séparation. Mais la réalité est que, je n’en sais toujours pas plus sur elle, sur cette Lenna. Je viens de passer les dernières heures dans un blanc d’accumulation d’informations. Je n’ai rien appris de cette soirée. Et honnêtement, pour moi qui adore maximiser son temps et être un étudiant efficient, cette soirée fut assez drainante de mon énergie mentale. Il n’y a rien à dire. On m’a couru après ce matin, j’ai croisé une étrange dame, je lui ai appris à jouer au poker. C’est tout. Aucune grande aventure. Aucun plan mis en action… Même si ça a passé proche d’être le cas.
Je m’attendais à autre chose de cette soirée. Mais le destin, ou plutôt, un engrenage complexe événements et d’effets-conséquences, a voulu que les choses se passent ainsi.

Ah, ce que je me fais chier. Au final, j’ai perdu de mon temps avec une conne, qui ne peut même pas me faire le plaisir de souffrir de son infériorité ou de glorifier mon génie. Bon, elle n’a pas démontré de manque de facultés mentales, mais son manque d’entrain, sa capacité à dialoguer et son environnement de travail ont de quoi transformer n’importe quel être inadéquat en zombie, me permet de dresser une hypothèse que : par cause de ses facteurs, elle est probablement, à 80% de certitude, pas particulièrement brillante. Probablement une quelconque maladie mentale. Autisme? Borderline? Qui sait. Pauvre créature.

Je ramasse mes choses, même la fausse argent : ça en demeure un objet précieux, pouvant se faire passer pour de la vraie monnaie dans 99% des cas, sauf si on fait affaire avec une banque. J’ai pensé laisser les billets là pendant un instant, les laissant à cette Lenna et lui expliquant leur provenance, mais :
Je ne suis pas du genre à me laisser aller au romantisme idiot.

Et sur cette pensée, j’ajuste ma veste et me dirige vers la porte :




Il y a de cela plus d’un an, alors que Diechi était encore un froid jeune étudiant d’université, et sa Nina, bien vivante… Il croisa Lenna Halo.
Pour la première fois.


[Fin du RP pour moi! Je pense qu’il était temps de conclure, même si de façon abrupte! Merci infiniment d’avoir pris de ton temps pour moi, malgré la longueur de ce sujet, j’ai eu beaucoup de plaisir à réinterpréter « méchant Diechi »! ]