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Et la poigne de l'ombre se resserre sur ma gorge, coupant progressivement mon cerveau de l'approvisionnement d'oxygène dont il a besoin pour fonctionner.
Putain de m... Qu'est ce qui m'est passé par la tête !
Venir me promener dans l'usine de voiture abandonné pour traquer une ombre, passe encore. Y rester pour en trouver d'autres, parce que tu veux être seul... Mais, suicide toi directement, ce sera plus rapide !
Je me suis fais choper par les mecs d'un gang, et, après quelques coups de batte et autres bon traitements, j'ai réussi à m'enfuir. Je n'allais pas les tuer, quand même ! Enfin, ils m'ont laissé tranquille à partir du moment où j'ai changé l'une de leurs battes en cendre.
Ils ont cabossé mon masque, les enfoirés.
Après ce beau programme, j'ai viré ailleurs, là où les coups de battes ne pleuvaient pas. Il faudra que j'aille vérifier les bleues là où il y en a, d'ailleurs.
Puis, je suis tombé sur une ombre - c'est ce que je cherchai, non ? - sauf qu'elle était un poil trop puissante pour moi.
Du coup, après des coups de griffe, un lien foiré, un manteau violemment lacéré - heureusement, il est encore entier - je me retrouve à être en train de me faire étrangler au sol.
Je pose ma botte sur le torse de la créature, et la repousse dans un violent soubresaut. Je réussis à l'envoyer loin, et me relève précipitemment. C'est pas possible... Je pousse un hurlement de rage et me jette en direction de l'ombre, les faucilles levés..
*BLAM*
Je traverse le mur, propulser par un coup transversal du... Truc... Qui viens de m'exploser la tronche.
Je me relève, regarde de tout côté. On est dehors. Et le... Ha merde, le kekkai !
Je déploie vite la protection magique qui nous entoure maintenant tout deux. J'ai déjà utiliser le kekkai de manière étrange auparavant... Et là, j'ai une nouvelle idée.
Je réduis le kekkai, petit à petit. Le mur derrière l'ombre la pousse, et je tends mon arme devant moi, tandis que la zone de combat rétrécit : L'ombre n'a plus de place pour bouger, et la zone est si petite que j'ai tout juste la place tendre le bras et la faucille en direction du coup de l'ombre : encore quelques centimètres de réduction... Et enfin...
La tête de l'ombre roule sur le sol, et le cadavre s'affale, avant de disparaître.
Victoire.
Je révoque mon kekkai, et tombe directement à genou. Tout ça a demandé énormément d'énergie... Heureusement, c'est terminé.
Attendez.
Une seconde...
Ho, merde...
Je tourne la tête. Et je vois un petit chauve qui me regarde, alors que je viens de ressortir de mon kekkai.

Et il m'as vus. Je suis victime de malchance, permettez que je porte plainte, monsieur dieu ! Qu'est ce qu'un type comme lui fais dans un lieu comme celui-ci ? Je joue de malchance. Ceci dit, il a pas l'air... Trop surpris... Seraph ? Nephil ? Ou juste fou ?

- Hmmm... Non, merci, j'aurai pas besoin d'aller... A l'hôpital...

Je le fixe avec appréhension. S'il te plait, ne demande pas ce que je fais ici.. Autant rêver. Je viens de tomber du ciel, brusquement... Enfin, d'apparaître... Et j'espère qu'il ne vas pas se poser de questions... Ridicule.
Je suis toujours sur un genou, et j'essaye de me relever : une grande douleur dont l'hémisphère se trouve à mon épaule se propage par ondes dans toute mon épaule... Haaaa, Kyu putain qu'est ce que ça fait mal !
Je reste à terre, et, je m'allonge à  grand peine. Moui. L'hôpital, peut-être. En fait non. Le QG seraph. Enfin pas pour l'instant... Pour l'instant je ne peux pas.

Et il a posé la question... Bon, en même temps, fallait un peu s'y attendre. Et je suis trop fatigué pour répondre. Du coup, autant jouer la carte de la vérité incroyable.

- En fait, je suis ce qu'on appelle un seraph, une entité qui protège l'humanité en chassant les "ombres", des créatures, que dis-je, des parasites, qui vivent en "drainant" les humains normaux et en les poussant au suicide. J'ai été recruté par un chat céleste nommé Kyu, qui est en guerre avec l'autre chat céleste nommé Bey, qui dirige la faction des nephils, avec qui nous nous colletons parfois. Cela réponds-t-il à tes questions ?

Et je tends le bras pour recevoir les bandages et le désinfectant, que j'applique en soulevant légèrement mon masque, et en me débrouillant pour ne pas dévoiler ma face et pour ne pas retirer mon manteau. Ho merde, le manteau ! L'odeur qui s'en dégage vas le rendre K-O si je m'écarte pas vite !

Hmhm. Je suis trop fatigué pour lutter et tergiverser. Fais chier.
Je tends la main et fais apparaître mon arme de Seraph, puis la refais disparaître. Pas assez d'énergie pour la maintenir.

- Convaincu ?

Pas possible. Il est même pas surpris. Totalement dingue, ce type.

- Libre à toi de me croire ou pas. Tant que j'y suis, tu t'appelle comment ?

Je m'écarte et ressers mon manteau. Il s'agirait pas qu'il se mette à vomir. Il m'a même pas dit son nom. Un type qui se laisse pas surprendre pourrait être utile aux seraphs.

- Moi, c'est William.

- Partir chez toi ?

Si ce mec est un taré psychopathe, je suis mal. Enfin, un type qui viens de m'aider ne peut pas être si méchant. Pas vrai ?

- Ça marche, je te suis.

Alors... Quoi déjà ? Frère toqué, Heisenboom, Devil's chemist.. Heu... Bon, on vas dire C4.

- Et, dîtes moi, mon "explosif" ami, quel est votre vrai nom ?

Et sur ce mot, je me relève, prêt à suivre mon guide.

Décidément, il ferait un très bon seraph. Il est bizarre. Tout les seraphs sont bizarres. J'ai ai même croisé une qui courait dans les couloirs du QG en riant à en perdre la tête, et la tête, elle semblait l'avoir perdue. Les fous ont tous leurs places chez nous.
Ces pensées déclenche chez moi un grand éclat de rire, soudainement, qui résonne longuement dans l'air. Je dois passer pour un fou, moi aussi.
Deux fous vont discuter. Parfois, je me demande si tout ça, les seraphs, c'est pas une invention de mon esprit, et qu'en vrai, je suis prostré sous l'eau, en train de me noyer. Je me suis finalement suicidé. J'ai réussi. Et ça, c'est un songe. Un songe, juste avant de mourir.
Joyeux, pas vrai ?
Mais, à la fin, j'abandonne. Qu'est ce que ça change, en somme ?