Description:

La bibliothèque n'était pas mal fournie. Bon, moins spécialisée que celle de l’hôpital sur les maladies, ou que celle en droit d'un cabinet d'avocats. Mais ça tombait bien, elle ne recherchait pas de la spécialité. Elle cherchait juste des réponses. Des réponse à comment bon sang un type avait pu se retrouver mortellement blessé dans une chambre, sans que personne ne l'entende y entrer, et sans qu'il ne laisse de traces de sang?! Surtout que c'est pas comme si Alexander avait jamais été connu pour son agilité, ou sa discrétion...

Se laissant tomber contre le dossier de sa chaise, la demoiselle soupira, se demandant en soi pourquoi elle gâchait une belle après midi de printemps pour un garçon sur lequel elle avait fait une croix... La réponse étant hélas assez évidente. D'une part, même en étant très en colère après lui, sa mort l'avait remuée. Et puis d'autre part, il y avait Cody, qui, du peu qu'elle l'avait interrogé, n'avait tenu d'autres propos que "c'est ma faute"... Et mince, voir un gamin de même  pas dix ans se sentir aussi coupable, ça l'avait mise en colère...

Elle avait donc essayé de comprendre. Les flics l'avaient renvoyée bouler, arguant qu'elle n'était pas de la famille, et que l'ex d'il y a trois ans, ils s'en battaient les steaks... Restait donc la voie de seconde main pour une demoiselle qui n'avait pas assez d'expérience en les voies périphériques. Et bon sang c'était long, mais elle lâcherait pas... Devant elle étaient entassé six journaux, datés de la veille, quatre locaux et deux régionaux, et elle en comparait les articles. Pas grand chose, la presse évoquait un réglement de compte (bien sur et le gamin dans la chambre à côté, il a rien entendu), un... avalage de lames de rasoir?! Non, mais SÉRIEUSEMENT?!

"On leur a déjà dit que la moquette, c'était pas pour rouler des pétards?"

Visiblement non. Bon, dans les grand titres, c'était autre chose, juste des entrefilets, un qui évoquait un suicide, et déplorait le stress croissant chez les jeunes, chiffres à l'appui, et l'autre qui posait la question d'un tueur en série, tout en faisant des liens avec d'autres morts un peu partout dans la région... Bien qu'il soit peu probable que les flics n'y aient pas déjà pensé tout seuls (elle voulait bien croire qu'on puisse être obtu, mais y a un moment, faut pas pousser!), c'était quand même plus probable que le suicide aux lames de rasoirs... Par contre l'analyse de la dépression et des mécanismes du suicide, et les conseils pour dépister la dépression... Même le cours qu'elle avait eu lorsqu'elle avait commencé à travailler (bien plus "simpliste" que celui de l'école, sans parler d'un vrai cours de psychiatrie) était mieux construit, mieux expliqué... Décidément, elle ne trouverait rien dans cette pile...

"Non mais sérieux, ils ont signé un pacte avec les psy? A les écouter la moitié des ados et jeunes adultes sont dépressifs!"

Tout en marmonnant, l'étudiante ramassa les journaux, son sac (on sait jamais, elle n'allait pas le laisser au pied d'une table, ne fut-ce que cinq minutes), et rejoignit les présentoirs où étaient exposés les journaux du jour, avec, en dessous, ceux de la semaine écoulée. Un homme se tenait devant, l'air de les étudier.

"Permettez que je range ça? Ou alors vous les cherchiez?"

Ranger un journal quand on en tient 5 autres, c'est pas facile, aussi la suite est assez naturellement prévisible... Dans un fracas de papiers, l'intégralité de la pile tomba aux pieds de l'homme.

"Et m!"

Hitsugaya venait de sortir des cours, c'était un début d'après midi ensoleillé. Il rentra chez lui déposer ses affaires, puis réfléchit à voix haute comme à son habitude.
"Bon que faire ... ?"
Hitsugaya pensa rapidement et décida de partir faire des recherches. Il avait besoin de trouver des réponses sur quelques problèmes concernant le décès de son amie. Il se prépara et parti à la bibliothèque avec de quoi relever des informations.

Sur le chemin il se dit qu'il aurait été mieux allonger dans l'herbe à rêver mais continua quand même son chemin car découvrir ce qui s'était passé l’intéressait plus.

En arrivant à la bibliothèque Hitsugaya hésita. L'administration n'était pas un problème pour lui mais la psychologie humaine en était un. Du coup les dernières nouvelles étaient très importantes pour lui pour voir des cas similaires mais en même temps les livres sur la dépression l'intéressait. Les journaux seraient plus rapide à analyser. Il commença par chercher les plus récents. Il n'y était plus quelqu'un devait les avoir pris,pour le moment il chercherait dans les anciens en attendant. Au moment où il allait choisir une jeune femme ,d'environ 20 ans les cheveux violets se dirigea vers le présentoir avec des journaux à la main.

Elle arriva prés de lui et dis calmement
"Permettez que je range ça? Ou alors vous les cherchiez?"

Au moment où il s'écarta la jeune femme fit tomber les journaux par terre en jurant.

Hitsugaya malgré son côté asocial se baissa pour ramasser les journaux et aida la demoiselle à les ramasser et les ranger, puis la salua poliment de sa voix naturellement teinté d'un léger coté sombre et triste.
"Bonjour mademoiselle, je suis Hitsugaya. Comme ça vous vous intéressez aux journaux ?"

Aidée par l'homme, ranger les journaux fut assez rapide. Lorsqu'ils se furent tout deux rencontrés, son vis à vis se présenta, même si un petit quelque chose lui disait qu'il ne le faisait que par politesse. La jeune femme lui répondit d'un sourire.

"Oui, mais on peut pas dire que ce soit encourageant. Et vous qu'est-ce qui vous intéresse, le procès de la German Wings, la fuite des braqueurs de la bijouterie, la nouvelle loi sur la GPA? Ou bien c'est le constat désarmant de l'augmentation des violences et des suicides chez les jeunes, qu'à en croire l'article, l'intégralité des 12-30 ans et nous avec devraient être sous Lexomil?"

Oui, parce que elle, c'était la mort d'Alexander sur quoi elle essayait de se renseigner. Mais faut pas croire, le monde y avait plein d'autres nouvelles... Rapidement,la jeune femme sélectionna deux anciens journaux pour avancer dans la piste "tueur en série", tout en parlant, sans se rendre compte de l'ironie tragique d'avoir parlé d'antidépresseur reconnu à un type dont la copine avait fait une overdose de médicaments. Bien sur, elle pouvait pas savoir... La jeune demoiselle, sa nouvelle prise en main tendit l'autre pour serrer la main à l'homme, qui s'était présenté après tout.

"Myriam au fait. Si vous voulez, ma table est là bas, Installez y vous aussi, ça évitera qu'on s'enquiquine à attendre les journaux si l'autre les lit..."

Sens pratique, quand tu nous tiens... La table (désignée de la tête) était une table ronde, largement utilisable pour un groupe de travail, ils y seraient à l'aise.

[Hitsugaya au fait, c'est ton nom ou ton prénom, vu que t'es jap, je crois?]

[ouais il est japonais et hitsugaya c'est son prénom ^^]
Après l'avoir aider la jeune femme elle lui résuma les dernières nouvelles. Au moment où elle parla des médicaments Hitsugaya eu un pincement au coeur mais ne devait pas être déconcerter par cela et resta impassible à son habitude mais dévoila ses raisons à la jeune femme.

-Les dépressions successives m'intéressent, j'ai une amie qui est morte de ça ...

Ceci lui paraissait bizarre mais il vu dans les yeux de la jeune femme le même problème de la perte de quelqu'un de proche et du coup lui faisait confiance.
Quand elle lui proposa d'aller à la même table pour lire les journaux il réfléchit quelques secondes puis dis naturellement

-Si vous voulez...

Encore une fois sa mauvais habitude, il laissait les choix aux autres mais se dirigea vers la table avec une pile de journaux puis s'installa et commença à se plonger dans les journaux

Oh la bourde... Bon, évidement, vu que j'ai provoqué la dite bourde, j'aurais pu la prévoir, mais mon personnage ignorant totalement que je suis derrière ses gestes, elle eu un petit instant de surprise, ponctué d'un "oh."

Pour autant, elle n'irait pas plus loin. Pas de je suis désolée, ou autres mots creux. Elle avait trop souvent entendu ça, et elle savait comme la plupart des gamins que ça ne sert à rien. Juste un signe de tête pour dire qu'elle a compris, puis elle reprend en accompagnant son taciturne compagnon de table.

"L'article de journal n'est clairement pas adapté. Ça reste du journalisme qui essaie de se vendre, la moitié de leurs conseils sont précisément ce qu'on nous conseille d'éviter en situation, et c'est plein d'exagérations..."

Certes, ELLE, elle a eu des cours, même basiques, et un minimum d'expérience. Peut-être que pour quelqu'un qui n'y connait rien, c'est suffisant? Posant les journaux devant elle, elle remarque d'un rapide regard curieux que deux des journaux pris par l'asiatique sont différents que ceux qu'elle a pris. Estimant qu'il peut peut-être lui rendre la pareille, elle reprend encore une fois, se faisant au passage la réflexion qu'elle semble bien bavarde à côté de cet homme taciturne.

"Si vous trouvez des articles sur des morts étranges, inexpliqués ou un tueur en série, vous pourrez me passer le journal?"

[pas mes meilleurs posts, mais j'avoue que ça fait un moment que je n'ai pas RP]

Face à son erreur Myriam n'eut quasiment aucune réaction. Cela ne choqua que peu Hitsugaya, vu les nombreux suicides, c'est devenu monnaie courante de croiser des gens proches des suicidés.
La dénommé Myriam expliqua que les journaux n'étaient pas adapter Hitsugaya répondit :
- Je m'en doute... Je veux juste trouver des cas similaires....

La jeune femme semblait assez caler en dépression, des études de médecines sans doute. En arrivant à la table Hitsugaya s'installa et ouvrit un journal au hasard et commença à le parcourir. À ce moment là Myriam lui demanda de lui donner le journal si il trouvait des meurtres ou des tueurs en série. La réponse d'Hitsgaya ne se fit pas attendre :
- Bien sûr. Si vous trouvez quelque chose sur des suicides suspects prévenez moi aussi.

[Pas important c'est mes premiers personnellement ://]

Des cas similaires... A une dépression? Bah, c'est pas comme si c’était rarissime, non plus... Les journaux (du moins les grands quotidiens) n'y consacraient souvent même pas un entrefilet. Peut-être les hebdomadaires ou les mensuels, qui éditaient parfois une enquête, avec un peu de recul, sur les statistiques et autres... La jeune femme n'eut pas vraiment le "temps" de répondre (ou en tout cas de finir de se demander de quoi parlait le... c'était chinois, japonnais, coréen, Hitsumachin? Bref de répondre à la remarque de l'asiatique (surtout qu'en même temps elle avait commencé à étudier la "table des matières" du quotidien) qu'il reprit la parole.

"Suicides suspects... Genre "s'est ouvert le ventre et quasiment arraché le bras, son bras directeur, au passage, avec une arme tranchante, l'a fait disparaitre et à nettoyé derrière lui?" Le tout en un temps record, et sans qu'on l'entende. Ça correspond à votre définition?"

Il y avait dans les propos de la demoiselle une ironie aussi légère qu'un éléphant et un cachalot danssant un tango dans un magasin de porcelaine. Ce n'est qu'après que Myriam se rappela que son MJ à Kuro lui avait vaguement parlé du tabou qu'auraient beaucoup d'asiatique face à la mort... Bah tant pis. Et puis, il enquêtait sur des suicides, mince!

"La moitié des journaux soutient la thèse du suicide, une autre celle du meutre, et... ah oui... Notre version du "Chicaneur" qui propose une attaque extraterrestre..."

A rendre fou...

Le sarcasme présent dans la voix de Myriam était assez important, Hitsugaya ne se laissa pas déstabiliser malgré ça et dis calmement de sa même voix monotone

- Par suicides suspects j'entends simplement que le moral d'une de ses personnes se soit dégradés très rapidement et sans raison particulière, pas de changement important dans leur vie.

Hitsugaya se rendit compte qu'il était sec mais ne changea rien. La demoiselle expliqua que les journaux soutenait des théses différentes. Hitsugaya ayant lu trop de manga se dit que des forces inconnues au vue des grands nombres tentait de réduire l'humanité à néant. C'était une théorie extravagante est inimaginable, mais il adorait imaginer ça. La thèse la plus probable était qu'il y avait une ambiance malsaine dans la ville qui donnait une envie aux autres humains de se suicider.

Hitsugaya tomba sur un article étrange rapportant un tueur mystérieux qui apparemment était relativement violant. Il s'adressa à Myriam :

Cela devrait vous intéresser...

La jeune femme cligna des yeux, presque comme un lapin pris dans les phares d'une voiture... Ou comme si on lui avait mis une gifle. Ok, elle avait été très ironique, un peu agressive. Mais mince, elle avait des raisons, non ? Et lui il comparait ce qu'elle venait de décrire à un truc ultra connu, reconnu et analysé ?! Encore un battement de paupière, et un second pour chasser une humidité mal venue qui lui brouille la vue. Une inspiration, et on souffle doucement, pendant que l'autre lui tend un article.

« C'est une dépression, répond-t-elle d'un ton brusque, les yeux flamboyant. Une dépression, c'est une maladie mentale, caractérisée par une difficulté à ressentir le plaisir, un sentiment de détresse plus ou moins ressenti et exprimé, des troubles du sommeil, une modification du poids, des envies de mort... Ça touche au moins une personne sur 5, surtout les filles. C'est quoi que vous cherchez, un truc qui vous aidera à vous dire que c'est pas votre faute ? La plupart des jeunes qui souffrent de dépression le cachent, parce que dans notre société c'est une faiblesse. Il aurait fallu que vous viviez avec pour éventuellement avoir des soupçons, et encore, si votre copine était en déni, vous l'auriez pas vu de toutes façon. Maintenant, si votre question, c'est pour savoir pourquoi y a plus de dépression, pourquoi elles sont plus rapides... Personne pourra vous le dire, parce que pour comprendre si c'est la pollution, le soleil, la société, l'alimentation...Il faudrait au moins dix ans de recul et d'analyses. »

Le ton, agressif au début, c'était fait plus doux, plus compréhensif, alors que la demoiselle, tout en parlant, comprenait que si en face, le garçon avait été agressif, c'est que lui aussi il avait vécu un décès, et que... ben en soit, les gens « lambda », pas élevés dans un foyer pour gosses mourants, ils avaient ptet pas l'habitude de voir des gens de leur âge mourir... Après tout, c'est à cet âge qu'on se croit immortel. Encore une inspiration (bien qu'elle n'aie pas parlé fort, elle n'avait pas beaucoup respiré durant son discours, et un sourire tremblant.

« Je suis désolée. Je n'aurai pas du me montrer agressive, alors que vous avez simplement vous aussi perdu quelqu'un. On a régulièrement des gamins qui refusent un traitement, qui se laissent mourir alors que leur pathologie est curable... On sait pas pourquoi c'est comme ça, pourquoi malgré les médicaments, les dires des psys, ils se laissent décliner. La seule chose qu'on peut faire, c'est être vigilant, protéger, rassurer, et se réjouir quand on arrive à en garder. Et ne pas se laisser avoir soi-même. »

Bon, et elle, elle allait se plonger dans l'article qu'il lui avait montré. Au cas où, éviter les regards... Se protéger. Même si, bien sur, elle n'irait pas derrière se boucher les oreilles...

{voilà, si ça te va...}

Hitsugaya écouta sans broncher. Il pensa que la jeune femme était légèrement sur les nerfs mais lorsque elle s'excusa il comprit : en tant qu’infirmière elle ne devait pas avoir la même relation avec la mort que les autres. Puis il laissa passer quelques minutes sans rien dire, juste en réfléchissant à ce qu'elle venait de dire.
Elle avait surement raison... Il aurait du se pencher d'abord sur les manuels sur la dépression avant de
chercher les journaux. Hitsugaya répondit calmement :
" Désolé... je ne m'y connais pas en médecine je ne savais pas... Les enfants ne croient pas forcément les dires des médecins, ils ont peur d'eux."

Hitsugaya était légèrement violant mais ne se rendait pas compte de la portée de ses paroles.

Les dents serrés, la demoiselle fixait l'article, reprenant une liste de morts violentes et inexpliquées en demandant ce que faisait la police... Ca faisait penser à du Skieter (si, si, la journaliste dans Harry Potter!), dans les grandes phrases, les sous entendus... Mais ça laissait aussi d'autres pistes que les rapports de police, et... Bon, ok, en gros, ça entretenait surtout la polémique... Mais voir Alexander associé à cette liste, ça faisait étrange... Ptet que c'est pour ça qu'elle sursauta presque en entendant le jeune homme reprendre la parole.

"Les enfants ont peur de la maladie. Pas du médecin."

Oui, honnêtement, les gamins une fois guéris, ils saluaient sans problème le médecin et les infirmiers en les croisant ailleurs...

"Est-ce qu'au moins vous êtes rassuré par rapport à la mort de votre camarade? Vous n'auriez pas pu, sans informations, détecter quoi que ce soit. Mais aussi triste que ce soit, vous pouvez maintenant vous protéger vous même, voire détecter ça chez d'autres de votre promotion, et pareil pour eux. Et vu l'ambiance, c'est une bonne chose... Il ne manque que la pluie et le froid, et on se croirait entouré de détraqueurs..."

La dernière phrase n'était qu'une tentative de boutade, mais autant ça marchait pas trop mal sur les gamins du centre, qui avaient tous au moins vu un Harry potter, autant, là elle était pas sure qu'il comprenne. Ah, et bien sur, elle n'avait pas compris. Un étudiant qui a "une amie" qui est morte, ça a quand même plus de chances d'être juste une fille de sa classe que sa petite copine...

Hitsugaya ne montra aucun signe de tristesse ni de surprise, il tiqua juste lorsque Myriam prononça le mot "camarade". Il resta calme et répondit calmement à Myriam sans vraiment comprendre la référence du détraqueur :

"Mes camarades m'importent peu... Cette personne était plus proche de moi que mes collégues...

Hitsugaya ne comprit pas ce qui lui fit dire ça.... Mais il avait assez confiance en cette inconnue, elle semblait assez compétente de le domaine médical et elle pourrait surement l'aider... malgré cela Hitsugaya reprit la parole et dit

"Ces dépressions semblent spécifique à cette ville.... Au Japon il n'y avait aucun cas similaire, mais peut-être avez vous une explication à cela ?"

Hitsugaya était un peu provocateur envers Myriam mais ça faisait parti de son caractère.

Oh... Oups... Marrant comme elle avait l'impression de se dire ces mots souvent, ces temps ci... Penchant la tête légèrement sur le côté, la jeune femme donne l'impression d'analyser le commentaire. Un hochement de tête, un sourire compatissant.

"Une raison de plus pour ne pas tomber vous aussi..."

La voix de la demoiselle était plus douce, et mesurée. L'autre relança une pique, ce que la demoiselle analysa comme une sorte de phase de marchandage ou de colère... Le sourire se fait birèvement gouaillleur, tandis qu'elle "attaque" la fiertée nationale du japon (enfin, elle croit)

"On n'a pas de vent bizarre qui souffle pour nous protéger peut être?"

Bon, en vrai, elle ne se souvenait plus trop si le kami kaze dont elle parlait, il existait vraiment, ou s'il avait cessé, ou si c'était seulement dans sa campagne de Kuro... Elle retrouva très vite son sérieux, cependant.

"Difficile à dire. Un de nos profs estime que la météo et les rayonnements solaires influent sur le moral, et le climat n'est pas le même ici et chez vous. Et puis au japon, vous avez ptet le maximum de centenaires, mais vous avez aussi vos maladies de burn out et autres..."

Et puis en soi, non, il avait raison.

"Et puis merde, on vit dans une ville où des gens sont retrouvés mis en pièces sans qu'on ne comprenne comment, où des patients meurent d'une appendicite, ou se relèvent d'un truc mortel comme s'ils avaient rien... Alors oui, il doit y avoir un lien, mais ça m'étonnerai que vous ou moi y puissions quoi que ce soit. Pas avant des années en tout cas."

Ben oui, après tout, ils ne connaissaient rien à la magie...

Hitsugaya réagit vaguement :

- Je ne déprimerai pas, je veux découvrir ce qu'il s'est passé...

Puis en écoutant Myriam réagit à la derniére phrase...

Des gens se relèvent malgré des blessures mortels... Vous en avez déjà rencontrer ?

Hitsugaya trouvait cette question stupide mais vu qu'il avait lu beaucoup de manga et de roman pensait que ces "humains" avaient une idée de ce qui se tramait...

Des gens qui... Euh, non. Elle a pas signé pour le film de zombies... Même si elle se rend compte qu'effectivement elle portait à confusion.

"Blesures, je sais pas, je parle de maladies. Des jeunes que les médecins estimaient condamnés par un cancer et qui se sont remis en quelques jours..."

Comme Cody. Cody qui estimait qu'il aurait du mourir et pas son frère... Ou cette gamine à qui on avait diagnostiqué une malformation de naissance, et qui au lieu de survivre péniblement en fauteuil roulant gambadait joyeusement... Mais bon, celle là, elle avait pas de preuves non plus...

"Vous pensez à un truc du genre "une vie pour une autre"?"

Parce que oui, la miss aussi elle lit des bouquins... Mais le problème, c'est que dans les bouquins, les êtres surnaturels, le quidam moyen ne soupçonne pas leur existence. Et elle n'a pas d'illusions sur ellle même, elle EST un quidam moyen.

"Le truc c'est que... Un truc de ce genre, ça ferait du bruit. Il y aurait des rumeurs à ce sujet... S'il n'y en a pas... Soit on plane complètement, soit c'est hyper secret. Et un secret, moins de gens le connaissent moins il y a de fuites..."

Et vu qu'elle n'était pas non plus conspirationniste au point d'imaginer qu'on la ferait taire...

Hitsugaya se demanda ce qui avait poussé la jeune infirmière à travailler avec des enfant mais se retint pensant toucher une corde sensible. Il reprit le cours de la discussion de manière normale.

- Je ne pensais pas à ça... Je pensais plus à des surhommes un peu comme des aliens ou des expériences.

Hitsugaya avait trop regarder Dragon ball et Captain America et se faisait des films.

- C'est possible, mais ne sortant que peu j'ai très bien pu le louper.

Les conspirations étaient très courantes pour Hitsugaya, ça lui semblait normal et quotidien mais peu de personnes étaient de son avis.

Des... Oulah ça allait trop loin, là... La théorie du complot, ok, mais faut pas non plus pousser mémé dans les orties, là, ça partait loin, non? Encore que, si ça se trouve, elle n'avait juste pas compris le cheminement pris par Hitsuyaga pour expliquer ça... Quand aux rumeurs, elle même en entendait au quotidien. Un "inconvénient" d'être estimée douée pour écouter... Quand c'était pas les rumeurs de coucherie des unes, c'était celle de trafics ou de tricherie des autres, les "légendes" de l'hopital, même si, des nouvelles se créant chaque année, elle n'en connaissait plus temps... Par contre, il avait l'air d'avoir totalement occulté le sous entendu du "eh, sinon, si personne n'est au courant, c'est ptet qu'ils sont tous MORTS"... Est-ce que c'était parce que la mort était plus ou moins taboue au japon? Enfin, de ce qu'elle en avait entendu dire... Si c'était le cas autant ne pas insister

"J'en ai jamais entendu parler non plus, ou plutôt je connais pas mal de superstitions, mais aucune d'avérée. Par contre, ajouta la jeune femme en écartant une mèche rebelle de devant ses yeux, j'ai pas compris ce que vous vouliez dire... Quel lien avec des surhommes et des aliens et une vague de suicides?"

Non parce que... C'était pas de ça qu'il était question à la base?

[Ce serait bien si tu pouvais étoffer un peu tes posts et tes réflexions, s'il te plait. Des idées te sembleront logique à toi, mais on est pas dans ta tête ^^"]

[Désolé >< je te l'ai dis c'est mon deuxième RP donc je suis un peu noob ]

Hitsugaya expliqua sa pensée à Myriam car son idée n'était pas claire :
- Hmmm..... Aucun mais simplement au départ quand vous avez parlé des "miraculés" je pensais qu'ils auraient un rapport et puis on ne sais pas ce qu'il se passe dans le quartier ouest.

Hitsugaya  avait des idées étranges mais ça ne le choquait pas plus que ça, après tout il a déjà affronter la mort et ceci l'a profondément troublé. Puis il finit la pile de journaux et les proposa à la jeune femme qui se servit pour vérifier si il n'avait rien manquer et parti les ramener pour en chercher d'autres. En revenant il demanda à l'infirmiére :

- Sinon vous avez des conseils pour soigner les coups ?

Est-ce que les "miraculés" avaient un rapport, demandait Hitsuyaga? Possible en soi. Les paroles de Cody "c'est moi qui aurait du mourir" pouvait être plus qu'une simple culpabilité infantile (parce que c'est bien connu, les gosses, ils se sentent responsable de tout, même du divorce de papa-maman...), mais... Elle n'allait pas interrogé un gosse en deuil. Quand à une implication du complexe scientifique...

Pendant qu'elle réfléchissait, son vis-à-vis parti, lui laissant les journaux. Deux étaient trop vieux pour l'intéresser (les journaux ne se ré-intéressant à des affaires qu'en cas de "nouvel évènement"), l'un parlait d'une théorie de suicides de masses, et un autre fustigeait la consommation de drogues... Rien d'intéressant donc.

"Des coups? demanda-t-elle lorsque l'asiatique la rejoignit, oubliant plus ou moins la question d'origine. Ca dépend quel genre de coup et où, pourquoi?"

Non parce qu'entre un coup à la tête, dans le dos et au ventre (en ne parlant que des dégats contandants) c'était pas tout à fait la même chose, même si certains conseils revenaient...

Hitsugaya réfléchit aux entrainements possible avec Samaël et répondit à l’infirmière :
Je vais surement entrainer quelqu'un au kendo et je risque d'y aller légèrement fort... Si vous avez des conseils pour réparer ces erreurs possibles...

Hitsugaya se rendit compte qu'il déviait de la discussion de base mais comme elle n'aboutirait plus qu'à des débats il valait mieux la laisser de côté pour le moment.

Il se rendit ensuite compte que elle ne devait pas savoir ce qu'était le kendo et lui expliqua vaguement :

Hmm... J'ai oublié... Le kendo est une discipline de combat au corps à corps avec un sabre en bois... Généralement les coups seront plus vers le haut du corps...

Il allait peut-être la prendre pour une imbécile mais ce n'était pas un sport très connu aux Etats-unis

[tiens, j'ai trouvé un article de "science et vie", qui intéresserait ton personnage... Un groupe de chercheurs qui se demandent si le suicide, ce serait pas bêtement une maladie biologique, héréditaire ou non, liée à une inflamation des neurones et un manque de sérotonine (le récepteur du bonheur je crois)]

"Vous allez entrainer quelqu'un au kendo..."

Le ton de la demoiselle était légèrement dubitatif, l'un de ses sourcil haussé, et le deuxième à demi (oui, parce qu'il n'y a que Alan Rickman pour savoir n'hausser qu'UN SEUL sourcil, et il s'est entrainé). Elle ne connaissait pas grand chose au kendo, en effet, mais elle savait que c'était un genre d'art martial... Et que ça voulait dire TAPER... Mais sans cours de premiers soins...

Hitsugaya se méprit visiblement sur son trouble, puisqu'il commença à développer son explication, indiquant même les zones suceptibles d'êtres touchées dans un combat... Au moins ça lui donnait quelques éléments de réponse, même si elle répondait un peu en sortant ses cours.

"Qui dit "bois" dit que soit il est traité, soit vous devez vous assurer que votre "élève" est vacciné contre le tétanos... Pour ce qui est des cours, je ne pourrais pas vous faire l'intégrale... Si une personne est frappée trop fort à la tête, elle peut développer des types de comotions cérébrales, au ventre et à forte puissance, y a des risques d'hémorragies cérébrales... Et rien que pour ces deux, la glace, ça suffit pas, y a des tests à faire pour vérifier que la blessure ne soit pas grave... Faire sourire, marcher, parler, par exemple."

Bon, la fracture de rate, l'hémorragie... En général, c'était plutôt les trucs genre "accident de la voie publique" ou "on s'met à 10 sur un type à grands renforts de batte de baseball"... Mais bon, valait mieux prévenir que guérir?

"En général, sur une bosse ou un bleu, de la glace, du repos, et on surveille. L'arnican, c'est pas mal et il existe en commerce des crèmes à appliquer avant que le bleu ne se forme pour qu'il soit pas trop gros. Après, vous avez aussi les risques de claquage ou autres trucs musculaires, et les chutes... Parce que vous vous pouvez être super bon, si l'autre à besoin que vous l'entrainiez, c'est qu'il l'est pas tant que ça..."

Comme elle parlait toujours en fonction de ses cours, elle était neutre dans son ton, professionnelle, et même si ses mots pouvaient sembler insultants, le ton de sa voix ne recelait aucune animosité, ni méchanceté.

[Pourquoi pas ça aidera à ralonger le RP XD]

Hitsugaya, en écoutant Myriam, il lut dans le journal le nom d'une pièce de théâtre Le roi samouraï. Il pensa que ça allait être une piéce sans aucune connaissance du Japon, comme 90% d'entre elle. Lorsque Myriam eut terminé il répondit

Le bois n'a pas vraiment besoin d'être traité, il est déjà parfaitement poli pour qu'il n'y est pas d'écharde. Après les bleus seront le plus courant oui, on ne vise jamais la tête, trop dangereux. Merci de m'aider...

Hitsugaya prenait un risque car normalement ils devraient porter des armures, mais ça lui manquait suffisamment pour faire abstraction de cela. Il partit chercher les deux derniers journaux. En arrivant il entendit un prout puis vit que le bruit émanait un homme à coté d'un radiateur et en pantoufle dire à son ami en face :

"Désolé, la ratatouille et les patates que j'ai mangé sont assez indigeste..."

Hitsugaya soupira puis reprit sa place en face de Myriam.

"Un plaisir".Bon, c'était une version courte de la formule de politesse habituelle, mais... A la décharge de la jeune femme, un article avait attiré son regard. Le parcourant rapidement, elle vit qu'il reprennait le thème des recherches du futur professeur, et suggérait un lien avec les sources d'eau environnant la ville... Pourquoi pas après tout. Elle avait cependant l'impression de ne pas avancer, c'était frustrant.

En une journée à éplucher des journaux, qu'est-ce qu'elle avait? Rien. Rien à part des suppositions sur un tueur en série, des suicides et une vague suggestion de théorie du complot, voire d'aliens. Et puis les fées tant qu'on y était... Et les génies dans les bouteilles...

"J'en ai marre."

Si elle en jugeait par le soupir d'Hitsuyaga qui revenait s'asseoir à côté d'elle, lui aussi...

"Ca ne rime à rien. Des suppositions sans fondement, aucunes preuves solides, et pas le moindre début de solution..."

Oui, c'était bien du découragement, dans sa voix... Pas longtemps, certes. Très vite la demoiselle se reprit, tandis l'entrefilet à l'asiatique, et arracha de son carnet une feuille.

"J'arrête pour aujourd'hui, annonça l'étudiante en griffonant rapidement un numéro. Si vous trouvez quelque chose, dites le moi? Je ferais pareil, chercher sur les suicides devrait être facile, on doit avoir d'anciens mémoires ou autres là dessus."

Et de tendre les 10 chiffres écrits sur le papier. Parce que flute, c'est comme étudier, si on y arrive pas, on s'arrete, on prend une pause et on s'y remet l'esprit clair. Et là, il ne l'était pas...

Hitsugaya commençait à légèrement s'agacer de ne rien trouver mais à son habitude ne laissait quasiment rien paraitre, quand il entendit Myriam dire :"J'en ai marre" puis  elle lui demanda en tendant un bout de papier de la contacter si il trouvait quelque chose et que ce serait réciproque. Hitsugaya répondit :

- D'accord... Je vous emprunte le crayon pour vous donnez le mien si cela ne vous dérange pas...

Puis donna le morceau de papier à la demoiselle en face de lui. Il se dit que cela serait surement inutile, mais au cas où... Il se leva et, en prenant la pile de journaux salua la jeune femme et partit...

[Quitte le RP]

Après l'échange de numéro, la demoiselle laissa son regard errer sur les journaux, et poussa un soupir. Elle n'était toujours pas avancée, certainement pas contente... Mouais, la salle de gym s'imposait. [quitte le RP]