Clinton's Bank:

L'art d'être en Amérique en 50 étapes, par Oscar Moores. Première étape, être dans une situation qui vous fera probablement rencontrer la police ! Pourquoi, me demanderez-vous ? Parce que tout le monde sait que la police américaine est cinq fois moins efficace que la police anglaise, profitez-en pour leur donner des conseils. C'est préférable que la police soit efficace pour vous protégez. C'est donc pour ça que je suis parti à la Clinton's Bank aujourd'hui, avec de la chance il y aurait un braquage. En vérité, je n'y étais pas allé pour ça. Enfin, pas complètement. J'y étais allé pour voir c'était quoi précisément les comptes d'épargnes. J'avais toujours détesté l'économie, les finances et ce genre de trucs, j'y avais jamais rien compris. J'évitais de le mentionner aux gens que je rencontraient, ça détruisait l'image que j'essayais de donner.

Alors que j'étais dans la file d'attente, un petit cri se fit entendre dans la salle. Deux individus venaient de rentrer dans la banque, masqués et armés. Un des deux étaient assez grand et semblait costaud, mais maladroit tandis que l'autre était beaucoup plus petit que son partenaire. Le grand avait un fusil à pompe et son compère un simple pistolet. Même le pire des idiots comprenaient ce qui était en train d'arrivé. La plupart des banquiers avaient levé les mains sans même qu'on leur demande, j'en déduisais qu'ils devaient avoir l'habitude, ou du moins ce n'était pas la première fois.

"Allez, à terre, les mains sur la tête, tout le monde !", dit celui avec le revolver. Le grand, lui, avait donné un coup de crosse au gardien de sécurité, l’assommant avec le choc. Il lui prit son arme de service et il la fourra dans son grand sac à bandoulière. Je tentais de garder mon calme en m'allongeant. Cependant, le petit semblait chercher quelque chose des yeux. Ses yeux se posèrent sur moi. "Non, pas toi, toi à genou !" Je soupirai. Pourquoi il fallait que ça tombe sur moi ? J'avais l'air si faible que ça ?! Je me mis à genoux tandis que le braqueur se plaçait derrière moi en collant son pistolet sur l'arrière de ma tête. Le grand partit avec un banquier pour, j'imagine, prendre l'argent. Ils étaient maintenant hors de mon champ de vision. L'homme derrière moi poussa un peu plus ma tête. Perdant rapidement mon sang-froid, je ne pouvais m'empêcher de lancer une petite phrase.

"Oulah, calme toi Cortex."

Il semblait surpris de ma phrase. "Qu'est-ce que tu viens de dire ?"

"Cortex... tu sais, Minus et Cortex, vous avez pas ça ici ?"

Je pouvais quasiment l'entendre grincer des dents. "Un autre mot et t'es mort." Je trouvais plus judicieux de me taire pour l'instant.