Casino Kaiji, Version 2.0:

Fin de lundi soir. Petites heures du matin. Il ne reste plus grand monde à cette heure-là, surtout un Lundi, sauf quelques junkies des machines à sous : mes meilleurs clients. Je suis assis au bar du deuxième étage, sur un petit banc élevé au comptoir de couloir rouge. William John, barman, ensuit des verres en silence. Il aurait déjà dû fermer le Bar il y a une heure environ, mais je l’ai payé en extra pour rester ce soir. Après tout, j’attends une invitée bien spéciale. Une qui, comme moi, ne dort pas beaucoup…
Une petite musique Jazz joue d’une petite radio vintage en bois derrière le comptoir. Ça me fait penser que je pourrais peut-être installer un piano et engager un orchestre de temps à autres… Je devrais vérifier les profits possibles de tout ça…

Musique:

Je bois de mon cocktail. Il ne s’agit pas d’alcool, mais bien d’un Arcata Sunset, le premier drink que j’ai but à ce casino, à une époque qui me semble aujourd’hui incroyablement lointaine. J’ai l’émotion un peu à la nostalgie. Étrange, pourtant je n’ai pas une goutte d’Éthanol dans le corps… je me sens un peu maussade. Je tiens mon verre de « jus de canneberge » fermement, le regard ailleurs, réfléchissant sur rien : réfléchissant sur le fait de réfléchir en lui-même. Je devrais faire installer de nouvelles machines bientôt, plus attrayantes pour les jeunes. Avec moins de hasard et plus de « talent », voilà ce qui les accroche... Soudainement, une voix :



Je ne me retourne pas. Je reconnais la voix Gérard Holts. Il fait attention comme toujours de ne pas m’appeler Diechi devant les autres employés. Ici, je suis connu sous le nom de Monsieur Trois. J’en ai d’ailleurs informé mon invitée qui arrivera sous peu. Gérard porte son gros manteau noir par-dessus son costume cravate. Je peux le voir dans la réflexion d’une bouteille derrière le comptoir, sur une palette. Pour cette raison, je peux aussi lire dans ses pensées sans avoir besoin de me retourner. Il est revenu me voir sur un coup de tête après avoir récupérer son manteau du vestiaire de Mimi à l’entrée, un peu inquiet pour moi et curieux de qui serait cette fameuse invitée que je tenais en si haute estime. Je souris : il s’agissait vraiment d’un bon ami. Je n’aurais pas hésité à lui parler des Nephils et le recruter si je le savais prêt à faire un vœu. Mais non seulement cet homme déteste la violence, mais il est un père de famille pleinement satisfait, et il s’enrichie chaque jour un peu plus en ma compagnie.
Il continua de s’inquiéter :






Je pouvais voir la silhouette de la femme arrivée par les marches au travers du reflet des bouteilles. Gérard, lui, se retourna pour la voir arriver. Évidemment, passer ma sécurité en se faisant passer pour une VIP n’a rien de plus facile pour elle. Gérard devait s’attendre à une visiteuse bien sinistre, et pas la jeune dame qui se présenta en haut des marches.

Juliet Hopkins.

Je souris, buvant une autre gorgée de mon liquide rouge; sanglant. Il n'est pas alcoolisé. Il n'est pas amer.

Le petit Flambeur était devenu grand, et avait tenu ses promesses. C'était ce que pensait Juliet quand elle apprit qu'il était devenu patron du casino. Elle n'était pas impressionnée car elle savait Diechi capable de faire cela, en particulier avec ses compétences de Nephil. Mais elle était tout de même fière que ce soit son protégé qui arrive haut. L'élue savait qu'elle était compétente dans ses recrutements. Il ne lui restait plus qu'à voir à quels hauteurs finiraient Alice. Et il fallait également qu'elle pense à retrouver Jason, c'était un bon soldat potentiel le jeune homme.

C'était le moment de payer une petite visite à Diechi, savoir où il en était et voir comment il s'en sortait. Également lui souffler le nom de Sean. Le jeune Nephil n'était pas des plus enthousiastes quand à la guerre, mais Juliet était sûre que Diechi pourrait s'occuper de scruter l'esprit de Sean pour y déceler un moindre signe de trahison. Et en échange, le Flambeur aurait un bon garde de Casino. C'était une solution gagnant-gagnant, avec Juliet qui raflait la mise.

Vu qu'elle avait désormais un certain nombre d'argent, l'élue avait prévu d'être bien plus glamour que leur de sa dernière visite. Robe faîte sur mesure, bleu foncé avec talon et bijoux associés. Le tout faisait très chic, et cher. Elle n'allait tout de même pas rester au même rang que lors de leur toute première rencontre. Juliet arriva donc très tard, ou tôt. Elle était bien curieuse de voir ce que Diechi avait fait, tant du casino que de lui-même. Avait-il fait revenir David parmi la Famille?

En arrivant au casino, en Taxi, tout de même, elle se rappela de la directive de Diechi. Il voulait être appelé différemment. Pourquoi pas après tout, chacun son petit plaisir quand on était chef. Juliet arriva sans grande difficulté jusqu'au lieu de rendez-vous. Il y avait trois personnes. L'élue reconnu bien entendu Diechi qui s'attaquait déjà à un cocktail. Les deux autres devaient probablement être des humains... Est-ce qu'il était possible d'en avoir un comme taupe? Probablement pas, Diechi aurait sans problème la possibilité de lire les intentions des humains.

- "Bonsoir, je crois que je suis à l'heure" dit-elle en s'approchant "C'est un bien beau bâtiment que tu as pu acquérir"

Juliet espérait que les deux humains déguerpiraient rapidement. Elle avait plein de questions à poser, et avoir des oreilles humaines proches serait plutôt dérangeant. Elle arriva à hauteur de Diechi et elle salua Gerard.

- "Enchantée, Juliet Hopkins, du Wake Up Palema" dit-elle, en souriant avant d'aller s'asseoir aux côtés de Diechi "On va avoir pas mal de chose à se raconter je pense, Monsieur Trois"

Juliet sourit au Flambeur. Il paraissait plus sûr de lui que lors de leur dernière rencontre. Probablement qu'être patron l'a aidé à devoir faire des choix.

Je suis tout sourire.
Juliet est ravissante. Elle en semble presque une nouvelle personne…

Je banni les pensées inutiles de mon cerveau. Gérard me regarde, incertain après que Juliet ce soit présentée. Je me retourne sur mon banc, faisant face à Juliet, accotant mes coudes sur le comptoir derrière moi.



Une bonne façon de faire comprendre à Juliet que, dans d’autres occasions, j’aurais fait de lui un Nephil. Il s’excuse en souriant, s’inclinant vers l’avant en s’introduisant de nouveau. Juliet déclare qu’ils auraient de nombreuses choses à se dire… Et comment! Une infinité il semble. J’étais si peu au courant des événements au QG, n’ayant le temps de m’y présenter que pour mes entraînements avec David.
Je prends mon verre et le cale le restant d’un petit coup de poignet dans ma bouche. Puis je m’adresse au barman qui s’empresse de ramasser mon verre pour le nettoyer :



Je me relève de mon banc. Je suis encore légèrement plus grand que Juliet, mais maintenant, je suis un peu plus large aussi, grâce à l’entrainement plus que douloureux de David. Je lui fais un grand et honnête sourire.



Gérard resta un instant incertain, puis il nous salua et se dirigea vers les escaliers, suivit rapidement de William, le barman. Nous étions maintenant seuls au deuxième étage. Mais l’on pouvait encore nous voir par les caméras…
Je m’approche de Juliet et met mon bras autour de ses épaules, la traînant en douceur vers l’ascenseur. Je me doute bien que mon élue ne doit pas apprécier ce genre de comportement, mais je la connais aussi assez bien pour savoir qu’elle sait faire ce qu’il faut pour jouer la comédie. Je lui souris :



Je glousse et rajoute, sur un ton plus léger :



Je dois avouer à moi-même que mettre ma main sur son épaule ainsi était un peu inutile pour la scène… mais j’avais envie de le faire. Et à cette réalisation, je fronce un peu les sourcils à un petit mal de tête qui apparaît et vient rendre mes neurones inconfortables.

Ce doit être ce foutu jazz en arrière-plan qui joue avec moi…

Laissons tomber l’idée d’installer un piano.

Il tenait beaucoup à son second? Si Juliet devait faire la même analogie qu'avec son propre seconde, devait-elle comprendre que Diechi entretenait une relation avec le-dit Gérard? Il ne lui avait pas semblé que le Flambeur était de ce bord-là, mais si c'était ce qui lui faisait plaisir, alors pourquoi pas. Elle n'était pas du genre à jeter la première pierre à ce sujet. Mais il renvoya tout le monde, ce qui arrangea Juliet. Elle lui sourit, contente de voir que les entrainements de Diechi n'avaient pas été vains.

Une fois tout le monde loin, le Flambeur se fit plaisir ce qui fit rire légèrement l'élue. Il ne manquait pas de culot pour quelqu'un qui, il n'y pas quelques mois, s'était jeté à ses genoux. Mais c'était pour cette attitude que Juliet l'avait sélectionné pour l'élevé au rang de Nephil, l'extirpant de sa vie humaine. Elle recherchait des caractères et des compétences, et le 'nouveau' Diechi semblait enfin être de retour comme lors de leur première rencontre. Elle joua donc le jeu, ce n'était ni la première ni la dernière fois qu'ils joueraient la comédie. Elle avança donc, le suivant.

- "Je supporterais, ne t'en fais pas. Après, rien ne dit que je ne me vengerai pas un de ces jours" dit-elle avant de rire également.

Toujours ce petit surnom. Pas un qu'elle appréciait particulièrement, mais elle allait laisser ce petit plaisir au flambeur.

- "Tu sais, vu le nombre de chose que je sais, tu devrais plutôt m'appeler grande curieuse, au minimum" dit-elle en souriant "Alors, Monsieur Troie, comment une vie dédier à gérer tout ce casino peut être ennuyante? Tu as, presque, tout ce que tu peux désirer : argent, plaisir, femmes... hommes?"

Certes, Juliet avait quelque chose de mieux dont elle était infiniment plus fière : les Nephils à ses ordres. Rien ne valait ce sentiment de plaisir et de puissances qu'elle avait, assise dans son bureau. Mais peut-être que Diechi ressentait la même chose dans son bureau?

[HRP : Je traîne un peu de la patte. Tu vas vouloir en savoir plus sur David / le lien que Diechi a développé avec lui, mais j’aimerais mettre au clair des détails avec David avant d’en discuter. Aussi, désolé pour le temps de réponse. Je n’ai pas d’excuse, sauf que j’étais stressé pour rien récemment u.u]

Je souriais. Ça faisait vraiment du bien de la revoir. Juliet était très certainement la personne la plus importante dans ma nouvelle vie. Je n’étais pas amoureux d’elle, bien que mes hormones stupides doivent avouer apprécier la proximité de nos deux corps. Je la respectais infiniment. Elle était celle qui avait changé mon destin à jamais, qui m’avait permis de soumettre mon vœu et m’avait sauvée la vie un bon nombre de fois d’une mort certaine. Et évidemment, une femme aussi brillante avait su devenir l’élue des Nephils. Seconde seulement après Bey lui-même.
Je vois malgré ses politesses que le surnom de petite curieuse la dérange. Mais honnêtement, j’ai besoin de l’adresser sous ce nom, sinon sa supériorité et ma propre insignifiance m’écraserait : elle a tellement investit en moi, et je ne redonne jusqu’à maintenant rien en retour. Elle a sacrifié et risquer des choses pour moi, elle a su me traiter spécialement malgré sa position, à assigner à mon entrainement le plus puissant Nephil sous sa main… Elle continue de croire en moi-même lorsque moi-même je n’y crois plus.
Mais j’avoue rigoler un peu lorsqu’elle croit que je suis intéressé par les hommes. Ah, je vois, ce devait être à cause de mes propos au sujet de Gérard Holts. Elle n’avait donc pas compris mon message… Enfin, qu’importe, je glousse, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur :



Et sur ce, alors que les portes de l’ascenseur se referment, quelques centimètres avant la fermeture totale, j’invoque un Kekkai, arrêtant sa fermeture, et nous faisant disparaitre du monde. Pour mes employés, nous sommes maintenant hors vus des caméras, nous dirigeant vers mon bureau où les caméras sont aussi désactivées. Mais la réalité, c’est que nous restons ici.
J’enfonce mes doigts dans la fissure et rouvre les portes métalliques. C’était bien plus dur à faire avant de commencer l’entrainement avec David. Maintenant ça ne me demande presque pas d’effort.
Si bien que nous nous retrouvons là, dans mon Casino vide, le bar et ses commodités accessibles pour l’étrange acte qu’est la consommation à l’intérieur d’un Kekkai. Les tables de jeux abandonnées, la sécurité éteinte. Je voulais montrer cette vision à Juliet. Le Kekkai donne toujours un peu l’impression de tranquillité, d’une ville morte : mais rien ne donne un tel sentiment de quiétude qu’entre ces murs du Kaiji. Le Jazz ne joue plus.
Je m’éloigne maintenant de Juliet, appréciant d’une grande respiration la tranquillité sonore de mon (Il faut bien le dire) magnifique établissement.



Je lui souris, m’appuyant d’une main sur la grande table de poker à proximité. J’ai la courte pensée qu’elle ne doit pas avoir beaucoup de Nephils qui lui parle de cette façon, à la fois familière, mais réaliste, sans les palabres lèches bottes d’un soldat d’infanterie.



Je ne dirais pas que je lui fais des yeux doux, mais pour être honnête, je salive à l’idée d’avoir des informations pour une fois plus intéressante que ma paperasse du Casino. Je pourrais me mettre à genoux et supplier, mais je sais bien que ça ne la ferais pas flancher. En fait, elle détesterait ça.

En fin de compte, c’est bizarre le silence lorsqu’il y a une vraie discussion. Ça fait un peu trop intense. Je préférais le Jazz.

Manqué, il fallait croire que le détecteur d'orientation de Juliet n'était vraiment pas au point. D'abord Actée, maintenant Diechi, aucun des deux n'étaient homosexuels au final. Mais l'élue tomberait bien un jour juste. En tout cas, la vie intime du Flambeur semblait être aussi aride que le désert du Sahara. Le pauvre, pourtant il pourrait sans probleme cueillir qui il désirait, surtout au vu de ses capacités. Juliet ne voyait en tout cas pas comment il faisait pour rester autant ascète. Elle hocha la tête à sa remarque sur son ennui.

«  Il ne t'aura pas fallu si longtemps que ça pour optimiser ce casino. Je reconnais bien le Flambeur que j'ai connu, à s'ennuyer quand il n'y a plus rien de neuf, plus d'obstacles ou de difficulté »

Mais il avait raison, leurs vies humaines n'étaient qu'un passe-temps le temps qu'ils puissent disparaître et vivre pleinement une vie de contractant. Juliet y était presque, elle s'en réjouissait. Outre la protection du QG, elle avait surtout la puissance d'être élue. Elle resta impassible en voyant les machinations de Diechi. Il savait ce qu'il voulait faire, et ici c'était chez lui. Juliet se demanda tout de même si sa technique d'ouverture de force n'était pas une manière discrète d'indiquer qu'il s'était entrainer. Elle le suivit, souriante. Au moins, Diechi avait repris de la confiance en lui.

« Pour une avide de l'information comme moi, c'est le pied. Je connais plein de petit secrets. Et je peux bien plus facilement placer mes espions sans avoir à répondre à une hiérarchie. En gros, j'ai tout ce qui me manquait, grâce à Bey. Enfin presque tout, on ne peut jamais être satisfait à 100%. Et tout comme toi avec le Casino, ça m'a permit de mettre en place divers choses. Mais malheureusement, rien d'aussi beau que le Kaiji » flatta-t'elle « En ce moment, c'est la couveuse au QG. Je ne peux pas encore en parler, ça doit rester dans le commandement, mais une grande opération est en place. Je m'occupe donner quelques ordres. Mais sache que si ça marche, la Guerre sera quasi gagnée »

Après tout, son plan était parfait, du moins presque. Il était risqué, mais tout comme Hiroshima et Nagasaki.

« Parmis nos membres, je ressens un certain regain de cause pour la guerre et une certaine dévotion à la cause. Ce n'est pas pour me déplaire. Une Famille unie peut résister à tout. Mais j'ai également remarqué quelques éléments perturbateurs. Si un jour tu reviens au QG, je te ferais commencer des enquêtes sur eux, histoire de savoir si ils vont nous trahir et d'agir de manière préemptive. Oh et j'ai commencé à distribuer des grades aux méritants. Si tu continues sur ta lancée, sache que tu es sur la prochaine liste. Il me faut bien une police secrète pour pouvoir découvrir ce que les Nephils me cachent »

Juliet avait confiance en Diechi, comme en tout ceux qu'elle avait recruté elle-même. Elle savait qu'elle était compétente dans le recrutement, et qu'elle ne récupérait que les meilleurs talents. Et puis, le Flambeur n'avait pas beaucoup de relations hors Juliet, ce qui la confortait dans sa confiance en lui.

« Et toi ? Parles-moi de tes dernières excursions, que ce soit avec David ou de manière générale. Comment est-ce que notre Nephil s'intègre? »

Juliet n'avait pas encore digéré le refus de David. Elle lui proposait son aide sur un plateau d'argent, et il refusait la main tendue. Il préférait jouer cavalier solitaire, alors il fallait quelqu'un pour surveiller cet électron libre et indiquer si il faut abattre le loup solitaire. Juliet était très rancunière pour des choses parfois insignifiante.

J’écoute Juliet, tout en me déplaçant avec aisance dans ce bâtiment que je connais comme ma poche pour aller m’asseoir à une chaise haute d’une table de Blackjack, faisant face à mon invitée. Juliet semble très heureuse de ses nouvelles fonctions. De mon point de vue, je ne peux pas renier le travail exceptionnel qu’elle a accompli et l’effort constant mit pour le meilleur de la faction, en refusant d’abandonner ses subordonnés et recrues. Dure à croire qu’autrefois, nous étions techniquement parlants des « égaux », pour moi elle fut toujours une supérieure et un mentor. Aujourd’hui, elle est la plus haute instance dans la hiérarchie, et ça lui va comme un gant, elle est souriante. Ouais, c’était de toute évidence un rêve devenu réalité. Elle complimente mon Casino et je ne fais que garder mon sourire : la bonne humeur est de mise, et elle ne dépend pas des compliments. Je suis vraiment heureux pour elle.
Puis, elle parle d’un plan pour gagner la guerre.
Aussitôt, j’ai un moment d’hésitation. Était-ce vraiment possible? Je vois sa confiance, et j’ai moi aussi confiance en elle, pourtant…
Vraiment?
Tuer un élu ou un commandant, je comprendrais, voir éliminer tous les Seraphs de Palema dans l’extrême… Mais terminer la guerre? Toujours? Partout sur la Terre?
Était-elle plus géniale encore que je ne pourrais jamais l’être?

Elle parle de l’union de la famille et d’un retour à la cause et un désir de Guerre. Je suis content de voir que mes efforts pour gagner en force ne sont pas uniques et que le QG me suit dans mes démarches. Puis elle parle d’éléments perturbateurs, et me demande de faire enquête sur eux… Voilà qui a de quoi être bien plus intéressant que de s’occuper de la paperasse du Casino. Serait-ce temps de revenir au QG de façon plus permanente? Bientôt très certainement, lorsque j’aurais fini d’embaucher les derniers membres de mon personnel.
Elle veut me récompenser pour mes efforts si je continue sur ma lancée. Les titres n’ont pas vraiment d’importance pour moi. C’est une question d’honneur, de force et de lien, les titres ne sont que de la fioriture. Pour preuve, David, ayant vécu comme un traitre pour mieux servir sa faction. Elle parlait d’une police secrète : une idée intéressante… Ah, si seulement mon pouvoir pouvait fonctionner sur plus de contractants…

Justement, elle aborde un grand sujet, soit le sujet de David et de son intégration. Aussi, de mes occupations du moment.
J’avale ma salive : j’en aurais beaucoup à dire.



Je pousse un petit rire. Oui, vraiment, rien du tout comme activité.



Je ne sais pas si je peux parler de cause à effet, mais il semble y avoir une corrélation entre mes grandes crises personnelles et moments émotifs intenses, et l’amélioration de mes pouvoirs… Après mon recrutement, après l’infiltration dans l’usine d’armement… J’ai une petite réticence en a parler, comme si je sentais que je ne pourrais pas facilement communiquer avec des mots ce que je voudrais expliquer.



Silence. Je dois y réfléchir. Encore une fois, je ne sais pas si je réussirais à bien faire passer mon message. Juliet doit voir que je suis en réflexion, alors pour ne pas la faire attendre, je me lance :



Ah, c’était si dur à expliquer, et je ne voulais pas de nouveau lui faire croire à une connotation amoureuse entre hommes…



Je me relève, m’étirant le dos. Une chance que je m’étais bien hydraté avant ma rencontre, parler n’était pas bien difficile.



Mais une chose restait sur :



Petite pause. Je me dirige vers le bar :



Je glousse, me servant simplement un verre d’eau en attendant sa réponse :



Je bois, souriant encore un peu.

Diechi semblait satisfait. C'était positif. Mais il était temps qu'il cesse de patauger avec les humains et qu'il rejoigne les Nephils. Ce ne serait pas facile, les différences de puissances étaient grandes, mais Juliet avait confiance en son potentiel. Elle ne s'était pas trompé sur ses recrutements, jamais, alors Diechi n'allait pas déroger à la règle.

Diechi mentionna le retour d'Ottavo. Elle savait qu'elle aurait du le tuer elle-même! Le Flambeur avait vraiment raté son coup cette fois-ci. Il avait prit beaucoup trop de risque pour un brin de sentimentalité. Si Juliet ne devait citer qu'un seul défaut de sa recrue, ce serait celle-ci. Trop tendance à être théatral et sentimental. Mais tout le monde, à savoir tout le monde sauf elle, avait des défaut et elle les acceptait. Malgré tout, elle aurait tiré deux fois dans la tête, minimum avant de mettre le tout dans un Kekkai et basta. Et ce, même si c'était ses parents... Elle n'aurait probablement aucun scrupule à le faire, si ça valait la peine.

- "On s'occupera de ton frère sans problème. Vu les ressources que j'ai à ma disposition, je peux mettre en place une petite chasse à l'homme. On le capture, et tu l'exécute. Tu pourras lui dire adieu si tu y tiens. Et tes pouvoirs viendront, t'en fais pas. Tu es comme un bon vin, tu seras bien meilleur plus tard"

Juliet n'était pas une grande amatrice de vin. Mais arrivait enfin le rapport tant attendu : sur quel point appuyer avec David. L'élue n'avait pas digéré qu'il refuse la main tendue qu'elle lui offrait pour sa campagne et elle allait le faire payer en temps et en heure. Mais il paierait de manière très utile à la Famille. Les quelques explications de Diechi ne surprirent pas l'élue. Le Flambeur était à nouveau sentimental.

Mais Diechi réussit à avoir quelques informations que Juliet n'aurait pas pensé qu'il obtiendrait. Son hypothèse sur la femme de David était pas si loin de la vérité, mais le révéler serait trop dangereux pour le moment. Il fallait attendre de pouvoir abattre les cartes sur la table.

- "Tu es parvenu à être plutôt proche de lui, chose à laquelle je ne suis pas parvenue malgré une proposition alléchante mais passons. Ton analyse colle plutôt bien avec celle que j'ai fait : loup solitaire, fier, met un point important à la loyauté envers les Nephils et un respect relatif des grade. Sa puissance est aussi indéniable. J'aurais bien voulu que tu puisses l'intégrer, mais il semblerait que ce soit peine perdue pour lui." dit-elle, en notant tout "Prends moi un Whisky s'il-te plait"

Elle lui sourit et prit la boisson

- Pour la police secrète, j'ai déjà un nom à te donner : Sean O'Connor. Il s'est lié d'amitié à une Seraph, Zoey travaillant dans le quartier Sud, et a de fortes tendance pacifiste. Il va falloir que tu me trouve si il commet un jour l'irréparable. Au moindre signe de trahison, on intervient et je m'occupe de lui. C'est une mission de haute importance, surtout avec ce qu'il se prépare. Et Diechi" dit-elle en laissant une pause pour le regarder en souriant "Tu n'as pas été inutile et je ne regrette nullement d'avoir fait de toi un Nephil. Tu te compares à des contractants bien plus puissant, et qui peuvent profiter de leurs pouvoirs, mais oublie pas que même sans capacité tu es dans le top du panier"

Juliet but ensuite un peu, espérant que ce petit discours arriverait enfin à toucher Diechi.

- "Et prépare toi pour la suite. Je ne peux encore rien dire, et je ne pourrais pas tout gérer. Mais j'aurais besoin de toutes tes compétences mentales et physique. Ce sera éprouvant, mais tu ne sera pas seul. David participera avec toi"

[HRP : Clôturons ce RP sous peu, je n’aime pas trop vivre en retard du Post-Event :3]

Elle dit beaucoup de mots.
Des mots que j’aime.

Elle me compare à un bon vin, me rassure de mon utilité. Si vraiment quelque chose de gros se prépare, elle semble vraiment vouloir que j’y participe. Elle a confiance en moi. Aussitôt, je me sens envie de fierté et d’adrénaline. Je ne veux pas la décevoir. Tellement que, lorsque je pense à éliminer mon frère Ottavo, je ne peux qu’acquiescer avec elle. Tout sentiment que j’aurais pu arborer pour cet homme ont su mourir au cours de cette première année en tant que Nephil. Le voir mort enlèverait un poids de ma conscience.

Elle me parle aussi de David. Elle emploie un ton assez particulier, assez acide à son égard, comme quoi qu’il aurait refusé une offre qu’elle lui ait fait. Je ne sais pas de quoi il s’agissait, mais je peux sentir mon cœur de fendre un peu à l’idée qu’il y ait un malentendu ou un problème entre mes deux compagnons Nephils. Mais avec un être aussi mystérieux et silencieux que David, c’est normal que ce genre de situation apparaisse j’imagine…
Je lui coule un verre de whiskey du bar et le lui tend.

Lorsque Juliet m‘explique la situation de ce Sean O’Connor, la première idée qui me vient en tête est de tenter de se servir de lui pour le transformer en un sorte d’espion et pour voler des informations sur les Seraphs au travers de cette Zoey. Mais de toute évidence, Juliet doit être rendu à un autre niveau : ce genre de petit jeu ne l’intéresse pas. L’Élue a probablement déjà toutes les informations qu’elle désire sous la main… Ais-je vraiment manqué tant de choses aux QG Nephils? Mais alors que je vais pour m’enfoncer dans une réflexion morale et éthique sur l’approche face à la situation délicate que Sean doit présentement vivre, Juliet me happe en m’encourageant de nouveau.
Je dois avouer, ces mots me chamboulent un peu.

On garde un silence. Elle boit une gorgée, et j’en fais de même. J'ai des émotions dans la gorge.

Puis, elle me dit qu’elle aura besoin de moi sous peu pour ce projet. Que je serais avec David. Qu’elle a besoin de mes talents, mais surtout, de  ma capacité à persévérer, malgré la situation qui sera probablement fortement éprouvante. Elle me regarde avec un sourire chaleureux.

Je ne peux qu’hocher la tête, et trinquer son verre, avant de boire une autre gorgée d’eau.

Un autre petit silence s’installe.
À ce moment-là, je ne savais pas encore qu’il précèderait une tempête.
Et pour cette raison, je pus simplement dire :



Le silence revint, et resta pour le restant de la soirée, à quelques palabres près, me laissant apprécier un étrange sentiment de nostalgie, mais sans amertume.
J’aurais dut en profiter d’avantage.

[Ok ]

Ce fut un Diechi bien réfléchit qu'elle avait en face d'elle. Ce n'était pas pour lui déplaire, ses grandes élucubrations ayant tendance à lui faire perdre patience, mais elle espérait qu'il enregistrait bien le message et non pas juste hocher la tête pour faire plaisir. Mais connaissant le bonhomme, ce n'était pas sa manière de faire. Juliet lui sourit, elle aimait sentir qu'elle l'impressionnait.

L'élue fut un peu surprise de la manière qu'eut Diechi à si facilement accepter le meurtre de son frère. C'était parfait.

- "On va monter une expédition. Faudra laisser absolument aucune trace cette fois-ci. Y a plusieurs manière de faire, mais je vais te laisser gérer cela. Tu pourras par la même occasion me prouver ton sens de grand stratège" dit-elle en souriant "Je te propose que tu planches sur un plan et que tu viennes me le présenter un de ces jours. De là, on pourra voir comment répartir nos ressources pour agir le plus efficacement possible"

Juliet avait déjà de très bon tueurs, et elle espérait que ce qui allait bientôt se passer continuerait de motiver ses troupes à être plus sanguinaires. Même si John était protecteur, l'élue voulait l'utiliser comme assassin. Un homme capable de se téléporter par tout, ça n'avait pas de prix.

Le reste de la soirée fut plus axée sur des discussions légères. L'élue fut sage, pas de bêtise ni de mots déplacés. Elle avait une réputation à tenir après tout.