Un mystérieux petit animal croise votre route : Je souhaite que tu passes un contrat avec moi. En échange, j'exaucerais n'importe lequel de tes voeux.
 

 [Casino Kaiji] Un nouveau patron.
MessageSujet: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeJeu 29 Déc 2016 - 3:29
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Casino Kaiji, Version 2.0:


Je suis dans mon bureau, au sommet du Kaiji. Il se fait tard, il s’agit d’un vendredi soir et le Casino est plein. Malgré l’isolation de ma petite salle, ou se trouve simplement un bureau, des chaises et des espaces de rangements, je peux sentir l’excitation en bas. Tout mes employés sont débordés, et sous tension. Il me manque encore un croupier, et Jessica Stone, la responsable de ma sécurité, ne cesse de me recommander de prendre un garde de sécurité supplémentaire, ou d’en retirer un de la surveillance caméra. Mais je ne peux pas faire une telle chose, car il est impératif d’avoir un duo aux consoles pour garder leurs esprits actifs et éveillés, la chose la plus cruciale, après tout, de leur position. Et pour ce qui est des croupiers, dans des soirées comme celle-là, je dois retirer un serveur pour s’occuper d’une table, et sans Léo Holts, les 3 serveuses en arrachent pour servir tout ce monde… Ce n’est pas que je n’ai pas les moyens pour engager, c’est que je cherche encore quelqu’un pour régler un de ces deux problèmes. Et…
Je suis très difficile dans mes choix.

Voyez-vous, j’adore chacun de mes employés. J’ai une confiance presque aveugle en eux. Car, non seulement je peux lire dans leurs esprits et y voir tout ce qu’ils pourraient tenter de cacher, mais je test chacun de mes agent de sécurité moi-même. Oui, je sais, fou non? Pour un maigrelet comme moi de faire une telle chose? Mais si j’ai bien appris quelque chose, c’est que ma nature de Nephil, et mon entrainement avec David Klee, me rendent bien plus puissant qu’un humain normal. Seulement Hector « Le Géant » Roneau m’a donné un peu de trouble… Et Jessica Stone, mais elle, elle a un peu triché dans notre combat pour tester ses capacités. Mais bref, tout ça pour dire que, les gens s’étant présenté pour un emploie ne m’ont pas intéressés. Des gens aux flancs mous, sans énergie ou passion. Des gens qui ruineraient au moral de tout le monde… Des gens peu éduqués, sans capacités spéciales ou talents, simplement le très original : Je travaille fort. Ouais, un tas de conneries.

J’ai fini mon travail de la journée, mais justement, j’attends quelqu’un. Une future employée peut-être, ayant déposé un Curriculum Vitae assez intéressant à mon gérant, Gérard Holts. Je regarde ma montre : 10h29 PM. Dans quelque instant, je devrais le rencontrer et l’évaluer…
Vient justement le son que j’attendais. On cogne à ma porte.
Je cri d’entrer, et Gérard Holts apparait dans l’embrasure de la porte, Jessica Jones avec lui. Cette dernière semble heureuse, et par cela, je veux dire que ces sourcils ne sont pas trop froncés vers l’avant (Difficile de lire ses expressions, mais avec mon pouvoir, j’y arrive très bien). Elle se tient toujours à l’entrée de mon bureau, car elle veut être personnellement responsable de ma sécurité. Elle n’oserait jamais le dire, mais elle tient à moi je crois, malgré son regard qui tue. Gérard, pour sa part, est crevé. Il a des cernes sous les yeux et il ne cesse de redresser ses lunettes tombant de son nez. Avant qu’il ne dise quoi que ce soit, je m’inquiète :

Vous n’allez pas l’air bien Holts.

Un nouveau client, un peu saoul et de mauvaise humeur… Je l’ai écouté ce plaindre d’absolument rien pour plusieurs longues minutes après avoir agressé nos serveuses… Je n’ai pas votre talent pour… Dire ce qui doit être dit aux clients.


En effet, avec ma capacité de lecture des pensés, calmer les clients ou les rendre heureux est une chose plutôt facile. C’est ainsi que je me suis construit une bonne base de clients fidèles et respectueux en très peu de temps. Mais là, je n’ai pas le temps d’aller voir ce client.

Quelle caméra?

La 22.


Je prends une tablette électronique sur mon bureau, tapote quelques fois dessus, et je vois apparaitre à l’écran la vue de la caméra de surveillance 22, où un homme entre deux âges s’engueule avec Bo, un garde de sécurité, pas du tout amusé. Je ne peux pas lire dans les pensées de l’homme à travers l’écran, mais je suis tout de même plus que qualifié en psychologie et morphologie humaine pour dire que cet homme est intoxiqué…

La sécurité peut le sortir. Cet homme ne se souviendra probablement même pas de sa soirée ici. S’il revient, accueillez le d’abord avec courtoisie et appelez-moi ou bannissez le s’il cause encore des problèmes. Sinon, Holts, elle est arrivée?

Ah, oui Monsieur Troie, Miss Delsarte vous attend près du bar au second étage.

Très bien, j’y vais sur le champ.


Peut-être qu’avoir l’interview à un moment moins occupé aurait été mieux, mais je ne fonctionne pas ainsi. Je voulais que ma potentielle futur employée puisse voir toute la turbulence possible d’un vendredi soir au Casino, et aussi, comme elle va travailler le soir, la forcer à se réveiller tôt et déstabiliser son horaire de sommeil ne ferait pas de sens.

Je sors de mon bureau, suivi pas Jessica et Gérard, et je prends l’ascenseur pour le second étage. Je salut quelques clients de sourires et de poignés de main tout en faisant mon chemin vers le bar, ou Camille Stravinsk porte compagnie à la jeune employés. Je suis trop loin pour lire dans leur tête, mais je peux voir Camille me pointé du doigt pour annoncer ma présence. Je peux deviner que, comme tous les autres, elle sera surprise de mon jeune âge…

En m’approchant, je souris, tendant la main vers l’avant.

Je suis Monsieur Troie, le propriétaire et interviewer pour aujourd’hui. J’imagine que vous êtes Miss Delsarte? C’est un plaisir de faire votre rencontre.
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeVen 3 Fév 2017 - 1:48
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Et Iris ne sembla ni ne fut surprise de voir que son patron était aussi jeune.

...

Recontextualisons un peu.

Lorsqu'Iris entra dans le Kaiji, ce n'était pas la première fois qu'elle pénétrait dans un casino. Loin s'en faut. Habituée des casino Russes et Chinois, omniprésents en Asie du Sud-Est et dans certains coins d'Europe (typiquement ceux où des mercenaires type Black Axes étaient utiles), elle avait déjà visitée certains de ces "établissement  de débauches supérieurs", comme les qualifiait parfois son père, non pas avec haine, mais plus avec le ton froid et glacial propre aux constats dépourvus de réels jugements. Ainsi, comme les casinos d'ici et d'ailleurs étaient sensiblement similaires sur de nombreux point, le fait d'entrer dans le Kaiji fit beaucoup de bien à Iris : En effet, elle retrouvait enfin un terrain à peu près connu.

Cette assurance renouvelée, qui tranchait avec l'incertitude constante qui la hantait depuis qu'elle était arrivée en ville, était la bienvenue : En effet, bien que vivant très bien de ses rentes, la jeune femme avait décidée de prendre un travail, pour s'occuper un peu, et comme elle ne supportait pas l'échec, elle entendait bien réussir à en décrocher un dès sa première tentative.

Bref.

Une fois entrée dans le bâtiment, Iris Khan fit un rapide repérage des lieux, des figures les plus remarquables, et se signala à ce qui tenait lieu d’accueil. On la guida jusqu'au second étage, ou elle attendit sans s’intéresser ni aux jeux ni aux boissons. Une jeune femme, la barman, vint lui tenir compagnie. Très aimable, mais parfaitement inutile. Mais très aimable, et à l’amabilité, Iris répondait pas la gentillesse. Éludant toute éventuelle question, arguant non sans une certaine pointe d’orgueil qu'elles auraient bien le temps de se parler une fois qu'elle aurait le job, la mercenaire fit surtout en sorte d'en apprendre le plus possible sur son interlocutrice et sur qui elle était. Son penchant calculateur la poussait à amasser autant d'information que possible sur tout et tout le monde, tout le temps, de manière à, pour citer l'un de ses précepteurs "Les tenir par les couilles, ces enfants de bâtards".

Ou, selon ses propres termes "Pouvoir exécuter une mesure nécessaire au cas échéant". Elle aimait bien le novlangue.

Lorsque celui qui se présenta comme monsieur Troie s'approcha, la jeune femme passa instantanément de l'état d'esprit calculateur et observateur à celui de la mercenaire en situation de combat : Elle faisait attention à tout les mouvements, tout les mots, toutes les intonations, se contrôlait parfaitement, était terriblement concentrée.

Elle se leva et serra la main de celui qu'elle estimait être son futur patron. Elle avait une poigne franche et solide, celle d'une militaire. Ses mouvements correspondaient tous plus ou moins à cette définition, avec un indéniable côté félin en plus, très féminin, qui trahissait le fait qu'elle n'était pas qu'une simple troufionne de base. Un petit sourire aimable, entièrement artificiel, bien que c'était impossible à deviner, fit son apparition sur les lèvres d'Iris. Elle maîtrisait tant bien que mal la tempête d'émotion constante qui tiraillait ses entrailles et répondit sur un ton aimable et assuré à Diechi.

"Je suis Iris Khan Delsarte, ravis de vous rencontrer monsieur."
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeDim 12 Fév 2017 - 8:11
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Il y a quelque chose que je fais tout de suite après avoir rencontré quelqu’un : entrer dans leur tête. C’est un petit péché mignon de ma personne. J’aime bien savoir quel est le premier impact que je fais sur une personne. C’est autant pour satisfaire mon égo que pour réajuster cette impression dans les secondes suivantes ou dans le futur pour ce qui est de ma façon d’approcher les gens.
Iris Khan Delsarte.
Une femme de taille fine, le visage de poupée, et pourtant, je crois regarder une militaire. Non, pas une militaire, plus une guerrière sauvage, un samurai. Bon, les femmes n’étaient pas samurai, donc ce que je dis doit sembler quelque peu étrange, mais ça me semblait une meilleure représentation de la discipline qu’elle dégageait. Pas que je désire la reluquer, mais automatiquement, je la regarde de haut en bas, me servant d’une vitre en miroir pour ne pas avoir l’air d’un pervers. Des muscles aux mollets arqués comme un arc, un corps en contrôle. Si on n’a l’œil, on sait voir différencier les faibles des forts en dessous des mouvements subtils des tissus par-dessus la peau, la chair et les muscles. Une stature bien droite, de l’élégance, mais plus puissant que tout :
Son regard.

Je plonge mes yeux dorés dans l’obscurité des siens.
Je peux sentir ses émotions.
Je peux lire ses pensées.

Elle me sourit. Elle veut être calme. Elle répond d’un ton contrôlé, un sourire poli et parfaitement exécuter. Tout homme en serait charmé. Je lui renvoie son sourire tout en serrant sa main. Comment affiche-t-elle un tel calme face à ses propres pensées? Il s’agit d’un vrai tourbillon, elle saute d’une idée à une autre, comme s’il est faisait un constant constat de chacun de ses muscles, chacun de ses mouvements de tout son organisme, et lorsqu’elle avait vérifié le positionnement de chaque chose, elle recommençait à chaque seconde à une vitesse phénoménale. Et à cela se mélangeait des pulsions de stress, presque de colère. Elle ne semblait pas détester les lieux, au contraire, elle désirait et ne pensait qu’à vouloir plaire à son employeur.
Elle avait un objectif, elle voulait l’atteindre.
C’est la première fois que mon pouvoir me donne l’impression de me regarder dans un miroir.

Bon aller, mes pensées sont fortement plus intéressantes et intelligentes et mois répétitives que les siennes, mais je dois dire qu’elles sont foutument rapides les siennes. Son regard était comme le mien, perçant, mais nous apparaissions l’un devant l’autre comme le jour et la nuit. Je m’exprimais en politesse, elle en faisait autant.

Iris Khan Delsarte.
Je l’aimais bien.

Pas du genre coup de foudre, car je n’y crois pas, mais elle était définitivement une bonne addition à mon équipe. Oui, elle semblait capable de beaucoup. Je me tourne vers les deux personnes m’accompagnant derrière :

Jones, allez me chercher Marilyne Lilith. Vous savez où lui dire de nous rejoindre. Vous pourrez ensuite veillez à vos occupations. Holts, allez-vous occuper de la situation à la caméra 22.


Ils acquiescent tout en s’inclinant légèrement. Je me sens presque comme un empereur. Une loyauté formidable… Mais c’est bien cela que le casino Kaiji est devenu : une famille hiérarchisée mais unie dans le respect et l’amitié.
Je repose mon attention sur Iris.

Suivez-moi Miss Delsarte, si vous le voulez bien.


Je l’incite d’un large mouvement du bras, alors que je me dirige lentement vers l’escalier. Je sais qu’elle me suivra, obéir aux ordres courtois semble être dans ses cordes de son comportement militaire. Ses pensées sont trop étalées, difficiles de creuser plus profond pour l’instant. Je devrais attendre qu’elle se calme. Mais je ne peux laisser tomber aucune information.
Autant lancer la discussion et tenter de la faire relaxer. Je lui fais dos cependant, car ses émotions sous contrôles sont un peu perturbantes à long terme.

Vous êtes un cas mystérieux Miss Delsarte. Vous avez les mouvements d’une guerrière, le regard glaciale, mais je peux entendre votre cœur battre d’ici. Un feu sous contrôle, une lame d’acier. Ne pensez pas que je vous fais un reproche, je crois maintenant au contraire que le Kaiji pourra autant profiter de vos talents que vous pourrez profiter de sa… sérénité. Mais pour l’instant, vous pouvez relaxer, et bien que je me contredirai en disant cela maintenant : vous n’avez pas à m’obéir comme à un sergent. Donc ceci n’est pas un ordre, mais un conseil… hypocoristique. Nous nous dirigerons vers l’arrière-boutique, une petite ruelle abandonnée à l’arrière. En chemin, j’aimerais vous poser une petite série de questions.


En bas de l’escalier, l’on peut voir une porte au bout de la salle à notre droite, employés seulement. Je m’y dirige, tout en commençant mes questions, une à la fois, lui donnant la chance de répondre entre chacune d’entre-elles. Pour cela, cependant, je la regarde à chacune pour lire dans ses pensées la vérité. Certaines sont très directes, destinés à voir si elle mentira ou sera honnête même face à des questions sans mensonges de politesses. Je ne crains pas de l’effrayer. Si elle refuse l’emploi que je lui offre à cause de cela, tant pis.

Qu’elles sont vos expériences pouvant vous donner un avantage au poste de garde de sécurité? S’avez-vous faire face à des situations pouvant représenter un danger mortel pour votre personne? Mes gardes sont armés, mais pas d’armes à feu, au contraire parfois des clients perturbateurs. Savez-vous régler un conflit d’une façon autre que la violence ou l’élimination du danger? Quelle est votre date de naissance?  Avez-vous des allergies alimentaires? Combien de fois vous entraînez-vous par semaine? Sports de combat? Le salaire est 2-3 fois plus élevé ici que dans les autres casinos du Quartier Est, et 1,2 fois plus élevés que ceux du Nord, nous n’embauchons malgré les demandes que les gens les plus compétents et nos revenus ne sont pas risibles face à nos compétiteurs. Est-ce l’argent qui vous motivent à prendre cet emploie? Avez-vous de l’expérience de travail? Des diplômes? Quelles langues parlez-vous? Êtes-vous doués avec les chiffres? Sentez-vous libre d’ignorer cette question personnelle si vous le désirer, mais : avez-vous une fréquentation amoureuse présentement? Vous devez savoir que pour ce travail, vous devrez donner de vos précieuses soirées de fin de semaine.


Le temps que le mur de questions ne cesse, je suis déjà en train d’ouvrir la porte pour employés, menant sur la ruelle arrière, sombre.
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeLun 13 Fév 2017 - 0:54
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Iris avait fixée le petit jeu de "Monsieur Troie" sans faire la moindre remarque ou laisser paraitre la moindre réaction notable. Il se comportait comme un commandant de terrain. En un sens, il lui rappelait un peu son père.

...

Oh, rien de bien œdipien, je vous arrête tout de suite. Et puis il n'avait pas la froideur exemplaire, le charisme magnétique et cette justesse si visible de réflexion qu'avait son père lorsqu'il donnait des ordres. Mais à la manière dont son équipe répondait à ses injonctions, cette façon qu'il avait de distribuer des ordres sans y penser, avec cette assurance militaire...
Oui, Monsieur Troie était à la tête d'un casino, mais il aurait été à la tête d'un bataillon que ça aurait été tout comme, et il est fort probable qu'Iris serait aussi venu lui proposer ses services.

Elle lui emboita le pas, sans se départir de ce petit air correct, à propos, qu'elle avait adoptée en le voyant arriver.

Une fois dans l'ascenseur, il lui tourna le dos, ce qu'elle trouva étrange mais ne releva-pas : L'étrangeté était à ses yeux quelque-chose d'acceptable, puis se mit à parler et...

S'il voulait la détendre, s'était raté. Une vague de pensé, d'analyse, envahit la Franco-khmer. Son esprit, comme une bête traquée, tentait de comprendre ce qui venait de se passer : Il l'avait parfaitement percé à jour. En moins d'une minute et en quelques-mot il avait...

C'était impossible. Évidemment. Et elle détestait ça. Elle le détestait profondément. C'était comme un viol de son intimité. Non, pas "comme". C'était un viol. Pur et simple. Cependant...

Elle tâcha de se calmer. D'un point de vue extérieur elle avait juste haussée un sourcil.

Ce Monsieur Troie avait son nom depuis longtemps, il avait sans doute procédé à une fouille de son passé, de ses antécédents, avant son arrivée.
Oui, évidemment. C'était tout à fait logique. Et maintenant il la testait.

Iris se détendit instantanément. Le flot de pensé se calma un peu, le brasier devint moins intense, et ses muscles, comme des milliers de servomoteurs, quittèrent leur position de combat, se mirent au repos. Son esprit, cependant, restait vif et aux aguets.

"Impressionnant. Je ne sais pas exactement comment vous savez mais cela me convainc un peu plus que venir ici était une bonne idée."

Sourire sincère. Un patron qui sait s'informer sur son personnel, c'est un bon patron. Ainsi, lorsqu'il commença à lui poser des questions, elle lui répondit sur un ton badin, du tac au tac.

"Mercenariat, depuis ma naissance jusqu'à il y a un mois."

Elle repensa brièvement aux raisons qui l'avaient poussée à arrêter, la tentative de viol, et frissonna, chassant les idées morbides accompagnant généralement ces souvenirs.

"Avez-vous déjà vu quelqu'un désarmer deux mercenaires ougandais armés de fusils mitrailleurs à l'aide d'une matraque puis de ses poings ? A condition qu'on me donne un espace exigus, je suis en mesure de le faire."

Pas de fierté, juste une froide réalité, assez factuelle dans son énonciation.

"On m'a aussi apprit à utiliser la diplomatie. A vrai dire je préfère ça à la violence."

Mensonge. Elle adorait la violence. Le bruit des os brisé, le sang giclant hors des plaies ouvertes... Il ne s'agissait pas d'un simple amour de la bastonnade en règle, du combat, non. Il s'agissait plus d'un fervent désire de briser, de détruire et de faire souffrir durablement ceux qui s'opposaient à elle. En même temps, un fin vernis de civilisation et une épaisse couche d'intelligence permettaient à la jeune femme de maîtriser ces pulsions.

"Je suis née il y a vingt-sept an, soit en 1990 [Hrp Me semble ?]. Pas d'allergie alimentaire connue. Je m'entraine quotidiennement."

Elle ne mentait pas. Inutile. Il était important de préciser qu'Iris ressentait une sorte de fierté quand à son physique. Enfin. Pas une fierté. Plus une sorte de constat froid : Elle avait eut beaucoup de chance avec la génétique, et elle comptait bien entretenir cette chance.

"Je pratique de la lutte. J'ai eu l'occasion d'apprendre et d'utiliser le Krav-maga et le Pencak-Silat au cours de mes trajets."

Et elle cherchait présentement un autre art-martial à apprendre, notamment car il n'existait pas, à sa connaissance, d'endroit où elle pourrait correctement entretenir sa maîtrise des deux disciplines, en ville. Ce qui l’attristait d'ailleurs passablement.

"L'argent ne me motive en rien. J'ai pour seule expérience celle de mercenaire. Je n'ai pas de diplôme autre que les basiques."

Mais elle s'était forgée une petite culture au fils du temps. Quant à l'argent, elle était rentière, alors...
"Je ne suis pas très bonne avec les chiffres. Cependant je parle et écrit l'Anglais, le Français, l'Espagnol, l'Arabe, le Khmer et le Russe."

Et elle a entamée d'apprendre le Mandarin. Elle avait un remarquable dont pour les langues. Mais les chiffres... Brrr...

"Je n'ai pas de relation."

Ton excessivement glaçant, qui lui avait parfaitement échappé. Comme si l'idée même d'avoir une relation la dégoutait profondément, ce qui en un sens était parfaitement exact. Iris aimait le contrôle, le contrôle parfait. Ainsi, elle ne buvait pas ou peu, se refusait à approcher la moindre drogue et, surtout, redoutait le fait de tomber amoureuse. De perde le contrôle pour une saloperie d'être humain. Perte de temps qui ne pourrait pas se finir bien et qui la pousserait à s'ouvrir, chose qu'elle... Craignait. Pour ainsi dire. Cependant elle avait déjà eu des relations.
Se rendant compte du ton qu'elle avait employée, la jeune femme cligna des yeux et refoula un élan d'irritation.


"Excusez-moi."
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeMar 7 Mar 2017 - 3:16
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Elle était troublée que je la lise aussi bien. Elle devait bien aimer son côté mystérieux. Désolé pour cette sensation bien désagréable d’être épiée et étudié, mais le plaisir que je ressens dans l’accumulation d’informations vainc toute autre pensées pouvant me donner un sentiment de honte. Cependant, malgré les mauvais frissons, elle répond à mes questions…

Mercenaire? Et avec de l’expérience en plus. Hum, je suis tombé sur une perle rare. Elle pense à une tentative de viol… Voilà qui est hautement troublant. J’ai envie de quitter ses pensées pendant un moment, mais j’y résiste. Ressortir pour y entrer de nouveau m’épuiserait inutilement, autant garder le contact. Elle dit préférer utiliser la diplomatie plutôt que la violence.

Petite menteuse.

Je souris.
Peu importe. Si c’est vraiment ainsi qu’elle pense, le Kaiji la changera. Hector « Le Géant » Roneau est du même genre. Il saura la changer. La testostérone est forte dans la sécurité, mais mes employés savent la gérer d’une façon positive. Entraînements intensifs, relaxation, et discipline. Je la savais capable d’en faire preuve…
Mais évidemment, elle s’amuserait beaucoup avec les fauteurs de troubles et déchets de la société qui pointent souvent leur nez par ici.

Elle s’entraînait… Le Krav-Maga huh? Voilà qui était intéressant… Un plus, définitivement. Elle cherchait un endroit où pratiquer en ville? Voilà qui était encore plus intéressant, étant donné que j’en suis moi-même un adepte… David ne m’y entraîne pas dans nos rencontres hebdomadaires, mais c’est un style de combat et de mouvement que j’aime beaucoup.

Elle parlait de nombreuses langues, un autre incroyable plus. Vraiment, je suis tombé sur une perle rare… Un tel potentiel brut… Un diamant dans un morceau de charbon.
Elle se laisse emporter un moment à ma dernière question. Je n’y ai que faire. Je ne cherchais pas à la draguer, simplement à déterminer les faits. C’est meilleur pour moi si elle n’a pas de relation. Elle sera plus concentrée au travail. Moins de problèmes de cœur, et le mieux mon business se tiendra.
Elle s’excuse de ses paroles.
Voilà qui est surprenant. Je ne m’y attendais pas… Elle doit vraiment vouloir ce job… Je lui souris, alors que nous sortons tous les deux dans la ruelle. Je continue la conversation en Arabe, juste pour le plaisir de la chose. Je n’ai pas parlé Arabe depuis un moment, alors c’est bien plaisant de s’y remettre :

Vous êtes pardonnez. Je respecte vos décisions de vie. Vous avez répondu à toutes mes questions avec honnêteté. Enfin bon, sauf une…


Je lui souris, me veut un brin rassurant. Je peux sentir son irritation, et je veux simplement la calmer légèrement. Aussi, l’arabe s’emploie très bien pour les paroles respectueuses. Très peu de temps après être sortis à l’extérieur dans la ruelle faiblement éclairée, la porte d’où nous venons de sortir d’ouvre de nouveau.
Marilyne Lilith sort.

Vous m’avez demandé Monsieur?

Je lui réponds en français plutôt qu’en anglais, car je sais que les deux femmes parlent cette langue :

Marilyne, Miss Delsarte ici présente sera la nouvelle recrue au Casino.

As-t-elle passé le test d’admission?


Je peux sentir l’énervement dans la voix de Lilith. Je secoue la tête. Elle commence à comprendre pourquoi je l’ai appelée ici. J’avais fait la même chose avec Jessica Stone pour son cas à son admission… Elle est à la fois nerveuse et excitée. Je me retourne vers Iris Khan Delsarte :

Miss Delsarte, Marilyne Lilith ici présente sera votre partenaire de travail et vous expliquera les milles et uns détails de votre emploie du temps au Kaiji. Mais avant de vous engager, je fais passer un test à tous mes nouveaux agents de sécurité.


Je retire lentement ma veste alors que je parle, puis la lance an direction de Marilyne. J’en fais de même avec ma cravate et me retrouve avec ma chemise. Je n’ai pas l’air très intimidant. Je suis grand et maigre, avec très peu de muscles en apparence. Je m’étire un peu :

Si vous voulez que je vous engage, vous devrez vous battre contre moi. Aucune arme, objets environnementaux acceptés. Gagnez n’est pas important, montrez-moi simplement ce que vous savez faire. Je vous laisse lancer le premier coup pour confirmer que vous désirez prendre part à ce duel de pugilat. Vous pourriez en souffrir de quelques blessures.


Je prends une posture de combat défensive.
Elle ne peut pas gagner.
J’ai l’air faible comme tout, ridicule même, mais je suis un Nephil, entrainée personnellement par David Klee, le plus puissant Nephil du QG… Aucun garde de sécurité n’a su me vaincre, ou me mettre au sol.

Maryline jugera aussi ce combat et son verdict sera important. Nous sommes tous deux pratiquants quotidiens de Krav-Maga en fait… Alors nous avons bien hâte de vous voir à l’œuvre… Oh et… Je sais que vous aimez la violence, alors, amusez-vous. Allez-y à fond.


Je lui souris, mesquin.

Allez Iris, retournez à l’état sauvage. Montrez-moi ce qui se produit lorsque la flamme brûle sans retenue.
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeSam 11 Mar 2017 - 15:27
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Iris Khan tiqua violemment sur la dernière remarque et réprima une grimace haineuse que l'on aurait grossièrement put traduire par "Mais putain quel enculé celui-là". Désormais, un drôle de sourire où se lisait un mélange dilué de résignation et de perversion animait son visage. Penchant légèrement la tête sur le côté, la jeune femme commença à jauger son adversaire et retira lentement son manteau. D'un geste sec, elle le plia en deux et le déposa au sol. Le noir ne craignait pas vraiment la poussière.

Lançant un rapide regard à Maryline, l'ex-mercenaire répondit enfin à Diechi, en français, toujours. Elle le parlait sans accent notable, il s'agissait plus ou moins de sa langue maternelle, et tâchait de conserver un ton neutre.


"Est-ce un piège ? Vous pratiquez le Krav-maga, et vous savez tout comme moi que cette discipline se base sur le réflexe et la réaction."

Sans qu'elle puisse vraiment le contrôler, son sourire prit une apparence plus carnassière, elle haussa imperceptiblement les épaules. Réfléchissant vite et ayant l'habitude d'analyser les situations, là où certaines personnes se contentaient de trouver certaines situations étranges, Iris Khan leur cherchait toujours une explication logique et considérait plus généralement toute situation, même parfaitement anormale, comme tout à fait acceptable selon son spectre de la réalité et du plausible.

"Si vous me permettez, vous me semblez en bon état physique, et il n'est pas impossible que votre passif dont je n'ai aucune connaissance contienne aussi un entrainement militaire. Au vu du peu que je sais de vous, et en mettant que ce que je viens de dire soit exact, je serais probablement mise au sol dès mon arrivée au contact."

Court silence. Elle avait prit une position de garde et scrutait Diechi. Dans ses grands yeux brûlait désormais la lueur fiévreuse qui animait les grands félins. Iris continuait de réfléchir. Pour son adversaire c'était un pari risqué. Même s'il était lui aussi entrainé qu'elle, il  pouvait bien se retrouver au sol avec, disons, un bras rompus. C'était en fait l'issu la plus probable. Alors pourquoi cette proposition ? Il était impensable que cet homme se permette de risquer la fracture osseuse à chaque entretient d'embauche.
Certes il avait déjà démontré une certaine propension à être hors-norme, mais cela restait peu probable.

Alors quoi ? C'était probablement cette Maryline. Il y avait fort à parier qu'elle interviendrait. Ce fut du moins la possibilité qu'Iris jugea la plus probable.

Elle resta ainsi quelques secondes à fixer tour à tour les deux individus puis, enfin, s'élança. Son corps souple était sous son contrôle absolu. Aucun mouvement, aucun geste, aucun positionnement n'échappait à sa volonté. Elle se contrôlait entièrement et savait parfaitement comment exploiter ses capacités et celles de ses adversaires pour arriver à ses fins.

D'un point de vue extérieur, il y avait quelque-chose d'indéniablement félin dans la manière qu'Iris eut de bondir vers son ennemi avant de vivement se mouvoir sur le côté. Sa première priorité fut d'éliminer rapidement Diechi au cas où l'autre employée se mettrait en tête d'approcher. Rapidement ne veut cependant pas dire grand chose dans le cadre d'un échange de coup sans règle précise, les vrais combats entre individus entrainés avaient en effet une certaine propension à être extrêmement brefs.

Visant les points moues de l'anatomie de son adversaire dans le but d'en faire des accroches viables, Iris partit pour une stratégie simple : Coup de genou dans les parti génitale suivit, si tout se passait bien, d'un renversement. Elle-même comptait bien se mettre à l’abri d'un renversement standard en s'accrochant fermement à son adversaire. Dans les faits, cependant, elle s'exposait légèrement plus aux coups direct de cette manière. C'était un risque mesuré : Considérait son adversaire comme étant son égal, au maximum, elle pensait être en mesure de parer des coups, ce qui lui ouvrirait dès-lors la voie pour un bon crocher dans les gencives. Le mélange de technique et de prise était assez intéressant à observer. Déjà la maîtrise presque mécanique de l'ex-mercenaire leur donnait une patine artistique assez inattendue, du reste elle semblait toujours en mesure de réagir à n'importe-quel action adverse avec rapidité

Bien entendu elle n'avait aucune idée des forces réelles de Diechi.

Il était aussi à noter qu'elle ne se donnait pas exactement à fond. Se donner à fond aurait correspondu en l'utilisation de techniques visant à tuer. Iris Khan ne tenait pas particulièrement à tuer son éventuel futur employeur.

De manière assez surprenante, d'ailleurs, elle conserva la tête relativement froide. Si un pique de joie animale traversa en effet son esprit, elle garda le contrôle et resta concentrée. C'était comme si deux personnes cohabitaient. La première, au commande, était plus glaciale qu'une machine. La seconde, spectatrice et installée en retrait, était une hooligan violente et perverse se réjouissant à l'avance des éventuelles fractures subites par l'un ou l'autre des assaillant. Cela se lisait aussi dans son regard, dual et inquiétant.
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 4:13
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Ah, dans quel monde j’évolue.
Drôle de penser qu’il y a de ça un an, j’étais un jeune homme, un génie fraichement accepté de nouveau à l’université, pas vraiment à son affaire, mais un intellectuel combattant les statistiques et mathématiques propres à l’univers, tentant de faire du sens de ce monde. Un philosophe vivant dans une bulle, sur les revenus d’un grand frère envahisseur mais me prodiguant une sécurité totale. Rien à faire sauf ce que j’avais envie de faire. Une vie vide de sens sauf pour partir à la recherche de sens. Je regardais les choses se passer devant moi tel un spectacle distinct de ma personne. Des gens se battant, agissant avec des émotions idiotes et inutiles…
Et me voilà aujourd’hui, dans une ruelle sombre, prêt à me battre comme un chien dans la saleté et l’obscurité. Déjà, elle montre les crocs, me montrant sa haine envers moi. Ce n’est qu’animal, je n’ai qu’à la transformer en respect. Alors seulement pourrait-elle s’élever au-dessus de cette sauvagerie primale.

Elle n’avait pas tort sur le Krav-Maga. Par contre elle avait tort si elle pensait que je désirais la piéger ou tester si elle avait mentit : je pouvais voir la vérité.
Elle s’enrage, disant que, si ma confiance en moi à une base, je pourrais la mettre au sol d’est qu’elle serait sur moi. En effet, je le pourrais avec une facilité qu’elle ne comprendrait même pas. Et pourtant, elle doit comprendre qu’un agresseur dans mon casino pourrait très bien faire de même, et pourtant, il faudra bien finir par l’approcher et le maîtriser à un moment ou un autre.

Alors qu’elle pense que Maryline interviendrait (Ce que j’espère elle ne fera pas, car Jessica Stone ne l’avait pas fait autrefois pour son combat non-plus), je me contente de sourire en la regardant, ouvrant grand les bras en un signe de : « viens essayer, je te laisse le premier coup ».

Elle reste un moment à réfléchir, puis elle s’élance.

Je le regarde, ma réflexion et ma perception rapide me permet d’analyser ses mouvements… Qu’elle bête… J’aurais peur de ce qu’elle saurait accomplir en devant une contractante… Mais pas le temps de penser à des projets de recrutement : ses déplacements félins sont liés à une intention d’élimination claire. Elle se bat donc toujours avec l’idée de tuer, même son employeur? Voilà une information pertinente…
Mais pas autant que la série de mouvement qu’elle pense effectuer. Elle pense à chacun de ses enchainements. Ces pensées de combats lui viennent si rapidement, bien plus rapidement que les miennes dans la même situation. Elle planifie son attaque alors même qu’elle s’approche pour me « tuer ». C’est absolument époustouflant. Et moi je n’ai toujours pas bougé, les bars grands ouverts.
J’avais vraiment l’intention de lui laisser le premier coup de poing, tester la force de son impact mais… Je vois qu’elle compte s’attaquer à mes parties génitales, et bien que j’aime me fier à la médecine des Nephils, je préfère ne pas prendre trop de risques de ce côté-là. Désolé Iris, je dois bloquer ce coup-là…

Elle est très proche, c’est une bonne position pour un coup de genoux : ça donne à l’adversaire le gout de la repousser, ou de lui attraper els bras ou de lui faire une priser, une réaction instinctive… Pleins de techniques cependant qui lui donnent le temps de relever le genou avec puissance et au bon endroit. Mais ce combat ne sera pas décidé par l’instinct, car je connais son plan.
Alors que son genou se lève, je pivote sur mon pied gauche et me place de côté, évitant son mouvement, levant la jambe droite en pivotant sur moi-même. Ah, le coup de pied circulaire est mon petit plaisir secret…
Ce n’est absolument pas une technique de Krav-Maga, elle n’est pas du tout directe, mais je n’ai jamais mentionné devoir rester conventionnel. Surtout que ma vitesse me permet de faire des mouvements moins directs, mais tout aussi rapides.
Je pivote donc sur mon pied gauche à pleine vitesse pour la frapper avec le talon de mon droit. Ses mains étaient déjà bien placée pour un renversement, et bien que mon torse ayant reculé dans mon mouvement n’avait su lui donner une prise, elle bloque avec ce qui semble peu de difficulté mon coup, et m’empoigne la jambe. Impressionnant. Je sais ce qu’elle compte faire après…

Elle tire ma jambe, me déstabilisant et m’approchant d’elle, et me fous dans la gueule, comme elle le voulait, un bon crochet dans les gencives. Une chance qu’elle ne frappait pas pour tuer, car je peux les sentir vibrer et résonner dans mon crâne, déchaussées. Ah, une chance que David m’a habituer à ce genre de sentiment à me frappant le visage une bonne centaine de fois à pleine force…
Normalement, le coup aurait dû me projeter au loin, surtout qu’elle vient de lâcher ma jambe pour ne pas que je l’entraine dans ma chute, mais je suis bien ancrée sur mon pied de pivot : la bouche pleine de sang, et un poing juste sous mon nez, je n’ai pas bougé d’un pouce alors que j’encaissais. Je tente un sourire morbide :

T’as un sacré coup de…


Évidemment, elle ne me laisse pas le temps de parler. Si son premier coup n’a pas fonctionné, le deuxième réussira. Elle a un objectif : l’heure du blabla est terminée. Elle ne fait que suivre son plan.
Elle me frappe de nouveau, mais cette fois, j’attrape le poing dans ma paume et le sert fortement, faisant craquer mes doigts squelettiques et les siens, tout en appuyant dessus avec un angle lui forçant à plier le bras.
Avant qu’elle ne puisse se libérer, ce que je pense elle pourrait accomplir très facilement, je lève mon index et mon pouce de ma seconde main sous son menton après un faux mouvement comme pour retirer une arme de ma poche. Un mouvement d'une vitesse uniquement accessible à un contractant.

Si c’était un vrai flingue, vous seriez morte. Je vous aie dit d’y aller à fond.


Du côté de Maryline, elle n’avait pas bougé du tout. Elle était paralysée par la scène. C’était mieux ainsi, qu’elle reste à distance : Iris allait bientôt exploser.
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MessageSujet: Re: [Casino Kaiji] Un nouveau patron.   [Casino Kaiji] Un nouveau patron. Icon_minitimeMar 11 Juil 2017 - 16:39
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Il y eut un petit temps de latence durant lequel Iris ne dit rien. Son regard se porta sur sa main bloquée, sur les deux doigt pointés dans sa direction, comme une arme, et sur l'homme qui la fixait. Elle cligna des yeux et se dégagea sans rien dire pour reculer d'un pas, remuant vaguement la main que Diechie avait attrapé pour se désengourdir les doigts.

Oui, elle serait morte, c'est un fait, mais... Mais comment ?

Elle avait passée sa vie sur les fronts les plus boueux du monde, à ramper entre les corps ouverts et la poussière acre, roulée dans boule dans le sang pour ne pas être vu ou à couvert derrière des carcasses éventrées de maisons, de véhicules ou d'animaux. Elle avait vu tout les types de fronts, tout les types de militaire, tout les types de mercenaires. Elle avait rencontrée tout les tireurs, toutes les écoles de tactiques, des pratiquants de tout les arts de combat et pourtant, elle n'avait encore jamais vu de mouvement aussi rapide.

Et puis, les armes étaient-elles acceptées, dans ce casino ? Ce serait un manquement aux bases de la sécurité.

Cependant ce n'était pas la question. Iris se concentra, essayant de ne pas divaguer, pour une fois : Dans les faits, seule une chose comptait : Dans une vrais situation de combat à mort, il l'aurait tué. Il, cette tige sans envergure et sans doute sans entrainement ou expérience du front, l'aurait tué. Aussi facilement que ça.

Comme. Ça.

Iris Khan se mordit la lèvre inférieure, serrant les poings et inspirant. Elle sentait quelque-chose gronder dans son estomac, quelque-chose de sombre qui envahissait peu à peu son corps : Une colère brutale, un sentiment extatique d'injustice et de rage. Elle serait morte, certes, mais cet homme était trop rapide. Il n'existait aucun homme aussi rapide. Oui, cet homme...

Soudainement, Iris réalisa la vérité, et ce fut comme une douche froide : Ce n'était pas lui qui était exceptionnellement bon. C'était elle qui était tout simplement mauvaise. Elle serait morte car elle n'avait pas été assez rapide, puissante et précise.

Pourtant il semblait si jeune. A cet âge, on ne peut pas être à la fois expert en combat rapproché et patron d'un casino, si ? Probablement, puisqu'il l'était, pourtant s'il la testait par le combat, c'était certainement qu'il avait l'habitude de le faire avec ses autres employés. Oui. Peut-être n'était-elle tout simplement pas au niveau, mais lui restait rompu au combat et très entraine.

Iris fixa Diechi dans les yeux. Sa lèvre inférieure saignait un peu. Expirant, Iris haussa vaguement les épaules et se permit un léger sourire, essuyant le sang qui coulait sur son menton du dos de sa main valide.


"Veuillez me pardonner."

Elle se retourna, se dirigea vers son manteau, s'accroupit pour le ramasser et se releva avant de le déplier en le faisant claquer en l'air.

"C'est tout ce dont je suis capable, conclut-elle finalement en se rhabillant. Si cela ne vous suffit pas, je le comprendrais parfaitement."

Mensonge. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, et se perdait encore en conjoncture. Qui était cet homme, elle devait en apprendre plus sur lui.
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