Un mystérieux petit animal croise votre route : Je souhaite que tu passes un contrat avec moi. En échange, j'exaucerais n'importe lequel de tes voeux.
 
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 [Aéroport de Palema] Au revoir [Terminé]
MessageSujet: [Aéroport de Palema] Au revoir [Terminé]   [Aéroport de Palema] Au revoir [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Déc 2016 - 19:42
avatar
Invité -
Aéroport de Palema
Un aéroport plutôt bien développé, fort de ses plusieurs halls et de ses nombreux vols à l'international. Il est propre, sécurisé, et les taxis sont légion à sa sortie pour récupérer les voyageurs. Son aspect extérieur est travaillé, fruit de la collaboration entre la municipalité et un artiste de la ville.


J’ai le trac, je crois. Ça fait trois heures que je traîne dans cet aéroport, m’asseyant tantôt ici, tantôt là ; et puis, entre deux de ces séances je scrute nerveusement le tableau des vols. Il est rempli, et même impressionnant en fait – il y a des internationaux qui vont sur tous les continents, comme des locaux qui desservent des villes dont je n’avais jamais entendu parler. Il faut dire, je ne suis pas célèbre pour mes connaissances en géographie, mais quand même.
En fait, j’ai jamais pris l’avion. Parfois Georges emmenait ses enfants avec lui lors qu’il partait pour le travail, mais je piquais à chaque fois une crise suffisante pour rester. Ou alors je me cachais, si bien qu’à force il ne me cherchait plus. J’avais pas envie de venir, et lui n’avait pas envie que je vienne – finalement, il y a eu un point sur lequel on était d’accord.

Je soupire, observant vaguement les silhouettes qui passaient par armada devant moi. Toutes pressées, habillées, suivies par un monstre rectangulaire à roulettes ; des valises qu’on appelle ça. La version de Pratchett avec des pattes était tout de même plus amusante, au moins ça donnait un peu de compagnie dans cette course monotone et stressante. M’enfin, je suis mal placé pour juger tout ça – parce que du stress, je vais en avoir. Là-bas, je vais devoir me faire une nouvelle identité, trouver un logement, du travail, et des affaires de rechange. Tout un programme pour commencer encore une vie de zéro … Comme si, à la longue, je commençais à y prendre goût. Sauf que non, j’ai jamais pris entièrement plaisir dans les vies que j’ai eu – même si mes premiers mois chez Alice étaient bien agréables. La guerre était loin, les ombres m’apportait plus d’adrénaline que de peur, et il y avait … Elle, quoi.
Allez, faut que j’arrête de me retourner ça dans l’esprit. Sinon je vais faire demi-tour.

Le pas las, je me lève et avance vers les cabinets. Je passe pour une tortue au milieu d’un champ de Ferrari, mais personne ne semble s’intéresser à moi dans la foule ; et pas une ombre pour venir casser ma route. Peut-être qu’on est trop de loin de la ville pour ça ? Ou alors, elles se sont habituées au rythme ambiant et passent trop vite pour que nous nous remarquions.
Le verrou de la porte encore levé, je m’adosse contre elle et ralentis encore un peu ma respiration. Dès que je l’aurai lancé, je pourrais plus faire marche arrière. Quoique, si en fait. Mais pour le principe, non.
Allez, Kekkai.

A mesure de dimensions les unes à la suite des autres, et d’une téléportation bien utile, je finis par atteindre l’avion qui signe mon départ. Dans l’ombre d’un pilier, je relâche tout, et j’observe les employés faire leur travail.
Rapidement, les bagages s’entassent dans la soute de l’appareil, m’intimant que la porte ne tardera pas à se fermer. Et mon billet est bien dans celle-ci – comment est-ce que je pourrais embarquer au sein d’un vol en-dehors que clandestinement ? J’ai aucun papier, et pas plus d’argent. Juste des vêtements que j’ai volé grâce à mes pouvoirs, rien d’autre.
Là, je rouvre à nouveau un de ces cubes de malheur et me transporte au sein du compartiment inférieur de l’aéronef, cherchant du regard un coin libre où je pourrais me glisser. Parfait, ici fera l’affaire, du moins le temps que plus personne ne regarde au-dedans. Je retrouve le monde bien humain aussitôt, puis, dès que la lumière s’échappe de cette espèce de pièce, je me construis un nid de fortune avec les valises les plus souples. Je suis prêt.

Tout se met brutalement à trembler, et mon lit se détruit de lui-même malgré le harnachement des bagages. Puis, je sens mon estomac s’élevait tout aussi violemment, me forçant à avancer à quatre sur le sol … Non, pas le sol. La tôle fébrile qui me sépare du vide. Je tremble, une sensation nauséeuse m’éprend avec ; alors que ça faisait des mois que je n’avais pas subi les attaques de la moindre maladie.
Alors, c’est ça, voler ? C’est terrifiant. Je suis mort, je suis habitué à chuter de haut sans cesse, mais ça, c’est … Pire. A chaque seconde, des secousses m’intiment que la structure va céder, m’offrant une descente droite vers … la terre ? Je chuchote quelques paroles pour reprendre le contrôle de ma tête, mais rien n’y fait. Pourtant, je sais que mes pouvoirs peuvent me sauver d’un quelconque choc fatal – sauf que, c’est plus profond que ça.
Heureusement, mes tripes gardent leur bile pour elles.

Puis, mon corps s’emballe, et j’en perds le contrôle un instant. Il est embarqué vers le fond de l’avion, et une valise me heurte au passage, me sonnant quelques secondes. Je crois que je suis arrivé. Lentement, j’attends que les roues s’arrêtent avant de me relever, puis que la porte s’entrouvre avant de faire appel une dernière fois à un Kekkai pour sortir de cette fichue soute. Grand cette fois, autant que je le peux.
Dehors, j’inspire autant d’air que je le peux, puis commence à marcher droit devant moi.

Ça y est, je suis au Chili. Drôle de destination, hein ?
[Aéroport de Palema] Au revoir [Terminé] Empty
 [Aéroport de Palema] Au revoir [Terminé]

 Sujets similaires

-
» [Le pont qui penche] Au revoir Palema. [RP solo Terminé]
» [Aéroport de Palema] Le temps du choix
» [Aeroport de Palema - Vol 7421] Je dis que je viens d'me faire Hijacké ! On a volé l'avion !
» [Orphelinat Nibelheim] L'heure des au revoir [Terminé]
» Un chat dans Palema [terminé]