Sa première vraie mission en équipe. Excitée ? Saskia ne l'était qu'à peine, elle se demandait surtout sur quoi elle allait bien pouvoir tomber, de quoi serait faite cette journée peu banale. Alors que ses pas la menaient lentement mais sûrement vers le lieu de rendez-vous, elle arrivait malgré tout à relativiser. Il y avait bien pire que partir en mission en compagnie de deux autres Seraphs. Etait-ce un hasard si le fontaine qu'elle devait trouver se nommait la fontaine des trois femmes alors qu'elles étaient trois femmes à se retrouver, justement ?

Les parfums de printemps accompagnaient Saskia, les fleurs égayaient ses narines alors que la matinée calme se profilait doucement. Le bassin, surmonté de trois statues, était déjà pris d'assaut. La Russe la reconnut sans peine.

– Hey Naoto !

Saskia s'était approchée de la concernée et pouvait remarquer sans mal que son ventre qui lui servait autrefois de montgolfière avait disparu. Envolé, c'était le mot. La conclusion lui vint vite alors que son regard allait du ventre vide au visage familier de son interlocutrice :

– Oh et toutes mes félicitations !

Une conversation anodine pour des retrouvailles qui le seraient moins une fois tout le monde en place. Ne manquait plus qu'une demoiselle au lieu de rendez-vous et les choses sérieuses pourraient commencer.

Je ne savais pas vraiment ce que j'allais faire là-bas, mais on m'avait donné une importante mission que je devais accomplir, une sorte d'enquête, je crois. Il y avait plein de meurtres ici, ou de suicide, je ne savais plus trop vraiment. Mais j'avais au moins retenu qu'il s'agissait peut-être l’œuvre d'une ombre, mais peut-être hein. Je n'étais vraiment pas doué en ce qui concernait toutes ces choses-là. On m'avait appris à me battre ! Bon, à réfléchir aussi, mais ce n'était vraiment pas mon point fort !

J'arrivais alors dans le lieu de rendez-vous et aperçus au moins un visage que je connaissais. J'étais avec Saskia ! J'affichai un léger petit sourire avant de m'approcher d'elle. Bon, je n'étais pas une fille, mais je me méfiais beaucoup. Il y avait déjà quelqu'un qui m'avait pris pour une fille, c'était assez gênant à vrai dire. Et j'avais aussi ma fierté masculine !

- Sa-Saskia !

Je lui fis un petit coucou du haut de mes trois pommes et me tournai ensuite vers l'autre jeune femme pour faire une petite courbette de salutation.

- Bonjour, je suis Ethan Lewis.

J'avais failli me mordre la langue tellement je me sentais embarassé rien qu'à l'idée de me présenter. Véritablement, j'aimerais me débarasser de ma timidité.

Les politesses échangées avec Naoto, une voix appela Saskia. La demoiselle se retourna pour apercevoir, non pas une Seraph, mais un Seraph. Ethan. Un sourire se figea sur le visage de la brune, heureuse de revoir celui avec qui elle avait fait équipe lors de son combat contre sa première Ombre. Comme quoi, le hasard faisait bien les choses, ils se revoyaient tous deux pour une mission concernant les Ombres, là encore.

– Salut Ethan ! Tu vas mieux, à ce que je vois !

Elle avait laissé l'Accompli la dernière fois avec une cuisse blessée par sa maladresse de débutante. Elle espérait ne pas commettre de bavure aujourd'hui, sans oublier qu'elle était entourée de deux Accomplis, ils étaient ses supérieurs hiérarchiques.

Il était inutile que Saskia se présente étant donné que les deux autres la connaissaient déjà. Elle la moins ancienne du trio s'épargnait ces quelques phrases. Elle écouta Naoto exposer ses forces, son passé de détective ne lui était pas inconnu, elle ignorait juste que ce métier appartenait au passé.

– Je suis aussi attaquante à distance, même si je suis encore débutante dans ce domaine, je commence à me débrouiller un minimum... J'ai jamais enquêté par contre mais remonter à des Ombres ou quelque chose de suspect, à nous trois, ça doit être faisable !

Elle n'avait pas l'expérience ni de Naoto, d'Ethan, ce dernier en avait fait les frais lors de son premier combat en compagnie de la Russe. Au moins était-elle un peu plus puissante désormais et réussissait-elle à vaincre sans mal des Ombres qui autrefois représentaient un net danger. Même si elle arrivait à battre des Ombres faibles, les plus puissantes continuaient de lui donner du fil à retordre.

Je hochais doucement la tête. Oui, j'allais mieux. En même temps, il y avait des guérisseurs au QG, alors quand j'avais une blessure, j'allais les voir et grâce à leur magie, je n'avais plus rien. Tous commencèrent avec une petite présentation de leur capacité. Contrairement à elle, je ne pouvais pas dire grand chose, ce n'est pas comme si j'étais compétent...

- Je suis au corps-à-corps uniquement, et je pense que … au niveau combat....

Je restais un petit peu dubitatif, et je fixais le sol pendant que je réfléchissais. Bah, c'était vraiment dur d'essayer de s'évaluer moi-même. En plus, j'étais jeune, mais je ne devais pas me servir de ça comme excuse.

- Il vaut mieux qu'on laisse une de vous « diriger » le groupe, on va dire. Moi, je ne suis clairement pas dans ce style de rôle.

On s'en sortira déjà beaucoup mieux si on était organisé. Il ne fallait pas que chacun agisse à leur guise sans faire attention aux autres ! Ca pourrait nous mener à une impasse, enfin... je pense.

Alors que chacun était en train de s'organiser, prêt à enquêter en restant groupés sous les conseils de Naoto, une voix retentit dans le crâne de Saskia. Elle eut un sursaut avant de se retrouver obligée de plier le genoux à terre, s'agenouillant face à une force invisible qui l'oppressait. Le temps d'un instant, le noir l'engloba, l'odeur persistante des fleurs ne lui parvenait plus et ses oreilles paraissaient bouchées, aucun son ne filtrait.

Alors que ses sens fonctionnaient à nouveau, le jardin, lui, avait disparu. Les yeux ouverts, la Russe était plongée dans une semi-pénombre, isolée. Entourée de briques anciennes, elle se releva enfin, la force mystique ayant disparu.

– Y a quelqu'un... ?

Quelqu'un, n'importe qui. Mais gueuler le nom de ses alliés ne serait pas bien prudent. Son arc en main qu'elle venait d'invoquer, au cas où, elle se dirigea vers le chemin unique, le cœur lui martelant la poitrine plus vite que d'ordinaire. Elle n'était pas rassurée, vraiment pas. La priorité était de retrouver les autres. Plus qu'à espérer que ce chemin ne la mènerait pas dans un labyrinthe sans fin.

Alors que l'on parlait bien tranquillement, dans le parc à faire nos présentations, une voix retentit soudainement. J'eus le temps de tourner à la tête dans une direction, comme pour chercher le moindre de signe, puis mes sens ne réagissaient plus. C'était une sensation vraiment horrible de ne plus rien ressentir que la peur. Je pouvais très bien m'imaginer à quel point perdre la vue pendant une minute ou deux étaient vraiment dérangeant. J'avais déjà vécu des malaises où j'étais encore conscient. Ce n'était qu'une simple perte de vue pendant quelques minutes seulement, mais quand même.

Lorsque je recouvris mes sens, j'étais dans une sorte de pièce assez sombre et glauque. Je regardais autour de moi. C'était une pièce où il n'était possible de sortir que par deux endroits. Une sorte de labyrinthe ? Mes yeux se levèrent pour tenter d'analyser le plafond, mais rien. C'était complètement noir. Le haut m'intriguait pas mal. S'il s'agissait d'un vrai bâtiment, il ne devait pas passer inaperçu. Testons.

Je sortis mon arme et pris une position assez précise comme pour me donner de l'élan. D'un seul coup, je lançai de toutes mes forces mon arme vers ce ciel si noir pour voir s'il existait un plafond à ma portée. Heureusement que ce marteau était un peu plus léger que les autres. Cela pourrait peut-être donner un résultat. Maintenant, je m'étais mes sens à l’affût, surtout l'ouïe pour entendre un quelconque bruit, et la vue, pour venir voir mon marteau et le rattraper lorsqu'il retomberait.

Tout se passait bien jusqu'à présent. La marche ressemblerait presque à une agréable promenade nocturne si l'ambiance alentour n'était pas si pesante. Malgré tout, la demoiselle n'était pas rassurée, se demandant quand elle reverrait ses compagnons d'infortune. Si elle les revoyait un jour. Non, il ne fallait pas se laisser aller à des pensées aussi sombres !

Tout cela fut brutalement balayé par la plaque de givre qui lui faisait face, lui coupant le passage. Elle posa la main dessus, c'était terriblement froid. Impossible de la contourner, cette saloperie lui bloquait tout passage. Retourner sur ses pas ? Et puis quoi encore ? Tenter de détruire ce bloc de glace ? Mauvaise idée.
Elle s'en remit alors à Simargl, le jeune chiot ailé aux caractéristiques similaires à celles d'un loup, qu'elle invoqua. Aussitôt présent, elle mit un doigt devant sa bouche pour faire taire le canidé qui n'avait pu s'empêcher de lâcher un aboiement bref et succinct. Cet idiot voulait-il sa mort ou quoi ? L'animal voletait autour d'elle, la narguant presque avec ses ailes. Elle aurait pu le laisser partir en éclaireur en solitaire mais voulait tenter de passer à son tour ce mur de glace.

– ''Tu vas essayer de me porter au-dessus de ce mur... En silence !'' murmura-t-elle à son intention.

Aussitôt, l'animal l'agrippa à son vêtement, enfonçant ses crocs dans sa veste et ses griffes dans le tissu tout en battant des ailes pour tenter de porter l'humaine et de voler avec elle. Au pire, ils se ridiculiseraient à l'abri des regards indiscrets, au mieux elle passerait. Et après, elle aviserait.


[– Invocation de Simargl, le chiot ailé
– Simargl tente de hisser Saskia au-dessus du mur de glace]

Lorsque je vis mon marteau redescendre, j'étais légèrement déçu du résultat. Enfin, au moins ça lui permettait d'enlever quelques suppositions qu'il avait faites plus tôt. Je m'approchai donc de l'endroit où le marteau avait atterri pour le prendre entre mes mains. Je pourrais faire encore plein choses dans cette pièce pour tester l'endroit, savoir où j'étais, mais le principal concerné de cette mascarade voulait probablement que j'emprunte l'un des deux chemins. Je restais alors suspicieux, ne sachant pas lequel des deux choisir.

Le hasard allait peut-être m'aider cette fois-ci. Je ne sais pas trop. Droite ou gauche ? Je restais un peu devant les deux sorties avant de m'approcher celle de gauche. Testons par là.

Saskia se suréleva de quelques centimètres avant de surplomber la zone glacée. Le chiot faisait tout son possible pour transporter au plus loin ce colis humain improbable inhabituel. La demoiselle savait que Simargl pouvait lâcher à tout moment. Le plus tard serait le mieux.
La chute ne manqua pas, loin de ce bloc de glace bloquant auparavant le passage. Elle attendit que l'animal daigne marcher à ses côtés mais au lieu de cela, le canidé jappa tout en tournant la tête de côté, observant le chemin parcouru. La Russe tourna la tête pour apercevoir cette vague de glace en mouvement, fusant droit sur elle, recouvrant murs et sol à une vitesse prodigieuse.

Elle ne réfléchit pas et n'eut que le temps de courir le plus vite possible, droit devant elle, dans la direction opposée à ce froid qui semblait tout sauf naturel. Simargl restait à ses côtés, volant près d'elle pour fuir à son tour, suivant la cadence imposée par la course de la Seraph. Elle ne voulait pas finir en bonhomme de neige, ce n'était pas une vie qu'elle enviait – désolée Olaf.


[– Saskia court le plus vite possible droit devant elle
– L'invocation vole à ses côtés]

Je continuais alors mon chemin vers la sortie que j'avais choisi. Puis d'un seul coup, j'étais forcée de m'arrêter, car trois choix s'offraient à moi, ou plutôt quatre puisque je pouvais faire demi-tour. C'était assez difficile et il y avait ce silence que je ne supportais pas vraiment. C'était comme... Dérangeant ? Je commençais par faire un petit pas vers le chemin de droite avant de m'arrêter encore une fois. Et si je devais prendre l'un des deux autres ? Je penchai doucement la tête sur le côté. Je n'étais vraiment pas prêt à une réflexion aussi intensive.

Je n'avais personne cette fois-ci pour demander conseil. C'était toujours les adultes qui faisaient les choix. Je regardai alors les quatre-chemins différent encore une fois avant d'entamer celui qui était initialement de gauche, ou le A ; non choisi par le maître du jeu.

Elle court, elle court, la maladie de l'amour Saskia. Mais pas assez vite pour distancer complètement, même pas du tout, la plaque de glace devenue colère suite à son sprint improvisé. Des stalagmites perçaient le sol, l'un d'eux réussit à transpercer l'une des pattes du chiot ailé qui poussa un nouveau jappement, de souffrance cette fois-ci.
La demoiselle tourna la tête pour observer la course folle du froid qui tentait de la rattraper. Il n'était plus question de transformation en bonhomme de neige là, il était question d'un froid qui souhaitait sa peau.

Elle avait cru apercevoir une boule de lumière entre ce froid vivant ; ses yeux lui jouaient-ils des tours ? Alors quoi ? S'arrêter pour tenter de viser et faire mouche sur ce halo de lumière qui paraissait se déplacer en même temps que la plaque de givre ? Elle ralentit légèrement sa course,  une flèche dans sa main droite pour se préparer à l'encocher et à tirer. Elle avait bien l'intention de cribler de flèches cette chose.
Elle s'arrêta complètement, les battements de son cœur rendus fous par cette course effrénée, ajusta au mieux son tir tout en perdant de précieuses secondes qui la rapprochaient de la glace et tenta enfin un tir sur l'espèce de luciole jaune. C'était peut-être une idée stupide, peut-être n'était-ce qu'un reflet de la glace. Mais il était désormais temps de faire complètement conscience à ses capacités en tant qu'archère... Elle est pas dans la merde ! Aussitôt sa flèche fusa qu'une nouvelle atterrit dans sa main, pour pallier ses éventuels soucis pour viser correctement.


[– Tente de tirer sur le petit halo de lumière.
– Prépare un nouveau tir si jamais le premier échoue.]

J'avançai, le marteau à la main, tout en regardant autour de moi. Je m'enfonçais de plus en plus dans ce couloir sans savoir ce qu'il pouvait m'attendre, puis subitement quelque chose vint s'enrouler autour de mes chevilles. J'avais failli trébucher. Je baissai les yeux pour constater qu'il s'agissait de lianes et que même si j'essayai de bouger mes pieds, ils restaient presque immobiles.

En face de moi, je finis par apercevoir une créature végétale. C'était bien ma veine. Elle avait de toute petite jambe, comment faisait-il pour supporter son poids, une faiblesse peut-être ? Ses bras avaient plutôt l'air costaud, je devrais donc y faire attention, mais la première chose à faire était de me libérer. Je savais très bien que les plantes pouvaient brûler si on les soumettait à l'électricité. J'activai alors mon électricité pour qu'elle recouvre mon corps entier. Je tentai alors de faire brûler les lianes et peut-être même plus si le feu arrivait à se propager. Si cela était une réussite, je comptais reculer d'un seul coup pour éviter de me prendre trop de dégât de ma propre attaque.

Quelqu'un de l'autre côté qui était probablement l'une des alliés de tout à l'heure m'avait interpellé. En sachant sa présence, je ne pouvais pas m'enfuir, chose que j'aurais peut-être faite si elle n'avait pas parlé.

Le chaos de glace s'était stoppé net. Pfiou. Saskia reprenait son souffle, profitant de ces quelques secondes de répit alors que la glace, de son côté, s'accumulait à un seul et même endroit. Elle était sur le point de continuer son chemin quand un cri guttural la fit frisonner, face à elle, barrant la route, se tenait un imposant golem de glace qui tentait de la balayer d'un revers, l'immense poigne de glace se dirigeant vers le corps de microbe de la Russe.

Elle ne réfléchit pas, amorça un nouveau tir en direction de l’œil immense et sombre de la créature, si tant est que cela soit un œil, préférant tirer sur une zone que ses flèches pourraient atteindre plutôt que sur le reste du corps de glace. Aussitôt le trait parti, elle bondit au sol pour tenter de se frayer un chemin entre les jambes glacées écartées suffisamment pour laisser son corps de crevette passer, et ainsi se retrouver avec cette horreur surnaturelle dans le dos. Du moins réussir à éviter cette torgnole e plusieurs tonnes, ce serait déjà bien.
À ses côtés, dans les airs toujours, le chiot ailé se préparait à courir – ou plutôt voler parce que bobo à sa papatte oblige– dans les pas de la Russe.


[– Tente un tir en direction de l’œil du Golem (l'espèce de truc noir sur sa figure, je sais même pas si c'est un œil !)
– Tente de bondir entre les jambes du Golem et ainsi éviter la raclée du siècle.]

Je sentis les plantes s'engourdirent sous l'effet de mon électricité. L'effet voulu n'était pas là, mais c'était mieux que rien. Ensuite, j'entendis la voix de tout à l'heure me parler encore une fois.

- Désolé ! J'ai un golem de plante en face de moi. Il s'agit sûrement de votre problème !! mais …

L'attaque du monstre se fit et heureusement, je réussis assez bien à me défendre en reculant de justesse en arrière même si je me prenais un petit coup qui me fit cligner de l’œil. Combattre en parlant ce n'était vraiment pas facile. Puis je vis des ronces sortant du dos de l'ennemi se diriger vers l'autre partie du couloir.

- Attention ! Il vous envoie des ronces !!

J'allais réellement finir par perdre ma voix si je continuais à crier ainsi.
Grâce à cette attaque du golem, j'ai pu facilement remarquer que la vitesse n'était pas son point fort, mais plutôt son point faible. Je révoquai alors mon arme, j'étais ainsi plus léger et sûrement plus rapide. Un gros marteau, ce n'était pas simple à manier ou de se promener avec.
Mon électricité enveloppait toujours mon corps pour me tenter de me débarrasser de ses fichues lianes. Je tentai tant bien que mal alors à me déplacer justement vers le golem. Ma nouvelle cible était ses jambes qui avaient l'air assez courtes et surtout faibles et fines.

Être Seraph, cette vie de merde.
Son tir n'avait pas été fameux, elle n'avait pas réussi à blesser la grosse bête mais au moins avait-elle obtenu le répit nécessaire pour se faufiler entre ses jambes aussi épaisses que des colonnes. Pour fuir ensuite. C'était là l'idée initiale mais le colosse de glace ne paraissait pas être d'accord avec le côté fugueur de la Russe. Une pluie de stalactites fusèrent sur elle, Saskia n'eut pas le temps de se protéger ni d'esquisser le moindre geste qu'un projectile aussi pointu qu'un clou figea sa main droite dans le sol, la laissant à portée des coups futurs du monstre qui s'approchait d'elle doucement mais sûrement. La douleur vive la lança et la brûla et elle avait presque peur de découvrir le trou dans sa paume sitôt le pic ôté. Ce ne serait pas joli à voir.

Elle sentit le froid se propager sous son corps et dans ses alentours. Certes elle avait le mal du pays et était originaire de la Russie mais était-ce une raison pour qu'elle soit confrontée à un golem de glace ? Quelle ironie.
Elle tenta d'arracher le pic de sa main libre et siffla son chiot ailé pour qu'il vienne l'aider à sortir de ce mauvais pas. Autant recommencer comme précédemment pour contourner la glace et voler au-dessus de cette dernière, en espérant que Simargl puisse réitérer un exploit de force comme précédemment. L'animal l'attrapa au niveau du col à l'aide de ses crocs puissants pour mieux la soulever et lui faire gagner quelque mètres par la suite. Et au pire, elle se ridiculiserait en glissant sur cette horrible plaque glissante si elle devait opter pour la course à pied.


[- Tente de se libérer du pic de glace.
- Le chiot ailé essaye de hisser Saskia et de lui faire gagner quelques mètres loin du froid de décembre qui s'est étendu.]

Même si elle me disait de stopper les lianes qui arrivaient vers elle, il m'était impossible de le faire. Elles étaient rapides comparés à moi, et le temps de venir là-bas pour les arrêter, elles atteindront déjà l'autre Seraph. Alors, j'allais rester à mon plan initial, et j'essaierai de l'aider de la manière que je pouvais.

J'avais remarqué que ses pattes étaient beaucoup plus fines que le reste de son corps, et je me disais qu'il serait peut-être aisé de lui casser avec mon marteau. Je n'en étais pas sûr, mais au point où j'en étais, il fallait que j'essaie.

Pendant ma course, je clignais de l'œil à chaque fois que je me prenais un coup. Ça ne faisait vraiment pas du bien, mais je devais continuer à courir pour l'atteindre. Une fois arrivé à ses pieds, j'invoquais mon arme assez rapidement. S'il avait eu l'idée de m'écraser avec l'une de ses deux pattes, alors je frapperais celle qui ne se lève pas pour lui faire perdre l'équilibre, sinon l'une des deux suffira. J'utilisais vraiment toute ma force, comptant sur ce coup-là pour le mettre mal.