Aleister vit se rapprocher Howard un instant avant qu’il ne pose la main sur son épaule et propose, dans un murmure, à l’accompli de se séparer… ce qu’il avait refusé de faire un peu plus tôt. Mais là…

*Couvre-moi mais garde moi toujours en vue, et crie si quelque chose ou quelqu’un t’attaque directement. On ne sait pas si le nephil de tantôt était le seul, et on serait trop vulnérable en étant totalement séparé.*

Sur ces mots, Aleister repris son avance, cherchant des yeux un nouvel engin qui pourrait lui servir d’abri.

Je hoche la tête en écoutant la réponse d’Aleister. Nous sommes sur la même longueur d’onde, c’est agréable de travailler dans ce cadre-ci ; le fait qu’il soit ouvert à écouter l’avis de ses coéquipiers est aussi une qualité notable. Le nombre de chefs qui se croient plus malins que n’importe qui et n’en font qu’à leur tête, est bien trop important – et n’y ressemble-je pas en disant cela ?

Bref, lentement et précautionneusement je me détache du chemin que suit mon partenaire, dans l’optique de suivre une route parallèle en traversant le parcours plus sinueux des aéronefs entreposés ici et là.
On a déjà traversé une bonne partie du hangar, et cela commence à devenir vraiment encourageant que le rouquin sente la présence d’Andrew tandis que je mon sens ne se met pas en alerté : peut-être que notre objectif est désormais hors de danger, dans une zone sécurisée. C’est une hypothèse qui grandit en moi, mais je ne me repose pas pour autant sur les lauriers d’une réussite qui est encore loin d’être acquise.
Il faut que je reste sur mes gardes, une embuscade est rapidement arrivée.

[Vous arrivez dans le dernier quart du hangar. A présent, seuls un ou deux avions vous masquent encore l'extrémité de la pièce. Soudain, quelque chose de massif jaillit de la passerelle métallique qui vous surplombe, passe au-dessus de la tête d'Howard, et s'apprête à s'écraser sur Aleister.]

Tranquillement, nos avancées parallèles continuent. Lui, plus visible et presque comme cible volontaire, et moi comme soutien plus caché ; ou alors, c’est peut-être l’inverse.

Mais soudain, je vois passer rapidement une ombre au sol, sous mes yeux, et mes pensées s’activent : vite, je lève la tête vers la gauche, la destination supposée de l’OVNI, et je me mords la lèvre. Quelque chose, plutôt métallique et probablement lourd a été, j’imagine, projeté en hauteur, pour viser … Aleister. En même temps que je comprends l’étendue de la situation, mon sens se met à se réveiller. Ah, bah, merci, c’est vrai que j’avais pas remarqué – c’est pratique comme pouvoir, mais avoir un peu moins latence serait appréciable.

Vis-à-vis de la rapidité de l’action, je n’ai pas le temps de courir pour repousser mon camarade ; alors je fais la seule chose encore à ma portée : je tire rapidement une balle vers l’objet, espérant dévier sa course d’assez pour assister mon partenaire. Evidemment, je vise très haut, histoire de faire en sorte d’éviter de toucher le rouquin si ma trajectoire est ratée.

[Effectivement, le sixième sens d'Howard s'est déclenché, prouvant que son compagnon est réellement en danger, cette fois. La balle d'Howard touche l'objet en plein vol, mais elle ne fait que ricocher dessus. En effet, l'objet semble métallique, et trop lourd pour être dévié par un simple projectile. Quelques fractions de secondes plus tard, il s'écrase juste à côté d'Aleister sans lui causer de dégâts, grâce à ses réflexes. Le bruit du choc est cependant assourdissant, similaire à celui que vous avez entendu, de façon plus lointaine et étouffée, quand vous vous trouviez encore dans le hall administratif.

L'objet s'avère être une enclume de belle taille, noire et luisante.]

Un petit soupir de soulagement m’échappe. Bien que ma balle ait misérablement ricoché sur l’objet volumineux, Aleister a réussi à esquiver la chute – de beaux réflexes, soit dit en passant. Plus de peur que de mal, mais il n’est pas temps pour se reposer de faux lauriers : si quelqu’un, ou quelque chose, a pu projeter une telle masse, c’est que ce lanceur est doté d’une force extraordinaire ; il faut donc que notre garde redouble d’ardeur.

Je tourne rapidement la tête et pointe mon arme en direction de ce que je pense être la source du problème, la scrute du regard et avance lentement, cherchant à capter le moindre bruit métallique ou un mouvement pas assez discret.
D’un côté, voilà qu’un doute est ôté : nous ne sommes effectivement pas seuls. Et ce n’est pas Andrew qui vient de nous causer ces tords, ses pouvoirs ne collant pas vraiment avec ce genre d’attaques. Il faut agir méthodiquement, et ne pas montrer un quelconque signe de panique.

[En levant les yeux, vous pouvez voir, debout sur la passerelle, un homme à la stature plus qu'imposante. A vue d'oeil, il doit bien mesurer deux mètres de haut. La veste courte qu'il porte laisse apparaître des bras épais et musculeux. Son visage aux traits lourds exprime une violence à peine contenue. Il a le crâne parfaitement lisse, pas le moindre cheveu.

"Alors les moucherons, c'est ça que vous cherchez ?"

Il lève un bras et vous pouvez voir Andrew, apparemment inconscient, qu'il tient par l'arrière du col de son manteau, à la manière d'un chaton qu'il aurait saisi par la peau du cou. Au moment où Howard lève son arme, le colosse place Andrew devant lui en ricanant, stimulant à nouveau le pouvoir passif du protecteur.

"Vas-y, tire ! Qu'est-ce que t'attends ?"]

L’origine de la chute de l’enclume était… encore un qui n’avait pas compris que la force ne faisait pas tout visiblement… enfin quoique. Aleister n’avait jamais vu Andrew, mais il semblait assez probable que la personne que tenait monsieur le skinhead soit le seraph en danger.

*Je présume que c’est Andrew… tu te sens capable de toucher le mec derrière ? *

Craignant que la réponse à la seconde question soit négative, Aleister se tourna vers le lanceur d’enclume.

-« Tu tiens un seraph en otage, et moi je te tiens prisonnier de mon kekkai, il doit y avoir moyen de s’arranger non ? »

Aleister n’était absolument pas spécialiste en négociation, c’était Naoto qui maitrisait ce domaine. Pourtant à moins qu’Howard ai une idée géniale, il allait falloir discuter… avec le genre de mec qui ne donnait pas l’impression de vouloir discuter. Si cette fichue mission arrivait par miracle a bien se terminer, Howard allait définitivement en devoir une à l'accompli.

Je garde l’arme pointée sur le type tandis que je me mords à la lèvre. La distance n’est pas si élevée, mais la précision à atteindre l’est bien plus ; un tir trop risqué pour que je le tente maintenant. Avec Andrew comme bouclier, au mieux je force le molosse à le lâcher d’un coup et je me jette pour l’attraper, soit je blesse ou tue mon camarade. D’un autre côté, à rester ici à le fixer avec mes yeux méchants, je ne gagnerai qu’à avoir mon sens qui s’affole dans tous les sens : le type n’a même pas d’arme apparente, et pourtant le simple fait de tenir le Seraph semble causer des dommages à celui-ci.

Ce qu’il me reste à faire, c’est un tir non létal – les jambes de l’armoire à glace sont trop longues pour qu’Andrew les occultent entièrement, et je me pourrais ainsi espérer le voir perdre l’équilibre. Mais s’il n’en est rien, quid du garçon ? C’est trop dangereux. Il me faut encore un peu de temps pour ajuster ma précision, et décider de l’endroit final ; toujours est-il que s’il essaye de blesser Andrew dans l’instant qui arrive, je tirerai vers son genou pour calmer l’animal.

« - Qu’est-ce que tu veux ? »

[En réponse à Aleister, le colosse ricane :

"Je m'arrange pas avec les microbes de Séraphs, moi."

Il fait un petit mouvement de sa main libre, et l'enclume à vos pieds se volatilise, ne laissant au sol que la trace de l'impact. L'instant d'après, l'enclume s'est rematérialisée dans sa main.

"Moi les microbes, je les écrase ! C'est ça que je veux !"

En guise de réponse à Howard, il envoie la masse métallique dans sa direction, avec une facilité étonnante. De l'autre main, il tient toujours Andrew devant lui, mais il a dû l'écarter très légèrement pour exécuter son lancé.]

Comme prévu, l’homme ne semblait pas d’humeur à discuter, mais plutôt à lancer… agaçant bonhomme.

*Reste planqué, mais garde le occupé en tirant à côté de lui si possible. Je vais essayer de revenir à une portée plus efficace.*

Aleister recula à l’abri sous une aile d’avion, et commença à se diriger vers l’endroit d’où ils venait, et où se trouvait le passage vers la passerelle qui les surplombait.

*Il sait qu’Andrew est son seul billet de sortie, et que si son otage meurt il est tout aussi mort. Il faut jouer là-dessus le temps d’arriver à le priver de cet avantage.*

Les nerfs déjà à vif, dès que je vois l’enclume partir dans ma direction je me précipite pour déployer ma barrière et fait un pas de côté, espérant esquiver le coup. Il faut dire que si je me prends ça de plein fouet, je ne donne pas cher de ma peau ; le poids de l’objet doit être conséquent.

L’idée d’Aleister est intelligente, quoiqu’un peu prématurée – comment, dans le même instant, esquiver et attaquer ? Je sais que le champ est davantage libre maintenant qu’auparavant, ainsi après ma tentative d’esquive je cherche à tirer rapidement vers le Nephil ; un tir volontairement visé trop large pour réellement le toucher, mais qui pourrait avoir l’honneur de rebondir sur la passerelle avec un peu de chance.

[La barrière de Howard, tout en se brisant sous le choc, bloque efficacement l'enclume qui ricoche contre le mur magique et retombe lourdement en retrait. Sur la passerelle, le colosse fronce les sourcils, ne semblant pas comprendre ce qui a arrêté son projectile. Il se penche légèrement par-dessus la rembarde qui borde la passerelle pour tenter de mieux voir.

Le tir d'Howard ricoche en effet contre la rembarde métallique, quelques dizaines de centimètres à droite du Néphil, qui recule prestement, puis éclate de rire en agitant le corps d'Andrew devant lui.

"Mais non minable ! C'est là qu'il faut tirer, regarde ! Si tu vises pas mieux que ça, tu ferais mieux de faire comme ton copain et de t'enfuir comme un lâche de Séraph que tu es !"

Il jette un coup d'oeil en contrebas, à la recherche d'Aleister, mais ne parvient visiblement pas à le repérer.

Aleister, quant à lui, peut sans problème faire marche-arrière, et se retrouve rapidement à mi-parcours, au milieu du hangar.]

Alléluia mes frères, le jour de mon utilité est enfin arrivé ! Même si ma barrière s’est brisée sous l’impact, l’enclume a été efficacement déviée par celle-ci, redorant un peu mon blason de Protecteur – nous dirons que mon échec de tout à l’heure était dû à un coup de fatigue, voilà tout.
La provocation du balourd me fait sourire. Il ne perçoit donc rien à notre stratégie ? Voilà qui est très intéressant, le genre d’information qui va me permettre de jouer de ma prétendue stupidité.

« - Comment tu veux que je te touche d’aussi loin aussi, tête d’œuf ? Approche un peu qu’on règle ça, vu que l’autre blaireau s’est pissé dessus ! »

C’est gros, très gros, mais si son intellect se limite à celui-ci d’une huître ça pourrait le faire. Reste à espérer qu’il n’oublie pas qu’Andrew est sa porte de sortie, sinon la mission va battre un peu de l’aile.
L’arme toujours pointée vers King Kong, je suis prêt à ouvrir le feu s’il s’approche de moi sans Andrew en guise de pare-balles.

[Aleister parvient à l'escalier permettant d'accéder à la passerelle, et, une fois en haut, commence à parcourir une fois encore la longueur du hangar dans l'autre sens. Mais il constate rapidement que ses pas font du bruit sur le support métallique.

Pendant ce temps, le colosse se remet à ricaner, focalisé sur Howard.

"T'as une arme à feu moucheron. C'est fait pour tirer de loin tu sais. Regarde, je vais te montrer."

A nouveau, il fait revenir son enclume dans sa main libre, et la projette une fois encore vers Howard, écartant légèrement Andrew sur le côté, celui par où Aleister va arriver.]

Raté, apparemment même les mollusques ont le droit à un cerveau décent. Première nouvelle d’ailleurs, peut-être que je devrais tout plaquer et faire une thèse là-dessus … Ahem, bref, le combat avant.

Andrew maintenant légèrement décalé une espèce d’ouverture de tir s’offre à moi, mais les réflexes de mon adversaire baveux pourraient être suffisants pour remettre son bouclier en place. Enfin, une occasion… Si j’arrive à éviter l’enclume-balle qui m’arrive sur la tronche. Trop tôt pour mes barrières, trop rapide pour la bloquer, il n’y plus qu’une seule option si je veux éviter de finir comme Vil Coyote, la prodigieuse résistance en moins.
Ni une, ni deux, je me jette sur le côté pour tenter d’esquive l’affaire, puis hurle à plein poumon pour préserver l’attention de l’escargot humain. Oui, il serait fâcheux qu’il saisisse qu’Aleister n’a pas tout à fait fui.

« - Enfoiré ! »

Ouais, on repassera pour les punchlines réfléchies. A ma défense, il est tout de même assez compliqué d’être inventif et productif quand on tente une acrobatie spontanée.

[Howard arrive à esquiver l'enclume qui atterrit lourdement tout près de lui, sans le toucher. Son cri ne parvient cependant pas à faire suffisamment diversion et le colosse tourne la tête sur le côté en entendant la cavalcade d'Aleister sur la passerelle.

"Saleté de gamins..."

Anticipant le geste de son nouvel assaillant, il ramène légèrement Andrew à lui, obligeant l'étudiant à approcher davantage.

"C'est lui que tu veux ? ... Tiens, prends-le !"

Puis, sans crier gare, il tend brusquement son bras tenant Andrew vers Aleister, heurtant violemment les corps des deux Séraphs l'un contre l'autre. Ce faisant, il s'est légèrement tourné sur le côté et tout son flanc est à présent parfaitement exposé à Howard.]

Aleister réceptionna comme il le pouvait Andrew, que son adversaire avait très intelligemment envoyé contre lui… quoique. Luttant pour retrouver son équilibre, son premier geste une fois stabilisé fut d'agripper fermement Andrew et de tenter de le garder près de lui, voir de de faire lâcher prise au nephil qui continuait de tenir par le col le jeune homme. Et ce faisant, il espérait aussi garder ouverte la ligne de mire d'Howard, à présent grande ouverte.

*Howard, maintenant, tire ! *

Les yeux grands ouverts, j'inspire longuement. Ma main gauche tremble, et la douleur paralyse toutes mes capacités cognitives – je crois que ma plaie s’est aggravée à cause de ma pirouette improvisée. Dans un instant de lucidité, je prends dans ma bouche mon col et le serre jusqu’à ce que ma mâchoire en soit douloureuse.

Fort – quoique, le terme n’est peut-être pas le meilleur – de cette parenthèse dans ma souffrance, je joue de mon coude droit pour relever lentement mon buste, tandis que mes yeux se plongent sur la scène du ponton. Malgré cette vue floutée par mon état second, je comprends que le gorille est désormais quelque peu éloigné de mes camarades, m’ouvrant la voie à des tirs.
En équilibre sur mes jambes tandis que je leur ordonne de me soulever, je ramasse mon arme et tir rapidement deux balles en direction de Monsieur Muscle. Je sais parfaitement que mon réticule est trop à droite pour être mortel, mais si jamais ces projectiles se perdent – et je crois peu à l’inverse -, il ne devraient pas être dangereux pour le rouquin et le pas doué.

[Effectivement, la blessure de Howard s'est rouverte, réveillant la douleur associée.

Aleister a beau tenter de tirer Andrew à lui, le colosse le maintient solidement entre eux, et commence à le secouer dans tous les sens en ricanant, pour tenter de faire lâcher prise au Séraph. Aleister peut ainsi constater que la force physique du Néphil est bien supérieure à celle d'un contractant ordinaire.

Sur les deux balles tirées par Howard, l'une s'enfonce dans le bras libre de la cible, tandis que l'autre ne fait que lui frôler le flanc avant d'aller ricocher contre le mur en béton, en arrière-plan. Le colosse pousse un rugissement, de rage et de douleur, avant de soulever Andrew dans les airs, au bout de son bras valide, pour s'apprêter à le lancer du haut de la passerelle, comme il le faisait avec son enclume. Si Aleister se tient encore à lui, il sentira ses pieds décoller de la passerelle. Mais andrew étant en hauteur, le torse de l'ennemi est à présent exposé à l'étudiant.

De son côté, le protecteur peut sentir son pouvoir passif s'affoler.]

Je ne rêve pas, une de mes balles a donc bel et bien fait mouche sur le colosse ? Waw, je vais noter ça dans mon journal existant de mes prouesses du jour, parce que j’y croyais pas à ce tir. Je grimace, une main toujours plaquée sur mon flanc, mais j’arrive à stabiliser plus ou moins mes appuies pour procéder à une nouvelle salve, bien que je sente que tôt ou tard je vais finir par arriver à la limite de mon endurance. Tandis que je recentre mon regard sur mon objectif, une sensation familière s’existe plus que raison dans ma tête.
Le macaque est en train de préparer son lancer d’Andrew, et celui-ci a tout l’air de se diriger vers moi. Autant les enclumes, je les évitais volontiers, mais je crois bien que ce poids-ci je vais devoir me le prendre de plein fouet.

Je révoque rapidement mon arme, puis avance lentement les deux mains projetées en avant – en faisant fi un instant de ma douleur – cherchant à prévoir la trajectoire et à l’intercepter, tant est qu’Aleister n’interrompe pas l’affaire avant.

[Tandis que le colosse entame le geste de lancer Andrew par-dessus la rembarde, la sphère de ralenti l'entoure et freine son mouvement. Aleister parvient à enfoncer sa lame dans sa poitrine, parfaitement dégagée. Le Néphil a un hoquet, et, entraîné par son élan, commence à basculer lentement sur le côté, Andrew toujours en l'air au bout de son bras. Quand son corps appuie contre la rembarde de la passerelle, celle-ci émet un grincement de mauvais augure, et commence à plier sous le poids. Aleister sent une forte pression sur le manche de son sabre, qui l'entraîne lui aussi sur le côté, vers la rembarde.

En contrebas, Howard peut anticiper que, si les choses se poursuivent comme elles ont commencé, le paquet qu'il va recevoir risque d'être plus imposant que prévu. Son passif continue de se manifester.]

Mesdames, messieurs, je vous souhaite la bienvenue dans notre super loto du jour ! Eh bien oui, aujourd’hui le jeu est simple : qui va me tomber dessus ? Personne ? Le singe ? Le singe et l’éclopé ? La totale ? A vous de jouer chers spectateurs, l’avenir de mon flan dépend de vous !

Blague à part, je la sens vraiment mal mon idée. Je vais me faire aplatir parce que je suis incapable d’avoir des appuis corrects – la faute de cette saloperie de lame -, mais au moins je vais servir de matelas confortable pour les malheureux. Pompon là-dessus, mon pouvoir est en train de me flanquer un mal de chien phénoménal, entre le rouquin qui poignarde le gorille, celui-ci qui agresse Andrew et le tout qui menace de me tomber dessus.

D’un autre côté, je dois un sacré salut à Aleister. Il est en train de faire tout le sale boulot, et avec cet sphère verdâtre déployée j’ai bien l’impression qu’il va être capable de sauver l’affaire à lui tout seul. Un chouette gars que celui-là, je pense que mon rapport va être pas mal élogieux. Après tout, j’ai plus servi de greluche qu’autre chose pour le moment.

Quoiqu’il en soit, une grimace douloureuse en guise de décoration, je campe ma position et suis prêt à mal réceptionner le colis s’il arrive.

[Aleister parvient à saisir l'une des chevilles d'Andrew, ce qui met immédiatement fin à l'effet de la sphère de ralenti. Le colosse bascule alors franchement contre la rambarde, qui cède sous son poids dans un grincement sinistre. Mais dans la mort, ses doigts se sont crispés sur le col d'Andrew et ne le lâchent plus. Si Aleister ne desserre pas ses propres doigts entre temps, les deux Séraphs seront entraînés dans la chute du Néphil, passant par-dessus sa tête. Tous trois tombent droit sur Howard, qui a encore quelques fractions de secondes pour une éventuelle action. Dans la chute, Aleister et Andrew sont partis pour toucher le sol en premier.]

Aleister grinça des dents en sentant Andrew poursuivre sa trajectoire de chute… entrainé par le nephil ? Se sentant partir avec lui et basculer dans le vide, le seraph eu la présence d’esprit de faire deux choses : d’abord tirer Andrew vers lui, essayant un brin désespérément de tomber sous lui afin de limiter le choc pour le jeune seraph, et ensuite d’envoyer un message télépathique à Howard, qui semblait un peu être en dessous de tout ce monde.

*Howard, bouge ! *

Un instant après, la chute se termina.

Au moins, pas de jaloux. Yep, c’est le seul point positif que j’ai réussi à trouver dans cette affaire ; hormis ça, je vois juste trois potentielles crêpes écrasées sous un Donkey Kong pas trop en forme. Il faut je me sorte de merdier rapidement si je ne veux pas écrire mon rapport en chaise roulante.

Puis, l’illumination. Il me reste une barrière, et elle est plutôt résistante aux chocs non magiques ; alors autant jouer le tout pour le tout. Rapidement je lève main pour déployer mon bouclier juste au-dessus de ma tête, et tente un pas en arrière dans la foulée. Je ne sais pas si c’est une idée d’enfer, mais ça a le mérite de ralentir un peu leur chute, et de pouvoir prétendre avoir été utile. Ouais, c’est pas trop mal.

[Aleister parvient à se placer en partie sous Andrew, tandis qu'ils tombent tous les trois. Heureusement pour les deux Séraph, le bras du Néphil tenant Andrew est resté tendu, et met un petit espace entre eux. Ainsi, Aleister tombe dos contre la barrière de Howard, Andrew sur lui, tandis que le colosse s'écrase avec fracas juste à côté, sur le sol en contrebas. Ses doigts étant restés agrippés au col du captif, le vêtement se déchire sous le poids, séparant enfin la victime et le cadavre de l'agresseur. Howard se trouve juste un peu en arrière, grâce à son pas de recul.]

Ça y est, c’est terminé. Le gorille m’a tout l’air de ne pas avoir survécu à l’altercation, et mes deux camarades respirent encore. Une victoire totale, et le genre qui fera bon genre sur le rapport – deux Nephils en moins, voilà une bonne nouvelle pour le tableau de chasse du rouquin. De mon côté, je suis bien heureux de ne plus être en essai…

Toujours est-il que, sans un soupire, je reprends mon sérieux et m’approche du tas humain pour en extirper Andrew et l’assoir non loin au sol ; puis je tends la main à Aleister pour l’aider à se relever. Malheureusement pour lui, il faudra qu’on assiste tous les deux le petit bleu, car je me vois mal porter la charge avec mon bide troué.

« - Restons sur nos gardes, mais il est temps de rentrer. On prend chacun un bras d’Andrew. »

Ceci fait, je me dirige vers ledit gaillard pour le remettre sur pieds.

[Tout est calme dans le hangar désormais. Aleister a bel et bien l'épaule déboitée, la moindre tentative de mouvement de son bras risque d'être extrêmement douloureuse. De son côté, Howard a pu sentir sa blessure se rouvrir sous ses efforts, il y a quelques instants déjà, et le sang recommence à s'en échapper. Quant à Andrew, toujours inconscient, si vous regardez à l'arrière de son crâne, vous pourrez y découvrir une bosse de taille impressionnante.]

-« Laisse-moi juste deux minutes pour me remettre sur pied… sacré chute n’empêche… »

Aleister tourna un instant son regard vers le nephil… mort, à n’en pas douter. Puis il se tourna vers Andrew tout en commençant à se relever. Assommé… mais il donnait l’impression d’encore respirer au moins. Le seraph secoua sa tête un bon coup, histoire de se remettre les idées en place.

-« Allons-y, il faut juste espérer qu’on ne croise personne. »

Puis l’étudiant remarqua du sang qui tombait aux pieds d’Howard… et remarqua que sa blessure s’était rouverte. Il sorti de sa poche des bandages et du fil de suture, qu’il gardait toujours sur lui.

-« Désolé, avec mon bras en vrac je ne saurais pas t’aider, mais tu devrais t’occuper de ça en attendant qu’on rejoigne le QG. »

Et sur ces mots, Aleister se dirigea déjà vers Andrew, prêt à le prendre de son bras valide.

M’avançant vers Andrew, la phrase de mon camarade m’arrête soudainement. Je tourne la tête vers lui, quand mon adrénaline profite du même instant pour faire ses adieux – alors, je me plis brusquement.
Bon sang, ma blessure s’est réellement rouverte, et avec le filée pourpre qui en coule, je peux dire que je vais passer un sale moment jusqu’à la base, surtout si je porte un type au passage… Et ce n’est pas un Aleister manchot d’un jour qui pourra supporter la charge seul. Serrant les dents, j’avance doucement vers lui et attrape ce qu’il me tend, cachant ma douleur derrière un faux sourire.

J’arrache le bout de ma chemise qui est collé à la plaie, et me saisit d’une aiguille de ma main droite tandis que je serre la fente avec l’autre. Dieu que c’est déplaisant et source de belles souffrances, mais c’est totalement inenvisageable que je me balade avec la panse à l’air sur plus d’un quartier.

« - Pff. Couche-le sur le côté pour le moment, ça sert à rien de te fatiguer davantage le temps que je fasse mon affaire. »

Ce point réglé, je plante une première fois la pointe pour faire un point. Allez, encore quelque uns et ce sera assez pour tisser un bandage de fortune autour…

[Howard parvient, au prix de quelques instants très désagréables, à refermer sa blessure suffisamment pour que le sang ne coule plus. Vous pouvez quitter le hangar sans encombres. Andrew restera inconscient jusqu'à votre retour au quartier général. La partie dirigée du RP se termine ici, vous pouvez continuer librement. Merci à tous les deux.]

Aleister laissa à Howard le temps de se recoudre, compatissant à sa douleur. Puis une fois recousu… au moins de façon momentanée, le seraph se tourna à nouveau vers Andrew et le pris par un bras, aidant Howard à porter l’objectif du jour, à présent sauvé… sauf mauvaise surprise bien sûr. Et du coup, direction le QG et ses soigneurs.

[RP terminé pour moi, sauf si tu veux continuer Howard ^^ merci du rp ^^ ]

Les mains tachées de mon propre sang, je grimace tandis que je m’applique à coudre le dernier point. Puis, je soupire, heureux d’être libéré de cette douleur.
Cela réglé, je me relève et avance vers Aleister, le précédent pour attraper l’autre bras d’Andrew et ainsi le porter plus facilement. C’est une rude mission qui vient de s’achever, mais ce rouquin a su la gérer d’une main de maître et je vais devoir m’appliquer si je veux que mon rapport soit à la hauteur de ses efforts. Je pense qu’il ira loin de la faction… Vraiment, loin.

Et en même temps que je suis perdu dans mes pensées, j’avance lentement en soutenant le petit gaillard.

[Idem pour moi, merci pour ce RP !]