Brasserie Chez Bob:

Pour beaucoup de gens, vendredi soir est synonyme de week-end, de soirée détente ou de soirée tout court. Pour moi, ça veut surtout dire pas mal de boulot en perspective. Bon, je ne m'en plains pas, c'est sûr, car ça veut dire que la brasserie tourne bien. Néanmoins, j'aurais préféré que Roger et Eric ne soient pas à la bourre un soir comme celui-là.

Brian (le serveur qu'on a embauché) et moi avons fait en sorte que tout soit prêt pour l'ouverture à 18h30, et seuls quelques clients désirant prendre un apéritif se sont pour l'instant installés. Du coup, ça va, on s'en sort. Mais il est déjà 18h57 à ma montre, et plus de monde ne devrait commencer à arriver d'ici peu.

Les clients actuels étant à présent servis, je profite du répit pour tenter de rappeler une nouvelle fois Roger. Messagerie. Encore.
" Bon, il va falloir improviser ..."

Que le temps était lent en cette fin d'année, a croire que la fête foraine en avait traumatisé plus d'un. Bien entendu, Juliet avait fait des découvertes intéressantes, mais rien qui lui avait donné la possibilité de sauter d'un échelon. Qui sait, peut-être que Bey aura envie de fêter Noel et convaincra Manori de mettre sous le sapin un petit papier promettant la Journaliste? Mais la journaliste ne se faisait pas de rêve, les miracles avaient beaux exister, elle avait déjà fait son souvent.

C'était donc une journaliste fort ennuyé et voulant malgré tout profiter un peu de son vendredi soir, qui arriva dans cette relativement nouvelle brasserie. Elle avait bien entendu regarder les quelques critiques qui étaient pour la plupart positive. Ce qui l'intéressait elle était de goûter les bières, pour savoir qu'acheter pour chez elle, sans compter qu'elle commençait à avoir faim. Elle se dirigea donc Chez Bob.

Juliet entra donc, n'ayant nullement réservé. Si vraiment il n'y avait aucune place, elle pourrait sortir une carte prouvant qu'elle était une critique gastronomique en vadrouille et qu'elle comptait vraiment mettre une note à cette brasserie. C'était une chose qui lui plaisait toujours autant : profiter de son Passe. Et si il y avait de la place, elle utiliserait son passe pour se faire passer pour une étudiante. Qu'est-ce que la vie était belle!

Elle chercha un peu du regard, ignorant si il fallait se placer ou si elle devait demander. Dans le doute, elle s'approcha d'une personne qui semblait membre du staff de la brasserie

- "Bonsoir Monsieur, y aurait-il une place pour une personne? Cela fait longtemps que je n'ai plus manger dans une brasserie et je me réjouis déjà de manger ici"

[HRP : Dis-moi si qqch ne va pas ]

- "Bonsoir Monsieur, y aurait-il une place pour une personne? Cela fait longtemps que je n'ai plus mangé dans une brasserie et je me réjouis déjà de manger ici.

- Bien sûr que nous avons de la place !" répondis-je à la jeune femme.
"Je peux vous proposer une place au comptoir, pratique si vous désirez manger sur le pouce, ou une table plus classique. Avez-vous une préférence ?"


Du coin de l’œil, je vois un jeune homme me faire un signe d'excuse depuis derrière le comptoir. Eric , enfin. Le savoir arrivé me soulage : je ne serais pas seul pour assurer en cuisine.

Parfait, il y avait de la place. Juliet sourit, le comptoir était toujours plus intéressant

- "Je prendrais le comptoir si c'est possible, c'est le meilleur moyen de faire des rencontres et de discuter. Dîtes-moi, j'ai vu beaucoup de critique positives sur internet, est-ce que le succès est à la hauteur des attentes du restaurant?"

Juliet le suivit pour aller se mettre au comptoir. C'était un plaisir d'avoir une vie presque normale de temps à autre. L'ambiance du restaurant commençait gentiment à se remplir et la journaliste observait son interlocuteur. Il avait l'air d'être un travailleur honnête, c'était très positif. Rien n'était mieux que de rencontrer une personne faisant son travail correctement, juste pour le plaisir de le faire.

"Je prendrais le comptoir si c'est possible, c'est le meilleur moyen de faire des rencontres et de discuter.

- Tout à fait ! " lui dis-je en souriant
" Pour la place en question, vous pouvez vous installer à votre convenance. Il est encore tôt, donc les sièges libres ne manquent pas.

- Dîtes-moi, j'ai vu beaucoup de critiques positives sur internet, est-ce que le succès est à la hauteur des attentes du restaurant ?

Il est encore un peu tôt pour le dire, nous avons ouvert il y a deux mois seulement. Néanmoins, il est vrai que les retours de nos clients ont jusqu'ici été plutôt positifs. Nous avons même quelques habitués maintenant, cela fait plaisir !"
Note à soi-même : penser à aller faire un tour sur Internet pour vérifier les retours. Pour l'instant, la brasserie n'a pas de site officiel, mais Roger avait déjà évoqué le fait d'en créer un.

Je vous laisse vous installer le temps de vous chercher une carte.

J'en profite pour passer rapidement en cuisine pour m'organiser avec Eric.

Juliet s'assit tranquillement au comptoir et regarda un peu autour d'elle, n'ayant de toute façon pas beaucoup d'autres choses à faire. Elle avait beau croire que passer un moment d'humain normal la détendrait, mais déjà elle se rappelait ce qu'elle détestait tant dans sa vie : l'Ennui.

Pour s'occuper, Juliet prit donc son carnet sans l'invoquer de manière explicite. Elle le fit simplement apparaitre dans sa poche et le sortit, accompagné de son fidèle crayon. Elle écrivait divers idées qu'elle aurait pour la suite, ainsi que quelques petits dessins. Elle tentait de s'améliorer pour pouvoir produire plus facilement des portraits robots. Bien entendu, tout ce qu'elle faisait dans son carnet n'était pas visible. Tout ce que les gens pouvaient voir, si ils tentaient de regarder par dessus son épaule, était qu'elle écrivait des choses totalement incompréhensibles de manière rapide.

La journaliste n'avait pas spécialement faim, mais se réjouissait tout de même de goûter. Manger et boire étaient les quelques rares plaisirs humains qu'elle avait toujours autant de plaisir à avoir. Elle resta donc à dessiner en attendant qu'on lui apporte la carte

Juliet, sortie de ses pensées, regarda Matt et prit la carte. Elle fit rapidement son choix pour un bon burger bien américain.

- "Donnez-moi votre meilleure bière blonde, pour voir si cette brasserie vaut la peine d'une revisite ultérieur" dit-elle en souriant "Et je prendrais le burger, rien de bien compliqué"

La journaliste allait d'ailleurs ce faire son petit plaisir de la soirée

- "Vous faîtes des tarifs étudiants à ce que j'ai vu, y ais-je droit?"

Elle créa un passe dans son porte-monnaie puis le sortit de sa poche pour montrer la carte ainsi crée. C'était une authentique carte d'étudiant de la fac de l'Est, avec numéro de série et toutes les décorations habituelles d'une carte étudiante

Parfait, tout ce passait parfaitement pour une fois. Juliet aurait une bonne bière, moins chère et en plus elle était tranquille. Elle réfléchit un instant pour son choix d'accompagnement. Cela faisait trop longtemps qu'elle mangeait mal, mais la salade ne l'attirait vraiment pas. Elle avait envie de frite qui lui bouche les artères. Mais il fallait être raisonnable

- "Je vais prendre la Salade, merci beaucoup" dit-elle, la mort dans l'âme

Juliet n'aimait pas les légumes, elle n'aimait pas la nourriture bonne pour la santé, mais il était nécessaire de le faire. Elle ignorait si sa condition la protégeait des infarctus et autre désagréments liés à la consommation de nourriture.

- "Au fait, quel est votre nom Monsieur?"

Juliet sourit, un serveur amical et poli, qui faisait attention à sa clientèle, c'était relativement rare, surtout dans l'environnement des brasseries un peu branché comme celle-ci. C'était plutôt positif et Juliet se débrouillerait pour faire passer le mot autour d'elle.

- "Enchanté monsieur Owens. Et ne vous en faites pas, je suis sûre que la salade serait très bonne. Et puis, même si je souhaitais autre chose, mon corps ne me le pardonnerait pas. Je vais devoir écouter ma raison et rester avec de la nourriture équlibrée. Pour la viande, c'était saignant bien entendu. Le meilleur moyen de déguster un bon morceau de viande" dit-elle contente avant d'ajouter "Dîtes-moi si je vous dérange à discuter avec vous, je ne sais pas à quel point vous devez travailler"

Juliet regarda autour d'eux. Il y avait effectivement un certain nombre de personnes. Rien d'astronomique mais la journaliste ignorait si il devait être constamment proche des tables ou si il pouvait profiter et rester plus longtemps avec un client

C'était parfait, Matt serait disponible pour discuter. Mais quelque chose semblait clocher et elle eut rapidement sa réponse : l'associé de Matt n'était pas présent ce qui semblait inquiéter le tenancier. C'était logique après tout, si quelqu'un d'important manquait toute une structure pouvait s'effondrer elle le savait bien. Ayant besoin d'un peu de divertissement, et par sympathie, Juliet interpella l'homme juste avant qu'il ne rentre en cuisine

- "Matt, si jamais je peux être d'une quelconque utilité, prévenez-moi. Je suis plutôt douée quand on parle d'informations, et si il vous manque des bras c'est avec plaisir que je vous aide"

Si cela arrivait, peut-être que Juliet devrait parler qu'elle n'était pas vraiment étudiante... Tant pis sur les prix

Quel dommage, Juliet n'allait pas pouvoir s'occuper quelques heures en faisant quelque chose de divertissant et de novateurs. Tant pis, c'était Matt qui était perdant au change, la journaliste était légèrement vexée que sa proposition soit refusée comme ça. Elle n'avait rien fait de mal pour qu'il la refuse, mais c'était comme ça, elle ne pouvait pas se laisser aller. Mais elle avait pour une fois proposer quelque chose sans trop de contrepartie autre que le plaisir de se détendre un peu... Mais la vie c'était pas toujours ce qu'on voulait.

- "C'est rien, je comprends c'est normal"

Matt demandait plus de précisions par rapport à sa compétence avec l'information. Elle sourit, contente de pouvoir parler d'elle.

- "Je travaille en tant que journaliste, au Wake Up Palema. J'ai pas mal d'expériences dans le milieu et j'ai accès à un certain nombre d'informations. Donc je suis douée à récupérer et gérer les informations. Pour peu que ce soit quelque chose qui existe, je devrais pouvoir le trouver si on me laisse le temps, sans compter que j'ai un certain nombre de contact" dit-elle avec un grand sourire "Mon badge étudiant provient des cours du soir que je fais, pour compléter mes connaissances. Alors j'ai un petit peu arrangé la vérité, mais je paierais le prix plein pour vous montrer que je suis en réalité quelqu'un d'honnête"

Matt proposait un compromis, toujours la meilleure solution à tout les problèmes. Le marché était honnête et Juliet hocha la tête

- "Ça me va parfaitement, vous êtes un négociateur honnête"

Juliet se demandait pourquoi un homme important comme le collègue de Matt puisse arriver en retard alors que cela faisait peu de temps que la boutique avait ouvert. Si seulement la journaliste pouvait voir autre chose que les nouvelles triviales dans son carnet, elle aurait pu voir si il y avait eu un accident ou un vol ou n'importe.

- "Il vit loin votre collègue? Normalement, la route ne devrait pas être trop bloquée en ce moment. Il n'y a pas eu de trop mauvais temps. Peut-être qu'avec l'arrivée des fêtes de noel, les gens sortent faire les achats... Si je me trompe pas, il n'y a pas de grande sortie de cinéma ou autre qui expliquerait que les routes soient bouchées. Vous avez son numéro? Peut-être que l'appeler serait la meilleure solution, a moins que vous ne l'ayez déjà fait?"

Juliet sourit, peut-être qu'elle allait mettre la main sur un petit scoop : accident de voiture, meurtre et autre joyeuseté que ses lecteurs adoraient.

Plus Matt lui parlait de Roger, plus il y avait un risque élevé que quelques chose d'inhabituel lui soit arrivé. On pouvait deviner l'inquiètude de Matt, qu'il confirma d'ailleurs à la journaliste

- "Je comprends votre inquiétude, mais la probabilité est tout de même faible. Peut-être s'est-il simplement endormi chez lui" rassura-t'-elle

Mais Matt allait devoir partir s'occuper des commandes. Elle sourit, il ne fallait tout de même pas qu'elle compense son ennui de la vie en accaparant la vie d'autres personnes. Ce n'était surtout pas son genre

- "Bien sûr, bien sûr. Faîtes votre travail, ce serait un comble si je vous en empêchais"

Le laissant partir, Juliet prit son carnet et commença à énumérer tout ce qui était possible. Roger aurait pu être une victime d'une ombre, un contractant, les deux, ou peut-être simplement avoir un accident. Il ne répondait à rien, pas de SMS ou d'appel... Peut-être était-ce bénin et il dormait à l'appartement, ou décuvait ou était au prostituée... Trop de possibilité qu'il faudrait réduire une fois Matt de retour

Je jette un coup d’œil aux fourneaux auprès desquels Éric s'active déjà. Parfait.

- "Éric, tu as eu des problèmes sur la route ?
- Rien de spécial, non ... Mais comme je te disais tout à l'heure, j'ai juste oublié de surveiller l'heure, donc je me suis précipité sur le trajet. J'ai pu manquer quelque chose, désolé ..." me dis le jeune homme, gêné.
- "Ce n'est pas très grave, ça arrive à tout le monde. Tu es là au bon moment, c'est l'essentiel."

Néanmoins, cela ne m'avance pas sur la situation de Roger. J'hésite à tenter de le rappeler une nouvelle fois, mais il y a plus urgent.

Je communique au grand blond la commande de la journaliste, puis vais m'occuper de sa boisson. Je verse l'or liquide dans une belle choppe façon médiévale prépare aussi quelques autres demandes plus ou moins alcoolisées et pose le tout sur un plateau. En retournant au comptoir, Brian me fait signe qu'il s'en sort pour l'instant. Après avoir servi les différents clients, je finis par apporter la bière à la cliente de tout à l'heure, visiblement occupée à griffonner sur un calepin. Déformation professionnelle, j'imagine.

" Et voilà pour vous ! "

[HRP : je n'y connais vraiment rien en bières, donc je suis volontairement allé assez vite dessus :O ]

Juliet était en réflexion. Ses conclusions étaient simples : soit l'homme avait eu un accident, soit l'homme avait fuit. La probabilité qu'il soit trop occupé pour répondre à son téléphone était certes grandes, mais Matt Owens n'aurait probablement pas engagé une personne ayant un casier judiciaire, ou quelqu'un n'étant pas sérieux. La fuite étant plutôt rare, tout portait à croire que l'homme avait un accident.

Elle fut tirée de ses pensées par l'arrivée de sa commande. La journaliste ferma son carnet et sourit à Matt. Elle prit la bière, qui avait un goût léger mais suffisament corsé pour plaire à la Nephil. On pouvait sentir l'amertume, et l'on devinait sans problème que la bière tapait, mais c'était de la bonne qualité

- "C'est parfait! Vraiment de bonne qualités, faudra que je vous demande chez qui vous vous fournissez" dit-elle en souriant "J'ai pas mal réfléchi à votre problème et je me demandais, est-ce que votre collègue a des problèmes d'argent ou peut-être un casier judiciaire? Ce qui pourrait expliquer pourquoi il n'est pas présent. Il a peut-être fuit, rattrapé par ses dettes, ou alors il trempe dans des affaires louches. Il pourrait être entrain de vendre de la drogue. C'était quelqu'un d'honnête votre collègue?"

Alors effectivement, Roger n'était pas le plus saint des saints... C'était parfait! Avoir un mystère sur les bras, un mystère normal pour une fois, lui ferait du bien! L'imagination fertile et en manque de stimulation de la journaliste tournait à plein régime, tentant de deviner ce que voulait dire Matt

- "Enfin? Vous voudriez dire qu'il y aurait peut-être quelque chose?"

Juliet semblait avoir besoin de ces informations. En réalité, elle n'aidait nullement Matt par bonté mais par besoin vital. Il n'y avait rien qui se passait ces derniers temps et la jeune femme décrépissait!

Juliet se demandait si Matt se moquait d'elle, à donner aussi peu d'informations et de les présenter comme cela. Voyait-il qu'elle n'était qu'une jeune femme en manque d'action et voulait-il en profiter? La journaliste avait envie de lui prendre la tête et de l'écraser sur le bar tout en lui disant "Crache-le morceau, où est ton employé, tu l'as tué? C'est ça? Monsieur, je vous arrête car je suis en réalité une agent de police sous couverture pour vous piéger! Vous avez le droit de garder le silence..." et après un moment, en le rendant à la vraie police, elle dirait "Matt matt matt, tu ne tueras plus jamais d'employés car tu es... au chomage" et elle mettrait des lunettes de soleil alors qu'une musique de The Who se déclencherait en arrière fond.

Le manque de stimulation de Juliet commençait à jouer des tours à la journaliste qui s'était mit à sourire, imaginant toute la scène et les gens qui scandait son nom, l'applaudissant. Elle était ensuite appointée Maire de Palema, recevant une félicitation du président des USA et finalement Manori l'appelait en pleurs pour s'excuser et lui donner au minimum deux sièges au commandement des Nephil. Elle serait enfin satisfaite et heureuse, avant de mettre ses objectifs sur la conquête du monde.

Elle fut tirée de ses rêveries par l'interruption de dialogue de Matt. Allait-elle avoir le fin mot de l'histoire? Elle le regarda, reprenant toutes ses capacités cognitivies

- "Si..?"

Juliet le regarda, d'abord en totale incompréhension. Elle n'en revenait pas qu'il se foutait ouvertement d'elle! Son petit sourire narquois alors qu'elle était là pour aider, alors qu'elle était là pour consommer! Elle était disposée à l'aider, mais là, ce n'était qu'une colère qui montait. Si elle pouvait, elle lui aurait flanqué son pistolet dans la bouche et aurait appuyé sur la détente... Mais cela aurait causé de nombreux problèmes. Premièrement, beaucoup trop de témoins... Deuxièmement, elle se doutait bien que la hiérarchie n'aimerait pas. Alors, elle le regarda méchamment et rangea son carnet.

Mais cet homme n'était qu'un humain et il n'était nullement en position de force, au contraire! Elle avait tellement de moyen de lui causer des problèmes, et elle allait en profiter. En premier lieu, il fallait s'occuper de donner une mauvaise pub sur ce restaurant, pourrir anonymement les votes sur internet pour en faire baisser les 'étoiles' autant que possible. En second lieu, utiliser son passe et trouver un moyen de faire venir les services d'hygiènes. Lors de leur visite, se cacher dans un kekkai avec un ou des rats mots puis les déposer rapidement avant de réouvrir un kekkai. Et finalement, continuer de détruire autant que possible le restaurant de Matt Owens, fouiller dans le passé de chaque membre du staff et les harceler... Juliet avait beaucoup de temps et avoir un ennemi mortel était un passe-temps plutôt chronophage.

Un petit sourire se dessinait sur le visage de Juliet alors qu'elle se leva de son siège. Elle eut un petit rire

- "Très drôle, je dois avouer que vous m'avez bien eu, je pensais que vous étiez vraiment intéressé dans mon aide. Je souhaites que votre restaurant soit prospère, on ne sait jamais ce qui peut arriver" dit-elle en sortant son porte-monnaie. Elle déposa un billet de 50$ "Gardez la monnaie, je viens de me rappeler que j'ai quelque chose à faire monsieur. Bonne soirée et amusez-vous bien à l'avenir"

Juliet prit la direction pour quitter le bar, les plans pour détruire ce restaurant lui trottaient dans la tête et elle ne savait lequel choisir... Elle pourrait également y mettre le feu, sans trace... Que la vie de Nephil était magique!

[HRP: A moins que Matt n'arrête Juliet, celle-ci part. Ce fut un plaisir et peut-être à une prochaine ]

- "Je ... Bonne soirée à vous aussi."

Déstabilisé par la tournure des évènements, je regarde la journaliste sortir de la brasserie. Qu'est ce que c'est que cette histoire ? Est-ce que je l'ai vexé ? D'accord, j'en ai sans doute trop fait, mais ... Je ne pensais pas l'énerver, juste lui faire comprendre que sa dernière question était déplacée.
Visiblement, je me suis bien planté. Moi qui suis d'habitude fier de mes blagues, je suis servi.  Mais si elle n'a pas apprécié, pourquoi a t-elle rit à la fin ? Elle avait même l'air plutôt joyeuse ... Décidément, cette soirée s'annonce mal. Roger absent et injoignable, moi qui faire fuir une nouvelle cliente ...

Avec un soupir résigné, je débarrasse sa place et retourne bosser en cuisine. Les clients affluent, et je suis parfois obligé de donner un coup de main à Bryan pour le service. Au final, ça aurait pût être pire, même si le temps d'attente est plus important que d'habitude. Le coup de tout à l'heure m'a clairement échaudé, et je me contente d'être strictement professionnel. On va éviter d'autres blagues, ce soir.

Un peu avant 21h30, mon portable sonne enfin. C'est Alicia, la fiancée de Roger, qui m'apprend que ce dernier a eu un accident de moto. Un chauffard lui a grillé la priorité, et il a fait une mauvaise chute en tentant de piler. Heureusement que c'était en ville, et qu'il n'allait pas trop vite : Roger s'en est tiré avec des multiples contusions et un traumatisme au niveau du coude droit, mais rien de trop grave. Plus de peur que de mal, mais il doit rester en observation au moins jusqu'à demain.

Soulagé, je me permet enfin de respirer un peu. Mais ce sentiment ne dure pas longtemps : j'espérais vraiment que Roger pourrait venir ce soir. C'est donc dans une ambiance morose que je finis cette soirée. J'aurais bien aimé que demain soit synonyme de week-end ...

[HRP : Je ne m'attendais clairement pas à ça, tu m'as vraiment surpris ^^  Merci et à la prochaine !]