FAC:

  C'était une heure tardive pour partir mais j'ai bossé jusque tard, les recherches ont pris un peu de retard depuis que je m'occupe plus des tests moi-même. J'imagine que bosser sous mes ordres doit en énerver plus d'un qui ne comprennent pas que Mercy était un déchet. Enfin, c'est pas la seule raison qui me pousse à partir si tard, au moins la plupart des gens sont rentrés à cette heure, ce qui me permet de ramener quelques produits chez moi, réactifs en tout genre, pour entrainer mes nouveaux pouvoirs, et créer mes élixirs pour combattre ces ombres.

  Ça fait déjà deux fois que je les combat, et mes élixirs ont été utiles à chaque fois. Pour moi ou mon allié également, faut que j'en trouve de nouveau, je viens de réussir à en créer un qui guérit des blessures, ça guérit pas tout, mais pas mal de choses, les griffes des ombres ne seront plus autant mortelles, tant qu'elles ne touchent pas un point vital. Mais pour l'améliorer encore, faut que je m'entraine plus, que je trouve de nouvelles façon de transformer les éléments, peut-être même créer de nouvelles molécules, ça doit pouvoir se faire.

  Enfin voila, je pars du côté recherches de la FAC avec un carton rempli de bouteilles et verrerie et je repasse par le côté études, ce sera plus rapide de retourner à mon appartement en empruntant la sortie commune. C'est au tournant d'un couloir qu'un accident aurait pu arriver, tous les deux apparemment dans nos esprits, un étudiant et moi entrons en collision, heureusement le choc n'est pas violent, quelques bruits s'échappent du carton, du verre entrant en contact, mais rien ne casse. Je lève les yeux vers l'étudiant pour m'excuser, chose qu'il va surement faire en même temps que moi quand je reconnais sa tête.

"Snow ?"

Comme à son habitude, Leeroy était resté un peu plus longtemps à la fac pour étudier. Bien sûr comme il était de plus en plus tard, il ne fallait pas exagérer. Il y avait toujours une heure à laquelle personne n'était sensé être dans l'enceinte de la fac. Et cette heure approcha. Alors, fermant son bouquin, il le rangea sur l'étagère de la bibliothèque. C'était un livre qui parlait de certains animaux : les reptiles. Son invocation étant un serpent, il devait alors en apprendre un peu plus sur ces bêtes. Cela pourrait lui donner un avantage sur le terrain.

Enfin bon, il ne comptait pas non plus emprunter ce livre. Mais à la place, il prit avec lui un livre qui concernait toute sortes de plantes ( Curative, nutritive, etc. ), et aussi un livre qui expliquait l'évolution de certaines espèces avec beaucoup de précision. En tout cas, avec tout cela, il allait avoir de la lecture. Leeroy rangea donc les deux livres dans son sac bandoulière et pensa à laisser un petit mot avec son nom et sa promotion au bibliothécaire à propos des deux livres emprunter. Le bibliothécaire avait l'habitude puisque Leeroy faisait souvent cela.

Marchant un peu plus vite qu'à la normale, il ne fit pas attention et rentra dans quelqu'un. Ce quelqu'un, il le reconnut assez tôt. Il n'était pas vraiment surpris de le trouver là. À vrai dire, ce qui le dérangeait un peu plus c'était ce bruit de verre qu'il y avait dans le carton. Alors en étirant un petit sourire avec des verres dans le carton, il commença à lui parler après avoir entendu son fameux prénom inventé « Snow » :

- Monsieur, je crois que vous vous tromper de direction, le département de recherche est de l'autre côté non ?

Snow laisse sortir un sourire, il m'a surement reconnu mais le sourire ça fait un peu trop, on est pas devenus proches pour autant. Sa remarque me fait pousser un soupir. Il me prend pour qui à penser que je ne sais pas où se trouve les labos de recherches ? Bon, soyons diplomate, ça le calmera vite fait.

"Je sais bien, je ramène ça des labos justement, je compte ramener un peu de boulot chez moi, certains test ont pris trop de retard. Et toi, encore dans l'enceinte à cette heure ?"

 Je prend un ton un peu surpris en lui posant la question. C'est vrai que la plupart des étudiants ne demandent pas leur reste quand les cours sont finis, et rentre chez eux illico. Peut-être est-il tout de même du genre studieux, pourtant la dernière fois il a dit s'être fait passer pour Leeroy Stone parce qu'il était un bon élément, lui.

Il avait dit l'autre jour qu'il n'était qu'un étudiant assez médiocre qui essayait avec ce qu'il pouvait d'atteindre le top de promotion. Il ne devait pas oublier le rôle qu'il était en train de jouer face à ce professeur de chimie. Heureusement pour lui, dans cette période de l'année, il n'aurait pas de cours avec lui, mais cela pourrait être différent en ce qui concerne le deuxième semestre de la deuxième année de biologie. Rekor étant un professeur de chimie, il pourrait très bien plus tard faire des cours de chimie au prochain semestre. Et d'après ce que certaines troisièmes années disaient, il y avait bien cette matière au prochain semestre. Cela allait donc être un problème s'il découvrait qui il était. Devrait-il lui dire maintenant pour ne pas qu'il l'apprenne dans des circonstances plus brusques. Il ne savait vraiment pas.

L'étudiant hésita un peu avant de répondre au professeur puis finalement, il se mit à parler.

- Je suis ici tous les soirs, car j'essaie de m'améliorer dans toutes les matières. J'espère vraiment ne pas me planter aux prochains exam'.

Ensuite, il regarda le carton.

- Pourtant, il est stipulé dans le règlement intérieur, que ça soit pour les étudiants ou les professeurs qu'il est interdit d'emmener du matériel et des biens de la fac hors de la fac.

Comme je pensais il est resté pour étudier, il a peur de rater ses exams, mais si il bosse tout le temps comme ça et aussi tard, y'a pas de raison. Bosser n'a jamais fait rater des exams, et encore moins quand on s'y met à fond comme ça. Par contre son autre commentaire est plus embêtant, il compte pas me laisser partir tranquille avec le carton. Lui mentir en disant que les règles du quartier de recherche ne sont pas les mêmes ? Non mauvaise idée, si il en parle trop, ça pourrait me retomber dessus. Autant être honnête avec lui.

"En effet, normalement j'ai pas le droit, mais c'est pas vraiment dérangeant. Pour ce qui est de tes exams, si tu bosses vraiment tous les jours comme ça, je vois pas pourquoi t'échouerai."

  Il est en deuxième année de Bio d'après ce qu'il avait dit, je l'aurais donc au prochain semestre en cours de Biochimie, on pourra voir ton niveau Snow James. Et ton nom. Bon dans tous les cas j'espere qu'il me laissera tranquille maintenant, sinon je ferai comme si je ramenai tout ça, et au détour du couloir je lancerai un Kekkaï pour passer discrètement avec le carton.

Leeroy n'avait pas vraiment l'air d'être un étudiant modèle, disons qu'il n'avait pas du tout le cliché physique, social et mental pour l'être depuis le point de vue des autres. Et pourtant, il l'était. À cheval sur les règles de la fac, même s'il s'opposait à un professeur, il ne comptait pas laisser passer cela.

- Je veux bien vous laisser passer, mais il faudrait que j'en fasse un rapport au chef du labo pour savoir que l'un de ses collègues prend du matériel pour chez lui.

Et si effectivement le responsable sur laboratoire était au courant de cela, Rekor ne pourrait pas simplement s'en tirer. L'étudiant sortit son portable et prit une photo du professeur et de son carton avant de le remettre dans sa poche.

- Et j'ai la preuve maintenant. Je ne pense pas qu'on puisse croire la parole d'un élève contre celle d'un professeur, mais si j'ai une preuve ça devrait le faire au moins.

Faire un rapport... Il va pas me lâcher lui, bon tant pis, j'aurais qu'à vraiment avancer les tests cette nuit, de toute façon en dormant juste trois heures je suis bien grâce à ces pouvoirs, j'aurais bien un peu de temps pour ça, je pourrais peut-être même les accélérer avec mes pouvoirs... Nan ça pourrait fausser, j'ai juste à faire les tests tranquillement, je pourrais le faire pendant une pause quand mes pouvoirs m'auront fatigués.

"Tu peux faire un rapport, de toute façon quand je rapporterai les résultats, ils sauront que je les ai fait chez moi."

  Pendant que je lui explique ça il me prend en photo avec le carton. Expliquant que c'était pour l'utiliser comme "preuve" si jamais il devait faire marcher sa parole contre la mienne. Il oublie quelques détails en fait.

"Sur ta photo on ne sait pas ce qu'il y a dans le carton, je vois pas vraiment l'intérêt. Mais on aura pas besoin d'aller jusque là de toute façon, sur ce, bonne soirée à toi, fais attention sur le retour."

  Je lui passe à côté, repartant dans le couloir duquel venait Snow, me dirigeant vers l'escalier descendant au rez-de-chaussée. Même si il déclare vraiment ce qu'il a vu, j'apporterai les résultats, ça calmera le jeu très vite, les recherches sont vraiment en retard depuis le changement de dirigeant.

Après les paroles de Rekor, le jeune étudiant ne rajouta rien de plus. Lorsque le professeur commença à lui passer sur le côté, il le laissait simplement faire et le suivait du regard, se tournant un peu vers lui lorsqu'il atteignit les escaliers un peu plus loin.

Leeroy sortit son portable et regarda la photo qu'il venait de prendre. Approchant son portable de ses lèvres, il tenta de cacher son petit sourire avec.

- Bien, je vais devoir m'occuper de ça.

Le brun l'avait remarqué. Au moment où le professeur de chimie avait commencé à le quitter, il avait aperçu une ombre au fond du couloir. Heureusement, elle n'avait attaqué aucun des deux puisqu'elle ne les avait simplement pas vus.

S'avançant un peu, Leeroy déploya alors son Kekkaï, pensant Rekor assez loin pour pouvoir disparaître. Cependant, il ne savait pas qu'il avait bloqué son professeur à l'intérieur de sa barrière magique.


Dégainant son fouet, il le fit claquer contre le mur qui avait pour but de simplement faire du bruit pour que l'ombre le remarquer. Il n'avait pas d'arme pour pouvoir attaquer par surprise, mais seulement une arme pour attaquer à distance en évitant que l'ombre ne se rapproche trop de lui. De plus, le terrain et l'environnement étaient en sa faveur. Leeroy avait plus de chance de toucher l'ombre avec son fouet dans un couloir comme celui-ci.

Je pensais pouvoir rentrer tranquillement maintenant le problème réglé, quand je sens l'atmosphère autour de moi changer... Je commence à en avoir l'habitude, une Kekkaï. Une ombre dans le campus ? Ou bien un Seraph et un Nephil qui se sont trouvés au mauvais endroit... Je vais devoir fouiller un peu, si jamais quelqu'un a besoin d'aide, dans tous les cas, autant enfiler mes lunettes maintenant. Tout en les enfilant, j’entends un bruit de claquement à l'étage d'où je viens. Me dites pas que c'est Snow...

  En remontant les escaliers, je pose le carton dans un coin, autant éviter de le casser, je sais pas si il redeviendra normal à la fin du Kekkaï, et confirmant ce que je pensais, Snow est toujours présent, juste là, dans le couloir, un fouet en main, surement la source du son que j'ai capté. Mais il me tourne le dos, et fait face à une ombre, plutôt costaude celle-là je dirai, une grosse masse de muscle si on peut appeler ça des muscles. J'imagine qu'il ne dira pas non à un petit coup de main. J'appelle donc mon fusil, me positionnant calmement dans le coin de l'escalier. J’évite de faire du bruit, ça risquerait de le déconcentrer dans son combat, je tirerai quand l'ombre ne sera pas derrière lui, pour éviter de lui tirer dessus. Dans tous les cas, je me demande si c'est un Seraph ou un Nephil...

Cette ombre paraissait déjà un peu plus costaud que les autres qu'il avait déjà affrontées jusqu'ici. Cela n'allait pas être facile. Et en plus de cela, il n'avait même pas remarqué la présence de Rekor dans son Kekkai, même s'il était dans les escaliers.

Étant sur le hall de l'étage, il engagea alors son combat avec l'ombre, lorsque cette dernière bondit sur Leeroy, les griffes en avant. Ce dernier se bougea d'un pas sur le côté pour l'esquiver de justesse et tenta de se remettre à une certaine distance de la bestiole, cependant, elle ne le laissa pas du tout faire. L'ombre l'attaqua sans relâche, alors que Leeroy esquiva ses coups en essayant de reculer. Apparemment, avec celle-ci, il ne pourrait sans doute pas la tenir à distance. Il n'était pas fan du corps-à-corps, mais quand il fallait le faire, il le faisait.

Il attendit que l'ombre tente de le griffer pour se mettre derrière elle, et plaça son fouet autour d'elle comme pour essayer d'étouffer. Elle avait l'air assez perturbé. Leeroy mit son pied sur le corps de la bestiole l'écrasant de toute sa force pour la maintenir immobile au sol. Au début, il y allait doucement, puis quelques secondes plus tard, il utilisa plus de force dans ses bras pour tenter de lui arracher la tête avec les liens du fouet.

Néanmoins, l'ombre se débattait sous le pied de l'étudiant en biologie et il n'avait sans doute pas encore assez de puissance pour l'achever comme cela.

- La plaie... , souffla-t-il.

Snow cherche à rester à bonne distance de la créature, ses esquives sont précises, bien que tardives à mon goût. Par contre il a du mal à rester à la distance qu'il souhaite, l'ombre est une acharnée. Elle enchaîne une pluie de coup qu'il esquive en essayant de reculer, mais n'y parvient pas malheureusement pour lui, et vu la portée entre eux, tirer est risqué avec les mouvements rapides de l'ombre.

 Snow fit alors un mouvement inattendu, il profita d'une esquive de l'ombre pour passer dans son dos et l'attraper dans une position où on pourrait croire qu'il veut l'étrangler, ça m’étonnerai que ça marche sur une ombre pourtant. Il profita de sa position avantageuse pour appuyer avec son poids sur l'ombre et la mettre au sol, il tirait également plus fort sur son fouet, comme pour la couper en deux. Chose qui ne marche pas vraiment, mais immobile comme ça, c'est une proie facile. J'aligne sa tête avec mon viseur, et après quelque secondes pour être sur que Snow la retient bien, je presse la détente.

 La balle fuse, et pénètre la tête de l'ombre, la faisant se dématérialiser devant moi, et surtout, sous Snow. Bon, maintenant que c'était fait, je me demande si je préfère pas m'éclipser que le confronter, si c'est un Seraph agressif, il n’enlèvera pas son Kekkaï avant de connaitre ma Nature. Ceci dit, si il est obstiné, j'aurais beau me cacher, il cherchera sans relâche sans retirer son Kekkaï. Autant tenter, je repars donc dans le couloir, récupérant le carton pour éviter de laisser l'indice, et reprend la descente en hâtant le pas. Au rez-de-chaussée j'irai me mettre dans la BU, derrière une rangée de livres, comme ça si il enlève son Kekkai, je passerai inaperçu quand même.

Un coup de feu retentit et la bestiole qui était sous son pied disparu directement après, se désintégrant. Il trouvait cela bizarre. En tout cas, il tourna directement la tête vers la provenance du coup de feu et il réussit à apercevoir une petite touffe de cheveux avant qu'elle ne disparaisse vite fait. Le Nephil ou le seraph qui l'avait aidé était en train de se faire la malle. Il n'allait pas le laisser s'enfuir. Après tout, il l'avait peut-être deviné, mais les deux seules personnes qui étaient dans cette proximité étaient le professeur de chimie et lui-même. Alors ce professeur ne serait plus humain et voulait jouer à cache-cache ?

Leeroy leva un peu le poignet pour regarder sa montre. Il avait un peu de temps pour jouer avec lui, il invoqua alors son serpent de huit mètre de long et assez imposant et lui donna l'ordre d'écouter les ondes qui parcouraient le sol et les murs. Pour le moment, il le savait en bas et il était sans doute trop éloigné pour que son serpent puisse capter quoique ce soit. Alors il descendit les marches avec sa bête et attendit au moins quelques minutes pour que son serpent s'habitue à l'endroit.

- Mmmh... Tu n'entends rien ? Et l'odeur ? Il a dû en laisser traîner par ici, non ?

Le serpent tourna alors la tête vers différente direction, n'hésitant pas à se déplacer pour pouvoir mieux apprécier le « goût » de l'air. Enfin, il pouvait suivre une trace dont il n'était pas sûr. Il l'indiqua alors à son maître, la direction de la BU.
Ayant enfin une piste, même si elle n'était pas très sûr, Leeroy révoqua son serpent pour ne pas le montrer à la personne qu'il poursuivait et entra dans la BU. Il restait dos appuyer à la porte d'entrée qui était la seule porte de la salle.

- Tu ferais mieux de sortir de ta cachette ! Je sais que tu es là !, cria t-il dans la pièce

Finalement, il invoqua une fois de plus son serpent, et lui demanda de se faire le plus silencieux. C'était une bête de chasse, et même s'il était gros, il était assez compétent pour ne pas se faire repérer. Au moins, il serait là pour sentir les ondes de sa proie si elle se déplaçait.

J'arrive dans la BU sans embuche, tranquillement, il a peut-être essayé de me suivre mais dans tous les cas il aura du mal à me retrouver je pense. Je m'installe tranquillement entre deux étagères, le carton sous le bras, évitant de lui faire faire du bruit. Mais malgré ça une voix se fait entendre dans la BU.

"Tu ferais mieux de sortir de ta cachette ! Je sais que tu es là !"

  Hé merde, ça sent le pouvoir chiant ça, pour qu'il me retrouve aussi facilement. Espérons qu'il ne soit pas agressif alors, je vais sortir, il a l'air sur de lui, rien de sert de se cacher. Il peut peut-être voir à travers les murs etc.. Bon, je pose mon colis par terre, et regarde rapidement si je le vois. J'ai l'impression qu'il a encore son arme en main. Je préfère invoquer la mienne à nouveau, autant lui montrer que si il compte m'agresser, je riposterai aussi vite. Après cette invocation rapide, je m'avance vers la sortie de mon allée, là où on peut se voir parfaitement, mais pas pile en face de lui.

"On a passé l'étape du vouvoiement du coup ? Je tiens mon fusil en travers de mon corps, pour montrer que je compte pas lui tirer dessus direct et mener l'agression. "T'étais déjà contractant au parc avec la gamine ?"

  Je sais pas pourquoi je demande ça plutôt que de quel côté il est. En soit ça m'avancera à rien de le savoir. Mais on a l'air parti pour une discussion plus longue que pour un carton de fournitures.

Il avait laissé la bête s'approcher de plus en plus près de sa proie qu'il avait enfin détectée avec les ondes émises par le professeur. Néanmoins, il évitait de se mettre à portée de vue, et il s'était fait assez silencieux, y allant même assez lentement. Et en attendant, Leeroy s'était simplement occupé d'attirer l'attention en parlant avec le professeur de loin.

- Oh. Ça ne te plaît pas que je te tutoie ? Après tout, en ce moment même, tu n'es plus un professeur pour moi, mais un Nephil ou Seraph. Je me trompe ? Sinon tu ne serais pas ici. Mais si vous voulez, je peux vous vouvoyez.

Leeroy soupira un peu, il était resté près de l'entrée, contre la porte et l'arme à la main. Mais au moindre petit détail, il serait prêt à bouger, il restait tout de même à l'affût. Son serpent, une fois correctement en place, il reprit alors la parole.

- Au fait, vous ne devriez pas bouger, vous pourriez mourir étouffer. Je n'ai pas l'intention de me battre. Rangez votre arme, j'en ferais de même.

Le professeur n'était pas obligé de le croire. Cela pouvait bien paraître pour un piège, et pourtant Leeroy était réellement sincère. Il n'avait pas vraiment envie de se faire un ennemi dans la fac, qui plus est son futur professeur de biochimie. Cela serait embêtant, lui qui avait l'habitude de se mettre tous les professeurs dans la poche, pour celui-là, ça sera peut-être raté.

Je suis plus un prof, mais un Seraph ou Nephil ? Il n'est pas comme Elliade, qui préfère se considérer comme encore tout à fait humaine. Ni comme moi, qui considère que ce qui se passe dans un Kekkaï peut influer le reste. Sa proposition de vouvoiement sonne comme une raillerie. Je l'aime de moins en moins ce Snow, il me parait prétentieux, et j'ai pas l'impression qu'il soit réellement pacifiste, mais je sais toujours pas si c'est un Nephil ou un Seraph. Peut-être sa marque est-elle visible... Non, soit il la cache, mais y'a rien qui me saute aux yeux, soit elle est tout simplement sous ses fringues.

"Au fait, vous ne devriez pas bouger, vous pourriez mourir étouffer. Je n'ai pas l'intention de me battre. Rangez votre arme, j'en ferais de même."

  J'ai bien compris ? Il me lance une menace tout ce qu'il y a de plus claire, puis me demande de ranger mon arme en premier ? Y'a clairement un manque de tactique ici, si il est vraiment contre le combat, il aurait pu éviter la menace, et proposer de ranger son arme en premier après me l'avoir proposé. Par contre étouffé, rapport à son pouvoir ? Quel est le rapport avec le fait qu'il m'ait trouvé si facilement alors, c'est louche... Ou bien il parle de son fouet, mais d'ici il faudra qu'il s'avance pour m'avoir. Ma réponse sort un peu toute seul, tandis que je caresse mon fusil tranquillement, paraissant ouvertement provocateur et joueur avec lui.

"Je sais pas trop, je l'aime bien mon arme, et puis après ta menace, tu pourrais peut-être te désarmer en premier, parce que là tes intentions sont tout sauf claires."

  Je ne fais aucun mouvement brusque, déjà que je viens de le provoquer comme il l'a fait avant, je vais pas risquer de paraitre ouvertement agressif. Je préférerai qu'il soit contre le combat comme il vient de dire, mais ça ne me dit rien qui vaille. Si ça s'envenime je pourrais peut-être bluffer en disant que je suis Seraph, puis si il m'attaque en tant que Nephil, lui dévoiler ma marque en enlevant mes lunettes. Nan si je lui dis que je suis Seraph il voudra voir ma marque. Dans tous les cas je vais attendre de voir si il accepte de révoquer son fouet.

- Je ne sais pas trop, je l'aime bien mon arme, et puis après ta menace, tu pourrais peut-être te désarmer en premier, parce que là tes intentions sont tout sauf claires.

Lui non plus ne pouvait pas arrêter de se méfier de lui. Après tout, il aurait très bien pu dire cela pour piéger Leeroy. Grognant, il serra un peu les dents. Il ne pouvait pas révoquer son arme pour lui prouver qu'il ne lui voulait aucun mal. Il ne pouvait pas prédire si après avoir rangé son fouet, il ne tenterait pas de l'attaquer à ce moment-là.

Et puis il ne savait toujours pas s'il était Seraph ou bien Nephil. De toute manière, qu'il soit l'un ou l'autre l'importe peu, c'était du pareil au même pour lui, étant un Solitaire. C'était pour cela, qu'il n'avait toujours pas demandé la nature du professeur. Il s'en fichait pertinemment, car cela ne changeait rien pour lui. La seule raison qui pourrait le pousser à poser la question serait sa simple curiosité.

- Désolé, je ne peux pas me désarmer en priorité. Avec votre arme, vous avez une plus grosse portée que moi. Vous pourriez me tirer dessus juste après. Et puis si on regarde bien, même si vous vous désarmer en premier, le temps que je m'avance pour pouvoir vous attaquer avec mon fouet, vous auriez le temps de ressortir votre arme.

En attendant, la bête était en position, elle avait reçu de simples ordres. Si le contexte s'y prêtait, elle agirait, en attendant, elle restait bien cachée, comme une véritable bête de chasse.

Apparemment ma provocation dérange, vu sa réaction, même sans répondre je vois qu'il l'a mal pris. Désolé Elliade, tu m'as dit de faire attention, mais je vais pas me faire marcher dessus sous ce prétexte. Encore moins par un type qui me menace plutôt rapidement, alors qu'à la base je l'ai aidé à se débarrasser d'une ombre. D'ailleurs il me menace sans non plus me demander ma Nature, ça lui ai toujours pas venue à la bouche, étrange vu ce qu'il se permet de dire.

"Désolé, je ne peux pas me désarmer en priorité. Avec votre arme, vous avez une plus grosse portée que moi. Vous pourriez me tirer dessus juste après. Et puis si on regarde bien, même si vous vous désarmer en premier, le temps que je m'avance pour pouvoir vous attaquer avec mon fouet, vous auriez le temps de ressortir votre arme."

  Certes j'ai plus de porté, mais c'est lui qui m'a menacé, et à ce que je sache, j'aurais pu lui tirer dessus quand il était aux prises avec l'ombre, alors non, je ne compte pas me désarmer devant quelqu'un qui ignore ça. Et on sait tous les deux que tu as d'autres tours.

"Pourtant tu as menacé de m'étouffer, et comme tu l'as dis toi-même, ton fouet n'a pas la même porté que mon fusil. Donc tu as d'autres tours que ton arme, ce qui me fait toujours refuser ta demande. Pourquoi avoir fait preuve d'agressivité sans me demander ma Nature ? Je me permet de négocier arme à la main, car je suppose que même avec mon argument tu vas encore refuser de révoquer ton arme."

  Au moins je serai fixé si il répond, mais je le sens bien me demander de montrer ma Nature en premier, comme pour l'arme. Un chieur, j'aurais mieux fait de rester tranquille dans l'escalier et le laisser avec son ombre.

- Pourtant tu as menacé de m'étouffer, et comme tu l'as dis toi-même, ton fouet n'a pas la même porté que mon fusil. Donc tu as d'autres tours que ton arme, ce qui me fait toujours refuser ta demande. Pourquoi avoir fait preuve d'agressivité sans me demander ma Nature ? Je me permet de négocier arme à la main, car je suppose que même avec mon argument tu vas encore refuser de révoquer ton arme.

Leeroy sourit un instant. Il pensait maintenant qu'il pouvait lui avouer. Il était déjà plus méfiant qu'une personne normale puisque tous les Nephils et les Seraphs étaient des potentiels ennemis en fonction de leur mentalité. Mais au moins, d'après ce qu'il voyait, le professeur n'avait pas vraiment l'air d'être agressif. Finalement, Leeroy se désarma, enlevant son fouet et leva les mains en l'air. De toute manière, si le professeur comptait lui tirer dessus, son serpent aurait le temps de le couvrir facilement et de s'en prendre à lui.

- Je suis Seraph si vous voulez savoir. Mais il est normal de se méfier, même si vous m'avez sauvé la vie. Après tout, mutuellement, nous ne connaissions pas la Nature de l'autre. Enfin, que vous soyez Nephil ou Seraph, je m'en fiche un peu.

Pour un Solitaire, il était vrai que peu importe la Nature, il s'agissait d'un ennemi potentiel. Au moins, s'il devait combattre quelqu'un dont il ne connaissait pas la nature, il ne devait pas hésiter à l'achever, il s'en fichait sur ce point.

Après ma nouvelle remarque il laisse un sourire se dessiner sur son visage. Il trouve que c'est le moment de sourire donc ? Il semble me jauger, il compte peut-être combattre et décide si il a le temps de m'atteindre avant de prendre une balle. Je commence aussi à jauger ça quand il laisse son arme disparaitre et lève les mains en l'air. Donc soit il trouve mes arguments logiques, soit il a bien un autre moyen de combattre. Dans tous les cas il prend la parole avant que je puisse réagir à mon tour.

"Je suis Seraph si vous voulez savoir.Pour un Solitaire, il était vrai que peu importent la Nature, il s'agissait d'un ennemi potentiel. Mais il est normal de se méfier, même si vous m'avez sauvé la vie. Après tout, mutuellement, nous ne connaissions pas la Nature de l'autre. Enfin, que vous soyez Nephil ou Seraph, je m'en fiche un peu."

  Il se fiche que je sois Seraph ou Nephil ? Un Solitaire ? On m'a pas parlé de ça me semble... Pourtant il dit qu'il est Seraph, donc il fait bien parti de la faction adverse, mais ce serait un traitre ? Un de ceux qui quitte le navire et se démerde seul... Dangereux, et en effet ça explique qu'il ne pose pas la question de la Nature. Bon, la question c'est est-ce qu'il est devenu Solitaire parce qu'il n'aime pas cette guerre, ou parce qu'il a agressé un Seraph. Si c'est le deuxième cas, je suis pas plus en sécurité avec son arme révoqué, car il a un autre moyen de m'agresser j'en suis sur. Si c'est le cas, j'ai intérêt à vite choisir l'élixir que je dois prendre.

"Et pourquoi être devenu Solitaire si je peux me permettre ? Il me semble que tu peux très bien être un traitre au Seraph, mais quand même considérer les Nephils comme tes ennemis."

  Si tel est le cas, peu importe que je sois Seraph ou Nephil, il m'attaquera surement, puisque les Seraphs doivent surement le traquer, et il ne voudrait pas que je fasse un rapport sur lui. Donc j'enlève mes lunettes, plus besoin de mentir, et je le laisse voir ma pupille aux couleurs des Nephils. Si il a de bonnes raisons d'être seul, je révoquerai surement mon arme, en gardant toujours une main prêt de mes élixirs.

Leeroy soupira après l'avoir entendu parler. Après avoir enlevé son arme, il n'avait pas fait de même. Comment pouvait-il avoir confiance maintenant ? Il tourna la tête un peu sur le côté, le surveillant tout de même du coin de l'œil au cas où il voudrait l'attaquer par surprise.

En tout cas, il réagit assez vite lorsque son professeur commença à bouger. Il se remit alors sur ses gardes, méfiants. En fait, il ne faisait qu'enlever ses lunettes de soleil pour lui montrer sa marque à l'oeil.

- Un Nephil donc.

Le brun commença donc à avancer lentement vers lui. Il n'avait plus son arme, mais sa bête était toujours à sa position, prête à surgir pour protéger son maître.

- Je ne peux pas vraiment vous délivrer ce genre d'informations. Cela pourrait devenir compromettant si cela venait à se savoir. En revanche, je peux tout de même affirmer que je préfère le pacifisme à la violence. Mais ce n'est qu'une préférence, alors ça ne m'empêche pas d'essayer de tuer des gens. Venez donc, que je vous remercie de m'avoir sauvé.

Leeroy esperait quand même que son professeur sorte de son trou pour le rejoindre au milieu de la bibliothèque, là où il s'était arrêté. Il s'était juste rapproché un petit peu.

"Un Nephil donc."

"En effet"

  Après ça Snow commence à se rapprocher de moi, pas spécialement agressif, d'autant qu'il est encore désarmé, mais sa menace est à mes yeux toujours réelle, je commence donc à reculer au même rythme, sans le menacer de mon arme, et après quelque pas, je laisse tomber mon fusil, le révoquant en même temps. Montrant que certes je ne le pense pas agressif, mais pas pour autant qu'on allait faire ami-ami si vite.

"Je ne peux pas vraiment vous délivrer ce genre d'informations. Cela pourrait devenir compromettant si cela venait à se savoir. En revanche, je peux tout de même affirmer que je préfère le pacifisme à la violence. Mais ce n'est qu'une préférence, alors ça ne m'empêche pas d'essayer de tuer des gens. Venez donc, que je vous remercie de m'avoir sauvé."

  Pas délivrer ce genre d'information ? C'est gentil mais donc, je suis pas plus avancé sur ses raisons, ses objectifs et compagnie. Compromettant ? T'as donc des objectifs que je pourrais mettre à mal si j'obtenais ce genre d'info, alors je vois difficilement comment me sentir en confiance. Certes tu dis préférer le pacifisme, mais je peux aussi te dire que je porte actuellement un tutu et que j'aime ça, ce ne serait pas vrai pour autant. Et... Ça ne t'empêche pas d'essayer de tuer des gens ? C'est quelle genre de mise en confiance ça ? Surtout avant de dire vouloir me "remercier".

"Si tu préfère le pacifisme, tu t'y prend bien mal pour partager cette impression et pour mettre en confiance. D'abord tu me menaces de m'étouffer, puis tu m'annonces que tuer des gens peut t'arranger. Je te conseille d'arrêter d'avancer vers moi bien avant que je sois acculé, car je ne me laisserai pas mettre dos au mur."

  Si il continu son avancée, je prendrais direct mon Élixir de force, ça me permettra de détacher son fouet bien plus facilement, et de résister a la douleur si il me touche. Et vu la portée, ralentir mon rythme pour mieux viser serait inutile.

- Si tu préfères le pacifisme, tu t'y prend bien mal pour partager cette impression et pour mettre en confiance. D'abord tu me menaces de m'étouffer, puis tu m'annonces que tuer des gens peut t'arranger. Je te conseille d'arrêter d'avancer vers moi bien avant que je sois acculé, car je ne me laisserai pas mettre dos au mur.

En tout cas, Rekor ne semblait pas vraiment lâché l'affaire, mais Leeroy n'allait sans doute pas attendre encore longtemps. Qu'il devienne son ami ou non, il s'en fichait royalement. Et son professeur n'avait pas l'air d'être vraiment un danger pour lui. Le brun se mit alors en tailleur sur le sol et siffla un petit coup. Il ferma alors son Kekkaï, pour laisser son professeur partir s'il le souhaitait. Il ne voulait pas vraiment le bloquer non plus.

Le serpent entendit alors le sifflement, qui pour lui, voulait dire qu'il devait revenir. La bête se glissa alors doucement entre les étagères, passant par l'endroit où se situait le professeur de Chimie. Il s'arrêta un moment pour que son regard croise le sien et reprît son chemin en direction de son maître. Il s'installa autour de lui, posant une partie de son corps sur les jambes de Leeroy. Il leva sa tête à la hauteur de la sienne et reçu une petite caresse de sa part.

Le brun se mit alors à parler une langue complètement incompréhensible pour Rekor. En fait, lui-même ne s'en rendait pas compte. Il croyait parler normalement, mais il avait pour sûr dit quelque chose à son serpent dans une langue non connue de tous.

Ensuite, Leeroy dirigea son regard vers Rekor pour lui répondre :

- Je ne recherche pas spécialement d'allié. Je cherche juste à savoir qui va m'agresser ou non. Alors je suis peut-être rustre, mais ce ne sont que des paroles. Je vous menace, mais je n'ai jamais agi, disait-il en soupirant, on peut s'arrêter là, tu ne crois pas ? Ce n'est vraiment pas mon genre d'agresser quelqu'un qui m'a aidé.

Après ma demande, Snow se baisse alors, en tailleur et siffle, peut être en rapport avec son pou.. Ha non, il ferme son Kekkaï en même temps. Encore heureux la BU est plutôt vide, c'était osé de le fermé ici. Bien, c'est le moment de se détendre, logiquement il ne rouvrira pas un Kekkaï si il l'a fermé ici.
  A ce moment un mouvement m'attire l’œil, un gros serpent sort alors des étagères à côté de moi. Il contrôle des serpents... D'où la menace d'étouffer, comme pour confirmer mes pensées, le serpent s’arrête pour me regarder, avant de repartir vers Snow. Arrivé à hauteur de Snow, il s'enroule un peu autour, complètement docile, levant la tête pour recevoir une caresse tranquillement. Ce qui suit est par contre complètement fou. Snow parle à son serpent dans une autre langue, comme si c'était normal. Une langue composée de sifflements et de bruits étranges. Après avoir transmis son message à son serpent, il me regarde à nouveau, reprenant la parole.

"Je ne recherche pas spécialement d'allié. Je cherche juste à savoir qui va m'agresser ou non. Alors je suis peut-être rustre, mais ce ne sont que des paroles. Je vous menace, mais je n'ai jamais agi. on peut s'arrêter là, tu ne crois pas ? Ce n'est vraiment pas mon genre d'agresser quelqu'un qui m'a aidé."

"Ton vœu, c'était de parler le serpent pour pouvoir les contrôler ? En tout cas si tu dis vrai, je n'ai aucune intention de t'agresser, mais évite d'être rustre comme ça si tu ne cherches pas à te faire d'ennemis, tu peux paraitre beaucoup plus agressif que tu n'as l'air de t'en rendre compte. Donc oui, disons qu'on s'arrête là pour aujourd'hui, et la prochaine fois qu'on se retrouve dans un Kekkaï, restons en à l'élimination des ombres."

  Je me retourne rapidement, partant reprendre mon carton de réactifs, puis m'arrête à nouveau devant lui, un peu plus près, pour lui montrer que la problème était parti avec le malaise de la situation.

- Ton vœu, c'était de parler le serpent pour pouvoir les contrôler ? En tout cas si tu dis vrai, je n'ai aucune intention de t'agresser, mais évite d'être rustre comme ça si tu ne cherches pas à te faire d'ennemis, tu peux paraitre beaucoup plus agressif que tu n'as l'air de t'en rendre compte. Donc oui, disons qu'on s'arrête là pour aujourd'hui, et la prochaine fois qu'on se retrouve dans un Kekkaï, restons en à l'élimination des ombres.

Leeroy donna encore quelques caresses à la bête qui le méritait pour avoir tenu aussi longtemps sa position sans s'être fait remarquer. Ensuite, il se dégagea d'elle pour pouvoir se lever. Il baissa un peu les yeux sur son serpent et lui fit un dernier sourire avant de lui dire de revenir, toujours dans une autre langue. Le serpent disparut alors peu à peu.

- Eh non. Ce n'est pas ça mon vœu. Ce n'est pas quelque chose d'aussi ingénieux que ça.

Voyant Rekor sa boîte, il se souvenu qu'au final, il ne savait même pas ce qu'il y avait dedans.

- Au fait, c'est quoi qu'il y'a dans la boîte ? J'ai entendu quelques « Gling gling » tout à l'heure, disait-il en souriant un peu.

Leeroy voulait au moins avoir la réponse à propos de cela. Sans doute que ce n'était que sa curiosité qui lui jouait des tours. Enfin, la curiosité qu'il avait n'était pas pour autant dangereuse. Il espérait quand même que son professeur puisse lui répondre honnêtement.

Au moins avec cette histoire rentrée dans l'ordre, son professeur ne sera pas son ennemi, mais ils ne seront pas amis-amis non plus. Maintenant qu'il avait vu son « vrai » caractère, il ne pensait pas que le lèche-cul habituellement qu'il faisait avec les autres professeurs allait fonctionner. Cela l'embêtait un peu.

Avant de me répondre, Snow caresse à nouveau le serpent, puis il se relève et après un dernier ordre, le serpent disparait. Son pouvoir est donc de les contrôler et les invoquer, certes je n'ai pas les limites de son pouvoir mais c'est un début, pouvoir leur parler est surement un petit plus à côté du coup. Par contre en voyant mon carton, il me demande ce qu'il y a dedans, ayant apparemment entendu les bruits de verre tout à l'heure donc.

"Pas mal de réactifs différents, pour préparer les expériences de la semaine. Je peux pas vraiment t'en dire plus "Snow"."

  Je prononce Snow avec une attention particulière. Il m'a menti sur nom, il le sait, je le sais maintenant, autant le lui faire comprendre. Qu'il veuille me donner son vrai nom ou pas, ça ne changera rien, mais autant qu'il soit au courant, si son rôle de Solitaire le pousse à s'assurer de ne pas avoir d'ennemis, je ne le chercherai pas plus.
  Je m'avance ensuite vers lui, puisqu'il est sur le chemin de la sortie, et lui fais signe de marcher avec moi vers la sortie de la FAC si il souhaite continuer la conversation. Après tout, si la FAC est une cible de choix pour les ombres, on sera peut-être amenés à en combattre à nouveau, autant apprendre à se connaitre un minimum, ça ne nous donnera peut-être pas confiance absolue mais au moins une suffisante pour ne pas s'attendre à prendre une balle dans le dos... Ou un fouet sur la gorge.

Leeroy réagit au le moment où il prononça d'une manière assez soutenu son faux nom pour lui faire comprendre qu'il avait deviné. Ce n'était pas son vrai nom évidemment. Mais comment pouvait-il le savoir du coup ? Il afficha un petit sourire, trouvant cela amusant. Il n'était pas si bête en fin de compte.

L'étudiant en biologie suivit alors le professeur après qu'il lui fit un signe vers la sortie de la fac. Il était bien temps de sortir. D'ailleurs, le couvre-feu était déjà largement dépassé, il espérait ne pas se faire réprimander le lendemain par la direction de la fac. Enfin, Rekor était dans le même problème que lui.

- Oui, eh bien, de toute façon. Vous connaissez déjà mon nom, professeur.

Il s'agissait bien de Leeroy, l'un des meilleurs élève de la promotion de deuxième année en biologie. Cela expliquait d'ailleurs pourquoi il restait si tard à l'université. Ce n'était pas un étudiant spécialement doué naturellement, il était plutôt le genre de personne à beaucoup travailler pour avoir un bon résultat.

Tapotant la boite en carton tout en marchant, il lui disait tranquillement :

- Des réactifs. On va dire que je vais laisser passif ça car vous êtes Nephil. Vous en avez besoin pour votre pouvoir, je suppose ?

Il a compris que je l'ai démasqué, et ça le fait sourire. Intéressante comme réaction, je l'ai jugé un peu vite. Je le considère pas pour autant amical, mais il n'est pas stupide du tout, et il aime jouer à ce jeu. En tout cas il me suit une fois que je lui ai fais signe de continuer à marcher avec moi vers la sortie. Il souligne que je connais déjà son nom de toute façon. Donc c'est bien Leeroy Stone son vrai nom. Ça m'aurait paru bizarre qu'il mente deux fois de suite sur son nom, mais avec lui, peut-être que ça n'aurait pas été surprenant. Il prend ensuite la liberté de tapoter le carton, ça par contre faut pas aller jusque là, mon regard se fait assez méchant, et direct.

"Des réactifs. On va dire que je vais laisser passif ça car vous êtes Nephil. Vous en avez besoin pour votre pouvoir, je suppose ?"

"Tu crois toujours que je n'ai pas le droit de faire ça ? Amusant. Et il ne me semble pas que tu connaisses mes pouvoirs, tu n'as vu que mon fusil pour le moment."

  Il a vu mes bouteilles ? Impossible, j'ai déplacé ma main à côté tout à l'heure, mais elles étaient en dessous de ma chemise. Il lui parait simplement logique que j'ai fait un vœu en rapport avec la chimie, mais peut-être n'a t'il pas lu les journaux parlant de moi dernièrement. Il aurait pu penser que mon vœu avait un rapport avec mon ascension dans la hiérarchie, et la mort de Mercy.

Grâce à la réaction nettement sur la défensive de Rekor, il visa juste alors qu'il n'avait dit ça justement pour voir quel type de réaction allait-il avoir vis a vis de ces mots. Effectivement, ce carton était bien en rapport avec son pouvoir. Enfin, il n'allait pas non plus le saouler à propos de cela, il ne voulait pas faire de Rekor son ennemi. C'était loin de son but.

- Je vais vous laissez tranquille avec ce carton. Je ne dirais rien. Mais d'après votre réaction, j'ai raison, c'est bien en rapport avec votre pouvoir, n'est-ce pas ?

Il n'attendait pas vraiment de réponse, mais la situation lui fit faire un petit sourire en coin légèrement moqueur mais pas provoquant. Il s'amusait juste. Arrivé à la sortie du campus, il montra une direction avec son poing fermé, excepté le pouce qui montrait là où il allait.

- J'habite par là. Je suppose que je vous laisse. C'est donc un au revoir, du moins pour ce soir. Il se peut qu'on se recroise demain. Donc à plus tard.

Leeroy lui tendit alors la main pour lui dire au revoir proprement. Il se demandait bien s'il pouvait lui serre la main avec un carton dans les bras.

"Je vais vous laissez tranquille avec ce carton. Je ne dirais rien. Mais d'après votre réaction, j'ai raison, c'est bien en rapport avec votre pouvoir, n'est-ce pas ?"

  Houuuu, je commençais à t'apprécier mais finalement je me demande si je vais pas faire un rapport sur toi à Juliet. Non, en fait dans tous les cas je vais le faire, un Solitaire ça l'intéressera forcément, et j'ai vu une partie de tes pouvoirs. Prétentieux, agressif mais qui ne cherche pas le combat, et emmerdant, un bon compte-rendu.

"Peut-être bien, mais tout te dire maintenant ce ne serait pas intéressant n'est-ce pas ?"

  Ses sourires montrent qu'il apprécie de découvrir, de viser juste, et de jouer avec le feu au final. Alors jouons, mais tu es solitaire comme tu l'as si bien dit, donc voyons si ça intéressera quelqu'un parmi mes camarades. Peut-être que tu te retrouveras bien obligé d'abandonner ton arrogance un jour ou l'autre.

"J'habite par là. Je suppose que je vous laisse. C'est donc un au revoir, du moins pour ce soir. Il se peut qu'on se recroise demain. Donc à plus tard."

"En effet, je pars de l'autre côté moi. Bonne soirée à toi, et les prochaines ombres dans la FAC, pas besoin de me poursuivre si je te donne un coup de main."

  Il me tend la main, pensant apparemment que le carton m'encombrerai. Je suis peut-être dans un labo le plus claire de mon temps, mais je prend soin de moi gamin. Sans réels problèmes je lui sers la main, tenant le carton sous mon bras gauche. Fermement mais pas en duel de force puéril, un demi-sourire sur le côté, entre l'ironie et la provocation. La poignée de main finie, je reprend ma route vers mon appartement, désormais sur de faire un beau rapport à Juliet.

- En effet, je pars de l'autre côté moi. Bonne soirée à toi, et les prochaines ombres dans la FAC, pas besoin de me poursuivre si je te donne un coup de main

Lorsque le professeur lui serra la main, il remarqua alors ce petit sourire provocateur qui lui disait clairement de ne pas lui faire confiance. De toute manière, il ne lui faisait déjà pas confiance. Mais au moins, chaque fois qu'il sera à côté de lui, il fera en sorte de rester sur ses gardes. En tant que Solitaire, il avait l'habitude de traîner dans les rues en étant sur ses gardes puisque tout et n'importe quoi était susceptible de l'attaquer.

La poignée de main finie, il prit alors son chemin, dans la direction opposé à celle de Rekor pour rentrer chez lui.