Un mystérieux petit animal croise votre route : Je souhaite que tu passes un contrat avec moi. En échange, j'exaucerais n'importe lequel de tes voeux.
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| | [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie |
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 Sujet: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie ![[Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Lun 3 Aoû 2015 - 21:57 Invité - Cher journal,
Ce dimanche, je me suis levée à l'aube, alors que toute la maison fait la grasse matinée. C'est le seul jour de la semaine où j'ai une chance d’apercevoir papa et peut-être de lui parler un peu. Donc habituellement, je ne quitte pas la maison mais j'ai fais une exception aujourd'hui. Parce que comme tous les ans, Palema organise une grande brocante dans sa rue commerçante, les professionnels aussi bien que les privés se réunisse pour en faire un grand événement. Hier soir, j'ai préparé mon petit chariot en bois, j'ai vérifié que les termites n'avaient pas profité de l'année écoulée pour venir se régalée au fond du garage. J'ai également huiler les petits roues et laver l'espace de rangement. J'avais même préparé mes vêtements la veille, des mitaines qui me grimpait jusqu'au dessus des avant bras avec des lignes blanche et noire, une robe noire légèrement décolleté qui me retombait juste en dessous de mes genoux avec un gros ruban blanc qui cachait la peau de ma poitrine. Il y avait un très beau papillon blanc brodés sur le bas droit de la robe, le même que l'ornement pour cheveux bleu foncé qu'elle avait dans les cheveux qu'elle avait attaché exceptionnellement en chignon. Des ballerines noire avec des petits rubans blanc venait finir de compléter le tableau. Avec cette tenue, j'étais un peu moins moche que je l'étais habituellement.
Vu que la rue commerçante est un peu loin de la maison, j'ai emprunté un taxi, l'homme n'était pas très content de devoir prendre mon chariot, il était trop grand pour entrer dans son coffre. Je pense que s'il n'avait pas vu la taille de ma demeure, il aurait râlé un peu plus mais il ne me demanda pas si j'avais bien de l'argent, j'étais rassurée d'une certaine façon. Je lui donnais un morceau de papier, afin d'éviter de parler et il me déposa à l'endroit où la route était barrée. Je jetai un coup d’œil à ma montre, qui se trouvait accrochée à mon sac. Il était un peu moins de huit heure, il ne devrait pas avoir trop de monde et j'allais pouvoir regarder tranquillement les stands et autres étales de livre. Je cherchais également des boites à musique, en dehors de la lecture, c'était une de mes grandes passion également mais c'était toujours particulièrement difficile à trouver. Peut-être trouverais-je mon bonheur cette année ? Pensais-je alors que je commençais à avancer et tirer derrière moi, mon chariot qui serait certainement rempli, avant la fin de la journée. |
![[Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 4 Aoû 2015 - 17:47 Invité - Il était 6h30 du matin quand le réveil sonna pour Aleister. Pas pour le réveiller, dans la mesure où le jeune homme avait repris son rythme normal, comprendre son rythme de seraph insomniaque, mais pour lui signaler qu’il avait quelque chose à faire. Le jeune homme émergea donc de ses cours, dans lesquels il s’était plongé près de 6 heures plus tôt, et mis quelques instants à caser ses tableaux graphiques, et les explications allant avec, dans un coin de sa tête, pour réfléchir à la signification de ce réveil. Un coup d’œil à un calendrier trainant dans le coin lui permit de déduire que la journée d’aujourd’hui devait être dimanche, donc pas de cours de prévu. Rien en famille, ses parents prévoyaient, sauf erreur de sa part, de faire la grasse matinée, alors… venu d’un coin reculé de la mémoire du jeune homme, l’illumination se fit alors.
*La brocante, idiot.*
Un évènement rare… tellement qu’une année sur deux Aleister oubliait de s’y rendre. Mais cette année-ci, il avait prévu le coup histoire de ne pas rater l’évènement, source très pratique de livres intéressants et à bas prix, ce qui n’était pas négligeable.
Du coup, se secouant une dernière fois la tête, pour se remettre les idées en place, si toutefois une telle chose était possible, le jeune homme s’étira un brin, avant de filer se préparer. Dans cette préparation, le choix de la tenue était clairement la chose la plus facile : chemise bordeau, T-shirt de la même couleur, jeans noir et ses bonnes vieilles bottines grises, sans sa veste, le temps ne s’y prêtait vraiment pas, mais avec ses fins gants, qu’il n’abandonnait pratiquement plus quand il sortait.
Se déplaçant dans un silence tout relatif, le jeune homme quitta le domicile familial sans oublier de rappeler, via un petit papier posé sur la table de la salle à manger, sa destination et son intention d’y passer de nombreuses heures. Prenant ensuite sa voiture, son idée d’arriver tôt lui permit de trouver sans grande difficulté un endroit où se garer, le jeune homme entra dans la brocante même avant 8 heures, par un accès proche de celui emprunté par Alexis. Mais ça, ni l’un ni l’autre ne pouvait le savoir. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 4 Aoû 2015 - 18:58 Invité - Heureusement que le sol était plus ou moins lisse et que la rue commerçante ne se situait pas dans un quartier avec encore du dallage, parce que cela aurait été difficile de circuler avec mon petit chariot. S'il n'était pas simple à tirer le ventre vide, je savais que cela serai compliqué quand je commencerai à mettre des choses dedans. Pourtant, cela avait ses avantages, les gens ne pouvait pas me coller et je gardais un bon espace vital. J'avais ajoutée une petite bâche, quand j'étais arrivée sur place, ainsi mes livres et autres objets seraient bien protégé en cas d'averse. Même s'il n'avait pas prévu de pleuvoir, on n'était jamais trop prudent à ce sujet, puis en cas de choc ou de bousculade, il n'y aurai aucun risque de voir mes affaires abimée.
Je me dirigeais vers le premier stand, la camionnette blanche avait sa porte coulissante ouverte, il y avait pas mal de couverture et de carton dans le véhicule. Ce n'était pas un étal professionnelle visiblement, les différents objets étaient simplement jeter sur des draps de couleur et en vrac. Je me retiens de faire la grimace, un chien aboya et je me hâtais de me rendre au prochain endroit, tout n'était pas encore installé mais je pouvais quand même voir de nombreux étal se créer. Je voulais faire un premier tour et évaluer les lieux, profitant qu'il n'y avait pas encore trop de monde. Je discutais pendant quelques secondes avec certains commerçant pour m'assurer de la qualité de certain objet mais la plupart était en toc pour l'instant. La plupart des livres entasser dans les cartons, un peu n'importe comment, me faisait grincer des dents mais je ne disais rien. Le pire était les ouvrages entasser dans les sac en plastique dont les couvertures se cornaient.
Cela faisait une vingtaine de minute que j'étais présente dans la brocante mais rien ne semblait sortir du lot. C'est là, sur un drap blanc que je vis un petit cercle ovale or avec de la couleur bleu-vert, il y avait des perles blanche tout le long de l'objet. Je me dépêchais vers l'étal, un sourire sur les lèvres, alors que j'avais peut-être trouvée l'authentique boite à musique du Tsar Nicolas. Dans ma hâte et mon émerveillement, je ne fis pas attention à la route. J'aurai du, mon chariot se prit dans un nid de poule et se renversa, heureusement qu'il était vide, mais avec le mouvement de rotation cela m'envoya vers le sol. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 4 Aoû 2015 - 19:20 Invité - Aleister, un peu plus curieux qu’Alexis à ce niveau, ou davantage pressé de pouvoir trouver un premier quelque chose de sympathique, repéra très vite un premier stand dont le vendeur, un papy qui venait apparemment de vider son grenier, proposait de nombreux livres plus ou moins poussiéreux. Une question, un petit coup d’œil sur divers livres posé là, sans ordre logique, et le jeune homme commençait à s’immerger dans les 4éme de couvertures, ouvrant à l’occasion un livre pour voir son âge ou lire quelques pages. Et, 10 minutes et quelques dollars échangés plus tard, Aleister passait déjà au stand suivant, avant de revenir sur l’allée centrale, encore relativement aérée.
Sauf qu’à ce moment, il saisit du coin de l’œil un mouvement un peu trop rapide. Tout de suite, ses habitudes, voir son brin de parano très seraph, se remirent en route et le firent se retourner… juste à temps pour voir une jeune femme en robe noire lui arriver… presque littéralement dans ses bras. Surpris, Aleister voulu reculer d’un pas pour garder l’équilibre… sauf que son pied se pris à ce moment dans le frère du nid de poule ayant entrainé la chute de la jeune femme. Un instant de chaos et de déséquilibre plus tard, les 2 personnes se retrouvaient par terre, Aleister le dos contre la route, par chance sa tête n’avait pas cogné contre le bitume, et la jeune femme étalée sur lui. Premier réflexe d’Aleister, avant même de commencer à compter ses bleus, qu’il sentait de toute façon à peine, voir si la jeune femme d’allait bien.
-« heu ça va, vous ne vous êtes pas fait mal ? »
Ce n’est qu’après cette réplique que, regardant d’un peu plus près la jeune femme, et surtout arrivant à voir ses yeux, ses magnifiques yeux de grenat, qu’il comprit… sauf que non, le hasard ne pouvait pas faire ça… quoique ?
-« Heu… Alexis ? »
Instantanément, le visage du jeune homme était passé du pâle au rouge vif, même si il ne savait pas trop pourquoi en réalité.
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| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 4 Aoû 2015 - 21:32 Invité - J'essayais de reprendre mon équilibre, afin de m'éviter de nouveau ecchymose, sans succès. Ce qui devait arriver, arriva je me retrouvais allonger sur le sol. J'avais fermé les yeux par habitude et essayer de mettre mes bras devant mon visage pour épargner un peu celui-ci. Résultat, je sentis mes lunettes décollée de mon nez, j’espérai qu'elle n'avait pas été trop loin car je ne voyais strictement rien sans celle-ci. Il me fallu quelques secondes pour me remettre du choc émotionnel, qui avait paralysé pendant quelques instants tous mes sens. Et constaté qu'il y avait quelque chose de définitivement bizarre, non seulement je ne ressentais aucune douleur, alors que ma rencontre avec le sol, aurait du me laisser des bleus et autres écorchure. Un frisson ne tarda pas à me saisir l'échine alors que je réalisais que le bitume était définitivement étrange, déjà il était chaud puis il bougeait...
Je pouvais sentir mes muscles se raidir à cette constations, je ne suis peut-être pas très intelligente mais il ne me fit pas longtemps pour réaliser que j'avais certainement percuter quelqu'un et pire, je l'avais entrainé dans ma chute. Prenant une longue respiration, afin de conserver mon calme, je clignais les yeux une première fois et puis une seconde, j'avais mal à la tête, je levais une main à la hauteur de mon crâne. Je n'avais aucune visibilité, si j'aurai pu me voiler la face en me disant que j'étais tomber sur un animal, la taille ne me laissait aucun doute. Je gardais un soupir dans ma gorge et essayait de me relevée, ce fut à cet instant que mon coeur rata un battement, alors que mon matelas vivant me demandait comment j'allais. Une voix masculine ! Ma respiration se coupa un instant, je pouvais sentir mes orteils trembler légèrement, alors que je me détachais du corps aussi vite que possible, m’asseyant entre ce qui devait être ses jambes. Mon prénom fut soufflé, indiquant que l'homme me connaissait et même si ce détail aurait du m'alarmer encore plus, étrangement cela calma légèrement mon anxiété.
-"D...D...Désolée. V...V...vous p...p...pouv...v...vez me r...r...rendre m...m...mes lu...lu...lunettes, s'il v...vous p...p...plait ?" Je n'osais pas tâter le sol au vu de ma position, je savais que j'étais à terre à cause de la dureté du sol, ainsi par déduction si je me mettais à chercher je risquais de trouver quelques chose de bien différent de mon aide visuel. Ainsi, même si je préférais me débrouiller toute seule, pour le coup, il était préférable que je laisse faire l'homme en rouge. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 5 Aoû 2015 - 18:13 Invité - Alexis dont les lunettes… étaient tombées durant la chute. Le jeune homme, sans doute un brin hypnotisé par le regard de la jeune femme, ne s’en rendit compte que quand la jeune femme se redressa et s’assis sur les jambes d’Aleister, préférant visiblement ne pas bouger tout de suite. Et Aleister, définitivement sous le charme, en profita pour admirer un peu plus ces magnifiques yeux, qui semblaient comme briller dans la lumière du matin, même si c’était très certainement une simple impression de la part du jeune homme.
Et, absorbé, un sourire tendre se formant déjà sur son visage, le jeune homme mit un instant à comprendre la demande de la jeune femme, le dernier mot arrivant un peu par hasard à sortir le jeune de sa contemplation pour passer à la recherche des lunettes, qui par chance n’étaient pas tombées bien loin. Evitant presque de justesse qu’elles ne soient écrasées par un marcheur inattentif, Aleister récupéra les précieux verres, et poussa l’audace jusqu’à les remettre lui-même sur le nez de la jeune femme.
-« Heu… bonjour… Alexis. Ça va… rien de cassé ? »
A peine le regard du jeune homme avait-il croisé la jeune femme que son bégaiement reprenait, trahissant avec ses joues rouges une gêne sans proportion avec l’accident qui venait de se produire. Pourtant, au-delà même que de cette gêne, il était ravi de revoir la jeune femme, assez loin toutefois de l’endroit où ils avaient, où Aleister avait espéré en réalité, revoir la jeune femme.
Jeune femme qu’il prit alors la peine de détailler. Elle avait échangé ses tresses contre un chignon qui, accompagné d’un ornement, lui donnait un air un peu plus… distingué, ornement qui faisait un très joli contraste avec ses yeux, et portait une très belle robe noire agrémenté de décorations blanches.
-« Cette robe… est très belle sur vous… enfin elle vous va à ravir… enfin vous êtes très jolie comme ça… enfin comme tout le temps… heu… enfin voilà. »
Après ce compliment aussi spontané que chaotique, Aleister détourna le regard, tandis que tout son visage passait cette fois au rouge éclatant. Comme lors de leur dernière rencontre, les neurones du jeune homme semblaient avoir décidés de se mettre en grève, remplacé par un cœur bien en peine d’exprimer tout ce qu’il avait à dire… ou trop pressé d’exprimer tout ce qu’il pensait justement. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 5 Aoû 2015 - 19:02 Invité - Je clignais plusieurs fois des yeux, dans un réflexe pour dissiper le voile flou que j'avais sur mon regard, mais cela n'y changeait rien puisque j'avais vraiment besoin de mes lunettes. Je sursautais légèrement alors que je sentis les jambes de l'homme se rapprocher de ma taille, mon cœur rata une nouvelle fois un battement et ma respiration se coupa une nouvelle fois. Dire que j'étais anxieuse était un faible mot, je n'avais aucune possibilité de voir un hypothétique danger et même si la voix ne m'était pas totalement inconnue, je ne savais pas à qui elle appartenait. J'aurai pu me lever et de m'éloigner au plus vite du corps contre lequel j'étais mais le risque que je retombe plus loin était élevé. Après tous, je ne voyais rien au delà de dix centimètres sans mon aide visuel. Je pouvais percevoir les mouvements, mes sens aux aguets et je sentais la respiration légèrement plus rapide que la normal, me caresser le menton. J'espèrerai vraiment ne pas faire face à un pervers, c'était bien la seule sorte d'homme qui oserait m'approcher de toute façon.
J'évitais de mordre ma lèvre inférieur, j'avais dans l'idée que cela pourrait le provoquer et contrôlait au mieux mes tremblements. Je reculais légèrement la tête par réflexe quand je vis apparaître quelque chose, près de celle-ci, qui ressemblait à un visage. Je n'avais certes plus de premier baiser à donner mais cela n'empêchait que la possibilité qu'on puisse me ravir mes lèvres m'effrayait. Même si cela ne changeait rien, je coupa ma respiration d'instinct mais rien ne se passa. Tout d'un coup, je revis de nouveau et pu apercevoir le malheureux que j'avais entrainé dans ma chute.
-"A...A...Aleister ?" Soufflais-je plus qu'autre chose, clignant des yeux, j'avais encore un peu de mal à le réaliser. Le rouge aurait peut-être du me mettre la puce à l'oreille mais je n'aurai jamais imaginé que cela puisse être l'étudiant pour autant. Bien que cela m'éclairait sur le faite que la voix ne m'était pas étrangère. Sans comprendre vraiment pourquoi, ma nervosité s'estompa un peu et je mis de côté le faite que je n'éprouvais pas de dégout à son toucher.
-"D...D...Désolée." Dis-je en sentent mes joues me chauffée alors que je m'empressais de m'éloigner pour que le jeune homme puisse reprendre un peu de sa mobilité.
-"E...Et v...v...vous r...rien de c...c...cassé ?" Demandais-je à mon tour sans oser me relever, si je le faisais il aurait une vue imprenable sur mes sous-vêtements et cette simple idée me fit détourner le regard et fit chauffer encore plus mes joues.
C'était la deuxième fois que je rencontrais le roux et la seconde fois qu'il me faisait un compliment. J'avais toujours un peu de mal à croire en la sincérité de ses mots. Je le remercia tout de même du bout des lèvres, afin de ne pas paraître impolie. Heureusement que la rue était pratiquement déserte, sinon la honte remuerait plus que certainement mes entrailles, je détestais attirer l'attention et deux corps sur le sol, il y avait plus discret quand même. Un léger soupir s'échappa de ma bouche alors que je repérais la cause de toute cette mésaventure, j'espérai tout de même que mon chariot n'était pas cassé, sinon j'allais pouvoir dire au revoir à la brocante. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 5 Aoû 2015 - 20:52 Invité - Ha, Aleister n’y avait pas pensé, au fait qu’elle ne l’avait pas reconnu. Bon d’un autre coté ça se tenait si ses soucis de vues étaient du même genre que ceux d’Aleister. Et vu l’épaisseur des verres de lunettes de la jeune femme, ça devait être le cas.
Alexis, qui, comme gênée elle aussi, s’éloigna d’Aleister tout en s’excusant, permettant ainsi au jeune homme de dégager ses jambes et de commencer à se relever.
-« Heu… pas de soucis, c’est pas grave. Il vaut mieux sur moi que par terre… enfin je crois… enfin il vaut mieux ne pas tomber mais…raaah enfin bon. »
Cette fois au moins, Aleister arrivait à aligner plusieurs mots de suite, au moins pour l’instant. En revanche pour les pensées cohérentes ce n’était pas ça. Du coup, tout en se disant qu’il ferait mieux de se taire peut-être, sans toutefois arriver à s’y forcer, il ne pouvait qu’espérer que la jeune femme ne prendrait pas mal une réplique hasardeuse ou mal tournée qu’Aleister pourrait laisser échapper.
-« Et heu… non ça va… rien de cassé. Enfin tant mieux que vous n’ayez rien. »
Et sur ces mots, toujours aussi rouge de gêne, Aleister se leva et tendit sa main à Alexis, comme pour l’aider à se relever, toutefois trop gêné que pour dire un mot ou croiser à nouveau le regard de la jeune femme, enfin du moins jusqu’à ce qu’il ressente à nouveau l’envie de voir ces si beaux yeux. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Ven 7 Aoû 2015 - 19:03 Invité - -« Heu… pas de soucis, c’est pas grave. Il vaut mieux sur moi que par terre… enfin je crois… enfin il vaut mieux ne pas tomber mais…raaah enfin bon. » Sans comprendre vraiment pourquoi, suite à l'entente de cette phrase, je pouvais sentir tout mon visage s'empourprer. Ce n'était pas seulement mes joues qui me chauffait mais jusqu’à mes oreilles. Ma gorge était également un peu sèche et je détournais le regard par automatisme. Soudain, la contemplation de la route me parut passionnante, je ne savais pas qu'il y avait autant de dégradé de noir dans le goudron.
Il semblait que je n'allais pas mourir d'auto-combustion, ma respiration se faisait plus calme et le battement de mon cœur reprenait le rythme qui devait être le sien. Du cuir rentra dans mon champ de vision, je relevais un peu les yeux pour observée sa provenance, c'était un gant en réalité. Un main gantée noir pour être plus exacte, si je ne savais pas que nous étions seul dans la rue, j'aurai chercher à qui pouvait appartenir ce membre. Je n'avais pas vraiment pris le temps de le détailler la dernière fois mais les portaient-il déjà ? La curiosité vint me piquer mais je ne posa aucune question.
Je me contentais de mettre ma main dans la sienne, essayant de ne pas trop laisser paraître mes tremblements, je lissa avec mes doigts gauche le dessous de ma robe et tira celle-ci vers le bas. En quelques secondes j'étais debout, bien campée sur les jambes mais je n'osais toujours pas croiser le regard bleuté de mon vis-à-vis. Je ne retirais pas de suite ma main de la sienne, il avait resserré ses doigts dessus pendant quelques secondes et je profitait qu'il relâchait la pression pour prendre la fuite. Dès que je fus libre, je me précipitais vers mon chariot pour regarder l'étendu des dégâts, je ne fis quelque pas et mon pied failli buter dans un livre.
-"D...D...Désolée. J'espère que je n'ai rien abimée." Dis-je en portant ma main droite à ma bouche, le pouce entre les lèvres alors que j'arrachais le sommet de l'ongle. Je ne pouvais croire qu'en ayant le réflexe, presque stupide, de me rattraper, Aleister avait pu risquer de souiller les ouvrages. Et si les bouquins étaient tombé dans une flaque d'eau ? Le sac en papier qui servait à les conserver s'était craquer avec le choc.
Je pinçais un peu plus mes lèvres entre mes dents, je ne pouvais pas lui faire la leçon sur comment prendre soin de ses affaires, au vu de l'état du véhicule en bois. A premier vu, il ne semblait pas cassé mais pour l'heure, je rassemblais les ouvrages pour les remettre dans un seul tas. Mes doigts tremblaient quand je rencontrais la couverture en carton, du vieux papier au vue de l'usure et du toucher dans ma main, au teinte jaunâtre. On pouvait voir en relief, écrit en noir : Le monde des esprits. Anges et Démons. Je retournais plusieurs fois le livre entre mes mains afin de trouver l'auteur et je pus constater que c'était une authentique œuvre de dom Bernard-Marie Maréchaux écrite en 1902. Je sautais sur mes pieds, je m'étais accroupie pour saisir les livres, puis me tournais dans un mouvement rapide vers Aleister. Je me tourna si vite, que je failli perdre l'équilibre une nouvelle fois mais je réussi à me stabiliser avec mes bras.
-"O...O...ou avez-vous eu ce livre ?" Lui demandais-je d'une voix forte, du moins en comparaison avec les murmure qui s'échappait généralement de ma bouche. Oublié la boite à musique, oublié le chariot. Je plongeais mes yeux sans aucune honte ni même retenue dans l'océan bleuté de mon aîné. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 8 Aoû 2015 - 16:10 Invité - Alexis, à la suite d’Aleister, vira à son tour au rouge tout en détournant le regard, tandis que le seraph se rendait lentement compte de l’énormité de ce qu’il avait dit. Un nouvel instant de silence suivit, le temps qu’Aleister se relève… et que l’un comme l’autre trouve le moyen de passer à autre chose, de ranger ce moment d’égarement linguistique un peu trop chargé de sous-entendu que le jeune homme n’avait même pas voulu exprimer, n’aurait même pas osé penser en réalité.
Quelques instants plus tard, une main tendue et acceptée après, et Alexis était debout, avant de se précipiter vers un genre de chariot dont ce qui avait dû être le contenu, des livres sans surprise, était dispersé par terre. Sauf qu’au passage, elle manqua de shooter dans un livre, qu’Aleister identifia comme une de ses acquisitions d’un stand avant. Grimaçant, Aleister se rendit compte que, tout aux yeux d’Alexis, enfin tout à elle de manière générale, il avait un instant oublié le destin de ses acquisitions qui, sur le coup, avaient quitté leur trop fragile contenant.
-« Ha heu… ce n’est pas le plus grave… enfin c’est vous qui comptez… enfin y a pas eu de blessé, c’est ça qui compte. »
Qu’aurait-il pu répondre d’autres ? Les humains avant les biens, empêcher les blessures avant tout, c’était l’évidence même en soit, et c’était encore un peu plus vrai à ses yeux quand il pensait à Alexis.
Du coup, tandis qu’Alexis ramassait ses propres livres, Aleister se mis à la recherche des siens, ayant en particulier en tête une étonnante acquisition, celui d’un livre parlant d’ange et de démon, mais dont le principal intérêt était peut-être dans son âge : l’œuvre avait plus d’un siècle et, malgré l’analyse du jeune homme et l’instance pour en donner plus que les quelques dollars que son propriétaire en réclamait, celui-ci n’avait rien voulu entendre, se disant simplement ravi qu’un jeune de son âge montre de l’intérêt pour de « telles vieilleries » comme il l’avait dit.
Et ce fut finalement Alexis qui trouva l’œuvre, ou du moins Aleister le compris quand Alexis se retourna d’un mouvement rapide, tellement rapide qu’elle manqua de basculer, avant de se stabiliser sans l’aide que le jeune homme s’apprêtait à lui offrir, pour l’interroger sur l’œuvre en question.
-« Ha heu… au stand juste là, au milieu d’un carton : il y avait pas mal de livres religieux, et j’ai repéré celui-ci, qui était nettement plus ancien que les autres. »
Trouver une petite perle au milieu de livres sans réel intérêt, c’était aussi l’un des plaisirs de la brocante après tout. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 8 Aoû 2015 - 22:16 Invité - Un trésor ! Aleister avait réussi à dénicher une œuvre authentique et très rare, certainement pour une bouchée de pain. Je me demandais ce qui avait poussé son vendeur à le mettre sur son étal, ne connaissait-il pas la valeur d'un tel ouvrage ? Il pouvait certainement en avoir pour des milliers de dollars au près de connaisseur et l'étudiant le trouvait dans une brocante ? J'avais suivi le geste de la main du jeune homme et je aperçu un vieil homme, il avait une casquette, une chemise à carreau avec des bretelles et un pantalon qui semblait un peu trop grand. Il me faisait penser à un personnage qu'on trouvait sur les boites de biscuit, une aura de gentillesse semblait se dégager de lui. J'avais envie de dire au roux d'aller rendre le bouquin au vieil homme, cela me sembla d'un coup presque du vol.
Je serrais l'ouvrage un peu plus entre mes doigts, j'hésitais sur la marche à suivre ainsi que ce que j'avais le droit de dire. Les livres étaient ma grande passion mais cela me donnait-il le droit de dicter à autrui ? Peut-être que l'universitaire ne savait pas la valeur de ce bouquin. Après tous, n'avait-il pas dit faire des études d'économie ? On pouvait aimer les livres, le contact avec ceux-ci, apprécier la texture des pages et des couvertures entres ses doigts mais ne s’intéresser à rien d'autre. J'aimais les boites à musique par exemple mais je serai incapable de dire comment pouvait bien fonctionner leur mécanisme et je n'en avais que peu d’intérêt d'ailleurs. C'était leur désigne et leur mélodie qui me plaisait, l'histoire à la limite qui y était liée mais cela n'allait pas plus loin. J'étais loin d'être une spécialiste, ce n'était pas le cas, pour les livres. Eux, c'était mon univers, mon havre de paix et les seuls amis que je n'avais jamais eut.
-"Hey, les gosses !" S'éleva d'un coup une voix, mettant fin à mon introspection et me ramenant à la réalité, je clignais des yeux et jeta un coup d'oeil vers l'homme qui venait de parler. C'était un individu qui ne semblait pas vraiment rassurant. Une chevelure noire corbeau plaquée vers l'arrière de son crâne, qui tenait grâce à une tonne de gel, il portait un marcel blanc, dont un ventre rond et poilu dépassait, qui tirait sur le grisâtre, avec des tâches jaunâtre ici et là. Un short kaki qui était également rempli de ce qui semblait à du cambouis, des tongs dans des chaussettes finissait de compléter la panoplie.
-"Z'avez fini de vous renifler le derche ?" Dit-il d'une voix grave et aussi grasse que sa personne, il cracha sur le sol, ajoutant la palme du raffinement. Je n'étais pas certaine de comprendre ce qu'il voulait dire, je me recroquevillait sur moi-même, ma voix refusait de sortir alors que l'homme approchait.
-"Dégage ta charrette de la fissa, si tu veux pas que j'te refasse le portait. " Il accompagna sa phrase d'un coup de pied dans le petit chariot qui était toujours au milieu de la rue et il était vrai bouchait le passage. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 8 Aoû 2015 - 23:15 Invité - Visiblement, Alexis semblait hésiter à dire quelque chose, au vu de la façon dont elle gardait le livre en main. Était-elle surprise, envieuse, ou autre chose qui n’avait rien à voir ? Son visage n’en disait pas autant hélas, laissant Aleister simplement planté là, en attendant le bon vouloir de la dame. Non, en fait en attendant, il pouvait bien commencer à ramasser les autres livres.
Sauf qu’alors qu’il se penchait pour ramasser un premier livre, Aleister entendit un éclat de voix, qui le poussa à lever la tête. Un emmerdeur comme Aleister l’aurait qualifié, du genre gros et moche. Mais du genre agressif aussi, au vu de la façon dont il les insultait tout en crachant par terre. Le jeune homme ferma les yeux un instant : il avait plus qu’en horreur les gens de ce genre, et il n’appréciait pas du tout la façon dont Alexis se recroquevillait déjà sous la peur. Non, en réalité, ça le mettait carrément en colère. Sauf que c’était cette colère justement que le jeune homme devait canaliser, sachant trop bien comment s’était terminée la dernière situation vaguement similaire qu’il avait vécu. Pas question de faire des morts pour une histoire aussi stupide.
Alors quand le sale type balança la charrette d’Alexis d’un coup de pied, Aleister se releva très simplement, pris Alexis par le bras, prenant bien soin de se mettre entre elle et l’homme, et lui dis, un sourire un rien forcé sur le visage.
-« Viens Alexis, nous gênons visiblement. »
Et il fit mine de se dégager du chemin, comptant emmener la jeune femme sur le coté en prendre le chariot au passage. Restait juste à espérer que tout se termine aussi facilement. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Lun 10 Aoû 2015 - 18:37 Invité - Je clignais des yeux, serrant contre moi le livre comme si c'était un bouclier, j'ouvris la bouche pour lui dire que j'étais désolée mais aucun son ne sortait de mes lèvres. Je voulais faire un pas vers mon chariot et le dégager de la chaussée afin de permettre à l'homme de passer, cependant la crainte m'empêchait de m'exécutée. Pourtant, je pouvais lire l'agacement sur ses traits, il cracha une nouvelle fois par terre, certainement prêt à dire de nouvelle menace qui aurait pour but de me faire bouger.
Ce qui se passa ensuite, ce déroula très vite et je ne sais toujours pas ce qui m'a prit exactement. Je n'avais pas entendu Aleister approcher, ni même senti sa présence et d'un coup, il était à mes côtés et sa peau fut contre la mienne. Dans un réflexe, je repoussais le membre, qui était en réalité son bras qui venait d'emprisonner le mien, dans un affreux claquement et recula pour m'éloigner de la potentielle menace. Cependant, je reculais de trois pas, avant de réaliser ce que j'avais vraiment fait et naturellement pas dans le bon sens, mais vers le chariot. Une douleur fusa à mon poignet droit alors que l'individu venait de le saisir et me tira vers lui. Je ne sais pas si je laissais transparaître une trace de souffrance mais je fis de mon mieux pour la camoufler. Un rire gras s'échappa des lèvres de l'être bedonnant alors qu'il reprit la parole.
-"Visiblement, elle veut pas d'une lopette comme toi, tu devrais donc dégager !" Lança-t-il vers le jeune homme roux, je pouvais sentir sa prise se renforcer et mordit ma lèvre inférieur pour étouffer un râle de douleur. Sa poigne était vraiment forte, ce n'était pas juste un tas de graisse mais il y avait bien du muscle et je ne savais pas quoi faire. J'aurai pu lui lancer le livre à la tête et puis m'enfuir mais la simple idée d'abimé l'ouvrage m'empêcha de mener à bien ce projet.
-"Et toi, j'vais t'apprendre à obéir" Me murmura-t-il à l'oreille avant de repartir dans un rire gras, essayant de me serrer contre lui mais je gardais mes bras tendu pour qu'on ne soit pas plus en contact.
Je réprimais un hale coeur, alors que j'essayais de me débattre une fois de plus. Il fallait pourtant que je récupère mon bras, sinon je craignait le pire. Je n'osais pas lancer un regard vers le côté, de peur de constater que j'étais à présent seule. Après tout, l'étudiant avait très bien pu se sauver, il en avait le droit après la façon dont je venais de le traiter. Bien que c'était en partie sa faute ! Pourquoi ne m'avait-il pas parler avant de me toucher ? Sous la surprise, j'avais naturellement repoussé son étreinte et à cause de cet automatisme que je me retrouvais dans cette situation plus que difficile. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 11 Aoû 2015 - 18:29 Invité - A la plus totale surprise d’Aleister, Alexis… ne se laissa pas faire, ignora les mots du jeune homme et se dégagea comme par réflexe… en direction du chariot et de l’autre homme. Homme qui ne se fit pas prier et agrippa par le bras la jeune femme, qui était toujours inexplicablement figée, ne semblant pas oser réagir.
Aleister ignora assez royalement la provocation de l’homme, en revanche il ne prouvait ignorer la discrète grimace de la jeune femme, qui laissait à penser que le type lui faisait mal avec ses trop grosses paluches. Aleister grinça des dents : cet épisode lui rappelait vraiment trop cet autre épisode, et il commençait à avoir une assez bonne idée de comment il allait finir s’il ne réagissait pas.
Dans l’esprit du jeune homme, plusieurs sentiments se percutèrent alors : l’incompréhension face au geste d’Alexis, la crainte, un rien disproportionnée, de voir la situation dégénérer un peu trop, la colère de voir la jeune femme malmenée. Le jeune homme se donna un instant, une inspiration, pour prendre une décision.
L’instant d’après, tandis que l’homme tentait de forcer Alexis à se rapprocher de lui, en lâchant un commentaire franchement écœurant, Aleister vint agripper le poignet de l’homme (celui correspondant à la main qui tient Alexis) et le serra. Sans doute pas assez que pour lui faire réellement mal, mais il dut le sentir car il tourna son attention vers Aleister.
-« S’il vous plait, lâchez-là. »
Le sourire qui envahissait le visage d’Aleister était parfaitement faux, et dissimulait à peine la colère qui avait finalement pris le dessus dans son esprit. Ce n’était pas une demande, c’était un ordre, et le type le compris parfaitement.
-« De quoi je me mêle, le binoclard. »
Et, sans lâcher Alexis, l’homme tenta de frapper Aleister, d’un coup de poing dirigé vers la tête, visant sans doute les lunettes du jeune. Il tenta. Aleister, bien aidé par son pouvoir passif, évita le coup et passa à la deuxième partie de son idée : son genoux vint s’écraser dans l’entre-jambe de l’homme, qui ne l’avait clairement pas vu venir. Tandis que l’homme lachait Alexis pour ramener ses deux mains contre ce qui lui restait de virilité, le visage figé par la souffrance, Aleister eu un instant un mince sourire satisfait, qui se transforma en une tête plus sérieuse tandis qu’il se tournait vers Alexis.
-« On ferait mieux de ficher le camp avant qu’il s’agite de nouveau, vite ! »
N’osant pas toucher à nouveau Alexis, de peur qu’elle ait encore une réaction regrettable… pour elle comme pour lui, le jeune homme se contenta d’attraper le chariot et de faire signe à la jeune femme de passer devant, gardant un œil à l’autre homme qui, pour l’instant, ne faisait pas mine d’être capable de se redresser. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mar 11 Aoû 2015 - 21:00 Invité - Aleister n'était pas parti, j'en pris conscience quand il déposa sa main sur le poignet de l'homme, près de ma propre main et je pouvais sentir que les doigts de l'individu en surpoids se faire moins forte autour de mon membre. L'apparition du roux me donna également un peu de répit, vu que l'homme en marcel se concentra sur le gêneur, plutôt que sur moi. L'étudiant ne tarda pas à prendre la parole, son ton était calme et sa voix parfaitement posée. Il aurait très bien pu demander l'heure à l'homme, que cela aurait été semblable, pourtant du coin de l'oeil, je ne pouvais manquer le sourire du jeune homme. Un frisson me saisi immédiatement l'échine, c'était un rictus froid pour ne pas dire glacé et une véritable aura de colère s'échappait par tous les pores de sa peau.
Par contre, l'homme corpulent lui n'avait aucun instinct de survie, visiblement, sans se préoccuper de l'état dans lequel était l'importun à ses yeux, gardant sa prise sur moi, il essaya de donner un coup de poing à Aleister. Essaya, parce qu'il ne frappa pas que du vide, son adversaire avait évité avec une facilité déconcertante et lui ne manqua pas son coup. Même si l'individu bondonnant n'était pas vraiment un modèle de sympathie, je ne pouvais m'empêcher de grimacer, alors qu'il s'écroulait en hurlant et tenant son entre-jambe. Cela avait l'air de lui faire vraiment mal, je retiens dans un coin de ma tête cette technique, elle pourrait peut-être m'être utile à l'avenir.
-"A...ah euh...O...Oui." Dis-je simplement quand le jeune homme m'adressa la parole.
Je clignais des yeux, ayant un peu de mal à réaliser que j'étais libre à présent, c'est la voix de l'estudiantin qui me pressait de prendre la poudre escampette, avant que l'homme ne se relève, qui me fit bouger. Il s'avança pour prendre dans sa main la poignée du chariot, d'un simple geste le remis sur ses roues et le tira. Je m'empressais de le rejoindre, pour un peu, j'aurai couru vers lui mais étant encore sous le coup de l'émotion, mes jambes tremblaient trop pour que je me risque à leur demander plus que marcher.
Après quelques instants de marche, je m'appuyais contre un arbre, écoutant le battement effrénée de mon coeur. Ma main plongea dans mon sac et j'en ressorti un mouchoir blanc sur lequel était broder un papillon bleu. Je passais celui-ci dans mon visage puis mon cou, afin d'essuyer la sueur, aussi bien à cause de l'activité physique que du à la crainte.
-"M....M...M...Mer...ci."
Je plongeais une seconde fois ma main dans mon sac et en ressorti un mouchoir bleu sur lequel était brodé sur le coin droit un aigle au teinte brunes qui étendait les ailes et les serres toutes sortie, puis tendit le morceau de coton vers le jeune homme à la chevelure rousse.
-"T...T...T...Tenez. " Soufflais-je en laissant mes joues chauffées et détournant le regard par anticipation. Je me mâchonnais légèrement la lèvre, regardant mes ballerines alors que j'avais fait un pas dans sa direction, il lui suffisait de tendre également la main pour saisir mon présent. Une boule se forma dans mon ventre et je repris la parole quand je sus qu'il était à porter de voix.
-"D...D...Désolée." |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 12 Aoû 2015 - 18:48 Invité - Par chance, cette fois Alexis eu l’amabilité de suivre Aleister, au grand plaisir et surtout au soulagement évident du jeune homme. Abandonnant délibérément ses achats, toujours répandu sur le sol, il se contenta donc de mener la jeune femme un peu plus loin, avant qu’elle s’arrête contre un arbre au bord du chemin, visiblement épuisée alors même qu’Aleister ne ressentait pas la plus petite fatigue, celui-ci pouvant pour ce point remercier sa nature de seraph.
Pourtant, soulagé de voir le gros ne pas les suivre, et surtout de s’en être sorti raisonnablement bien de cette rencontre inattendue, Aleister poussa un soupir de soulagement et appuya un instant son dos contre l’arbre en question, avant de regarder Alexis, toujours aussi belle même couverte de sueur et essayant de reprendre son souffle.
Cette simple vision, de la voir aller bien tout simplement, suffit pour balayer la colère du jeune homme et lui rendre le sourire… et sa timidité tant qu’à faire.
Du coup, au remerciement d’Alexis, Aleister parvint à presque sursauter, avant de répondre d’une voix ennuyée.
-« C’est rien… pas besoin de me remercier. »
Aleister remarqua à ce moment que la tension de quelques instants avant avait au moins eu un effet positif sur son bégaiement, même si c’était probablement momentané.
Alexis, tout à sa gêne, n’avait sans doute pas du remarquer qu’Aleister n’en avait pas besoin car, politesse ou vrai gentillesse, elle tendit alors un mouchoir à Aleister, tout en détournant le regard. Refuser le cadeau en lui faisant remarquer qu’il n’en avait pas besoin, ou accepter par politesse, le jeune homme hésita un instant, avant de finalement se décider à accepter le « cadeau ».
Bien évidemment, un peu troublé par ce cadeau, Aleister ne put empêcher sa main, encore très sure quelques minutes plus tôt, d'hésiter et trembler légèrement, ses doigts effleurant ceux d’Alexis. Comprenant en un instant ce qu'il avait fait, et ne pouvait voir que comme une erreur, il retira ses doigts tout aussi vite, emportant le bout de coton avec lui dans la fuite de sa main, s’empressant de s’excuser. Et par un curieux hasard, son « Désolé ! » tomba en même temps que celui de la jeune femme, dis pourtant sur des tons différents, et sans doute pour se faire excuser de choses différente. Finalement, soupirant encore une fois et laissant sa tête s’appuyer contre l’écorce de l’arbre, de qui était plutôt une mauvaise idée en soit, il enchaina.
-« Désolé… d’avoir mal réagit… de vous avoir fait peur… désolé que ça ait tourné comme ça. »
Non, en toute logique, le jeune homme ne pouvait que se dire qu’ils s’en étaient bien sorti, mais Aleister se disait aussi qu’il aurait pu bien mieux réagir pour éviter de mauvais souvenirs à la jeune femme.
D’ailleurs en parlant de souvenirs, Aleister repensa à la façon dont l’homme avait agrippé le bras d’Alexis… et s’en voulu de n’y penser que si tard.
-« Ha heu, au fait… votre bras… ça va ? »
Avec la mitaine qui recouvrait une bonne partie du bras de la jeune femme, le seraph ne pouvait pas trop juger de visu. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Jeu 13 Aoû 2015 - 18:19 Invité - -"Euh...ah...euh...oui."
Par automatisme, j'attrapais mon bras et saisissait mon poignet dans mon autre main, je frottais légèrement pour dissiper un peu la douleur. Je ne me risquais pas à regarder l'état de celui-ci, j'aurai du enlever mes mitaines et à ce moment là, Aleister aurait vu ce que camouflait mes gants et pourquoi j'en portais en plein milieu de l'été. Je secouais la tête, faisant attention à ce que mon crâne ne frotte pas contre l'écorce, et développa ma réponse.
-"J...Je v...v...vais certainement avoir un bleu." Je tentais de glisser un sourire sur mes lèvres afin de le rassurer, même si cela devait ressembler plus à une grimace, un rictus au mieux. -"R...rien de g...grave."
En y réfléchissant, le roux s'était un peu emporté quand il avait cru que l'homme enrobé m'avait fait du mal. A cet instant, j'avais perçu parfaitement la menace qu'il représentait et je craignais un peu qu'il fasse machine arrière si je lui disais que mon poignet était certainement foulé. Or, ce n'était pas la première fois que ma peau était marquée et ce ne serai certainement pas la dernière. Je m'en voulais de ne pas avoir su réagir et d'avoir envenimé la situation. Bien que l'étudiant m'avait surprise, il faudrait vraiment que j'apprenne à avoir une meilleure maîtrise de mon corps. Ce n'était pas la première fois que mes réflexes stupide me mettait dans une situation délicate. Déjà quand Mike avait voulu me porter secours, il y un peu plus d'un mois, à la gare.
-"D...D...Désolée. J...V...Vous m'avez s...s...surprise, j...j...je ne v...v...voulais p...p...pas v...v...vous re...re...repou...pou...ssez. J...je ne v...v...vous ai p...p..pas fait m...m...mal ?" Demandais-je en regardant mes chaussures, je pouvais sentir mes joues chauffer mais c'était différents des autres fois, en sa présence, cela n'accompagnait pas une boule qui prenait chaque fois un peu plus de place dans mon ventre. C'était cette chaleur que je connaissais bien, celle qui accompagnait mon ulcère, qui portait le nom de honte.
-"D...D...désolée p...p...pour v...vos livres. R...r...retournons les ch...chercher." Dis-je en lui tendant le seul rescapé de cet incident, que je n'avais pas lâcher un seul instant. Plutôt me couper le bras que d'avoir abandonné ce trésor derrière. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Jeu 13 Aoû 2015 - 19:50 Invité - Bien que faisant mine que tout allait bien pour son bras, ou en tout cas qu’il n’y avait rien de grave, Aleister ne put manquer la grimace d’Alexis, qui laissait à penser qu’il y avait bien quelque chose. Malgré tout, après un instant de réflexion, il n’osa pas insister, de peur peut-être de voir Alexis, déjà très timide en général, se replier sur elle-même, voir le repousser, ce qui faisait bien plus peur au seraph que ça n’aurait dû.
-« Faites tout de même attention à votre bras… on sait jamais… »
Bon, ça c’était dit, presque bien en plus, et sans donner l’air de trop insister, enfin à ce qu’il semblait au jeune homme, qui aurait presque eu l’impression de s’améliorer… presque.
Puis, à lui suite du jeune homme, Alexis s’excusa, de l’avoir repoussé ? Aleister soupira : ils se rejetaient l’un sur l’autre la responsabilité de cette histoire… preuve qu’ils se ressemblaient sur ce point aussi ?
-« Heu… non… pas du tout… enfin ça va je veux dire… pas de soucis… vous allez bien… enfin à peu près… c’est tout ce qui compte… »
Et retour au ton hésitant, qui devenait usuel entre le seraph et la jeune femme. Lui était gêné, mais n’osait pas en dire plus sur le cas, et n’osait surtout pas prendre l’initiative de reprendre la parole.
Parole qu’Alexis repris en premier un instant plus tard, suggérant d’aller rechercher les livres perdus, et lui rendant par la même le seul rescapé de l’incident, le fameux livre centenaire.
Sauf qu’Aleister hésita, ayant peur que le balourd soit encore sur place. Bon, d’un autre côté, il ne pouvait pas éviter la zone indéfiniment, mais malgré tout, il n’avait vraiment pas envie d’une nouvelle confrontation de grand matin.
Du coup, hésitant, le jeune homme laissa passer quelques instants. Comment la jeune femme allait-elle prendre son hésitation, face à ce type qu’il avait pourtant neutralisé sans soucis.
D’ailleurs, ce fut finalement la sécurité, Aleister ne parvenant pas à voir son geste comme de la lâcheté, qui prédomina.
-« Faisons quelques stands… ou reposons-nous quelques instants… avant d’y retourner… que ce type ai le temps de partir… ou de se lasser de nous attendre. »
Puis, se disant que sa remarque allait forcément être mal interprétée, et ne voulant malgré tout pas trop passer pour un trouillard, fichu résidu d’orgueil masculin, il rajouta.
-« Je tiens à ces livres mais… je préfère être prudent… et qu’on évite les soucis… » |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Ven 14 Aoû 2015 - 12:00 Invité - -"Non." Je sentis mes joues chauffer une nouvelle fois alors que je détournais rapidement mon regard, le mot avait fussé de mes lèvres sans que je puisse l'en empêcher. Je m'étonnai encore de mon audace, alors qu'il était bien plus simple d’acquiescer et de suivre le jeune homme. Celui-ci semblait vraiment prendre à cœur ma sécurité, je ne sais pas s'il aurait agit de même avec n'importe qui d'autre, mais à mes yeux il y avait vraiment plus important. La peau cicatrisait toujours, aussi mal que celui puisse faire sur le moment, la douleur finissait par disparaître. Tous cela ne serai qu'un mauvais souvenir à ajouter au reste de ma mémoire et un jour, je savais que j'oublierai et cet accident se mélangerai à d'autres.
-"Nous devons y retourner. Quelqu'un pourrait marcher dessus, l'envoyer dans une bouche d'égout ou sous un stand de nourriture,dans le meilleur des cas simplement les prendre."
J'aurai pu simplement lui demander quel genre de livre il avait pris et lui affirmer que je le rembourserai, lui achèterai même les livres qu'il avait perdu par ma faute. Cependant, je savais mieux que qui conque que l'argent n'avait rien avoir là dedans, ces livres portaient l'odeur de leur ancien propriétaire, ils étaient passés dans de nombreuse mains et avaient certainement connu un tas d'histoire, presque aussi passionnante que le contenue et le message de l'auteur. Cet objet avait acquis une âme au fil du temps et il était ainsi irremplaçable, sans parler que certain était presque introuvable dans le marché actuel.
-"J...J...Je vous attendrais ici, pour ne p...pas v...v...vous gênez, si v...v...vous préférez." Dis-je en perdant un peu de mon assurance, je jouais avec une mèche qui s'était échappée de mon chignon, c'était déjà un miracle que ma coupe était resté en place après ce petit exercice. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 15 Aoû 2015 - 19:17 Invité - Aleister sursauta à la réaction d’Alexis, qui semblait tellement déplacée venant d’une fille si posée et timide. Et après qu’elle ait détourné le regard et laissé le silence se poser, Aleister étant vraiment trop saisi que pour répliquer tout de suite, elle enchaina, insistant sur le risque de perte ou de dégâts au livre, lui suggérant ensuite de le laisser y aller et de rester ici. Une idée intéressante, si Aleister n’était pas en ce moment trop inquiet que pour laisser Alexis seul.
Laissant le silence, cette fois teinté d’hésitation, s’installer pour quelques instants, il se donna de réfléchir, de soupeser les idées, le pour et le contre de chacune d’entre-elle, avant de se décider… ou plutôt de commencer par une leçon, une certitude qu’il s’était forgée au fil des combats et des douleurs. Il releva la tête, ignorant pour l’instant les moments d’écorce qui s’étaient accrochés à ses cheveux, et regarda Alexis dans les yeux, dans ces magnifiques yeux rouge qui le faisait chavirer. Mais cette fois il n’avait pas l’intention de chavirer, pas tout de suite, même si un sourire léger, tendre, envahit le visage du jeune homme.
-« A mes yeux, aucun livre, aucun objet ne vaudra jamais une vie. J’adore les livres, et d’autant plus ceux qui ont un vécu, un passé, une histoire. Mais en dernier recours, ils restent des livres, et ne valent pas qu’on prenne des risques pour eux. Nous sommes trop précieux, tu es trop précieuse pour ça. »
Aleister était passé au tutoiement sans même s’en rendre compte, trop pris par ce qu’il disait, sans même se rendre compte qu’il avait tout dis d’une traite, d’une voix douce mais précise, sans bégayer.
-« N’oublie jamais que quand tu es blessée, tu n’es pas la seul à souffrir… »
Un instant, une larme parue au coin de l’œil du seraph, tandis que de difficiles souvenirs lui revenaient en tête. Ceux de sa mère, en larme et morte d’inquiétude de voir son fils allongé dans un lit d’hôpital, gravement blessé. Ce n’était pas la douleur de ses propres blessures qui faisait le plus mal, c’était celle des autres, c’était le reflet de la sienne dans les yeux de ceux qui à qui l’ont tenait qui faisait vraiment mal. Aleister avait payé cher pour l’apprendre, avait fait payer cher à ses proches cette leçon de vie pourtant si élémentaire. Et il n’avait pas envie qu’un jour Alexis paie à son tour pour cette leçon.
Il fallut après ça quelques instants au jeune homme pour revenir au présent, se tourner pour effacer cette larme qui perlait, respirer pour retrouver son optimisme, et se traiter d’idiot de s’être laissé ainsi emporter. Tout ce temps, avant de retourner juste sa tête, le rouge lui étant revenu aux joues, surtout sachant ce qu’il s’apprêtait à dire pour offrir quelque chose à Alexis, en peu en opposition avec son mini-discours.
-« Bon, malgré tout… si tu restes tout près de moi… je vais veiller à faire attention… et il devrait en avoir eu pour son compte… j’espère. » |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 15 Aoû 2015 - 20:37 Invité - Le silence se réinstalla, chose qui n'était pas étonnante entre nous, nos conversations étaient toujours accompagné de silence. C'était parfois un silence gêné ou pensif mais cela ne les rendaient pas désagréable, au contraire. Ce n'était pas comme celui qui avait lieu chez moi, dans une maison bien trop grande et qui se percutait contre les murs anti-bruit, ce poids qui me broyait plus que souvent le cœur. J'avais commencé mes leçons de piano et de violon, pour rendre moins dense ce silence, je voulais que la maison en devienne vivante mais rien n'y avait fait. La demeure restait désespérément vide. Alors que s'il y avait du vide, entre Aleister et moi, n'était que dû à la distance qui nous séparaient dont je n'avais pas nécessairement l'envie de comblée. Cependant, rien n'était jamais parfait et notre situation ne faisait pas exception, car finalement j'étais la plus passionnée des deux.
Sauf que je n'ajouta rien à la fin de son laïus, un peu trop surprise pour me permettre de contrecarrer ses dires et sa vision des choses qui n'allait pas forcement de pair avec la mienne. Si cela n'avait pas été aussi naturel, je pense que j'aurai sursauté, mais je restais étonnée. Il venait de me tutoyer, cela me fit un effet différent de celui de monsieur Blake, sans que je puisse vraiment mettre le doigt dessus. En examinant mes pensées, je me rendis compte qu'étrangement je parlais de façon spontanée avec l'étudiant, ce qui démontrait une certaine familiarité même si je n'aurai jamais pensé à abandonné le vouvoiement. Il était vrai aussi, qu'Aleister était plus âgé que je ne l'étais, même si ce n'était que de seulement deux ans.
Le jeune homme brisa une seconde fois le silence, alors que j'étais encore un peu déconcertée, mais il aurait du tenir sa langue. Ses propos me firent bondir intérieurement, je me mordis la lèvre inférieur pour ne pas laisser un déferlement de mot s'échapper de ma bouche alors que ceux-ci auraient été certainement colorer. Je n'aurai pu garder mon calme et en même temps, j'avais envie de rire à gorge déployée, d'un rire sans joie mais tout de même un rire. Il parlait d'un ton assuré, comme s'il avait la science infuse, mais que savait-il réellement de ce monde ? Fort, de sa propre expérience, il pensait vraiment qu'importe ce qu'il arrivait, il y aurait quelqu'un pour le pleurer ? Ce n'était pas mon cas ! J'aurai pu rentrée couverte de sang ou à moitié mourante que ceux que j'appelais famille, ne clignerai les yeux. Si cela ne restait qu'une crainte, il y a un mois, j'en avais eut la certitude en rentrant de la gare. Personne, pas même ma mamie qui m'aimait plus que tous, n'avait connaissance de ma souffrance et j'aurai beau me couper devant leur yeux, je savais que rien n'y changerait.
Je pense que sans la larme que je vis glisser le long de la peau blanche d'Aleister, j'aurai tout simplement imploser. Je reculais tout de même d'un pas, posant ma tête contre l'arbre alors que je prenais conscience que ma respiration s'était faite plus difficile sans que je m'en rende compte. Je me contentais alors de simplement hocher la tête, me dirigeant vers le chariot, pour lui montrer que j'étais prête à le suivre. J'étais bien incapable de dire le moindre mot, je pouvais sentir une boule m'écraser la gorge. Cet homme était vraiment dangereux, pas de la même manière que cet homme au marcel ni même que Monsieur Blake quand il avait un peu trop bu, je n'étais pas en insécurité à ses côtés, du moins pas mon corps mais mon coeur lui, l'était. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Jeu 20 Aoû 2015 - 19:16 Invité - Aleister, qui fixait Alexis en attendant sa réaction, compris presque tout de suite qu’il avait touché un point sensible, et qu’il y avait sans doute fait mal, même si il ignorait à quel point ni pourquoi.
*Cherche pas, arrêtes tes leçons de vie à deux sous, tout simplement, espèce d’abruti ! »
Aleister soupira, mais ne trouva rien à dire ou penser de plus, tandis que la jeune femme fit mine de suivre Aleister, comme pour tenter, en silence, de passer à autre chose, de nier les mots d’Aleister ? Celui-ci en fut profondément touché, comme la dernière fois à la bibliothèque. Lui qui se voulait donneur de leçon, venait de se prendre sa propre leçon en plein visage, et de fait c’était douloureux. Pourtant, incapable cette fois de trouver tout de suite les mots, il laissa ce silence, qu’il sentait oppressant, s’installer entre eux deux, et commençant à marcher. Fit un pas, deux pas, trois pas, un quatrième plus lent, avant de s’arrêter, de ne plus bouger, tendu. Avant de finalement se tourner vers Alexis.
Il ne savait pas quoi lui dire, pas du tout, pourtant ce silence, qu’il finirait presque par apprécier en temps normal, auquel il était habitué en tant que seraph, lui paraissait bien trop lourd. Aleister s’estimait raisonnablement courageux, et capable d’encaisser un minimum, pourtant là il n’y arrivait pas, tout simplement : ce silence était trop lourd, pesait trop sur son petit cœur pas du tout habitué à ça. Alors, sans savoir quoi dire mais avec la certitude de devoir le dire, il reprit la parole, d’une voix douce et triste.
-« Je t’ai fait mal n’est-ce pas, avec mes mots idiots. »
Rien de plus ne sorti tout de suite. Evidemment qu’il lui avait fait mal, mais il avait besoin de l’entendre dire, d’entendre Alexis lui parler, même si c’était pour l’insulter ou pour lui faire mal, tout plutôt que ce mauvais silence entre eux. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 26 Aoû 2015 - 17:40 Invité - Une fois de plus le silence tomba, lourd et si épais qu'un couteau n'aurait suffit à le trancher. Mes doigts se serraient autour du manche du petit chariot, je pouvais sentir mon corps entier se tendre alors que mes lèvres restaient closent. Ce n'était pas comme si je n'avais rien à dire, au contraire, nombreuse réflexion et remarque me venaient à l'esprit. J'aurai aimé avoir la capacité de pouvoir parler à l'instant où ma pensée se formait mais les mots restaient derrière les barrières de mes dents.
J'avais envie de lui que sa pensée était bien trop simpliste, voir peut-être même enfantine. C'était sa vision du monde, il était fort de son unique expérience mais n'étais-je pas pareil ? De quel droit pouvais-je lui faire remarquer que le monde ne se bordait pas à sa vision, que sa vérité n'était pas l'unique ? Lui faire remarquer ce genre de chose, serai exactement la même chose qu'il venait de faire. Je n'étais pas apte à jugée ni même à lui faire la moindre réflexion sur le sujet. De plus, que pouvais-je réellement lui reprocher ? D'avoir une existence plus heureuse que la mienne ? En apparence, elle aussi à une vie heureuse, elle n'a jamais manqué de vêtement, de nourriture ni de quoi que ce soit de vital, surtout depuis que je vis avec papa. Je peux avoir tous se que je désire, il me suffit de le demander, du moment que cela est matériel...parce que ce qui est fondamental, comme l'amour, l'attention, toute ses choses là...c'est autre chose. Cependant, on ne peut pas tous obtenir dans le vie, donc je devrais m'estimée chanceuse. En définitive, même si je voudrais lui crier qu'il a tord, que rien n'est simple...au final, je n'ai aucun droit ni même la possibilité de lui reprocher quoi que ce soit.
Finalement, je secouais la tête de gauche à droite, laissait un soupir s'échapper de mes lèvres alors que mes muscles se détendaient un à un. Je me forçais au calme et de bannir toutes ses pensées égoïste et nombriliste, pour me concentrer sur ce qui était vraiment important. Les livres.
Sauf que le roux, attendait une réponse et ne m'aurait pas laisser reprendre la route aussi facilement. Alors glissant un sourire, qui devait faire pâle figure; sur mes lèvres, tous en avançant sur le chemin et fuyant mon ainé. Je lui répondis enfin :
-"Ce n'est rien. " |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 29 Aoû 2015 - 18:32 Invité - Ce n’est rien ? Non, ce n’était pas rien ! Alexis s’était visiblement calmée, peut-être un peu détendue, mais son sourire semblait trop discret, trop faible, même pour Aleister qui s’était habitué à ne pas recevoir grand-chose de la jeune femme. Mais oserait il expliciter ses sentiments, oser aller jusque-là ? Aleister recommença à marcher, lentement, fermant un instant les yeux, serrant même les poings, hésitant… il ne fit pas plus de 5 pas de plus avant de s’arrêter à nouveau, cette fois sans se tourner vers Alexis.
-« Non, ce n’est pas rien… »
Aleister hésita à nouveau, ses lèvres restant closes, sa mâchoire refusant de se desserrer… avant que finalement le jeune homme se tourne vers Alexis, ses yeux bleus se faisant volontairement prisonnier de son regard de rubis, et qu’il se libère enfin, laisse échapper ce qu’il pensait.
-« Ce n’est pas rien… parce que quand ce type t’a fait mal… moi aussi j’ai eu mal. »
La gêne qu’Aleister ressenti en cet instant fut plus que suffisante pour libérer son regard de celui d’Alexis… et pour faire monter le rouge à ses lèvres… et sans doute au reste de son visage. Nouvelle bêtise, encore une, il ne pouvait décidément pas s’en empêcher.
Sauf que là, plus que le regret, que de toute façon il ne ressentait définitivement pas en cet instant, c’était une horrible gène qu’il éprouvait, et qui le poussa à avancer, presque à faire semblant de rien, accélérant peut-être même un peu le pas, alors qu’il tentait de se trouver une porte de sortie… qui arriva, juste là.
-« Bon… on y est… et l’autre type est parti… reste plus… qu’à trouver les livres… »
Oui, autant faire quelque chose de constructif entre deux bêtises, n’est-ce pas ? |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Mer 2 Sep 2015 - 13:01 Invité - -« Non, ce n’est pas rien… »
Je m’immobilisais à l'entente de cette phrase, je savais que je n'avais pas été des plus convaincantes mais je pensais qu'il aurait compris qu'il valait mieux ne pas s’attarder sur cet accident. Cependant, il ne semblait rien ne vouloir entendre ni voir, une façon bien plus agressive que ma version, puisque je faisais pareil mais pour enfuir ma tête dans le sol. Il était têtu, c'était un fait. Un autre point commun ou plutôt deux, dont je me serai bien passé pour l'heure. C'était vraiment troublant de constaté simplement à notre deuxième rencontre, comme il était mon pendant masculin, même si je tentais de repousser cette pensée plus loin.
Je ne disais rien, parce que je n'avais rien à ajouter. Il fallait simplement qu'il comprenne que pour ma part, le sujet était déjà clos et que j'étais prête à passer à autre chose. Cependant, après ce qui était une simple pause, il se retourna une fois de plus vers moi, plongeant son regard bleu acier dans les miens, avant que je puisse détourner le regard. Une fois de plus, je me laissais captivé par ces orbes bleutée, qui sous les sentiments qui l'agitait avait pris une couleur plus acier et sans éclairage.
-« Ce n’est pas rien… parce que quand ce type t’a fait mal… moi aussi j’ai eu mal. »
Je clignais plusieurs fois des yeux, un peu trop surprise pour faire autre chose, il se détourna rapidement pour camoufler sa gêne et se concentra enfin sur les livres. Cependant, j'étais bien trop estomaquée pour être soulagée de la nouvelle tournure des événements. Par réflexe, je lâchais de mes doigts le chariot et porta ma main nouvellement libre sur mon bras gauche. Je pouvais sentir chacun de mes entailles me brûlée et je mordis dans ma lèvre inférieur presque à sang, pour me détourner de cette douleur. Je pouvais presque sentir les larmes me bruler les yeux mais pourtant, je savais que mes orbes étaient sec. J'essayais de camoufler mes tremblements du mieux que je pouvais, je pouvais sentir mes doigts tressauter le long de mon bras.
Comment faisait-il pour m'atteindre chaque fois en plein coeur ? Ses propos avaient vraiment un écho douloureux dans tous mon être. J'avais eu un poignet foulé et alors ? La douleur, cette douleur là en comparaison à ce que j'avais déjà subi, ce n'était vraiment rien. Je me faisais beaucoup plus de mal, que n'aurais jamais pu me faire cet individu patibulaire. La rage ne tarda pas de nouveau à bouillir en moi, de quel droit pouvait-il dire ce genre de propos ? Il ne savait rien de ma douleur, du mal qui me rongeait et il osait prétendre ressentir la même chose ? C'était une sorte d’empathie ? Quel plaisanterie ! J'avais presque envie d'enlever mes mitaines et lui montrer l'état de mes bras, voir s'il aurait toujours autant de suffisance après avoir vu ça !
Soudain, je me figeais en me rendant compte du tournant de mes pensées, je reculais de quelque pas, parce qu'il fallait que je m'éloigne immédiatement de cet individu. Cependant, ma maladresse avait fait encore des siennes et mon pied glissa contre un des livres que nous étions venu chercher. Je me retrouvais pour la seconde fois sur le sol, une grimace en plus car j'étais tombée sur mon poignet déjà blessée. Cette chute eu au moins l'effet de dissiper ma colère ainsi que ma confusion, sans pouvoir me contrôler j'éclatais de rire alors que je saisissais l'objet fautif.
-"Tenez, je crois que j'en ai trouvé un " Déclarais-je entre deux fou rire, sur le moment je ne m'inquiétais pas de savoir si j'avais pu abimé l'ouvrage. Je me sentais juste un peu plus légère, j'étais limite émerveillée en réalité. Les livres étaient vraiment magique ! Je ne me rendis d'ailleurs pas compte à ce moment là, qu'aucun bégaiement était sorti de mes lèvres. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Sam 26 Sep 2015 - 18:40 Invité - La tête tournée, pris dans sa gêne et ses tentatives de trouver une échappatoire à sa réplique, Aleister ne fut pas en mesure de remarquer les dégâts que sa réplique, qui pourtant partait d’une bonne intention, avait provoqué chez Alexis. Tout à sa recherche de livres, son attention ne fut donc attirée à nouveau par la jeune femme que quand il entendit un bruit de chute, et se retourna pour voir Alexis par terre, hilare, un livre entre les mains. Sans pouvoir comprendre la détresse que cette chute et ce rire cachait, le seraph se laissa emporter par ce si beau rire, souriant lui aussi en voyant un livre dans les mains d’Alexis.
-« Drôle de façon de trouver un bouquin. Rien de cassé au moins ? »
Le ton d’Aleister portait lui aussi cette joie qu’Alexis lui avait en un instant communiqué. Ignorant au moins pour l’instant l’état du livre, dont la couverture était juste un brin abimée en réalité, il tendit sa main afin d’aider la jeune femme à se relever, espérant que son geste ne serait pas mal interprété cette fois.
-« Pour te remercier, laisse-moi au moins t’aider à te relever. »
Là encore le ton était joyeux, le sourire amusé, bien davantage content pour le sourire de la jeune femme que pour l’ouvrage retrouvé. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Dim 18 Oct 2015 - 11:55 Invité - Je secouais simplement la tête de droite à gauche, me retenant de repartir dans un fou rire. Rien de cassé non, en même temps je doutais qu'il soit si facile de se briser un membre, une question stupide qui avait sûrement pour but de placer une réplique, faute de mieux. Aleister me proposa de l'aide pour me relevé, mais il le fit d'une façon quelque peu atypique. Qui pour remercier quelqu'un, l'invitait à lui porter secours ? Il y avait mille façon de dire merci et je peux dire que celle-là, n'en fait pas partie.
Je me rendais compte que le jeune homme était juste incroyablement maladroit, il gagnerai beaucoup à se taire, le choix de ses mots étaient plus que désastreux. Il aimait certes les livres mais il n'avait rien d'un littéraire, cela m'aida à comprendre son précédent comportement. Je n'irai pas jusqu’à dire que je ne lui tenais plus rigueur de ses mots mais je commençais à saisir un peu le personnage. Bien entendu, la maladresse n'excusait pas tous mais cela restait compréhensif puis je devais reconnaître qu'au moins lui, faisant des efforts. Il ne m'ignorait pas, ni ne prenait un malin plaisir à me faire du mal et s'il le faisait, ce n'était pas voulu. Du moins, cela aurait été hypocrite au vue de ses propos.
Cette pensée me réconforta un peu, j'hésitais tous de même sur la marche à suivre. Que devais-je faire ? Lui tendre ma main droite, au risque de réveiller la douleur de mon poignet, au moment où il me tirerait vers lui ? D'un autre côté, je n'étais pas certaine que mon bras puisse retenir le reste de mon poids pendant la manœuvre. Laissant de côté ce questionnant futile, je me contentais de tendre la main pour qu'il m'aide, au diable la douleur, elle se dissiperait de toute façon. Je remerciais à demi-mot le roux de sa proposition et en moins de deux, j'étais debout. Ma main avait à peine quitté celle de l'étudiant qu'une musique s'éleva dans l'air. Il me fallu quelques secondes pour reconnaître la sonnerie de mon portable, je plongeais rapidement ma main gauche dans son sac et en ressorti le téléphone.
-"O...oui ?" Demandais-je en m'éloignant un peu d'Aleister pour me concentrer sur l'appel.
-" Alexis !"
-"P...p...papa ?" Je sentais mes joues chauffée, je ne savais pas trop si c'était de plaisir ou de honte, c'était la première fois qu'il m'appelait.
-"Alexis ou es tu passé ? Brenda n'en a avait aucune idée ! Pourquoi n'as tu pas laissé un mot ?"
-"J...J...Je suis à la b...b...brocante. P...p...Pourquoi ?"
-"Monsieur Jones est là, avec sa fille naturellement."
-" Oh...j...j...je v...v...vois. J...j...je r...rentre t...t...tous de s...s...suite."
J'avais à peine réussir à dire ces mots que la tonalité me répondis, papa avait déjà raccrocher. Je me retiens de faire une grimace à la seule idée que j'allais devoir garder Elizabeth Jones occupée pendant que les deux adultes parlerait affaire. Cette gamine avait beau avoir 4 ans, c'était une véritable peste.
-"D...d...Désolée, Aleister. Je dois y aller." Lui dis-je avec un faible sourire alors que je me dirigeais déjà vers mon petit chariot. Connaissant papa, il avait certainement envoyer un chauffeur à l'instant ou il avait appris où je me trouvais. |
| Sujet: Re: [Rue commerçante] L'ombre d'une mélodie Dim 18 Oct 2015 - 14:09 Invité - Aleister pris la main Alexis aussi doucement que possible sachant qu’il devait tout même l’aider à se relever, quand une musique s’éleva, la sonnerie du portable qu’Alexis sorti de son sac, s’éloignant de quelques pas.
Aleister, préférant regarder autour de lui, voir si il repérait l’une ou l’autre chose sympathique sur un stand, ne vit pas Alexis rougir, fit mine de ne pas entendre ce qu’elle disait à son interlocuteur, et ne se retourna vers la jeune femme que quand il eut l’impression que la conversation était terminée, pour l’entendre dire qu’elle devait y aller. Le seraph haussa un brin les épaules, fataliste, et se disant que de toute façon, il avait fait assez de dégâts en une rencontre. Malgré tout, naïf jusqu’au bout, il ne put s’empêcher de proposer une dernière chose à Alexis.
-« Pas de problème heu… au fait, d’ici peu, c’est la journée porte ouverte de l’université… si ça te tente qu’on s’y retrouve heu… »
Mais déjà Alexis s'éloignait, laissant Aleister seul sur les lieux, pour ramasser le reste de ses livres et faire quelques autres achats.
[Aleister et Alexis quittent le rp] |
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