Il faut toujours regarder avant de traverser

C'était un jour venteux à Palema, un jour venteux et automnal comme les autres.

Du moins, ça l'était pour la plupart du monde, car de son côté Grayson avait prit son service le matin même au commissariat de la ville en tant qu'inspecteur à la criminelle. Il avait passé la matinée à faire la rencontre de ses associés et subordonnés, puis l'après-midi à classer les dossiers en attente. Il y en avait des tonnes ! Pas étonnant qu'on soit venu le chercher jusqu'à New-York pour ce poste.

En fin d'après midi, le brun profita de sa pause pour faire un tour dans le quartier à la recherche d'une pâtisserie. Il trouva cette dernière deux rues plus loin et y acheta un petit assortiment de donuts colorés et appétissants. Il n'y a pas mieux que la pâtisserie pour nouer des liens avec ses collègues de travail ! Grayson passait par la rue Wilson sur le chemin du retour, guilleret à l'idée du goûter à venir, lorsqu'il vit quelqu'un lui passer devant et se mettre à traverser la route. Il n'y aurait eu aucun problème à cela, si cette personne n'avait pas les yeux rivés au sol et si une voiture n'était pas justement en train d'arriver...

- Attention !!

Ni une, ni deux, merci les réflexes, Grayson lâcha la boite de donuts qui s'étala au sol et agrippa le sweatshirt de l'inconnue pour l'attirer brusquement jusqu'à lui. Cela eut pour effet de les faire tomber tous les deux sur le trottoir, mais au moins avaient-ils évité le pire.

Les bras entourant la jeune fille, le coeur battant à plein régime, le cul posé sur le béton, Grayson baissa le menton pour vérifier l'état général de sa protégée. Il lui demanda, inquiet :

- Tout va bien ? Il faut regarder avant de traverser la route, tu as failli te faire tuer !

Codage par Libella sur Graphiorum

Il faut toujours regarder avant de traverser

Voilà une première journée de boulot qui commençait en beauté !

Assis au beau milieu de la rue, Grayson scruta la jeune fille entre ses bras. Elle n'avait pas l'air de paniquer, bien au contraire : elle semblait totalement déconnectée. Un bref instant, l'inspecteur se demanda d'ailleurs s'il ne l'avait pas blessée au cours de leur chute, ce qui semblait insensé vu qu'il avait pris soin de l'amortir de son corps. A sa grande surprise également, aucun passant ne s'arrêta pour leur proposer leur aide, c'était à se demander si l'inconnue ne serait pas morte sans son intervention.

Finalement, le brun l'entendit faiblement s'excuser et il lui sourit alors largement.

- Je suis rassuré, tu n'as pas perdu ta langue.

A l'évocation d'un chat qui avait l'air d'avoir froid, Grayson perdit un rire clair. C'était donc ça qu'elle faisait la tête baissée au beau milieu de la route : elle suivait un chat. Original.
Conscient de la gêne probable de la plus jeune, Grayson se recula pour se remettre sur ses pieds. Il tendit ensuite le bras et l'aida à se lever à son tour. Elle était menue et toute légère, ce qui additionné à sa dégaine déclencha l'instinct protecteur du grand gaillard.

- Tu n'as mal nulle part ? Tu veux venir au commissariat, j'ai...

Il zieuta sur sa boite de donuts étalée au sol.

- J'avais des pâtisseries. Mais je peux toujours en racheter.

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Il faut toujours regarder avant de traverser

Inquiet, Grayson regarda la jeune fille se cacher à nouveau derrière ses vêtements amples. Elle devait être sacrément timide, mais l'important est qu'elle lui assura qu'elle allait bien. Imaginez un peu le tableau si cela avait été le contraire : premier jour, premier blessé. Bonjour la réputation.
L'inspecteur hocha donc la tête, puis lui proposa naturellement de l'accompagner au commissariat pour se remettre des événements et partager un bon goûter. Sa réponse le fit tiquer.

- Eh bien... Oui, je comprends ! Fais juste plus attention à toi la prochaine fois. Lui répondit-il en posant une main sur son épaule fine.

Grayson s'apprêtait à lui proposer une nouvelle fois de l'accompagner, vu qu'elle ne semblait pas avoir compris, mais il fut stoppé net dans son élan par le billet vert qui se matérialisa devant ses yeux. Clignant des yeux, l'air un peu idiot, le brun fit plusieurs fois l'aller-retour entre le billet et le visage de l'inconnue. Premier jour, premier pot-de-vin. Ce n'est pas vraiment mieux en terme de réputation...

- Mais... Hein ?

Prestement, il prit la main de la jeune fille entre les siennes et lui referma les doigts sur le billet. Elle semblait persuadée qu'il lui demandait un dédommagement, ce qui ne lui viendrait même pas à l'esprit. Qui serait-il s'il devait faire payer chacune de ses bonnes actions ?

- Garde ton argent, tu n'y es pour rien !

Il lui offrit un large sourire et pointa du doigt la pâtisserie encore visible au croisement tout près.

- J'y retournerai, les collègues n'auront qu'à attendre un peu. En attendant... Qu'est-ce que tu dirais de chercher ce chat qui avait l'air d'avoir froid ? Par ce temps, il vaut mieux qu'il ne soit pas dehors.

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Grayson adorait voir les gens sourire, d'autant plus lorsqu'ils étaient mignons et plus jeunes. Attention, pas de pensées outrageantes à cela. Il n'y pouvait juste rien, ce vice faisait partie de ce qu'il était : un grand-frère. Alors quand la jeune fille s'éveilla littéralement quand il lui demanda si elle voulait chercher le chat, l'inspecteur ne put que lui rendre ce sourire. Evidemment qu'ils allaient le chercher, et même le trouver ce chat !

- Oui, allons-y ! Répondit-il en se dirigeant d'ors et déjà de l'autre côté de la route, là où le matou avait dû se diriger.

A la question suivante, il coula un regard amusé vers elle. Ca devait être son animal préféré, ou quelque chose du genre.

- Je les aime bien oui. Quand j'étais petit, on avait pas le droit d'en avoir à la maison. Mais j'étais toujours celui qui retrouvait celui de la voisine quand il s'échappait ! Il bomba le torse fièrement, comme un gamin. Je suis un peu un spécialiste du retrouvage du chat !

Ils tournèrent au croisement suivant, puis le brun se mit à regarder dans tous les sens à la recherche d'un indice sur la présence du chat. Puis, clignant des yeux, il se tourna prestement vers la jeune fille en la fixant.

- J'ai totalement oublié ! Je m'appelle Grayson, lui dit-il en souriant gentiment, et toi ? Tu as l'air d'adorer les chats.

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Il écouta la jeune fille lui raconter sa propre histoire avec les chats, le sourire toujours aussi rayonnant. C'était fou la différence entre le moment où il l'avait empêchée de se faire écraser et celui où Grayson avait prononcé le mot magique.

- Avant ? Demanda-t-il en lui jetant un bref coup d'oeil avant de reprendre la recherche. Pourquoi est-ce que tu ne vas plus le voir ?

L'inspecteur se mit à se pencher pour regarder sous des poubelles, ou dans des ruelles sombres. Ca risquait d'être compliqué : le chat pouvait être parti n'importe où durant leurs quelques minutes de conversation. Il voulait cependant faire plaisir à la jeune femme en cherchant l'animal avec elle. C'est d'ailleurs là qu'il se présenta, ayant totalement oublié de le faire plus tôt.

Vaéliane se mit alors à monologuer sur la choupitude des chats. Surpris par cet élan de bavardage, Grayson la fixa avec des yeux ronds jusqu'à ce qu'elle pointe du doigt le chat caché près d'un carton. Voilà qui était inespéré.

- Tu travailles dans une animalerie ?

Tout doucement, le brun s'accroupit et se mit à avancer à petits pas vers le chat. Il aurait d'ailleurs pu l'atteindre sans mal. Mais c'était sans compter sur cette dalle du trottoir, vous la voyez, cette dalle mal alignée qui dépasse. Il n'y en a qu'un pour se prendre les pieds dedans et s'étaler face contre le bitume : c'est Grayson ! Gracieusement -ou pas- effondré sur le sol, il vit le chat le fixer d'un air de dire "Eh mec, t'as pas vu la dalle ?". Il fit alors signe à Vaéliane en direction de l'animal.

- Je t'en prie, vas-y, le destin est contre moi sur ce coup-là. Dit-il en riant doucement avant de se relever pour se dépoussiérer l'uniforme.

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Le déménagement sembla être une bonne explication pour ne plus rendre visite au chat en question, raison pour laquelle Grayson n'en demanda pas plus à ce propos. Après tout, il ne connaissait pas encore suffisamment Vaéliane pour lui demander les détails de sa vie et ses divers motifs de déménagement.

Comme l'inspecteur l'avait deviné, ce qui n'était pas bien compliqué après les paroles de la jeune fille, elle travaillait dans une animalerie. Ce devait être le rêve pour la brunette d'être entourée de chats toute la journée.

- Comme tu peux le voir oui ! Répondit-il en riant. J'ai commencé aujourd'hui.

Le chat fut finalement retrouvé, et comme une journée sans maladresse n'était pas une véritable journée, Grayson finit -pour la seconde fois- le cul par terre. Tout en riant, il se releva et adressa un hochement de tête en direction de son interlocutrice.

- Oui, tout va bien, je suis un habitué des cascades.

Des cascades, des pertes d'objets en tout genre, des bousculades involontaires... Tout était matière à faire une gaffe. Amusé par la facilité avec laquelle Vaéliane avait rattrapé le chat, le brun s'approcha pour glisser une caresse sur la tête du matou. Il n'était pas farouche, il y avait de fortes chances qu'il appartienne à quelqu'un en ville ; peut-être à un pauvre enfant en train de pleurer sur son minou disparu.

- Est-ce qu'on devrait placarder des affiches "chat retrouvé" ? Il m'a l'air bien trop gentil pour être un chat errant. Suis-moi, on va passer au commissariat.

Il lissa une dernière fois sa chemise, en vain. Tant pis pour son image de nouveau chef du service, il faudrait bien que ses collègues le voient sous son vrai jour. En effet, Grayson n'était pas tout à fait le genre de personne autoritaire que l'on mettrait d'ordinaire à ce poste, mais il avait suffisamment prouvé son efficacité à New York pour le mériter.

Il se mit alors en route, faisant demi-tour en direction de son lieu de travail. Ce n'était pas très loin, tout juste quelques minutes à pieds suffisaient pour s'y rendre. Ce faisant, ils repassèrent devant la pâtisserie où il avait acheté les fameux donuts.

- Ha ! Je vais racheter des donuts. Tu veux quelque chose ? Lui demanda-t-il, la main déjà dans sa poche à chercher son porte-monnaie.

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Grayson n'était pas un professionnel animalier, loin de là. Quand il était petit et qu'il retrouvait des chats, dans sa banlieue pauvre de New-York, tout ce qu'il pouvait faire c'était de les ramener au commissariat et laisser les gentils messieurs prendre en charge la suite des opérations. Par pur réflexe, il avait pensé que ce serait la chose à faire dans la situation présente.

C'est pour cette raison que lorsque Vaéliane proposa le vétérinaire, l'inspecteur s'arrêta net -manquant de se prendre la jeune fille- et se retourna en émettant un rire.

- Ah, ça, c'est une meilleure idée ! Il se gratta la tête d'une main. J'avoue que c'est pas trop mon domaine, alors je te fais confiance, allons chez le véto.

Il regarda un court instant la pâtisserie, dans laquelle il avait prévu de faire un nouvel arrêt, mais décida qu'il serait toujours à temps d'y repasser une fois la partie "vétérinaire" terminée. En route ! Grayson se mit alors à tourner sur lui-même, zieutant les différentes enseignes aux alentours, et une fois clair dans sa tête qu'il ne savait absolument pas où aller il se remit face à la brunette.

- Je te suis, je suis déjà perdu. Dit-il en riant. Tu habites ici depuis longtemps ?

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- Tu ne me déranges pas du tout voyons !

Totalement pris dans l'instant, et oubliant pratiquement son poste et ses devoirs, Grayson voulait se mettre en route pour le cabinet du vétérinaire. Il n'avait pas rencontré beaucoup de monde depuis son arrivée, et faire la connaissance de Vaéliane le remplissait d'une joie un peu trop débordante.
Tellement débordante qu'il ne se rendit pas compte de son impolitesse jusqu'à ce que la jeune fille lui pointe la direction du doigt, puis lui réponde. Confus, il lui rendit son doux sourire.

- Excuse-moi, je suis un peu trop... enjoué. J'habite ici depuis une semaine, je viens plus ou moins de New-York.

Il se pencha vers le matou entre les bras de Vaéliane, confortablement installé et ronronnant, pour lui glisser une caresse sur le haut de la tête puis ils se mirent finalement tous les deux en route. Enfouissant les mains dans les poches de son pantalon d'uniforme, Grayson se mit à jouer distraitement avec son trousseau de clefs.

- Tu es là depuis 2-3 ans alors... Tu as un petit ami, ici ? Ou bien, beaucoup de chats ? Lui demanda-t-il pour faire la conversation. Je ne t'ai pas demandé, mais tu préfères peut-être que je te laisse ? Je voudrais pas que tu sois opportunée par le flic bizarre qui te tape la causette.

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A la grande surprise de Grayson, le fait qu'il vienne de New-York sembla impressionner la jeune fille. C'est vrai qu'on pouvait facilement se demander pourquoi avoir quitté une si grande ville pleine de vie pour Palema, et pourtant la raison était des plus simples. Heureux qu'il lui pose la question, l'inspecteur lui répondit après s'être brièvement frotté la nuque d'une main.

- Je bossais en tant qu'officier où j'ai grandi, en périphérie new-yorkaise. Les années ont passé, un poste d'inspecteur s'est libéré ici et... On m'a demandé. Alors me voilà. Dit-il en souriant. C'est vrai que la ville est plus calme, mais c'est ma famille qui me manque le plus.

Il haussa les épaules doucement. Il avait en quelque sorte dû accepter cet inconvénient : il lui était désormais impossible de passer à l'improviste à l'orphelinat pour aider Mme Murphy à faire le dîner, ou pour raconter des histoires à ses petits frères et soeurs. Grayson se réconfortait en se disant qu'une bonne partie de son salaire allait directement sur le compte de sa mère de substitution, c'était déjà ça.

Il s'intéressa alors à Vaéliane, mais apparemment la jeune fille avait beaucoup plus de mal à s'ouvrir sur sa vie que lui-même. L'idée qu'elle puisse s'occuper d'une multitude de chatons tous les jours le fit sourire puis il haussa ensuite un sourcil quand elle parla d'un tapage sur les doigts. Un bref instant, l'image de son ancien collègue new-yorkais et mentor, Pumpkins, en train de lui filer des coups de règle le fit rire.

- Ne t'en fais pas, le commissaire est rarement là. Je suis un peu le chef de mon service, lui dit-il en lui glissant un clin d'oeil.

Tout en avançant parmi les rues du quartier, Grayson en profita pour essayer de se repérer. C'était assez difficile car il n'avait fait que peu de trajets autre que maison-boulot durant cette semaine, mais il lui sembla reconnaître deux ou trois boutiques sur le chemin.

- J'imagine que tu dois connaître du monde depuis le temps, mh ? Tu as beaucoup d'amis ?

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La réponse, ou plutôt le ton, de Vaéliane lui fit froncer les sourcils. La jeune fille aurait-elle des ennuis au travail si elle restait trop de temps en sa compagnie ? Il voulut lui faire part de ses inquiétudes lorsque la brunette se mit à rire. De toute évidence ce n'était pas si grave.

Grayson lui demanda alors si elle s'était fait des amis depuis le temps, histoire de faire un peu la conversation. L'inspecteur dut presque se pencher vers elle pour entendre la réponse, murmurée du bout des lèvres. Apparemment ce n'était pas un sujet de choix, mais Vaéliane lui avoua tout de même s'entendre avec une personne. Une seule. Etrange pour une jeune fille de son âge, mais il était vrai qu'elle semblait sacrément timide.

- C'est avec plaisir que je ferais la connaissance des chatons ! Répondit-il en riant doucement.

Grayson n'était pas une personne difficile à vivre et il se faisait généralement des amis facilement. De plus, il était entouré de nombreuses personnes tous les jours : de quoi facilement faire connaissance. Il rangea dans un coin de sa tête l'idée d'éventuellement un jour emmener Vaéliane faire connaissance avec deux trois de ses collègues.

Au bout de plusieurs minutes de marche, il tenta de pointer le doigt en direction d'une bâtisse qui lui semblait être leur destination. Il était difficile de se tromper vu l'enseigne accrochée au mur.

- C'est ici, non ? Demanda-t-il avant de se pencher pour grattouiller le chat derrière les oreilles. On va finalement savoir d'où tu sors, petit coquin.

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Lorsque Vaéliane affirma qu'il s'agissait là de leur destination, l'inspecteur lui laissa prendre les devants en la suivant docilement vers le bâtiment inconnu. Arrivés à la porte, il lui tint tout de même cette dernière en bon gentleman avant d'entrer à sa suite.

- Bonjour ! Lança-t-il en passant la porte à son tour.

L'accueil était épuré mais chaleureux, et une jeune femme de l'autre côté du comptoir entama une discussion polie mais enjouée avec la jeune fille. C'était étonnant de la voir d'un coup si ouverte maintenant qu'elle se trouvait dans son élément. Il les laissa alors discuter en regardant autour de lui, amusé de retrouver comme à New-York des tableaux au sens abstrait accrochés au mur.

Lorsqu'il entendit son nom, Grayson concentra son attention sur la secrétaire et lui décocha un sourire. Cette jeune demoiselle était certainement l'une des ami(e)s de Vaéliane, et elles devaient se croiser souvent au vue de la manie de la brunette à courir après les chats errants.

- Enchanté, lui dit-il avec un hochement de tête à son égard, je suis inspecteur. Ce sacripant a bien failli tuer l'une de nos habitants. Ajouta-t-il en riant, une main venant laisser une caresse au chat. Vous allez pouvoir retrouver son propriétaire ?

Grayson n'y connaissait pas grand-chose en terme de gestion et d'administration animalière, mais il savait en tout cas que le chat ne pouvait pas retourner dans la rue par ce temps.