Spirit of the cat
[East Park : Comme son nom l'indique, East Park est le plus grand parc du quartier Est. Situé en son centre, il est le point de rendez-vous de nombreux habitants, quand le temps est beau. On s'y promène sur de petites allées de gravier, bordées d'arbres. Ici et là, quelques bancs de bois permettent de se reposer en écoutant chanter les oiseaux. On y trouve aussi une petite zone avec quelques jeux pour enfants, et des espaces plus aérés, propices aux déjeuners sur l'herbe, ou aux parties de foot improvisées.]


Il était tard, très tard, le soleil, c'était couché depuis longtemps maintenant, Dragknar le savait, mais il ne tenait pas vraiment à aller à East Parc au beau milieu de l'heure de pointe, la foule faisait fuir tout ceux qui y habitaient durant la journée et ils ne revenaient qu'une fois qu'elle, c'était dispersée, c'est-à-dire longtemps après le coucher du soleil, cela pouvait surprendre, mais même à minuit, il n'était pas rare de croiser de jeunes couples, ou d'autres personnes entraient de vagabonder dans le parc, pour se détendre, ou réfléchir.
Voilà pourquoi il avait attendu les trois heures du matin pour venir, mais maintenant, il avait peut de temps, il passa par l'une des nombreuses petites allées de gravier bordées d'arbres, dépassant quelques bancs en bois, et une aire de jeu pour enfant, puis il arriva au centre du parc... Une centaine d'yeux le fixait dans la nuit noire, et des miaulements ne tardèrent pas à résonner tout autour de lui, il sourit, s' assit sur un banc et sortit une guitare artisanale de son sac de sport, qui contenait également deux sacs de croquettes pour chat, qu'il n'avait cependant pas l'intention d'utiliser maintenant.
Puis voyant que son public commençait à sortir de l'ombre, il commença à jouer.

J'ai besoin de réfléchir, et pour réfléchir il faut réunir deux conditions, du calme et une bonne vieille bouteille de whisky à siroter. Pour le moment je n'ai que la deuxième condition, que je me suis procurée à l'épicerie la plus proche en prenant bien soin d'acheter la bouteille la plus chère. Maintenant il faut que je trouve un endroit calme, un toit d'immeuble peut être, une ruelle sombre ou bien un parc...Ouais, un parc ça me semble pas mal, quitte à réfléchir à mon avenir autant que ce soit dans un environnement joli et plaisant.

Je marche, tête baissée, le trottoir défile sous mes pieds que je fixe attentivement. Successivement éclairé par l'éclairage urbain, puis plongé dans l'obscurité, je presse le pas pour rejoindre le lampadaire le plus proche, comme si l'ombre pouvait me retenir, m'enlever, si j'y restais trop longtemps. J'essaye tant bien que mal de chasser les visions de Lenna qui me viennent à l'esprit, les visions de cette jeune fille que j'ai perdu à jamais et qui a laissé place à une femme froide et rongée par sa haine des Nephils.

Me voilà arrivé, je m'enfonce dans le parc, trouve un buisson à l'écart puis m'y installe comme un clochard, avec ma bouteille d'alcool à la main. On pourrait d'ailleurs me confondre avec un sans-abri si je ne portais pas ma chemise et mon pantalon noirs et impeccables, et puis ce whisky a bien dû me coûter soixante dollars. J'ouvre puis respire le contenu de ma bouteille avant d'en prendre une gorgée...C'est presque du gâchis de boire ça sans glaçons...M'enfin bon, je vais faire avec.

Je reste ainsi presque une minute, seul, la seule chose venant troubler le silence est l'écho lointain des quelques voitures qui circulent près du parc. Je tourne la tête brusquement lorsque j'entends des feuilles bouger à ma droite...Ce n'est qu'un chat, il se pose à un mètre de moi et semble m'observer, je lui tend la main, il la renifle d'abord puis détourne rapidement son attention de moi et sort du buisson. J'arrive à déterminer vers où il se dirige grâce aux quelques rayons de lune qui filtrent à travers la végétations peu épaisse. C'est seulement au bout de quelques secondes que je me rend compte de ce qui a attiré son attention, un air de musique résonne un peu plus loin dans le parc. Je ramasse puis referme ma bouteille avant de me lever en direction de la musique.

Un jeune homme assis sur un banc éclairé par un lampadaire, il joue de la guitare et disons qu'il a un public assez atypique, un véritable attroupement de félins semblent l'écouter. Au lieu de retourner à mes sombres réflexions je décide d'aller le voir, probablement à cause des quelques gorgées d'alcool que j'ai sirotée juste avant. Sans dire un mot je m'assois sur le banc dans l'ombre, en face du sien et le laisse finir son morceau.

Dragknar jouait toujours observant les chats s' amasser de plus en plus autour de lui, miaulant au fil de la mélodie qu'en produisait l'instrument à corde, une fois qu'ils furent tous présent, il s'arrêta de jouer et mettant sa guitare de côté, il plongea la main dans son sac de croquette puis les tendit aux chats qui vinrent manger dedans.
Il ne mit pas longtemps à remarquer l'homme qui se tenait assis sur un banc, dans l'ombre, il était grand, assez fin mais tout de même imposant, il arborait une barbe assez bien entretenue, un instant Dragknar crut qu'il s'agissait d'un quelconque SDF, qui c'était réfugié dans le park pour passer la nuit mais trois choses lui dirent le contraire, le fait qu'il était vétut d'une chemise et d'un pantalon noir impécable et avait à la main une bouteille de Wisky dont le prix sur le marché se situait entre cinquante et soixante-dix dollards, il le savait car il sagissait de la marque préfféré de son père, cepandant le plus étrange chez cette homme était la paire de lunettes de soleil colorées qu'il portait, non pas les lunettes en elles mêmes mais le fait qu'il les porte de nuit.
Tout en redonnant des croquettes aux chats qui ronronnaient à présent, il adressa la parole à l'inconnu.
- Bonsoir... Il est rare de croiser un homme seul dans ce parc à cette heure, ce n'est pas très prudent, qui sait quel genre de personnes étranges peuvent rôder par ici...

Le jeune homme s'arrête de jouer, je ne saurais dire si ce qu'il a joué était bien, je n'y connais rien en musique, en tous cas ce n'était pas désagréable. Il nourrit les chats et a pour cela deux gros paquets pleins de victuailles que les félins s'empressent de dévorer, ce n'est donc probablement pas le première fois qu'il s'installe ici pour les nourrir, à moins qu'il se trimballe en permanence avec de la bouffe pour chat dans son sac...Ce qui serait étrange...Enfin là c'est déjà étrange mais vous voyez où je veux en venir?

"Bonsoir... Il est rare de croiser un homme seul dans ce parc à cette heure, ce n'est pas très prudent, qui sait quel genre de personnes étranges peuvent rôder par ici..."

Tss...Je ne saurais dire si c'est une tentative d'intimidation ou une réelle mise en garde.

"- Nous sommes probablement les gens les plus étranges dans ce parc actuellement je pense."

J'esquisse un léger sourire, me penche vers l'avant en posant mes coudes sur mes cuisses puis remonte mes lunettes avant de croiser mes mains sous mon nez comme j'ai l'habitude de le faire.

"- Et vous, vous ne craignez donc pas les ombres qui rôdent dans la nuit?"

Cette question est à double sens, si je remarque une once de surprise sur son visage c'est probablement qu'il s'agit d'un contractant, si c'est un simple humain il pensera sûrement que c'est une image. Il faut dire que cette capacité à attirer les animaux attise quelque peu mes soupçons...Même si la raison pourrait tout aussi bien être ces sacs de croquettes bien remplis.

Les chats ronronnaient et se pressaient autour de lui tous ayant envie d'avoir leur part aussi Dragknar entreprit de vider le reste du premier sac au sol, et tandis que la majorité des félins se jetèrent sur les croquettes, ceux qui étaient déjà repus restérent allongé à ses pieds ou lové contre lui.
Pendant ce temps, l'inconnu avait répondu.
- Nous sommes probablement les gens les plus étranges dans ce parc actuellement, je pense.
De l'humour ? Voilà qui était intéressant, presque aussi intéressant que ce qu'il sous-entendait avec ce "nous" se pensions t'il donc aussi étrange qu'un inconnu jouant de la musique aux chats au beau milieu de la nuit ? Non pas une étrangeté aussi voyante, mai le message qui transparaissait était clair : il était étrange, plus même vu ce que j'avais dit avant qu'il ne parle, il était dangereux ou du moins pouvait le devenir, mais surtout in n'avais pas peut de lui... Tant mieux pensa Dragknar Je n'avais pas besoin de me faire de la publicité, en faisant hurler à la mort la première personne venue, surtout aussi tard... Tandis qu'il se faisait ses réflexions, l'homme parla à nouveau, croisant les mains sous son nez. Tiens voilà quelqu'un d'important...
- Et vous, vous ne craignez donc pas les ombres qui rôdent dans la nuit ?
L'inconnu avait finalement attisé la curiosité de Dragknar, les ombres... Voilà une image qui n'était pas utilisé tous les jours, à mois qu'elle cachait un sous-entendu, une seul moyen de s' en assurer, Dragknar regarda l'inconnu droit dans les yeux, si quelqu'un était passé à ce moment la, il aurait dit que le jeune-homme pouvait littéralement voir à travers les lunettes de soleil, puis d'une foi plate et avec un visage toujours aussi neutre, il répondit.
- Cela dépend de quelles ombres vous parlez.
Voilà les dés en étaient jetés selon la façon dont l'inconnu allait répondre à ces quelques mots relativement innocents, mais que Dragknar savait dangereuses, allait faire monter la conversation à un degré supérieur.

"Cela dépend de quelles ombres vous parlez."

Je mettrais ma main à couper que c'est un contractant, il doit probablement vouloir s'assurer que j'en suis un moi aussi. Si il pense que je ne suis qu'un simple humain j'aurai l'avantage, mais je ne peut pas supprimer totalement le doute chez lui.

"- Je parle de celles qui, comme moi, n'ont plus rien à perdre et qui veulent passer leurs dernières nuits à profiter du peu que la vie a à leur offrir. Je parle de ces ombres fantomatiques qui errent le soir, à la recherche de moyens toujours plus extravagants de se sentir vivant, ces gens là sont dangereux, les côtoyer n'apporte que tristesse et malheur."

Est-ce vrai? N'ai-je vraiment plus rien à perdre? Est-ce que j'ai atteint ce point de non retour où ma propre vie ainsi que celle des autres n'a plus aucune importance? Suis-je vraiment devenu une de ces ombre? Je ne sais pas...Mais je prendrais bien encore quelques gorgées de whisky...D'ailleurs...

"- Hé, gamin, t'as soif?"

Je prend la bouteille posée à côté de moi puis la penche dans sa direction, signifiant qu'il peut se servir.

Dragknar vit l'inconnu se crisper se mettant subitement sur la défensive...Voilà qu'il est sur ses gardes à présent décidément, il est intéressant de parler avec lui... Il observa l'homme qui avait repris la parole.
- Je parle de celles qui, comme moi, n'ont plus rien à perdre et qui veulent passer leurs dernières nuits à profiter du peu que la vie a à leur offrir. Je parle de ces ombres fantomatiques qui errent le soir, à la recherche de moyens toujours plus extravagants de se sentir vivant, ces gens-là sont dangereux, les côtoyer n'apporte que tristesse et malheur.
Une âme tourmenté voilà qui est original... Pensa-t-il, mais l'inconnu interrompu ses pensées sarcastique en lui parlant à nouveau.
- Hé, gamin, t'as soif ?
Voilà que l'homme le tandait une bouteille de whisky à présent! Dragknar soupira et remis les pièces du puzzle dans le bon ordre : il était clair que l'homme en face de lui traversait une mauvaise passe, et tentait de fuir la réalité grâce à l'alcool, cependant il n'était pas totalement vaincu, la posture qu'il avait pris pour parler à son interlocuteur n'était pas celle d'un homme abattu, mais celle d'un homme important, un homme qui savait garder son sang-froid, qui savait prendre du recul lorsqu'il se trouvait face à un problème.
Dragknar prit la bouteille des mains de l'inconnu et la balança par-dessus on épaule.
-Non merci, je n'ai que quinze ans. Et je pense qu'il sera plus facile pour vous de résoudre vous problème sans le Whisky... dite moi quel est votre métier? Juge ? Avocat ? Soldat ? Ou bien encore chef d'entreprise ? Il dévisagea l'inconnu et prit sans le savoir la voie si froide et métallique qui lui etait particulière, la voie qui avait le don de faire changer de trottoir à toi ceux qui le croisaient quelle que soit leur musculature, ou leur taille. Vous avez raison ces gens la sont effectivement dangereux, mais c'est seulement par ce qu'ils ont eu à un moment tout ce dont leur cœur avait besoin pour s'épanouir avant de le perdre... Ils ne sont rien face à ceux qui n'en ont jamais eu, face à ceux pour qui le mot sacrifice ne signifie rien, ceux  la peuvent tuer tous ceux qui éprouvent des sentiments pour eux sans se sentir le moins du monde coupable. Voilà pourquoi je ne crains pas ces ombres, voilà pourquoi vous n'êtes pas dangereux pour moi... ni pour moi, ni pour personne d'autre, car contrairement à ce que vous pensez vous n'êtes ni de la première catégorie ni de le seconde, vous disiez avoir tout perdu mais j'ai déjà croisé ce genre de personnes et vous ne voulez pas vous donner la mort pour abréger vous souffrances, non vous cherchez des solutions. Je me trompe ?

Son agressivité est de plus en plus visible, il vient de jeter la bouteille par dessus son épaule. Au moment où il me l'a prise j'aurais très bien pu lui faire une clé de bras puis le faire bouffer le gravier, mais si c'est un Nephil plus puissant que moi ou simplement un Seraph j'aurais bien l'air con. Et puis admettons que ce soit un simple humain...Mmh, non...

-Non merci, je n'ai que quinze ans. Et je pense qu'il sera plus facile pour vous de résoudre vous problème sans le Whisky... dite moi quel est votre métier? Juge ? Avocat ? Soldat ? Ou bien encore chef d'entreprise ?

Avocat le jour, Soldat la nuit.

"- Vous avez raison ces gens la sont effectivement dangereux, mais c'est seulement par ce qu'ils ont eu à un moment tout ce dont leur cœur avait besoin pour s'épanouir avant de le perdre... Ils ne sont rien face à ceux qui n'en ont jamais eu, face à ceux pour qui le mot sacrifice ne signifie rien, ceux  la peuvent tuer tous ceux qui éprouvent des sentiments pour eux sans se sentir le moins du monde coupable. Voilà pourquoi je ne crains pas ces ombres, voilà pourquoi vous n'êtes pas dangereux pour moi... ni pour moi, ni pour personne d'autre, car contrairement à ce que vous pensez vous n'êtes ni de la première catégorie ni de le seconde, vous disiez avoir tout perdu mais j'ai déjà croisé ce genre de personnes et vous ne voulez pas vous donner la mort pour abréger vous souffrances, non vous cherchez des solutions. Je me trompe ?

Gamin prétentieux, même si t'es pas un contractant tu mériterais une bonne tarte. Je lui répond d'une voix grave et basse avec ce ton posé et rassurant que j'apprécie prendre.

"- Tu te trompes, du début à la fin. Pour commencer, je ne cherche pas de solutions, j'ai déjà perdu la partie, j'essaye simplement à me raccrocher à ce qui reste, je ne vis pas, je survis. Ensuite, les gens qui n'ont jamais rien eu à perdre sont faibles, ils n'ont peut être peur de rien mais ne sont que des coquilles vides, ils ne font rien avec passion et peu importe le milieu dans lequel ils évoluent, ils se font écraser par toutes ces forces douées de passion et d'ambition qui les entourent. Et dernièrement, tu avais en partie raison sur ce point, les gens la personne la plus dangereuse que je connaisse avait tout ce qui lui fallait et c'est quand elle a commencé à tout perdre qu'elle est devenue une personne guidée par la haine et la vengeance, je te l'ai déjà dit, ce sont ceux qui ont tout perdu qu'il faut craindre. Enfin bref, je vois pas pourquoi je parle de ça avec toi, tu m'as l'air bien jeune, attends encore quelques années, rencontre des gens, apprends  et là, tu te rendras compte que j'ai raison."

Je regarde la bouteille brisée au sol, d'un air dépité, avant de soupirer.

"- Mouais, oublie ce que je viens de dire, c'est probablement un ramassis de conneries. J'ai juste un peu abusé sur l'alcool et tu m'as lancé sur une question philosophique à la con."

Je n'ai pas l'habitude de jurer mais c'est pour renforcer cette image de soulard.

"- À part pour me montrer que t'as pas peur et que t'es un grand garçon, tu fais quoi par ici à cette heure, tu nourris des chats?"

Autre phrase à double sens, cette fois plus subtile, je joue avec le feu.

Dragknar n'attendit pas la réponse à ses commentaires bien longtemps, au moment même où il lançait la bouteille l'homme lui répondit.
- Tu te trompes, du début à la fin. Pour commencer, je ne cherche pas de solutions, j'ai déjà perdu la partie, j'essaye simplement à me raccrocher à ce qui reste, je ne vis pas, je survis. Ensuite, les gens qui n'ont jamais rien eu à perdre sont faibles, ils n'ont peut-être peur de rien, mais ne sont que des coquilles vides, ils ne font rien avec passion et peu importe le milieu dans lequel ils évoluent, ils se font écraser par toutes ces forces douées de passion et d'ambition qui les entourent. Et dernièrement, tu avais en partie raison sur ce point, les gens la personne la plus dangereuse que je connaisse avait tout ce qui lui fallait et c'est quand elle a commencé à tout perdre qu'elle est devenue une personne guidée par la haine et la vengeance, je te l'ai déjà dit, ce sont ceux qui ont tout perdu qu'il faut craindre. Enfin bref, je ne vois pas pourquoi je parle de ça avec toi, tu m'as l'air bien jeune, attends encore quelques années, rencontre des gens, apprends et là, tu te rendras compte que j'ai raison.
L'inconnu jeta un regard à la bouteille brisée et soupira avant de continuer.
- Mouais, oublie ce que je viens de dire, c'est probablement un ramassis de conneries. J'ai juste un peu abusé sur l'alcool et tu m'as lancé sur une question philosophique à la con.
Mais il était trop tard voilà ce qui le tracassait à ce point... Une femme, peut être la sienne, ou sa fille sûrement pas une amie en tout cas, ça ne suffirait pas pour le mettre dans cet état. Pensa Dragknar, il comprenait sa vision des choses, dans un certain sens cet inconnu avait raison, mais il comprenait surtout que seule une expérience aussi brutale que celle qu'il venait de vivre qu'elle qu'elle soit, pourrait lui faire comprendre sa vision à lui, à cet instant seulement, il comprendrait ses mots, pendant qu'il songeait à cela l'inconnu repris la parole.
- À part pour me montrer que t'as pas peur et que t'es un grand garçon, tu fais quoi par ici à cette heure, tu nourris des chats ?
Encore une question à double sens... Se dit Dragknar, bien qu'il ignorait à quel jeu l'inconnu se prêtait, il décida d'y jouer également.
- Je suis un solitaire de nature, et je me plais simplement à admirer des êtres qui pour moi représentent la liberté, liberté de vivre sans contraintes, sans être sans cesse contrôlé par une entité supérieure, des êtres qui écrivent eux même leur destin, ils sont leur propre dieu, leur propre vision de ce que devrait signifier le mot vivre...
Dragknar caressa le chat sur ses genoux avant de continuer à nourrir les félins.