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Une silhouette marchait rapidement dans le quartier Sud, traversant les ruelles avec indifférence. Enfin, seulement en apparence… Le taxi n'avait pas voulu la déposer plus loin, disant qu'elle était folle d'y entrer, surtout pour une femme seule. Tout l'argent du monde n'avait pu le convaincre, achevant de terroriser Lenna qui était déjà affolée depuis qu'elle avait refusé le contrat de Kyu ce matin-même.**

Il lui avait parlé d'ombres à combattre. D’ombres à tuer. D’ombres qui menaçaient les humains. Par grande chance, elle n'en avait pas encore croisé, et serait morte si tel avait été le cas. Elle n’avait aps encore pris toute la mesure de cette rencontre avec un chat magique. Peu importe, elle comptait bien s'en protéger. Par tous les moyens. Mieux vaut prévenir que guérir. S’il y avait effectivement des ombres, et si elle n’avait pas tout imaginé de la conversation, alors elle était possiblement en danger. Elle ne se rendait pas compte qu’elle se dirigeait pile dans le quartier le plus infesté d’ombres, trop naïve pour se croire d’une quelconque valeur pour quelque ennemi qui soit.

Elle était totalement paniquée, à la fois par le fait de venir dans ce quartier, et autant par le fait de déroger à ses habitudes en manquant le travail. Halo avait décidé de se procurer une arme par tous les moyens. Ne possédant aucun permis, seule la boutique qu'elle avait notée sur un papelard lui espérait l'acquisition de quelque chose pouvant tuer. Elle avait couvert ses cheveux d'une casquette, et enfilé son survêt' dont elle avait rabattu la capuche. Main droite dans la poche, tête baissée, elle avançait le plus vite possible, ignorant les personnes qu'elles croisaient sur son chemin dans l'espoir qu'elle soit aussi ignorée.

Un groupe de femmes très peu habillées la dévisagèrent alors qu'elle passait à côté d'elles.
Lenna frémit, serra sa capuche contre son visage, et changea de trottoir, attirant d'autant plus l'attention.

Mignon, tu viens chercher une p’tite passe ?

Elles rirent comme un groupe de hyènes, faisant accélérer le pas de Lenna. Elle percuta quelque chose brusquement et sursauta.

Hé, qui t'es toi ?!

Une brute venait de surgir d'une impasse et faillit l'attraper par le bras, mais elle l'esquiva de justesse. Son coeur battait la chamade, et elle regrettait déjà d'avoir mis les pieds ici. Mourir par les ombres, ou mourir ici ? A peine le coin de la rue tourné, qu'elle ne put plus résister à ses jambes et courut à toute allure jusqu'à la boutique qu'elle venait tout juste de repérer. Le salut !

Elle fonça à l'intérieur, s'empressant de refermer la porte. Le carillon sonna violemment, la faisant sursauter. Sa capuche était tombée, et des mèches de cheveux s'échappaient de la casquette.
La jeune femme reprit son souffle en avançant d'un pas pour parcourir les lieux du regard. Elle stoppa net devant l'apparence lugubre des lieux. Des armes, des tas d'armes recouvraient les murs, les vitrines, les étagères. Son corps se figea, très impressionnée par ce que ses yeux lui transmettaient. Qu'est-ce que je fous là!

Elle n’eut pas le temps de faire demi-tour qu’une voix surgit de l'arrière de la boutique, la faisant crier de peur et reculer machinalement d'un pas, dos appuyé contre la porte de la boutique. Elle allait crever d’une crise cardiaque tout compte fait.

**:

Bonjour, il avait juste dit bonjour, calme-toi bon sang ! Son coeur n'en faisait qu'à sa tête, et elle avait peine à respirer normalement.

Tout va bien Mademoiselle? Je peux vous aider?

Non ça n'allait pas ! Elle venait acheter une arme, comment ça pourrait bien aller ?!
Lenna hocha la tête à cette question, essayant de reprendre son souffle qui se précipitait contre ses lèvres.
La dernière remarque du vendeur l'aida à se calmer un peu, et puis il n'avait pas l'air si méchant que ça. Enfin c'était relatif, puisqu'il vendait des armes.

Oui, je...je...

Elle s'arrêta, sentant que sa parole peinait à sortir, et reprit sa respiration. Inspire, expire...
Halo fit un pas en avant, et lâcha ce qu'elle venait chercher.

Je viens acheter une arme.

Elle le fixa, prise sous tension. Elle attendait qu'il réagisse, c'était son métier, pas le sien.

Lenna fit quelques pas pour rejoindre l'homme au comptoir. Elle était intimidée par tout cet étalage d'armes, et ne savait pas vraiment où donner de la tête.

Heu... Non... Je n'sais pas trop...

Qu'est-ce qui lui faudrait ? Quelque chose qui tire, oui. De maniable. Qui se cache dans son sac ?

Un petit truc efficace.

Voilà qui allait grandement aider le marchand... ça courait les rues, les p'tits trucs. De quoi elle voulait se protéger ? Elle n'allait pas lui dire qu'un chat bizarre s'était pointé dans sa douche et lui avait annoncé la présence d'ombres maléfiques qui pouvaient être la fin du monde, où je ne sais quel autre danger tout aussi grave. Il la prendrait pour une folle.

Pour tuer.

Les premiers mots non hésitants. Elle le fixa du regard, montrant qu'elle ne souffrirait aucune question supplémentaire sur l'utilisation de son arme. Cela lui épargnerait de déballer son histoire rocambolesque et pour le moins gênante. Mais il allait la prendre pour une criminelle ainsi ! Affolée, elle rattrapa le coup tant bien que mal.

Pour, pour... me défendre quoi.

Elle s'enfonçait, et préféra contempler les ongles de ses mains plutôt que le visage de son interlocuteur.

Le marchand lui faisait un sourire qui s'élargissait plus elle parlait. Il se moquait, là, non ?
Elle sentait le rouge lui monter aux joues. La petite bonne femme qui vient demander une arme, et explique que c'est pour tuer et se défendre. En même temps, c'était tout à fait logique. Elle continua de contempler ses ongles qui lui semblaient tout à coup vraiment intéressant.

Oui,... oui c'est ma... je n'ai pas d'armes, non... enfin pas encore.

Bientôt elle finirait par creuser un trou dans le mur, se changerait en souris, et s'y cacherait. Lenna jeta un coup d'oeil nerveux vers la porte, n'aimant pas l'idée qu'un des tordus qu'elle avait croisé sur le chemin pourrait surgir tout à coup dans son dos.

Je risque de m'en servir. Bientôt.

Peut-être même en sortant de ton magasin. Il avait juste quand il disait qu'il faudrait aussi savoir s'en servir. Mais en posséder une la rassurerait déjà, et aiderait peut-être son coeur à cesser de battre ainsi. Il allait réveiller un mort s'il continuait.

Vous pouvez pas me montrer, juste... heu comment ça marche ?

Tu le prends pour ton instructeur en plus? Nerveuse, elle ôta sa casquette pour se passer la main dans ses cheveux longs qui tombèrent sur ses épaules.

Le soulagement relâcha les épaules de Lenna et se dessina sur son visage. Il voulait bien lui montrer. Ce n'était après tout qu'un geste commerçant, mais l'idée de savoir aussi s'en servir la rassurait. Si ces foutus ombres se pointaient, elle pourrait toujours leur tirer dessus. Peut-être qu'elles n'existaient même pas.

Elle ne put s'empêcher de frémir en le voyant s'armer avant de sortir. Dire qu'elle avait traversé tout le quartier sans aucune protection... La peur la rendait vraiment cinglée, et inconsciente de ce qu'elle faisait.

Oui,... oui c'est mieux.

Le carillon sonna à nouveau quand ils sortirent. La jeune femme remit sa casquette et rabattit sa capuche jusqu'à couvrir son front. De quoi avait-elle peur ? Mais de tout ! Pour se donner une contenance, elle enfourna ses mains dans ses poches, et courba les épaules, tendant les bras.

Elle suivit l'homme jusqu'au hangar en face, et eut un mouvement de recul au moment d'y entrer. Tu ne le connais pas ce vendeur. Et s'il voulait juste t'attirer là, dans un endroit tranquille ? Elle tenta de se raisonner, essayant d'oublier ses peurs vaguement paranoïaques.

Il n'y a personne d'autre là-dedans ?

Oui, elle n'avait pas réussi à se maitriser tout à fait. Mais c'était toujours mieux que de se barrer en courant. Cette rue était déserte, mais elle entendait des éclats de voix dans le quartier, et se renfrogna encore un peu plus.

La nuit ? Pourquoi quelqu'un utiliserait un entrepôt de nuit ? C'était carrément louche, mais elle se rappela qu'elle était dans le quartier Sud et qu'il ne fallait donc pas s'attendre à rencontrer trop de personnes honnêtes. Lenna finit par suivre le marchand, pas très rassurée, mais plus courageuse qu'elle ne l'aurait cru.

L'homme partit accrocher un sac de sable laissant à sa vue deux armes. Il lui recommanda de ne pas y toucher, ce qu'elle comptait bien faire.

Elle avait une crainte respectueuse vis à vis des armes, et allait devoir se faire violence pour en manier une. L'entrepôt était vaste et rempli de quelques caisses dont le contenu lui importait peu à vrai dire. Des armes, de la drogue, des faux billets ? Elle ne voulait pas savoir et ne chercha donc pas à s'en approcher restant à contempler les armes qu'il avait posé.

Plus de puissance pour être sûre de tuer son ennemi du premier coup, ou plus de balles au cas où elle se louperait dans la visée ?

D'a... d'accord.

Elle resta plantée là, debout, bras ballants, ne sachant pas s'il voulait dire qu'elle pouvait en prendre une. Gênée, elle ôta sa capuche pour avoir quelque chose à faire.

J'en prends une ?

Lenna regarda avec attention le marchand charger l'arme. Elle n'était pas sure de savoir le reproduire, malgré ses efforts pour être attentive.

Elle manqua faire tomber l'arme quand il lui tendit, peu habituée à tenir quelque chose de ce genre. Elle ne se rappelait même pas avoir jouer aux policiers et aux voleurs étant gamine. En même temps, fille unique, il était difficile de trouver des compagnons de jeux.

L'homme lui plaça les mains sur le Berreta, et lui donna quelques précisions.

C'est quand vous voulez.

Bras tendus, les deux mains sur le pistolet, son coeur reprit ses battements affolés. Elle prit une grande inspiration avant de compter dans sa tête. 1, 2, 3 ... Merde, j'y arrive pas. Elle reprit une inspiration et ferma les yeux avant même d'appuyer sur la gâchette, le bruit du coup retentit dans tout l'entrepôt.

Surprise par le recul de l'arme, elle tourna la tête vers la gauche, plissant les yeux plus fort, attendant que l'écho du bruit se termine. Elle rouvrit alors les yeux, tenant toujours l'arme dans la position où il l'avait mise, pour lui adresser un regard interrogateur.

Un peu près comme ça ?

Son sifflement d'approbation étonna fortement Lenna. Quoi c'était bien ? Elle n'avait presque pas visé. Ses yeux se fixèrent sur le sable qui s'écoulait lentement du sac. Elle avait touché juste. Un mince sourire de satisfaction étira ses lèvres.

S'il faut juste de l'entrainement...

La tension se réduit dans ses épaules, et elle pointa le pistolet vers le sol. La jeune femme lança un regard interrogateur au marchand qui lui tendait une douille.

Heu... Je dois en faire quoi ?

Elle reposa son arme à côté de l'autre pas encore essayée.

Je peux essayer l'autre ?

Histoire de voir si sa chance était bénie, et que le sac serait une fois de plus touché.

Elle avait l'impression de se faire disputer comme un sale mioche qui avait fait tombé son papier de bonbons par terre. Vu la tête de l'entrepôt, elle aurait très bien pu laisser traîner les douilles ici, mais ce n'était pas une raison c'est vrai. L'idée qu'un gamin mette la main dessus la convaincu d'empocher la douille, se demandant bien s'il suffisait de les jeter dans une poubelle.

Lenna regarda avec attention à nouveau le marchand lui montrer le fonctionnement de l'arme avant de la prendre d'une main un peu plus assurée que la dernière fois. Elle ne tremblait plus et c'était en soi une bonne chose.

Elle tendit les deux bras, et ouvrit grand les yeux de façon exagérée pour ne pas les fermer au moment où le coup partirait. Elle eut besoin de prendre une grande inspiration encore une fois avant d'appuyer sur la gâchette. Le coup partit, explosant de son dans ses oreilles, jusqu'à faire trembler ses bras levés.

Comme ça ?

Elle se retourna vers l'homme qui l'observait tester ses précieux objets de vente.

Elle observa le résultat de son tir un instant. Plus efficace. Elle ne savait pas trop à quoi s'en tenir face à ces ombres - qu'elle n'avait d'ailleurs jamais vu cela dit - et préférait quelque chose de plus puissant.

Celui-là me va.

Elle se détendait à l'idée d'avoir trouver quelque chose pour se défendre seule. Elle se voyait mal appeler la police pour la défendre contre une ombre qu'ils ne verraient même pas.

Vous en voulez combien ?

L'heure de la négociation sonnait, et elle qui travaillait dans le marketing arriverait bien à atteindre le plafond des billets qu'elle avait retiré avec précipitation. Pas plus. Elle se pencha pour ramasser la douille, en bonne élève, et lui retendit son arme. Qui était toujours la sienne, tant qu'elle ne l'aurait pas acheté.
Elle avait une calme assurance, l'argent c'était plus facile que les armes.

Comment savoir la vraie valeur d'une arme quand on n'y connaissait rien du tout ? C'est dans ses moments là qu'elle aimerait lire dans les pensées des personnes en face d'elle.
Il savait bien qu'elle n'y connaissait rien en armes. C'était comme les mécanos, toujours à gonfler les prix.
Mais elle n'avait pas tout cet argent sur elle. Loin de là.

1500 ! Je ne pensais... pas que...

Elle prit un air atterré, en se passant la main dans les cheveux. Il lui fallait cette arme, absolument. Qu'est-ce qu'elle pourrait faire pour le convaincre, qu'est ce qu'elle pouvait faire pour le faire baisser. Idée !

1000 et je serai votre cliente la plus fidèle.

Elle espérait qu'il ferait le calcul de lui-même. Si elle n'achetait ses balles que chez lui, ne faisait entretenir que chez lui... il pouvait bien rattraper largement cette petite baisse de bénéfice sur l'heure. La banque lui ferait un drôle d'air si elle demandait à nouveau à retirer de l'argent liquide. L'époque n'était pas à la confiance monétaire informatisée, mais tout de même...
Son coeur se remit à battre à toute allure.

Le marchand semblait assez remonté de sa proposition, voir vexé. Elle avait tenté le coup, ça n'avait pas fonctionné, elle n'en était pas vraiment étonnée. Sur elle, elle n'avait que 1000 $ en petites coupures. Pas plus. Peut un billet de 1$ qui trainait au fond d'une poche.

Heu... Vous acceptez les cartes bancaires ?

Oui la question se posait ici. Il ne voulait peut-être pas de traces administratives. Elle ne voyait pas vraiment d'autres solutions.

A moins que vous m'accompagnez jusqu'à un point de retrait du quartier, pour que je retire ce qu'il me manque ?

Elle se demandait bien s'il existait encore une trace d'un guichet potable ici. Ou alors il devait déjà avoir été cambriolé. Peut-être faisait-il crédit...

Lenna suivit l'homme à nouveau vers son magasin. Elle jeta deux coups d’œils inquiets en traversant la rue, n'aimant décidément pas être à découvert ici.
Le regard torve de deux hommes discutant à quelques pas de là, la mettait très mal à l'aise. Il la regardèrent passer, la suivant jusqu'à ce que la porte du magasin ferme sur elle.

...liquide?

Quoi ? Qu'est-ce qu'il avait dit ? Il la regardait avec ses yeux profonds, et elle était plantée là à le regarder l'air totalement perdue.

Ah... de l'argent liquide. Oui, oui... j'en ai.

Cela la gênait qu'il la voit sortir ses liasses de billets. Elle se retourna donc et récupéra les 10 billets qu'elle avait glissé dans son décolleté, avant de baisser pour récupérer ceux rangé dans ses deux baskets. Elle lui tendit alors les billets de 50.

Voilà 1000.

Elle posa le tout sur le comptoir à côté des balles. Faisant rouler quelques unes par terre. La jeune femme de baissa avec maladresse pour les ramasser, commençant à sentir ses joues lui brûler.

Pardon.

Elle faillit tapoter les balles ramassées sur le comptoir, avant de se ressaisir et de retirer sa main. Elle sortit ensuite de sa poche sa carte.

Et voilà 500.

Lenna inséra sa carte dans le terminal, se rassurant dans un geste habituel. Elle s'apprêtait à taper son code quand il lui demanda l'objet de sa peur. Lui dire que j'ai rencontré un chat magique bizarre qui m'a dit que des ombres s'en prenaient aux humains ? Cette pensée la perturba suffisamment pour qu'elle se trompe dans le code de sa carte.

Heu... Comment on refait le code ?

Elle finit par trouver la solution, se concentrant sur ce qu'elle faisait plutôt que sur ce qu'elle pensait. Ses yeux le regardèrent ensuite, pour répondre à sa question. Ses mots se bousculaient sur ses lèvres, essayant d'expliquer de manière rationnelle ce qui lui arrivait.

Très... très effrayant. Même si je ne les... si je n'ai encore rien vu. C'est au cas où il... au cas où.

Elle s'énerva après ses paroles, s'agaçant de ne pas réussir à exprimer ses pensées et sortit d'un trait une phrase sur un ton plus agressif, qui traduisait sa peur sous-jacente.

Si on vous prévient que quelqu'un peut vous faire du mal, vous trouvez un moyen de vous défendre !

Elle tenta d'atténuer son ton par un petit : Non ?

Tout à fait 'Ma demoi' quoi ? Elle ne savait pas comme il l'avait appelé, mais cela ne devait pas être quelque chose d'insultant. Julien avait beau avoir des origines françaises, il n'en maitrisait pas assez pour lui en avoir appris quelques mots. Elle n'avait jamais cherché à apprendre d'autres langues ceci dit. Déjà en avait-elle reconnue l'origine, c'était suffisant.
Elle récupéra le sac, avec un soulagement évident. Une arme. Elle pourrait se défendre. Contre n'importe quoi. Même ce chat s'il lui en prenait l'envie.

Merci beaucoup.

Elle tourna les talons, pas tout à fait rassurée de retourner affronter le quartier, même si la présence d'une arme à ses côtés atténuait un peu sa première peur qui l'avait faite courir jusqu'ici.

Au revoir, bonne journée.

Dit-elle mécaniquement en poussant la porte du magasin et en sortant dans la rue.

[Quitte le RP]